“Révolution et classes sociales”
Le podcatst: Révolution et classes sociales
Présentation:
Qu’est-ce qu’une classe sociale ? Sur quoi peut-on fonder une théorie des classes ? Qu’est-ce qui explique que, tendanciellement et structurellement, la classe moyenne salariée soit contre-révolutionnaire ? En quel sens et en quoi le prolétariat, la partie productrice de plus-value des classes populaires, est-elle une “classe révolutionnaire” ? Autant de questions nous tentons de répondre dans cet épisode autour de la théorie des classes à partir de Temps libre n°2, “Contributions à la théorie des classes”, 2021 – avec P-O, membre de Temps libre, revue québécoise de théorie communiste.
La première partie (30 minutes) comporte :
- Une critique d’une définition des classes en fonction du degré de rémunération ou de leur rapport aux moyens de production et non de leur pratique spécifique au sein du capitalisme (et de leur pratique historique et potentielle/tendancielle en temps de révolution) ;
- Une critique des approches qui ne font pas lien entre théorie des classes et théorie de la révolution ;
- Une définition du prolétariat comme classe du travail productif subordonné, c’est-à-dire qui est à la fois productrice de plus-value et dominée au niveau des rapports politico-idéologiques ;
- Une critique de l’assimilation du prolétariat à la classe ouvrière et une discussion du rôle que joue cette assimilation dans la remise en question de l’existence même du prolétariat en tant que classe ;
- Un portrait actualisé du prolétariat et des types d’activités qui s’y rapportent ;
- Une série de distinctions entre travail productif, travail improductif et travail reproductif ;
- Une analyse du caractère productif ou non des différents travaux appartenant à la sphère de la circulation.
La deuxième partie (25 minutes) comporte :
- Une critique de l’idée selon laquelle seul le travail productif est, au sens propre, exploité ;
- Une discussion du cas du salariat déguisé à l’aune de concept de travail productif ;
- Une présentation de la notion de travail de subordination, qui comprend à la fois le travail de direction et surveillance et le travail intellectuel, ainsi que ses effets sur l’appartenance de classe ;
- Un exposé du rôle clé que joue le monopole du savoir dans la distinction travail manuel/travail intellectuel ;
- Une critique de la réduction de la division sociale du travail à une division purement technique, extérieure à la reproduction des rapports de domination politico-idéologiques ;
- Une exposition de l’articulation entre les instances économique, politique et idéologique et des rapports qui y correspondent dans la détermination de l’appartenance de classe ;
La troisième partie (30 minutes) comporte :
- Une discussion des cas qui posent problème lorsqu’on cherche à ranger des agents d’un côté ou de l’autre de la frontière qui sépare le travail subordonné du travail subordonnant ;
- Une définition de la classe moyenne comme classe exclue du rapport de production fondamental de la société capitaliste et dont l’hétérogénéité est définitoire ;
- Une critique des définitions « positives » de la classe moyenne, c’est-à-dire qui cherchent à identifier une activité ou une place qui serait commune à tous ses membres ;
- Une argumentation en faveur de l’indépendance de la théorie des classes par rapport à la sociologie, en faveur d’une approche qui s’intéresse d’abord aux classes du point de vue de leur contribution à la reproduction de la totalité ;
- Une analyse de l’importance stratégique particulière de la partie de la classe moyenne active dans la sphère de la reproduction et où les femmes sont largement surreprésentées ;
- Une justification du recours aux contributions de Federici afin de comprendre les rapports entre avènement du capitaliste et transformation structurelle du patriarcat ;
- Une conclusion qui revient sur le projet général du numéro de la revue
Armand Paris
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