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Archives pour la catégorie ‘Du coté de la théorie/Around theory’

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26/04/2024 Comments off

« Insurrection et communisation : repenser l’émancipation sociale radicale à l’ère des catastrophes »

21/04/2024 un commentaire

En traduction DeepL du texte en castillan, relue et corrigée dndf.

Nous vivons une époque de catastrophes qui rendront bientôt insignifiantes celles du XXe siècle, car la civilisation du capital a plongé dans une débâcle socio-écologique qui manifeste dans diverses régions de la planète le caractère de cette nouvelle ère de souffrance socialement exacerbée. À Gaza, on assiste à un génocide où les formes les plus précises de destruction d’êtres humains qu’offre la technologie hypermoderne se mêlent aux méthodes de terreur les plus ataviques : le plus moderne est aussi le plus archaïque, comme l’a si bien dit Guy Debord. Mais le feu de l’effondrement de la civilisation capitaliste se propage non seulement sous la forme de guerres néo-impérialistes et d’escadrons de la mort narcotiques devenus des puissances transnationales, mais aussi dans l’incendie bien réel des forêts dans le cadre d’un réchauffement climatique aggravé qui trouve son origine dans la destruction accélérée de la nature par la production capitaliste de marchandises. C’est pourquoi Gaza est à juste titre appelée le monde, car c’est là que tous les éléments des multiples crises de la débâcle capitaliste se rencontrent, convergent et se juxtaposent, montrant en un point défini de la planète-capital l’image exacte du futur proche de l’effondrement de ce mode de vie socialement aliéné.

Ce n’est donc pas un hasard si l’année 2023 a été à la fois l’année la plus chaude jamais enregistrée et l’année la plus violente depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En effet, le monde s’enfonce également dans une violence exacerbée. Les faibles barrières à la violence déchaînée que la civilisation bourgeoise s’était elle-même fixées après deux guerres mondiales et des processus de décolonisation se sont finalement effondrées, toujours à Gaza. Désormais, le discours creux de la démocratie et des droits de l’homme tenu par les puissances centrales du néo-impérialisme occidental a perdu le peu de sens propagandiste qu’il pouvait avoir, et même ses flagorneurs les plus enthousiastes ne sont plus en mesure de le défendre. Cela signifie que la voie est enfin ouverte vers une guerre mondiale totale – vers une guerre réellement et effectivement mondiale dans le cadre de la crise de la civilisation industrielle tardive – une guerre néo-impérialiste planétaire entre les grands blocs de puissances capitalistes qui s’affrontent aujourd’hui de plus en plus ouvertement dans les différentes régions de la planète. Mais ce n’est pas tout, car la souveraineté de l’État capitaliste est en train de s’éroder.[1] ou là où il tend à s’effondrer – comme c’est le cas en Somalie, au Congo ou en Haïti – l’émancipation n’a pas lieu, mais le vide étatique est comblé par les nouvelles mafias transnationales et leurs escadrons de la mort.

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« Entre exclusion et exploitation »

22/03/2024 un commentaire

Trouvé sur la toile « Entre exclusion et exploitation »

« Après avoir révoqué presque tous les permis des travailleurs palestiniens, Israël a secrètement réembauché certains d’entre eux pour réparer la clôture de Gaza, poursuivant sa longue oscillation sur la question de savoir si l’exclusion ou l’exploitation est plus bénéfique à son occupation. » Lire la suite…

“Les divagations de la Wertkritik en terre sainte”

12/03/2024 4 commentaires
Un camarade (“un internationaliste”) nous a fait parvenir un texte sur la Wertkritik  où celui-ci précise qu’il est important de faire connaître à quelles “extravagances” concrètes et pratiques leurs positions abstraites déconnectées des réalités de classes de cette société peuvent mener. 
Deux parties à ce texte.
Une première, très critique de la Wertkritik, sur des bases de classes. On peut être surpris par la virulence du propos ici, où nous nous sommes peu attardés sur ces groupes qui ont substitué la Valeur à la lutte des classes comme moteur de l’Histoire. Cela dit, le contexte de la guerre de l’Etat d’Israël contre les palestiniens et ses répercussions politiques et médiatiques… et théoriques partout dans le monde justifient une telle attaque de la Werkritik.
Et une deuxième partie très fouillée et très intéressante sur l’histoire du Sionisme, d’Israël et de la Palestine.dndf

Les divagations de la Wertkritik en terre sainte.

Le 12 novembre dernier, l’animateur du site francophone Palim-Psao relayait un message du collectif Golem qui appelait à se mobiliser à ses côtés en participant à la marche nationale du même jour contre l’antisémitisme[i]. Il s’agissait, suivant ce collectif, de s’opposer à une participation à cette marche par l’extrême-droite qui «instrumentalise la lutte contre l’antisémitisme afin de réhabiliter son passé, sa vision et ses structures antisémites, racistes et islamophobes». L’appel du collectif se terminait sur cette proposition : «rejoignez-nous dans la marche pour les [«les fascistes»] bloquer».

