« S’lever pour mille-deux(-cent) c’est insultant »
Sur une des banderoles des lycéens qui manifestent à Paris, cette phrase : «Se lever pour 1200 (euros) c’est insultant». Il s’agit d’une punchline du rappeur Sch dans sa chanson A7, parue l’année dernière (le clip est ici)
« Je voulais un CDI, Hollande m’a dit Lelela », lit-on sur la façade du Lycée Le Corbusier d’enseignement général et technologique agricole d’Aubervilliers dans le 9-3, bloqué par les élèves, en référence à une chanson du groupe 113, Tonton du bled.
La qualification des dits lycées a été faite par moi après recherche sur la toile
Montpellier : les lycéens de nouveau dans la rue, une interpellation
http://www.midilibre.fr/2016/04/11/montpellier-les-lyceens-de-nouveau-dans-la-rue,1314767.php
depuis 8 h 30 ce lundi 11 avril, de nombreux lycéens et jeunes gens se sont de nouveau mobilisés contre la loi travail.
Le mouvement de lycéens contre la loi travail a recommencé depuis 8 h 30 ce matin. Avec deux rassemblements devant les
Lycée des Métiers de l’Eco-Construction et du Bâtiment Léonard de Vinci
Lycée professionnel Jules Ferry (restauration,coiffure, soins et services à la personne)
Lycée Général et Technologique Jean Monnet
Bonjour à tous, un article pour lancer le débat d’idée à propos de Nuit Debout, c’est un texte que je destine à ceux avec qui je lutte, depuis maintenant 4 jours, à NuitDebout – Nîmes :
l’essentiel de nos élans se centrent sur les notions de communication, d’organisation et de logistique… Au détriment de la réflexion d’un projet de société diront peut être certains.
Mais je ne crois pas que cela soit un vrai problème. Au contraire même, laissons nous aller à cette élan, car notre projet est contenu dans la façon dont nous partageons nos soupes, par la façon dont nous décidons au consensus, sans jamais laisser les avis minoritaires sur la touche, en les prenant en compte dans notre intelligence du compromis. Nous posons notre projet par la façon dont notre action se réalise dans la joie, avec spontanéité, en laissant la place à chacun d’exprimer sa créativité et par les actes visant à inclure toujours plus de personnes dans notre mouvement.
Car à mes yeux, nos actes nous montrent que c’est une extension quantitative que nous visons désormais depuis ce jour fatidique du 31 mars. Nous visons en quelque sorte à inviter chaque soir, partout en France, demain peut être partout en Europe, toujours plus de monde à nos fêtes, nos repas, et chemin faisant nous bâtissons les bases d’un nouveau rapport social, un rapport social qui dépasse les contradictions qui font s’écrouler le monde du capital. Chemin faisant nous construisons un rapport de force qui, tôt ou tard, fera s’effondrer le monde de la loi Travail, le monde du désastre écologique et social.
Je suis convaincu que ce que nous faisons est profondément révolutionnaire, non pas par le but que nous nous fixons, car cela nous emmerde même de créer des commissions “projet politique/social/économique”, mais bien par le chemin que nous empruntons pour renverser ce vieux monde qui nous promet un futur sans avenir.
La tache qui se présente devant nous est immense : Convaincre un maximum de monde de rejoindre notre fête : pour cela nous devrons continuer. Continuer à nous structurer pour coordonner les efforts d’un nombre toujours plus important de personnes. Continuer à faire en sorte que nos fêtes soient belles, ne pas laisser la flicaille nous gâcher le bal. Continuer à informer et à inviter à notre fête une part toujours croissante de la population.
J’ai toute confiance que nous sommes à la hauteur de cette tache immense, de par l’intelligence collective que notre fonctionnement fluide nous offre. Jamais le chemin vers l’émancipation de l’homme n’a été aussi limpide, avançons pas à pas, et laissons nous aller à la beauté du monde que nous créons à chaque foulée.
http://www.lemonde.fr/banlieues/article/2016/04/14/le-mouvement-nuit-debout-peine-a-s-etendre-en-banlieue_4901663_1653530.html#tUPMuzI6ZRyrtHr2.99
c’est impressionnant le scepticispme de DNDF face a ce mouvement qui à mes yeux est en train de tout retourner comme une lame de fond… vous trouvez qu’il est uniquement cantoné aux classe moyenne? ce n’est pas vrai pour ce qui me concerne, cela ne correspond pas à mon expérience, il rassemble en effet beaucoup de perssonnes à fort capital culturel dans sa base militante, mais cette base militante est “interclassiste”, et elle cherche à rassembler les banlieues avec elle. Rejoignez les et bossez avec eux à ce rassemblement, il y a un réel espace pour proposer et mener ce genre d’initiatives!
C’est vrai qu’on avance avec des pincettes devant un mouvement qui s’auto produit tranquillement pendant que le reste du monde est en “business as usual”….On pourrait presque penser que Nuit debout peut encore rester des semaines sur les places sans même que l’Etat n’essaye de l’en empêcher….Et c’est vrai que l’intérêt d’un mouvement ne peut pas résider QUE dans son auto enthousiasme. Et, de ce coté là, c’est encore beaucoup plus impressionnant (et c’est un euphémisme) de voir ce que toi tu peux déduire de cet embryon de mouvement. Bref, à suivre….
