C’est pas dut tout délirant c’est juste aussi vrai et inutile que toute pétition de principe, cependant c’est à la fois bien et logique que ça existe.
Un badeau
Moi je trouve cela un peu plus que vrai et bien. Et inutile, comme Mozart.
Y’a -t-il un seul des “parce que” avec lequel on peut ne pas être d’accord?
Dire autant de choses en si peu de mots…
Et puis “nous ne voulons pas être des hommes” dit juste, en 7 mots qu’il n’y a pas d’essentialisation biologique… qu’être homme pourrait relever de la construction sociale! rien que pour ça…..
Pour finir, j’aime bien ce petit dessin final en apologie de la castration symbolique…..
Même “banane” ne prend pas deux “n” juxtaposés, a fortiori “bannalisés”. Les provos à deux balles font dans les passions tristes, je les préfère gaies. Et non, pepe, les hommes ne sont pas seulement des “catégories sociales”, ils ont surtout chacun un corps, qui n’est pas programmé pour violer, sauf à les envisager robotisés.
Oui il y a quelque chose de l’ordre de la robotisation à être homme ou femme qui est strictement irréductible à mâle et femelle qui sont les corps. Il s’agit tout simplement des fameux “genres” . devoir l’expliquer est anachronique!
BL
Quand j’ai écris “délirant” je voulais dire , dans le sens de l’humour. Mais si on prend cette affiche au pied de la lettre , alors , désolé mais moi je trouve ce type de propos dégueulasse. Quant à la catégorie des Dominants… On croirait qu’il n’y a plus de lutte entre classes sociales mais seulement concurrence dans la série domination de genre. Bé di donc…..
@ schizo , Quant à “BaNNNaNNNNNe” , franchement comme remarque c’est plutôt banane…
Cette affiche ? Le summum de l’esprit critique ! Une leçon contre l’amalgame !
Le top de la lutte sexiste, euh pardon ! Je voulais dire anti-sexiste. Enfin bon ça devient la même chose… Pas beaufosphère du tout, super !
“parce que c’est le genre des dominants”
Non. Les dominants sont une classe sociale qui comprend hommes et femmes, dans laquelle les femmes sont dominées, mais pas moins dominantes en rapport aux hommes et aux femmes exploités.
“parce que cette catégorie sociale organise…”
Non. Ce ne sont pas “les hommes” en général qui organisent quoi que ce soit, c’est une classe sociale qui comprend également des femmes.
“parce que nous refusons d’être complices…”
Non. Il y a des violeurs qui parlent français. Cessez donc immédiatement de vous exprimer en français, sous peine d’être leurs complices.
Cette affiche permet aux hommes de la CMS et de la bourgeoisie de se couler dans la bonne conscience en escamotant leur position de classe.
J’attends des animateurs du site dndf, que je lis toujours avec intérêt, qu’ils dénoncent ces facilités et qu’ils s’en tiennent au communisme.
Comme personne ne répond au commentaire précédent, je m’y colle.
C’est toujours amusant de savoir que des gens “attendent quelque chose des animateurs de dndf”…..
Pour le fun: “Les dominants sont une classe sociale qui comprend hommes et femmes”
C’est un peu comme dire qu’il existe deux formes de déplacements pour les poissons, la nage et le vol!! Et oui, il existe des poissons volants, des patrons d’extrême gauche et des actes racistes anti blancs….et, donc, des femmes en position dominantes.
Sur le fond, je te renvoie à un précédent commentaire dans lequel je citais cette phrase de Théorie Communiste qui résume assez bien les positions dont nous nous sentons proches, à dndf…..
« C’est du surtravail que viennent les hommes et les femmes, leur distinction donc leur contradiction ; c’est du même surtravail que viennent les classes et leur contradiction. L’existence du surtravail, c’est l’existence de deux contradictions. Chacune a dans l’autre non seulement sa condition mais encore ce qui la fait être une contradiction, c’est-à-dire un procès remettant en cause ses propres termes dans leur rapport. Quatre éléments, deux contradictions, une dynamique : celle du capital comme contradiction en procès.