Cet article dénonce le cautionnement par la Wertkritik (aussi WK dans ce texte) de la marche du 12 novembre, mais surtout ce texte vise à clarifier ce qui, dans la théorie critique de la valeur, a rendu possible voire inéluctable une telle initiative. Ce n’est que dans une confrontation avec la réalité qu’une théorie peut soutenir sa véracité et révéler sa pertinence. La participation de la WK à la marche nationale contre l’antisémitisme a démontré la caducité de sa radicalité et la vacuité des prétentions émancipatrices de sa théorie.

L’article se compose de deux parties principalement : une première partie consacrée à une critique des positions théoriques de la Wertkritik ainsi qu’à ses mobilisations contre l’antisémitisme ; et une deuxième partie qui concerne la question du sionisme et d’Israël dans la mesure où les prises de position antisionistes sont assimilés par la WK mais également institutionnellement par les pouvoirs étatiques en Occident, à un antisémitisme.

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« Israël-Palestine : colonialisme, classes et capitalisme »

11/03/2024 Aucun commentaire

« Israël-Palestine : colonialisme, classes et capitalisme »

Audio 100 min

PAR ARMAND PARIS

« Comment analyser les réalités sociales, économiques et politiques israélo-palestiniennes à l’heure du massacre à Gaza (9 mars 2024) ? Avec quelles théories et quels concepts ? Partant de notre commune insatisfaction face aux approches dominantes des réalités israélo-palestiniennes, et tentant de combiner des approches en termes de capitalisme et de rapports de classe et des approches en termes de colonisation de peuplement, un épisode en forme de dialogue avec Emilio Minassian des éditions Niet, bon connaisseur des camps de réfugiés en Cisjordanie, et auteur sur ce sujet de plusieurs articles. »

Télécharger

L’épisode (1 heure 40 minutes) comporte :

Une comparaison des territoires sous contrôle de l’Autorité Palestinienne avec les Bantoustans de l’Afrique du Sud de l’Apartheid ;

Une analyse critique du racisme israélien et de ses racines historiques ;

Une critique de l’analyse en termes de nations ;

Une discussion sur l’avenir : statu quo colonial, décolonisation, révolution communiste ? ;

Une analyse du caractère rentier et proto-étatique du Hamas et de l’Autorité Palestinienne ;

Un retour sur l’histoire des principales luttes anti-coloniales du prolétariat palestinien : 1936, Première Intifada, Deuxième Intifada ;

Une analyse historique de l’hégémonie de la bourgeoisie sioniste puis israélienne sur son prolétariat ;

Une discussion autour de l’hypothèse du massacre à Gaza comme signe du triomphe de la fraction militaire de la bourgeoisie israélienne sur les autres fractions, et, plus généralement, comme laboratoire de la gestion militaire des prolétaires surnuméraires d’un point de vue racial/colonial et capitaliste ;

Une analyse des rapports entre géopolitique du Hamas et de l’Autorité Palestinienne et rente politique, achat de loyauté et capitalisme de connivence ;

Une conclusion sur les affects moteurs des massacres du Hamas du 7 octobre et de l’armée israélienne à Gaza.

« Le capitalisme est-il en phase terminale ? Un débat entre S. Ackerman et A. Benanav »

14/02/2024 3 commentaires

Avec Aaron Benanav,  membre de la revue Endnotes, qui a notamment co-signé la préface d’ « Histoire de la séparation », aux côtés de John Clegg.

 Un débat entre Seth Ackerman et Aaron Benanav dans la revue « CONTRETEMPS »

Le pronostic vital du capitalisme est-il engagé ? Le capitalisme connaît-il le type de stagnation à long terme que de nombreux marxistes ont longtemps considéré comme son destin ? En quoi la réponse à cette question importe pour une stratégie anticapitaliste aujourd’hui ?

Au cours des deux dernières décennies, la New Left Review (NLR) a publié des articles diagnostiquant le système capitaliste comme souffrant d’une stagnation à long terme, d’une surcapacité chronique, d’une baisse de la rentabilité et d’une croissance anémique. L’accent a d’abord été mis sur un article publié en 1998 par l’historien Robert Brenner, intitulé « The economics of global turbulence » (L’économie des turbulences mondiales), un article qui a impressionné et influencé de nombreuses personnes.

Brenner s’était concentré sur le déclin de l’industrie manufacturière en particulier. Selon lui, lorsque l’Europe et le Japon ont fini par rattraper les États-Unis, la concurrence capitaliste est devenue une sorte de jeu à somme nulle qui semble produire surtout des perdants (même si la somme d’une série de chiffres négatifs n’est généralement pas égale à zéro). D’autres contributeurs de la NLR ont continué à écrire des variations sur ce thème, notamment le sociologue Aaron Benanav. Lire la suite…

ARTIFICES « CHACUN SA PLACE À L’OMBRE »

08/02/2024 2 commentaires

Un camarade nous a fait parvenir un texte sur les révoltes agricoles récentes d’un nouveau site « ARTIFICES » 

 « CHACUN SA PLACE À L’OMBRE »

extraits

« Le mouvement de révolte agricole qu’ont récemment connu la France et l’Europe augure les prémisses de luttes dans et contre la restructuration en germe du rapport entre le capital et le travail. Cette restructuration, au niveau de l’agro-industrie, se donnant comme traits principaux la décarbonisation, la généralisation du numérique et la fragmentation des échanges internationaux, est en train de bouleverser la dynamique à l’œuvre jusqu’ici. Ce que nous observons est une lutte à la fois entre fractions capitalistes cherchant à trouver une place au soleil dans un nouveau régime d’accumulation, et une partie de la classe moyenne rurale luttant contre sa prolétarisation définitive. Tant que ces deux classes luttent ensemble, sous l’égide de la vieille idéologie agrarienne et paysanne fascisante, aucune perspective émancipatrice ne pourra s’esquisser. Tout l’intérêt réside ainsi dans les perspectives d’explosion de ces intérêts contradictoires….