Une appréciation critique qui me semble plus proche de la réalité (indépendamment de l’idéologie qui la sous-tend).
http://vosstanie.blogspot.be/2016/04/debout-assis-couche-lurnecest-la-nuit.html
Une intervention :
Interrompre le travail, c’est maintenant : MacDo, Subway et Quick bloqués à Gare du nord
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8118
Elements de réflexion pour nuit debout et ses perspectives
Le principe de fonctionnement des NuitDebouts n’a rien de semblable avec celui de la politique actuelle. Nous n’avons pas un pouvoir centralisé des assemblées populaires qui édicteraient des directives à la majorité des 4/5emes auxquelles tous les membres de chacune des communautés doivent se soumettre. Ce a quoi nous assistons, c’est a un foisonnement de projets et d’initiatives qui évoluent dans la transparence vis-à-vis de chacun des membres, et qui ont ou n’ont pas le consentement de la majorité des 4/5emes, et dont la communauté reste solidaire ou se désolidarise. Le pouvoir de faire avancer les choses revient à chacun des groupes de travail qui mettent des projets en œuvre dans la mesure ou ce qu’ils font est consenti par plus de 80% des personnes présentes.
Les assemblées sont le lieu privilégié ou chaque projet se présente et ou le débat de savoir si ce qui est entrepris est ou n’est pas néfaste.
Le modèle de fonctionnement est un modèle du consentement, on peut dire aussi une « do-cratie », il ressemble bien plus à une nuée d’initiatives qui évoluent toutes en vue du bien être de la communauté et avec respect vis-à-vis de chacun de ses membres de qu’à un organigramme pyramidal dont l’Assemblée Populaire serait le haut de la pyramide et les commissions et sous commissions des relais de pouvoir sur différents projets.
Ce n’est pas la décision collective qui fait mouvement, mais bien plutôt les projets individuels et collectifs. L’Assemblée populaire à bien sa place, mais elle a sa place en tant qu’espace de modération horizontale des différents projets individuels et collectifs qui sont eux centraux dans la dynamique de notre mouvement.
Conséquences de ce diagnostique sur la création d’un outil accompagnant et permettant l’accelération de la dynamique de ce mouvement.
Ces éléments de réflexions nous amènent à trois conclusions intermédiaires :
L’une triviale, c’est que Facebook est inadaptée au développement du mouvement, ce réseau social est un outil qui ne connait pas la catégorie projet, et qui est un faiseur de communautés fondées sur des partages d’idéaux et de représentations et non sur le partage de projet commun. Mais nous savons que tant que notre mouvement ne peut dépasser le partage d’idéaux politiques, il ne peut être lui-même politique que dans une sphère compétemment idéelle, et que du coup, il délègue le projet politique à d’autres.
L’autre, c’est que chercher la solution dans un outil de démocratie est une erreur : nous ne somme pas un mouvement pyramidal comme l’étaient les révolutions ouvrières avec à leur tête le parti, nous ne voulons plus de pyramides qu’elles aient une tête « absolument démocratique » (avec la cervelle liquide ou pas, Cf démocratie liquide) car nous fonctionnons de manière horizontale, nous sommes individuellement initiateurs des dynamiques dans lesquelles nous nous mouvons.
La dernière, c’est que nos mode de fonctionnement ne sont pas des modes de fonctionnement « communautaires », dans le sens ou la vie sociale des NuitDebout ne se comporte pas comme un ensemble de communauté diverses entretenant des relations d’échange et de négociation entre elles, mais comme un tout, comme une communauté une, inclusive et ouverte à intégrer tous les individus. L’outil doit refléter cela en n’étant pas une association de communauté, mais bien plutôt une communauté Unie, traversées par des projets liants divers individus entre eux sans les rendre dépendant chaque individu de l’appartenance à telle ou telle communauté. Ainsi, des outils comme communecter, avec des fonctionnements communautaires ne seront pas à même d’être des outils de ce changement social initié dans les nuit-debout.
Ainsi, un projet d’outil qui permettrait d’accompagner au plus juste la dynamique du mouvement dans ce qu’il a de plus fécond à mes yeux se doit d’être dans l’acceptation de ce constat, et n’utiliser comme catégorie que celles qui font le mouvement : l’individu et ses compétences, les projets, le partage, la modération horizontale des projets.
C’est l’objectif que se donne le projet HUmanBEing
Vous pouvez le rejoindre ici :
http://i86.servimg.com/u/f86/19/46/66/51/sans_t10.gif
et sur ce forum :
http://humanbeing.forumactif.org/
Projection « Les lascars du LEP électronique » à Brest
Publié le 11 mai 2016 |
Une nouvelle projection un dimanche au PL Guérin. Cette fois-ci, diffusion du documentaire “Les lascars du LEP électronique”, réalisé par des lycéen-ne-s d’un lycée Pro, lors du mouvement contre la loi Devaquet en 1986.
Rendez-vous le dimanche 22 mai, à 18h au PL Guérin (1 rue Alexandre Ribot, Brest), pour la projection du documentaire “Les lascars du LEP électronique”.
Texte d’appel des lascars en 1986 :
« TOUT CE QU’ON NE CRITIQUE PAS DOIT ÊTRE CRITIQUÉ
NOUS CRITIQUONS !
ÉTUDIANTS, hier nous étions dans la rue avec vous mais autant vous le dire tout de suite, la réforme “2 paquets” on s’en fout !
Pour nous la sélection a déjà joué, l’université nous est fermée, et nos C.A.P, nos B.E.P, nous mènent tout droit à l’usine après un petit tour à l’ANPE.
Pour nous la critique de la loi “2 baquets” est inutile ;
Nous critiquons l’université,
Nous critiquons les étudiants,
Nous critiquons l’école,
Nous critiquons le travail.
L’école nous donne de mauvaises places,
L’université vous donne des places médiocres,
Ensemble critiquons les !
Mais ne nous-dites pas : “il faudra toujours des balayeurs, des ouvriers” ou alors allez-y les gars, ces places-là on vous les abandonne de bon cœur, ne vous gênez pas !
ON N’EST PAS PLUS BÊTES QUE VOUS, ON N’IRA PAS A L’USINE ! »