Les “poissons volants” ce sont les femmes qui dominent au sein de la classe dominante. Peu nombreuses en effet.
Mais au regard des classes dominées – hommes et femmes confondus -, une femme de la bourgeoisie est bel et bien dominante.
De plus: c’est du surtravail que vient l’actuelle distinction entre homme et femme ; rien n’indique en revanche qu’il n’ait pas existé des sociétés où un tel surtravail était absent, et qui n’en connaissaient pas moins une telle distinction.
@nonne
Si tu cherches de la littérature autour des concepts “contradiction de genre/contradiction de classes” tu es au bon endroit. Je te suggère, entre autre, de chercher par l’entrée du même nom dans la colonne “Catégories” à droite
1. Quand une femme de la classe dominante se fait violer c’est parce qu’elle est Femme avant tout… on ne penserait jamais à violer un patron (mais sa femme!?);
2. Et en tant que Femme elle est subordonnée aux hommes de sa classe mais aussi aux hommes de la classe dominée si les hommes de la classe dominante ne sont plus en mesure de la protéger… Toutes les femmes appartiennent à tous les hommes, les diverses violences contre les femmes sont là pour le lui rappeler! C’est là une condition générale d’oppression pour toutes les femmes organisée sur le socle de la domination des hommes;
3. Le fait d’être un homme dans un monde organisé par des rapports d’oppression sur les femmes a pour complémentarité d’être face à la réalité des viols, meurtres et autres violences misogynes et de devoir se positionner : on fait avec ou pas ? Refuser d’être un homme c’est une manière de poser le problème de l’oppression des femmes pour les hommes en tant qu’ils sont les dominants de par leur place dans les conditions générales d’oppression. Le refus a ses vertus!
1 – Quand une femme bourgeoise perpétue l’ordre qui fait des femmes des objets à produire et reproduire de la force de travail, et donc notamment des objets de viol, c’est en tant que femme bourgeoise.
2 – Quoique menacée par les homme de sa classe, en tant que femme bourgeoise, elle est relativement protégée du viol des membres de l’autre classe qu’elle n’a a côtoyer que dans un rapport de service à cliente. C’est là une condition générale de l’accumulation face à l’exploitation.
3- Refuser d’être un homme n’est qu’une incantation mal-honnête qui ne veut qu’entretenir une culture de la culpabilité individualisante dans laquelle nous ne serions que le produit de nous même, et non de notre histoire et des déterminations qui nous constituent. Soit chacun son corps, chacun son identité, et les genres seront bien gardés. Refuser d’être ce que l’on est est au mieux pathologique (histoire de reconnaître que dans une hégémonie culturelle certains sont victimes et d’autres profitent), au pire vicieux et dégueulasse. Sous couvert de pro-féminisme, on ne fait bien souvent que l’âne (bien que les ânes ne se rabaissent pas à se genre d’imbécillités, contrairement à certains hommes).
“si les hommes de la classe dominante ne sont plus en mesure de la protéger”
=> ça veut dire si les bourgeois ne sont plus en mesure d’organiser la société selon leur justice bourgeoise, c’est à dire si les bourgeois ne sont plus les bourgeois. Une fiction de la séparation classes/genres serait-elle nécessaire à une articulation inter-sectionnelle pensée de façon idéologique? Il me semble que, ce faisant, on s’éloigne de ce qu’apporte la théorie du sur-travail comme source définissant classe et genre. On sépare deux dynamiques pour les opposer. On retombe dans un excès d’objectivisme essentialiste dans lequel une femme est en elle même, en tant que femme nécessairement et par définition un objet de viol. Et on redouble le tout d’un excès de subjectivisme par lequel on a la possibilité de refuser par magie d’être ce que l’on est, par exemple un homme.