Demain

Nous l’avons dit, nous souhaitons insister sur le fait que ce mouvement est un mouvement à l’intérieur de la transition/restructuration qui s’ouvre. C’est pourquoi beaucoup de luttes dans le futur risquent de se représenter a priori contre des mesures écologiques. Tout l’enjeu sera de comprendre comment chaque mesure écologique capitaliste constituera un moment d’affrontement entre les classes, qu’elle se fasse sous l’égide de la carotte ou du bâton et, ultimement, qu’elle participe de l’atténuation, du maintien ou de l’approfondissement de la domination du capital. Aucune mesure du capital ne permettra de dépasser sa contradiction principale avec l’agriculture, à savoir : « le fait, pour la culture des divers produits du sol, de dépendre des fluctuations des prix du marché, qui entraînent un perpétuel changement de ces cultures, l’esprit même de la production capitaliste, axé sur le profit le plus immédiat, sont en contradiction avec l’agriculture, qui doit mener sa production en tenant compte de l’ensemble des conditions d’existence permanentes des générations humaines qui se succèdent.[11] »

Ainsi, contre toute forme de planification écologique qui ne pourra qu’être restructuration du capital, nous souhaitons mettre en avant la perspective de la catastrophe, celle de la catastrophe communiste. Non pas le communisme des catastrophes[12] mais le communisme comme catastrophe. Prenons comme exemple les dernières sorties médiatiques qui ont remis en avant, lors de la promesse de « siège de Paris » de la part des agriculteurs, que « en cas de rupture d’approvisionnement, Paris ne disposerait que de 3 jours d’autonomie alimentaire[13] ». Ainsi si l’on pense que l’insurrection communiste serait, entre autres et au minimum, interruption des circuits logistiques à échelle régionale[14], il n’y aurait pas de schéma révolutionnaire sans exode urbain de plusieurs millions de personnes. Nous comprenons ainsi le communisme comme catastrophe dans le fait de regarder la réalité en face, de prendre acte de toute la gravité que peut représenter la perspective révolutionnaire, et la rupture fondamentale qu’elle viendrait opérer[15]. Pour autant, le communisme, en tant que mouvement abolissant l’existant, est la seule perspective à même de pouvoir libérer l’espèce et ainsi opérer un changement anthropologique dans son rapport au vivant.

La catastrophe communiste est celle du fleuve qui déborde de son lit et rase tout sur son passage »

Rencontres avec « Il Lato Cattivo » autour du livre “Intérêts matériels – Interventions 2017-2022”

28/01/2024 2 commentaires

Rencontres avec « Il Lato Cattivo » autour du livre “Intérêts matériels – Interventions 2017-2022”

et le

MERCREDI 14 FEVRIER / 18H30 PANAMA à Rennes organisé par 

« GAZA : une horrible fenêtre sur la crise du capitalisme mondial ».

17/01/2024 3 commentaires

Traduction du texte « GAZA: A GHASTLY WINDOW INTO THE CRISIS OF GLOBAL CAPITALISM ». En attendant mieux…ou pas.

GAZA : une horrible fenêtre sur la crise du capitalisme mondial

Alors que le monde entier assiste, horrifié, à l’augmentation du nombre de civils palestiniens tués et qu’Israël est accusé de crime de génocide devant la Cour internationale de justice, le carnage de Gaza nous offre une fenêtre effroyable sur l’escalade rapide de la crise du capitalisme mondial. Pour faire le lien entre l’ impitoyable destruction israélienne de Gaza et cette crise mondiale, nous devons prendre du recul et avoir une vue d’ensemble de la situation. Le capitalisme mondial est confronté à une crise structurelle de suraccumulation et de stagnation chronique. Mais les groupes dirigeants sont également confrontés à une crise politique de légitimité étatique, d’hégémonie capitaliste et de désintégration sociale généralisée, à une crise internationale de confrontation géopolitique et à une crise écologique d’une ampleur inégalée.

