Policiers et gendarmes aux côtés des proviseurs
Des policiers et gendarmes d’un genre nouveau sont en train de voir le jour : les «référents sûreté». Ils ont la charge de venir en aide aux chefs d’établissement qui connaissent des problèmes de sécurité…
[print_link]
À une époque où les forces de l’ordre doivent sacrifier des cohortes d’effectifs sur l’autel de la rigueur, des policiers et des gendarmes d’un genre nouveau voient le jour. Nés de la loi sur la prévention de la délinquance de mars 2007, les «référents sûreté» se propagent à travers le pays afin d’anticiper des actes de malveillance. En d’autres termes, faire en sorte que le volume de délinquance à gérer soit moindre dans les années à venir. Prévenir, pour avoir à guérir le moins possible. Formés en commun pendant quatre semaines à l’école de police de Gif-sur-Yvette, ces techniciens viennent déjà au secours des chefs d’établissement en proie aux problèmes d’intrusions et de violences. «Ces derniers, qui ne voulaient entendre parler que de pédagogie ont rééquilibré leur discours, prenant plus en compte la notion de sécurité», se félicite le lieutenant-colonel Bigot, au service des opérations et de l’emploi à la direction générale de la gendarmerie.
Influer sur l’urbanisme
Depuis un an, 86 gendarmes et 120 policiers experts passent au crible les écoles, collèges et lycées aux côtés des chefs d’établissement, diagnostiquant la délinquance qui l’environne et proposant des solutions très concrètes pour améliorer l’éclairage des zones sombres, l’implantation des caméras de vidéosurveillance, pour détecter les failles dans les murs d’enceinte de l’école ou encore limiter les points d’accès pour mieux les contrôler. Précieux pour sanctuariser les écoles, ces conseillers techniques en uniformes influent aussi sur l’urbanisme qu’ils souhaitent modeler à la marge pour éviter la fixation d’abcès de délinquance, comme ceux qui pourrissent la vie les grands ensembles édifiés dans les années 1970.
De plus en plus, ces référents sont sollicités sur les plus grands projets d’aménagement urbains, où les études de sûreté sont obligatoires. Ainsi, les maîtres d’ouvrage planchant sur les futurs ensembles commerciaux, complexes hospitaliers ou sportifs et autres installations culturelles de grande ampleur, travailleront aux côtés de policiers et de gendarmes. Dernier exemple en date : la gendarmerie a décrypté les possibles écueils du World Trade Center-Airapolis, l’immense centre d’affaires qui poussera d’ici à 2011 à Roissy-en-France. «Prévenir la malveillance dès la construction d’un bâtiment ou d’un ensemble d’habitations est un défi que nous devons relever», martèle un fonctionnaire. L’avenir du maintien de l’ordre passera donc aussi par l’analyse des planches d’architecte.
Dès 2010, chaque département français disposera de deux référents sûreté afin de relever ce défi stratégique.
Lefigaro.fr
Un enfant que je connais bien m’a parlé de leur arrivée dans son collège estimé à haut risque… Faut dire que la voiture du proviseur avait brûlé devant la porte… Il paraît que même des profs se mettent sur la tronche entre eux dans les murs, mais tout le monde a préféré nié ce que des élèves avaient de leurs yeux vu. Alors, si “Des policiers et gendarmes d’un genre nouveau sont en train de voir le jour” peut-être que leur mot d’ordre d’incertain jour est “Circulez ya rien à voir”… De chacun selon ses références, à chacun sa sûreté…