SVP, par avance, ne faites pas semblant de ne pas comprendre en invoquant la transsexualité : Si on parvient effectivement à devenir autre chose qu’un homme, alors ce n’est plus en tant qu’homme qu’on se “positionne” face aux “rapports d’oppression”, ou face à la domination des femmes par les hommes (et non pas à “la domination des hommes”!!! dixit AS). Le rapport hommes/femmes reste quant à lui inchangé. Il se surajoute, pourquoi pas, des rapports trans-femmes dans lesquels la/le trans est tantôt accepté, tantôt considéré comme suspect : devenir volontairement dominé apparaît comme douteux aux yeux de certaines féministes. On n’est pas sortis de l’auberge! On peut peut-être devenir trans pour de multiples raisons, mais dans cet hypothétique cas précis, la culpabilité comme source d’horizon historique, ou même seulement personnel, je n’y crois pas trop…
Je ne vois dans tout ça, comme les “passants” qu’une forme de repli sur soi en faveur de la bourgeoisie. En outre, il est tout à fait possible de critiquer la misogynie, la place des femmes dans la société etc. sans faire appel à ce genre de fumisteries identitaires.
“Toutes les femmes appartiennent à tous les hommes, les diverses violences contre les femmes sont là pour le lui rappeler! ”
Bref: Liliane Bettencourt et la reine d’Angleterre appartiennent au clochard qui fait les poubelles au coin de la rue.
C’était les dernières nouvelles du cirque.
Sérieusement et très brièvement je pense l’assignation des femmes à la reproduction de la force de travail est pure contingence, et que la dynamique actuelle du capital amène à son dépassement.
Par conséquent il faut s’en tenir à LA contradiction et laisser les “incantations malhonnêtes” aux petits-bourgeois qui se déculpabilisent en culpabilisant, sans le dire, le prolétaire homme qui lui évidemment refuse les incantations de cette sorte, car il a un bon nez notre homme essentiel, il repère de loin l’étudiant qui surfe sur les modes, en attendant de devenir le cadre hypocrite qui lui donnera non pas des ordres mais des rendez-vous pour discuter. A moins qu’il ne profite de l’argent de papa-maman pour retaper une grosse maison dans la campagne.
Monsieur Roland Simon je me permets de m’adresser directement à vous: ne devenez pas le professeur complaisant des étudiants cools middle-class et intersectionnels. Restez sur les positions même en apparence vieillottes de la théorie communiste, car ce sont ces positions que trouveront demain les prolétaires (hommes essentiels et femmes tout aussi horriblement essentielles) insurgés, et avec eux les middle-class qui seront restés à l’écart de ces innovations trompeuses, diaboliques même.
(J’ai fait un premier envoi qui ne semble pas avoir abouti, voici donc une deuxième version)
Est-ce que le fait que des femmes fassent partie de la classe dominante change quoi que ce soit à l’oppression des femmes en général? Non! Pas plus d’ailleurs qu’elles ne changent la nature de la classe capitaliste…L’existence de la femme bourgeoise ne contredit en rien “l’histoire et les déterminations” qui produit assujettissement des femmes et leurs domination par les hommes… De même que le fait qu’il y ait des femmes P.D.G. (en forte minorité) ne vient aucunement infirmer le plafond de verre! Par contre ce genre d’arguments fallacieux est bien commode pour balayé une question trop embêtante que l’on juge impertinente…
2. Mais la question demeure: pourquoi les femmes sont-elles l’objet de rapports d’oppression spécifiques qui les concernent toutes de façon diverses mais constantes selon les circonstances et comment s’articule ces rapports dans les conditions générales de l’accumulation et de l’exploitation capitaliste? Ces rapports ne sont ni en concurrence ni en opposition avec les rapports de classes mais ils n’y sont pas plus symétriques ni réductibles… Ces rapports qui concernent les femmes se veulent une contrainte à “produire et reproduire de la force de travail” il est vrai mais c’est en tant que femme qu’elles sont contraintes pas seulement comme prolétaires…
3. Je comprends la suspicion que provoque l’allégation “refuser d’être un homme” car elle est loin d’être claire dans ses intentions (le présent débat le prouve)… Ici je voulais juste donner une autre interprétation avec un brin de réserve souligné par ce morceau de phrase: “C’est une manière de poser”… En revanche on me fait dire des âneries que je n’ai jamais écrites! Nulle part je fais écho à une culture de culpabilité moralisatrice qui en effet pour se réaliser comme idéologie de la bonne ou mauvaise conscience doit se fonder sur le concept bourgeois de l’individu qui “se produit lui-même” et propriétaire de ses attributs… Et pour éviter de faire appel à l’illusion rédemptrice de l’autochangement personnel, j’ai bien spécifié que l’allégation “refuser d’être un homme” posait le problème de l’oppression des femmes chez les hommes et non pas qu’il apportait une réponse… C’est quoi que ça pose comme question: qu’est-ce que être un homme quand on peut vouloir refuser de s’y conformer et pourquoi vouloir le refuser? Parce qu’être un homme c’est être embarqué dans des déterminations qui produisent l’oppression des femmes comme sont complément direct… L’un va avec l’autre! Et pour finir on ne devient pas moins homme parce qu’on refuse de l’être mais on pose le problème comme existant… De la même façon qu’on n’est pas moins prolétaires parce que l’on refuse le travail!!!