Les élites politiques et économiques mondiales sont en proie à la gueule de bois du boom capitaliste mondial de la fin du vingtième siècle et du début du vingt-et-unième siècle. Elles ont dû reconnaître que la crise est hors de contrôle. Dans son rapport sur les risques mondiaux pour 2023, le Forum économique mondial a averti que le monde était confronté à une “polycrise” impliquant une escalade des impacts économiques, politiques, sociaux et climatiques qui “convergent pour façonner une décennie à venir unique, incertaine et turbulente”. L’élite de Davos ne sait peut-être pas comment résoudre la crise, mais d’autres factions des groupes dirigeants expérimentent comment transformer le chaos politique interminable et l’instabilité financière en une nouvelle phase, plus meurtrière, du capitalisme mondial.
Si l’issue militaire de la guerre de Gaza reste à déterminer, il ne fait aucun doute qu’Israël et ses soutiens dans les principaux États du système capitaliste mondial sont en train de perdre la guerre politique pour la légitimité. Les premiers mois de siège de Gaza ont semblé cristalliser un axe Washington-OTAN-Tel Aviv prêt à normaliser le génocide, même à un coût politique élevé. Pourtant, le sort des Palestiniens a touché une corde sensible parmi les grands publics du monde entier, en particulier parmi les jeunes, donnant une nouvelle énergie à la révolte mondiale des classes ouvrières et populaires qui a pris de l’ampleur au cours des dernières années et renforçant les contradictions politiques de la crise. Aux États-Unis, d’où nous écrivons ces lignes, il y a eu un extraordinaire élan de solidarité avec la Palestine, mené par une jeune génération de Juifs qui ne s’identifient pas au sionisme et à l’État juif. Le drapeau palestinien, brandi dans le monde entier lors de manifestations de rue, d’événements sportifs et sur les plateformes de médias sociaux, est devenu le symbole de la rage populaire et de l’intifada mondiale contre le statu quo actuel. Lire la suite…

PRÉFACE À « HISTOIRE DE LA SÉPARATION »

05/01/2024 Aucun commentaire

Cette traduction est dédiée à Alain D, compagnon de la longue route de la théorie communiste, inlassable apologue de la  communisation et propagandiste par le fait de l’infinie palabre.

Qu’il reçoive en partage l’éternité par les astres.

PERMANENCE DE LA CRISE, ACTUALITÉ DE LA CRITIQUE

PRÉFACE À « HISTOIRE DE LA SÉPARATION »

La préface d’Aaron Benanav & John Clegg à « HISTOIRE DE LA SÉPARATION » (en librairie le 26 janvier 2024), est désormais disponible en ligne sur le site des Editions Sans Soleil

La fin des années 1960 a vu fleurir les marxismes dissidents à travers l’Europe : l’operaismo en Italie, le situationnisme en France, et ce qui sera nommé par la suite la Neue Marx-Lektüre [Nouvelle Lecture de Marx] en Allemagne. L’orthodoxie marxiste est entrée en crise après la révolution hongroise de 1956. Une « nouvelle gauche » s’est mis à la recherché de nouvelles idées, et une vague mondiale de révoltes ouvrières et étudiantes, dont 1968 marque l’apogée, exigeait une théorie critique du capitalisme d’après-guerre conforme à la critique pratique qui s’ébauchait dans les rues et les usines. A l’instar du sursaut théorique dans le sillage la Révolution russe qui avait renouvelé l’esprit critique des lectures marxiennes, la nouvelle génération de marxistes dissidents a également opéré son propre « retour à Marx » inspirée par la découverte et la publication de nombreux manuscrits inédits[1]. Lire la suite…

« Une fois encore, reprendre le chantier de l’hypothèse communiste. »

28/12/2023 Aucun commentaire

En librairie le 26 janvier 2024.

« Ces textes tirés de la revue Endnotes, réunis pour la première fois en français, dessinent la carte d’un présent ponctué de paysages désindustrialisés, de centres logistiques et de bidonvilles où s’entassent les populations rejetées aux marges de l’accumulation – autant de coordonnées nécessaires pour continuer à penser le dépassement du capitalisme : une fois encore, reprendre le chantier de l’hypothèse communiste.

Nous avons profité du report de publication (qui était initialement prévue pour novembre 2023) pour augmenter l’ouvrage d’un chapitre (sur le concept de subsomption) ainsi que d’une préface et d’un post-scriptum inédits. Soit près de 60 pages supplémentaires. »

Traduction de Pablo Arnaud.

Préface & post-scriptum d’Aaron Benanav & John Clegg.

Les « Thèses de LA » de Endnotes maintenant en français

22/12/2023 Aucun commentaire

« Aujourd’hui la conscience de classe ne peut être que conscience du capital. En luttant pour leurs vies, les prolétaires doivent détruire ce qui les sépare. »

« Les thèses de Los Angeles, ont été publiées en décembre 2015 suite à la parution du quatrième numéro d’Endnotes, une revue qui a marqué un tournant dans la réflexion sur la théorie de la communisation, notamment dans le monde anglophone. Ces thèses, en condensant les principales propositions du collectif, offrent toujours une grille de lecture pertinente des enjeux contemporains, notamment en France…

certains textes d’Endnotes ont été traduits en français ces dernières années, notamment chez La Tempête et chez Sans Soleil qui publie d’ailleurs en janvier 2024 un nouveau receuil de textes du groupe intitulé “Histoire de la séparation“. »

 

https://tousdehors.net/Theses-de-Los-Angeles-Endnotes

Sur Toni Negri (1933 – 2023)

17/12/2023 Aucun commentaire

 

Nous republions le texte mis en ligne en décembre 2010.dndf

« Voici un article qui lance une critique contre la pensée de Negri d’une manière relativement calme et documentée, pour ceux que la nouvelle gauche italienne n’enthousiasme pas, ni le salaire garanti et autres détournements de la lutte. Vous aurez ici aussi une bonne introduction au contexte historique de l’Italie des années 1970, bouillonnantes de débats passionnants et d’engagements dont il nous reste beaucoup à découvrir. »

https://infokiosques.net/spip.php?article541&fbclid=IwAR3oBy_5a3CoPTCCflXy6IlGtmkdi7cIbV3cbLdFsJ0TYCWDdzT81fudN7A

“Révolution et classes sociales”

05/12/2023 Comments off
Un podcast des camarades de Temps Libre, revue parue au Québec. dndf

Le podcatst: Révolution et classes sociales

Présentation:

Qu’est-ce qu’une classe sociale ? Sur quoi peut-on fonder une théorie des classes ? Qu’est-ce qui explique que, tendanciellement et structurellement, la classe moyenne salariée soit contre-révolutionnaire ? En quel sens et en quoi le prolétariat, la partie productrice de plus-value des classes populaires, est-elle une “classe révolutionnaire” ? Autant de questions nous tentons de répondre dans cet épisode autour de la théorie des classes à partir de Temps libre n°2, “Contributions à la théorie des classes”, 2021 – avec P-O, membre de Temps libre, revue québécoise de théorie communiste.

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« Prétexte »

19/11/2023 un commentaire

Sur le passage de certains ultra-gauchistes à travers une assez courte unité de temps  : les origines de la théorie de la communisation

La rédaction de cet article a eu pour « prétexte » la publication en espagnol de la traduction du livre de J.-Y. Bériou (membre de Négation) Théorie révolutionnaire et cycles historiques (1973), et le projet de le présenter publiquement. Très vite, cependant, le sujet s’est élargi, d’abord aux thèses du groupe Négation en général, puis à celles de l’ensemble de l’ultra-gauche française dans la période 1972-1974. [Ce texte est reproduit dans l’anthologie Rupture dans la théorie de la révolution, textes 1965-1975, éd. Senonevero, 2003, pp. 323 à 362.]

Sur cette tombe, nous devons entasser jusqu’à la dernière pierre, car en pensée, les morts ressuscitent.

C.L.R. James, Notes on Dialectics Lire la suite…

“Sur le passage de quelques ultra-gauchistes à travers une assez courte unité de temps : les origines de la théorie de la communisation”

12/11/2023 un commentaire

Texte en espagnol. dndf

Sobre el paso de algunos ultraizquierdistas a través de una unidad de tiempo bastante corta: los orígenes de la teoría de la comunización

 

Sobre esta tumba hemos de amontonar hasta la última piedra, pues en el pensamiento los muertos sí resucitan.

C.L.R. James, Notes on Dialectics

El retorno de lo reprimido

Hasta hace poco más de una década, incluso en Francia, muy poca gente era consciente siquiera de la existencia —ya no digamos de la relevancia— de grupos como Négation, Le Mouvement Communiste o Intervention Communiste, y menos gente aún habría podido imaginar que contribuyeron a una «ruptura en la teoría de la revolución»[1], según reza el título de la antología en la que fueron reeditados en 2003.

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Gaza : “une militarisation extrême de la guerre de classe en Israël-Palestine”

02/11/2023 12 commentaires

Texte publié sur le site «  Le serpent de mer »

Gaza : “une militarisation extrême de la guerre de classe en Israël-Palestine”

« À ce stade, l’objectif de cette « guerre » est de noyer les prolétaires surnuméraires de Gaza sous les bombes sans autre objectif que de les « calmer », de rappeler la hiérarchie qui sépare les groupes humains dans cette région du monde. Un chien mord, on abat la meute. »

Entretien avec Emilio Minassian, 30 octobre 2023. Lire la suite…

« Le point d’explosion des contradictions israéliennes »

21/10/2023 12 commentaires

Dix thèses sur les bouleversements en cours au Moyen-Orient

Il Lato Cattivo

I.

L’offensive lancée par le Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023 et ses conséquences immédiates représentent, à nos yeux, un tournant majeur dans l’évolution économique, politique et militaire du Moyen-Orient. Nous n’écrivons pas ces mots à la légère, avec indifférence face aux souffrances des victimes et de leurs proches, ou pire, avec sympathie pour le recours à la violence indiscriminée contre les civils. Tout simplement, nous pensons que toute analyse des événements doit faire abstraction de ces aspects si elle veut évaluer correctement leur signification. Il n’est pas possible de privilégier l’interprétation strictement locale des événements au détriment de celle internationale, ou vice versa. Il est nécessaire de poursuivre les deux. Cette poignée de thèses n’est qu’une première tentative.

II.

L’attaque multiforme lancée par le Hamas doit d’abord être « replacée dans le contexte », c’est-à-dire dans la situation géo-économique actuelle. De façon très générale, il faut la situer dans la phase de crise de la mondialisation, à un moment où des projets capitalistes opposés pour un monde post-mondialisé (dé-mondialisé ?) commencent à émerger plus clairement. Plus concrètement, il faut la situer dans le contexte du repositionnement des principaux acteurs du Moyen-Orient en fonction de l’affrontement global entre États-Unis et Chine.