D’accord avec les critiques du “refus d’être un homme”. En tant que co-animateur de ce blog, je trouvais que cette affiche pouvait être un coup de poing “politique”, quand bien même on pouvait en critiquer le fond. Ceci pour expliquer cela.
Les échanges ci dessus prouvent en tout cas l’intérêt du sujet!
Avec une question : Est ce le capitalisme qui est responsable ?
Je réponds en mettant en doute ce que suggère le commentaire d’un autre passant : “je pense l’assignation des femmes à la reproduction de la force de travail est pure contingence, et que la dynamique actuelle du capital amène à son dépassement.”
Ma mise en doute reconnait cependant la nécessité d’une attention toute particulière sur les “femmes tout aussi horriblement essentielles” (c’est à dire prolétaires).
Voici donc ma réponse :
Est ce le capitalisme qui est responsable ?
Pas originellement, bien sûr.
Mais qui dépasse en intégrant, et fait perdurer ce genre d’assujettissement?
La “tradition” ce n’est pas ce qui existe depuis toujours, tel quel, mais ce qui en est conservé.
Ce qui est conservé ne l’est pas gratuitement.
Aujourd’hui, on peut soutenir que c’est en dernière instance pour le contrôle de
la démographie que les femmes sont assujetties, comme l’explique Federici.
Alors que le capitalisme n’exclut pas une résurgence de l’esclavagisme
bien qu’il repose sur le “salariat” (un objet par ailleurs qui se transforme au court de
l’évolution du capital), l’apparence d’une horizon d’égalité des sexes dans le capital
n’est qu’une poudre aux yeux interclassiste. Seule la puissance peut-être
désexuée. Une femme travailleuse, soit qui oeuvre sans puissance,
n’est, comme l’homme travailleur, qu’un corps fait pour produire,
à ceci près qu’elle est aussi apte à produire des corps, avec tout ce que cela
implique, y compris psychologiquement culturellement et symboliquement.
Les classes moyennement épargnées peuvent faire semblant de croire
en l’égalité des sexes possible dans le capital, masquant ainsi que leur accès
à la jouissance repose sur une activité d’exploitation nécessairement sexuée.
Les ovaires artificiels n’enlèveront pas l’aptitude à enfanter : D’un point de vu
capitaliste ,le corps des femmes prolétaires restera toujours bien pratique pour contrôler
brutalement la démographie à moindre frais.
Sauf à considérer que le capital puisse devenir absolument, parfaitement et indéfiniment malthusianiste
en tout point du globe, l’aptitude à enfanter continuera de peser telle une épée de Damoclès
sur la condition des femmes prolétaires.
Pour qu’il y’ait égalité des sexes, encore faudrait-il que chacun dispose
de son corps. Est-ce le cas du prolétariat?
L’individu dans sa singularité la plus immédiate n’est pas un donné subsistant par lui-même enserré ensuite dans des formations sociales de plus en plus générales, aucun « je » n’existe d’abord pour lui-même avant d’être en rapport. Il n’est une singularité qu’en étant toujours en rapport avec d’autres singularités et en existant comme singularité dans ces rapports, dans une totalité de rapports (« tout rapport à soi n’existe que comme rapport aux autres »)
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C’est totalement délirant !
mais encore…..?