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ILL WILL : « Le mouvement de refus »

06/10/2023 Aucun commentaire

Traduction DeepL d’un long texte publié sur le site «  ILL WILL » où l’on retrouve dans une liste à la Prévert,, Temps Critiques, Théorie Communiste, d’Endnotes, Hardt et Negri,Camatte, le Comité Invisible, Badiou, Tronti, Loren Goldner et nous en oublions. Dndf

Le mouvement de refus

Mikkel Bolt Rasmussen

3 octobre 2023

Les quinze dernières années ont été marquées par des troubles. Comme l’anthropologue politique français Alain Bertho l’a décrit dans son livre Le temps des émeutes, le début des années 2010 a été marqué par une forte augmentation du nombre de manifestations.1 Des grèves et des manifestations ont eu lieu tout au long des années 1980, 1990 et 2000, bien sûr, et les émeutes de la faim n’étaient pas rares dans les pays du Sud. Toutefois, après 2008, un changement quantitatif et qualitatif s’est opéré, avec des manifestations, des occupations, des émeutes et des soulèvements beaucoup plus répandus dans un nombre beaucoup plus important d’endroits dans le monde. Comme l’écrit Dilip Gaonkar, ces manifestations et ces émeutes se déplacent vers le nord et se produisent désormais également dans les démocraties libérales.2 

Rétrospectivement, nous pouvons considérer les révoltes arabes, ce que l’on appelle le printemps arabe – qui a éclaté en décembre 2010 en Tunisie et s’est rapidement propagé à l’Égypte et à un certain nombre de pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient au cours des premiers mois de 2011 – comme un tournant décisif. Ces événements ont marqué la transition d’une période caractérisée par une absence quasi-totale de contestation radicale à une situation de remise en cause de l’ordre établi.3 En particulier, les images du Caire, où des milliers de personnes sont descendues dans la rue, occupant la place Tahrir et exigeant le départ de Moubarak, ont troué le “réalisme capitaliste” et le discours du “passons à autre chose” de la mondialisation capitaliste tardive.4 Du Caire, les manifestations se sont étendues à l’Europe du Sud, les manifestants occupant les places d’Athènes, de Madrid et de Barcelone, exigeant la fin de l’austérité imposée par les gouvernements nationaux à la demande de la Commission européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne. Ces politiques ont été adoptées dans le sillage de la crise financière, qui s’est rapidement transformée en une crise économique et sociale dans de nombreux pays du sud de l’Europe. Au cours de l’été 2011, Londres a été le théâtre de violentes émeutes, suivies à l’automne par l’occupation par Occupy Wall Street du parc Zuccotti à Manhattan. Alors que la première vague de manifestations s’est éteinte ou a été écrasée, d’autres ont éclaté ailleurs. Lire la suite…

 François Cerutti est mort

28/09/2023 3 commentaires

 François Cerutti est mort.

Il faut évidemment commencer par les choses convenues.

« François Cerutti est né en Algérie en 1941. Ses aïeux issus d’un éventail migrants qui va de Malte à l’Espagne, se sont installés dans la région d’Alger vers 1840. Au moment de la guerre d’indépendance il prend le parti de s’opposer aux méthodes de la guerre coloniale et au militarisme. Après l’Indépendance, il travaille dans une usine en autogestion. Renforcement du mouvement autogestionnaire et lutte contre l’hégémonie du FLN le guident dans ses actions. Le coup d’Etat de Boumediene en 1965 le contraint à l’exil en France. 1968 le verra s’engager dans les activités du Comité interentreprises de  Censier à Partis. Chemin faisant il ne cesse de s’interroger sur les racines et les fondements de l’entreprise coloniale en Algérie. Il a publié chez Spartacus 2018 : D’Alger à Mai 68, mes années de révolution. » (Bonnel et Cerutti, Une histoire sociale et politique de la conquête de l’Algérie, Terrasses éditions 2022)

Tout est dit ou presque c’est-à-dire sauf l’essentiel. C’est-à-dire ce que chacune et chacun  a pu vivre au plaisir d’être, même brièvement, avec lui

J’ai connu François de façon très épisodique. D’abord à la librairie de la Vieille Taupe (celle de la fin des années 1960) dont avec Dauvé et Guillaume il était un des piliers ; le plus aimable, le plus avenant envers les « petits » comme moi qui arrivions dans ce temple de la  « théorie » et de la « révolution ». François était un « Grand-Frère ». Pas avec une génération de plus mais suffisamment plus âgé pour avoir, vécu, lu et compris certaines choses et  nous « guider»  clairement mais sans suffisance.

 Il fut, à ma connaissance, le principal rédacteur du n°1 de Mouvement Communiste, un texte fondateur dans la réflexion de l’après—68 et aux répercussions encore actuelles.

Nous nous sommes retrouvés au milieu des années 70 à Aix en Prce où il était venu vivre, il participait alors aux réunions du Bulletin Communiste (émanation d’Intervention Communiste avant que cela devienne Théorie Communiste). Nous avons fait quelques distributions de tracts ensemble dont une sur la « fin » de la guerre au Vietnam qui donna lieu à une altercation dont il rendit compte  de façon « très personnelle » dans un texte du Bulletin Communiste (1973)  : « Notes à propos de l’altercation au resto-u les Gazelles ».

Nous nous sommes ensuite longtemps perdus de vue avant de nous retrouver ces dix dernières années chez des amis communs dans le Sud. Là, nous avons à nouveau pas mal discuté, mais je voyais que François regardait les choses d’une certaine distance, toujours présent, mais à la fois triste et désabusée. Il avait commencé un grand travail sur son histoire familiale : les aïeux chassés de Malte, de la baie de Naples et de Provence par le marteau de la modernisation capitaliste et écrasés sur l’enclume de la productivité nécessaire et réclamé, une fois « l’Indigène » chassé, de chaque pauvre colon arrivé en Algérie sous l’administration mathématique de l’Armée. Ce livre pris dans des ramifications infinies ne fut jamais finalisé. A part quelques longs apéritifs ce furent mes derniers échanges avec François.

Tu manques « Grand Frère ».

R.S

Revue Chuang

03/09/2023 Comments off

« Consultez également ces nouvelles archives de traductions de Chuang en chinois et dans d’autres langues. Si vous remarquez quelque chose qui manque, contactez-nous et nous les ajouterons ! »

https://chuangcn.org/languages/

https://chuangcn.org/languages/#French

A paraître aux éditions de l’Asymétrie

27/08/2023 Aucun commentaire

« Intérêts matériels devait paraître en novembre 2022 aux Éditions Entremonde. Après avoir remis la date de publication à mars 2023, les Éditions Entremonde ont fait savoir, courant février 2023, qu’elles ne souhaitaient plus publier le livre, en avançant des motivations financières. Grand bien leur fasse.

 Intérêts matériels paraît en septembre 2023, en double format (papier et e-book), grâce à une coédition signée Éditions de l’Asymétrie et Interregnum.

(ILC) »

Il Lato Cattivo : Intérêts matériels, Interventions 2017-2022

— Il Lato Cattivo : Intérêts matériels, Interventions 2017-2022 —

22/08/2023 Aucun commentaire

 

Traduit de l’italien par Robert Ferro et le collectif Senonevero

Derniers articles du site dédié (en vrac, Marx & la commune rurale russe, la question kurde, l'”ère des émeutes” & la méthode dialectique…)

https://editionsasymetrie.org/illatocattivo/

A paraître en octobre

14/08/2023 Comments off

« M. E. O’Brien retrace la longue histoire des luttes menées pour dépasser le cadre de la famille privée. Elle décrit l’évolution de la politique familiale du capitalisme racial dans les villes industrielles d’Europe, les plantations esclavagistes et la frontière coloniale de l’Amérique du Nord, à travers l’essor et le déclin de la famille construite autour de la femme au foyer. De Marx à l’insurrection noire et queer, en passant par les mobilisations de masse récents, O’Brien décèle les mouvements révolutionnaires à la recherche de meilleures façons d’aimer, de s’occuper des autres et de vivre. »

« Politique de l’écart : à propos de Théorie Communiste »

22/07/2023 Aucun commentaire

Un camarade nous a envoyé la traduction d’un texte publié sur la toile ainsi qu’un « chapeau » de présentation. Dndf

« Suite à un certain nombre de conversations avec Nathan Brown, auteur d’un ouvrage passionnant intitulé Rationalist empiricism et rendant compte habillement des thèses développées par Théorie Communiste, le philosophe Ray Brassier a récemment publié pour le journal e-flux le texte “Politique de l’écart : à propos de Théorie Communiste” que nous avons traduit. Connu pour son ouvrage intitulé Le néant déchaîné: Lumières et extinction et pour sa participation à la création d’un courant philosophique intitulé, par convention, “réalisme spéculatif”, Ray Brassier travaille depuis quelques années les thèses développées à l’international par les partisans de la communisation, comme en témoigne par exemple son texte de 2014 intitulé Wandering Abstraction, publié par Mute. Dans ce nouveau texte, Ray Brassier rend compte et développe principalement les thèses avancées par TC dans “Le moment actuel” (SIC) et dans “Théorie de l’écart” (TC n°20), en les confrontant notamment aux travaux de Bruno Astarian. Sensiblement inspiré dans ses interventions les plus récentes par le travail de Dardot et de Laval sur le concept marxiste de “présuppositions effectives”, reconnaissant certaines erreurs qu’il a commises par le passé lorsqu’il discutait de la manière dont Théorie Communiste appréhendait les luttes ouvrières, Ray Brassier s’intéresse ici au concept d’écart pour comprendre comment l’être social se trouve tiraillé “entre deux impossibilités historiques : l’impossibilité d’affirmer le prolétariat sans affirmer le capital et l’impossibilité de nier le capital sans nier le prolétariat”. Brassier reprend le concept d’écart, ses implications les plus urgentes, ainsi que la manière dont TC explique la double déconnexion de la reproduction de la force de travail au sein du capitalisme restructuré. Mais dernièrement, il s’interroge sur une tension qui affecterait le travail de TC et son concept d'”immédiateté sociale de l’individu” : comment TC peuvent-t-ils soutenir l’existence d’une préexistence de la singularité humaine aux relations de production ? » Lire la suite…

Blog DDT21 : « Retraites, résistances et défaites »

07/06/2023 5 commentaires

Retraites, résistances et défaites

60, 62, 64… ?