C’est pas dut tout délirant c’est juste aussi vrai et inutile que toute pétition de principe, cependant c’est à la fois bien et logique que ça existe.
Un badeau
Moi je trouve cela un peu plus que vrai et bien. Et inutile, comme Mozart.
Y’a -t-il un seul des “parce que” avec lequel on peut ne pas être d’accord?
Dire autant de choses en si peu de mots…
Et puis “nous ne voulons pas être des hommes” dit juste, en 7 mots qu’il n’y a pas d’essentialisation biologique… qu’être homme pourrait relever de la construction sociale! rien que pour ça…..
Pour finir, j’aime bien ce petit dessin final en apologie de la castration symbolique…..
https://www.syllepse.net/lng_FR_srub_62_iprod_567-refuser-d-etre-un-homme.html
Même “banane” ne prend pas deux “n” juxtaposés, a fortiori “bannalisés”. Les provos à deux balles font dans les passions tristes, je les préfère gaies. Et non, pepe, les hommes ne sont pas seulement des “catégories sociales”, ils ont surtout chacun un corps, qui n’est pas programmé pour violer, sauf à les envisager robotisés.
Oui il y a quelque chose de l’ordre de la robotisation à être homme ou femme qui est strictement irréductible à mâle et femelle qui sont les corps. Il s’agit tout simplement des fameux “genres” . devoir l’expliquer est anachronique!
BL
Quand j’ai écris “délirant” je voulais dire , dans le sens de l’humour. Mais si on prend cette affiche au pied de la lettre , alors , désolé mais moi je trouve ce type de propos dégueulasse. Quant à la catégorie des Dominants… On croirait qu’il n’y a plus de lutte entre classes sociales mais seulement concurrence dans la série domination de genre. Bé di donc…..
@ schizo , Quant à “BaNNNaNNNNNe” , franchement comme remarque c’est plutôt banane…
Robotisation ravage de la surdétermination ou bien effet du regard surdéterminant ?
Cette affiche ? Le summum de l’esprit critique ! Une leçon contre l’amalgame !
Le top de la lutte sexiste, euh pardon ! Je voulais dire anti-sexiste. Enfin bon ça devient la même chose… Pas beaufosphère du tout, super !
“parce que c’est le genre des dominants”
Non. Les dominants sont une classe sociale qui comprend hommes et femmes, dans laquelle les femmes sont dominées, mais pas moins dominantes en rapport aux hommes et aux femmes exploités.
“parce que cette catégorie sociale organise…”
Non. Ce ne sont pas “les hommes” en général qui organisent quoi que ce soit, c’est une classe sociale qui comprend également des femmes.
“parce que nous refusons d’être complices…”
Non. Il y a des violeurs qui parlent français. Cessez donc immédiatement de vous exprimer en français, sous peine d’être leurs complices.
Cette affiche permet aux hommes de la CMS et de la bourgeoisie de se couler dans la bonne conscience en escamotant leur position de classe.
J’attends des animateurs du site dndf, que je lis toujours avec intérêt, qu’ils dénoncent ces facilités et qu’ils s’en tiennent au communisme.
Merci.
Comme personne ne répond au commentaire précédent, je m’y colle.
C’est toujours amusant de savoir que des gens “attendent quelque chose des animateurs de dndf”…..
Pour le fun:
“Les dominants sont une classe sociale qui comprend hommes et femmes”
C’est un peu comme dire qu’il existe deux formes de déplacements pour les poissons, la nage et le vol!! Et oui, il existe des poissons volants, des patrons d’extrême gauche et des actes racistes anti blancs….et, donc, des femmes en position dominantes.
Sur le fond, je te renvoie à un précédent commentaire dans lequel je citais cette phrase de Théorie Communiste qui résume assez bien les positions dont nous nous sentons proches, à dndf…..
« C’est du surtravail que viennent les hommes et les femmes, leur distinction donc leur contradiction ; c’est du même surtravail que viennent les classes et leur contradiction. L’existence du surtravail, c’est l’existence de deux contradictions. Chacune a dans l’autre non seulement sa condition mais encore ce qui la fait être une contradiction, c’est-à-dire un procès remettant en cause ses propres termes dans leur rapport. Quatre éléments, deux contradictions, une dynamique : celle du capital comme contradiction en procès.