Comme les congés payés, la retraite, c’est du salaire, indirect, dont l’obtention comme le montant résultent de la relation entre salaire et profit. Elle ne dépend pas du degré de la productivité du travail ou de la durée de l’espérance de vie, mais d’un rapport de force social et politique. Inutile d’entrer dans une bataille de chiffres. En France, avant 1936, rejeter la revendication de congés payés semblait une évidence pour les patrons ; ils avaient fait « leurs » comptes, et ne pouvaient tout de même pas payer les ouvriers à « ne rien faire » ! En Juin 36, les salariés ont obtenu deux semaines de vacances socialement payées, puis trois, puis quatre, parfois davantage. Et si la situation varie énormément entre des pays industriels pourtant de niveau économique similaire, cela est dû à la force ou à la faiblesse des luttes que les salariés ont pu mener pour améliorer leur sort… et ensuite préserver ce qu’ils ont obtenu.

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“l’ultragauche! l’ultragauche! l’ultragauche!”

17/05/2023 Aucun commentaire

Jamais ce vocable n’aura autant été employé à tort et à travers dans toute la sphère médiatique….

C’est l’occasion de faire un vrai tour d’horizon historique et théorique de ce courant très important de la théorie communiste en remettant sur le tapis l’ouvrage de référence publié par les éditions Senonevero. A commander en librairie. dndf

Ci dessous, la quatrième de couverture Lire la suite…

Revue STOFF : « La Lutte au sein de la lutte. Notes de travailleurs d’entrepôt sur un soulèvement »

15/05/2023 2 commentaires

Dernière publication sur le blog de la revue STOFF.

Une critique par stoff du texte « La Lutte au sein de la lutte »

Le texte « Lutte au sein de la lutte », dont nous publions une traduction française faite par un camarade, appelle à notre avis quelques remarques. S’il faut en effet critiquer l’avant-gardisme, et garder à l’esprit la tendance des structures comme le parti à s’autonomiser et donc à s’opposer à la classe, il nous paraît en revanche que ce texte tombe dans le travers inverse. Refuser en bloc la politique et invoquer l’émergence d’un general intellect ne saurait suffire. Ce qui manque ici, c’est une réflexion autour des médiations inévitables entre le moment de l’émeute et celui de la rupture. Lire la suite…

“L’arcane de la reproduction”

14/05/2023 Aucun commentaire

A l’occasion de la sortie du livre de Leopoldina Fortunati chez Entremonde, un entretien avec la revue “TROU NOIR”. Elle sera jeudi à Montréal, à l’Atomic Café, à 18h. dndf.

Lien vers le son de la conférence qu’elle a donné à Paris début 2023

L’Arcane du capitalisme et de la famille

L’Arcane de la reproduction, de Leopoldina Fortunati, livre classique du féminisme opéraïste italien, a enfin paru il y a quelques mois en traduction française aux éditions Entremonde. Avec cette publication, c’est tout un pan de la théorie féministe marxiste qui devient accessible. A bonne distance tant du « matérialisme » de Delphy que d’une pensée uniquement centrée sur le « symbolique », le féminisme de la « reproduction » rectifie la théorie de Marx en intégrant la place centrale et invisibilisée des femmes dans le processus de travail. Nous avons rencontré Leopoldina Fortunati pour le petit déjeuner lors de son passage à Paris. Rencontre merveilleuse, où nous avons eu l’occasion de revenir avec elle sur le contexte de parution de cet ouvrage, d’en évoquer quelques lignes directrices et de s’attarder sur la critique de la famille et la place du travail du sexe dans le capitalisme. Lire la suite…

Blog Chuang : « La fin d’une époque : Le militantisme ouvrier dans la Chine du début du 21e siècle »

28/04/2023 un commentaire

Traduction du dernier texte mis en ligne sur le blog de la revue Chuang.

« La fin d’une époque : Le militantisme ouvrier dans la Chine du début du 21e siècle »

Le texte ci-dessous a été écrit par Wen, un camarade de Chine continentale qui a été actif dans la solidarité avec le monde du travail tout au long des deux premières décennies du 21ème siècle. Il a été rédigé en grande partie en janvier 2020, juste après que les derniers militants syndicaux des années 2010 ont été arrêtés, contraints de se réfugier encore plus loin dans la clandestinité ou empêchés de poursuivre la plupart de leurs activités. La pandémie a ensuite tout mis en suspens pendant quelques années. Au cours des derniers mois, Wen a révisé et mis à jour l’article grâce à une série de conversations avec nous sur les implications du projet initial, ainsi que sur les diverses formes d’activisme et de lutte ouvrière qui ont vu le jour tout au long de la pandémie, en particulier en 2022 et au cours des premiers mois de cette année. Lire la suite…