Les “poissons volants” ce sont les femmes qui dominent au sein de la classe dominante. Peu nombreuses en effet.
Mais au regard des classes dominées – hommes et femmes confondus -, une femme de la bourgeoisie est bel et bien dominante.
De plus: c’est du surtravail que vient l’actuelle distinction entre homme et femme ; rien n’indique en revanche qu’il n’ait pas existé des sociétés où un tel surtravail était absent, et qui n’en connaissaient pas moins une telle distinction.
Elles sont jolies vos phrases mais avec des preuves et démonstrations c’est mieux, non ?
@nonne
Si tu cherches de la littérature autour des concepts “contradiction de genre/contradiction de classes” tu es au bon endroit. Je te suggère, entre autre, de chercher par l’entrée du même nom dans la colonne “Catégories” à droite
1. Quand une femme de la classe dominante se fait violer c’est parce qu’elle est Femme avant tout… on ne penserait jamais à violer un patron (mais sa femme!?);
2. Et en tant que Femme elle est subordonnée aux hommes de sa classe mais aussi aux hommes de la classe dominée si les hommes de la classe dominante ne sont plus en mesure de la protéger… Toutes les femmes appartiennent à tous les hommes, les diverses violences contre les femmes sont là pour le lui rappeler! C’est là une condition générale d’oppression pour toutes les femmes organisée sur le socle de la domination des hommes;
3. Le fait d’être un homme dans un monde organisé par des rapports d’oppression sur les femmes a pour complémentarité d’être face à la réalité des viols, meurtres et autres violences misogynes et de devoir se positionner : on fait avec ou pas ? Refuser d’être un homme c’est une manière de poser le problème de l’oppression des femmes pour les hommes en tant qu’ils sont les dominants de par leur place dans les conditions générales d’oppression. Le refus a ses vertus!
AS
1 – Quand une femme bourgeoise perpétue l’ordre qui fait des femmes des objets à produire et reproduire de la force de travail, et donc notamment des objets de viol, c’est en tant que femme bourgeoise.
2 – Quoique menacée par les homme de sa classe, en tant que femme bourgeoise, elle est relativement protégée du viol des membres de l’autre classe qu’elle n’a a côtoyer que dans un rapport de service à cliente. C’est là une condition générale de l’accumulation face à l’exploitation.
3- Refuser d’être un homme n’est qu’une incantation mal-honnête qui ne veut qu’entretenir une culture de la culpabilité individualisante dans laquelle nous ne serions que le produit de nous même, et non de notre histoire et des déterminations qui nous constituent. Soit chacun son corps, chacun son identité, et les genres seront bien gardés. Refuser d’être ce que l’on est est au mieux pathologique (histoire de reconnaître que dans une hégémonie culturelle certains sont victimes et d’autres profitent), au pire vicieux et dégueulasse. Sous couvert de pro-féminisme, on ne fait bien souvent que l’âne (bien que les ânes ne se rabaissent pas à se genre d’imbécillités, contrairement à certains hommes).
De plus,
“si les hommes de la classe dominante ne sont plus en mesure de la protéger”
=> ça veut dire si les bourgeois ne sont plus en mesure d’organiser la société selon leur justice bourgeoise, c’est à dire si les bourgeois ne sont plus les bourgeois. Une fiction de la séparation classes/genres serait-elle nécessaire à une articulation inter-sectionnelle pensée de façon idéologique? Il me semble que, ce faisant, on s’éloigne de ce qu’apporte la théorie du sur-travail comme source définissant classe et genre. On sépare deux dynamiques pour les opposer. On retombe dans un excès d’objectivisme essentialiste dans lequel une femme est en elle même, en tant que femme nécessairement et par définition un objet de viol. Et on redouble le tout d’un excès de subjectivisme par lequel on a la possibilité de refuser par magie d’être ce que l’on est, par exemple un homme.
SVP, par avance, ne faites pas semblant de ne pas comprendre en invoquant la transsexualité : Si on parvient effectivement à devenir autre chose qu’un homme, alors ce n’est plus en tant qu’homme qu’on se “positionne” face aux “rapports d’oppression”, ou face à la domination des femmes par les hommes (et non pas à “la domination des hommes”!!! dixit AS). Le rapport hommes/femmes reste quant à lui inchangé. Il se surajoute, pourquoi pas, des rapports trans-femmes dans lesquels la/le trans est tantôt accepté, tantôt considéré comme suspect : devenir volontairement dominé apparaît comme douteux aux yeux de certaines féministes. On n’est pas sortis de l’auberge! On peut peut-être devenir trans pour de multiples raisons, mais dans cet hypothétique cas précis, la culpabilité comme source d’horizon historique, ou même seulement personnel, je n’y crois pas trop…
Je ne vois dans tout ça, comme les “passants” qu’une forme de repli sur soi en faveur de la bourgeoisie. En outre, il est tout à fait possible de critiquer la misogynie, la place des femmes dans la société etc. sans faire appel à ce genre de fumisteries identitaires.
“Toutes les femmes appartiennent à tous les hommes, les diverses violences contre les femmes sont là pour le lui rappeler! ”
Bref: Liliane Bettencourt et la reine d’Angleterre appartiennent au clochard qui fait les poubelles au coin de la rue.
C’était les dernières nouvelles du cirque.
Sérieusement et très brièvement je pense l’assignation des femmes à la reproduction de la force de travail est pure contingence, et que la dynamique actuelle du capital amène à son dépassement.
Par conséquent il faut s’en tenir à LA contradiction et laisser les “incantations malhonnêtes” aux petits-bourgeois qui se déculpabilisent en culpabilisant, sans le dire, le prolétaire homme qui lui évidemment refuse les incantations de cette sorte, car il a un bon nez notre homme essentiel, il repère de loin l’étudiant qui surfe sur les modes, en attendant de devenir le cadre hypocrite qui lui donnera non pas des ordres mais des rendez-vous pour discuter. A moins qu’il ne profite de l’argent de papa-maman pour retaper une grosse maison dans la campagne.
Monsieur Roland Simon je me permets de m’adresser directement à vous: ne devenez pas le professeur complaisant des étudiants cools middle-class et intersectionnels. Restez sur les positions même en apparence vieillottes de la théorie communiste, car ce sont ces positions que trouveront demain les prolétaires (hommes essentiels et femmes tout aussi horriblement essentielles) insurgés, et avec eux les middle-class qui seront restés à l’écart de ces innovations trompeuses, diaboliques même.
Merci.
(J’ai fait un premier envoi qui ne semble pas avoir abouti, voici donc une deuxième version)
Est-ce que le fait que des femmes fassent partie de la classe dominante change quoi que ce soit à l’oppression des femmes en général? Non! Pas plus d’ailleurs qu’elles ne changent la nature de la classe capitaliste…L’existence de la femme bourgeoise ne contredit en rien “l’histoire et les déterminations” qui produit assujettissement des femmes et leurs domination par les hommes… De même que le fait qu’il y ait des femmes P.D.G. (en forte minorité) ne vient aucunement infirmer le plafond de verre! Par contre ce genre d’arguments fallacieux est bien commode pour balayé une question trop embêtante que l’on juge impertinente…
2. Mais la question demeure: pourquoi les femmes sont-elles l’objet de rapports d’oppression spécifiques qui les concernent toutes de façon diverses mais constantes selon les circonstances et comment s’articule ces rapports dans les conditions générales de l’accumulation et de l’exploitation capitaliste? Ces rapports ne sont ni en concurrence ni en opposition avec les rapports de classes mais ils n’y sont pas plus symétriques ni réductibles… Ces rapports qui concernent les femmes se veulent une contrainte à “produire et reproduire de la force de travail” il est vrai mais c’est en tant que femme qu’elles sont contraintes pas seulement comme prolétaires…
3. Je comprends la suspicion que provoque l’allégation “refuser d’être un homme” car elle est loin d’être claire dans ses intentions (le présent débat le prouve)… Ici je voulais juste donner une autre interprétation avec un brin de réserve souligné par ce morceau de phrase: “C’est une manière de poser”… En revanche on me fait dire des âneries que je n’ai jamais écrites! Nulle part je fais écho à une culture de culpabilité moralisatrice qui en effet pour se réaliser comme idéologie de la bonne ou mauvaise conscience doit se fonder sur le concept bourgeois de l’individu qui “se produit lui-même” et propriétaire de ses attributs… Et pour éviter de faire appel à l’illusion rédemptrice de l’autochangement personnel, j’ai bien spécifié que l’allégation “refuser d’être un homme” posait le problème de l’oppression des femmes chez les hommes et non pas qu’il apportait une réponse… C’est quoi que ça pose comme question: qu’est-ce que être un homme quand on peut vouloir refuser de s’y conformer et pourquoi vouloir le refuser? Parce qu’être un homme c’est être embarqué dans des déterminations qui produisent l’oppression des femmes comme sont complément direct… L’un va avec l’autre! Et pour finir on ne devient pas moins homme parce qu’on refuse de l’être mais on pose le problème comme existant… De la même façon qu’on n’est pas moins prolétaires parce que l’on refuse le travail!!!
AS
D’accord avec les critiques du “refus d’être un homme”. En tant que co-animateur de ce blog, je trouvais que cette affiche pouvait être un coup de poing “politique”, quand bien même on pouvait en critiquer le fond. Ceci pour expliquer cela.
Les échanges ci dessus prouvent en tout cas l’intérêt du sujet!
Un ami m’envoi cet article : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/07/23/dans-le-sud-du-malawi-dans-les-camps-d-initiation-sexuelle-pour-fillettes_5164041_3212.html?xtor=RSS-3208
Avec une question : Est ce le capitalisme qui est responsable ?
Je réponds en mettant en doute ce que suggère le commentaire d’un autre passant : “je pense l’assignation des femmes à la reproduction de la force de travail est pure contingence, et que la dynamique actuelle du capital amène à son dépassement.”
Ma mise en doute reconnait cependant la nécessité d’une attention toute particulière sur les “femmes tout aussi horriblement essentielles” (c’est à dire prolétaires).
Voici donc ma réponse :
Est ce le capitalisme qui est responsable ?
Pas originellement, bien sûr.
Mais qui dépasse en intégrant, et fait perdurer ce genre d’assujettissement?
La “tradition” ce n’est pas ce qui existe depuis toujours, tel quel, mais ce qui en est conservé.
Ce qui est conservé ne l’est pas gratuitement.
Aujourd’hui, on peut soutenir que c’est en dernière instance pour le contrôle de
la démographie que les femmes sont assujetties, comme l’explique Federici.
Alors que le capitalisme n’exclut pas une résurgence de l’esclavagisme
bien qu’il repose sur le “salariat” (un objet par ailleurs qui se transforme au court de
l’évolution du capital), l’apparence d’une horizon d’égalité des sexes dans le capital
n’est qu’une poudre aux yeux interclassiste. Seule la puissance peut-être
désexuée. Une femme travailleuse, soit qui oeuvre sans puissance,
n’est, comme l’homme travailleur, qu’un corps fait pour produire,
à ceci près qu’elle est aussi apte à produire des corps, avec tout ce que cela
implique, y compris psychologiquement culturellement et symboliquement.
Les classes moyennement épargnées peuvent faire semblant de croire
en l’égalité des sexes possible dans le capital, masquant ainsi que leur accès
à la jouissance repose sur une activité d’exploitation nécessairement sexuée.
Les ovaires artificiels n’enlèveront pas l’aptitude à enfanter : D’un point de vu
capitaliste ,le corps des femmes prolétaires restera toujours bien pratique pour contrôler
brutalement la démographie à moindre frais.
Sauf à considérer que le capital puisse devenir absolument, parfaitement et indéfiniment malthusianiste
en tout point du globe, l’aptitude à enfanter continuera de peser telle une épée de Damoclès
sur la condition des femmes prolétaires.
Pour qu’il y’ait égalité des sexes, encore faudrait-il que chacun dispose
de son corps. Est-ce le cas du prolétariat?