Accueil > Nouvelles du monde > Les grèves, grèves de la faim et affrontements en Grèce

Les grèves, grèves de la faim et affrontements en Grèce

Les grèves, grèves de la faim et actions sur l’environnement ont entraîné des affrontements avec la police anti-émeute toute la semaine qui a suivi le week-end de volence
La semaine du milieu de l’été a commencé avec une vague de grèves et d’actions pour l’environnement, montrant ainsi que que la colonne vertébrale du mouvement est suffisamment forte pour ne pas être brisée.
Le lundi 13 les trains ont été paralysés dans toute la Grèce suite à une grève tournante de trois heures des travailleurs des chemins de fer. Dans le même temps, les travailleurs du géant des télécommunications mobiles ont déclaré une grève de 24h. Eux-mêmes et d’autres travailleurs de différents secteur solidaires réunis à l’extérieur de la société en ont bloqué l’entrée le mardi 14 / 7 du matin jusqu’à l’après-midi.[print_link]

Le même jour, les comité contre l’exploitation d’une mine d’or et contre les dommages que cela cause dans le village de Megali Panagia en Chalcidique ont été rejoint par des habitants d’une zone plus vaste constitué de maisons construites le long d’une route menant à cette mine. La société minière d’or veut transformer en terrain vague, cet espace avec le soutien du gouvernement grec, qui a récemment adopté une loi déclatant que toute opposition à l’exploitation des minéraux serait considéré comme une trahison. La région a une longue histoire de lutte contre les mines d’or qui a culminé, à la fin des années 1990, avec la lutte titanesque contre la société TVX Gold.

Pendant ce temps, OTE, la société nationale de Telecomunication a poursuivi l’unversité polytechnique d’Athènes pour avoir hébergé le serveur d’Indymedia, affirmant que cela allait à l’encontre des conditions de son contrat avec l’OTE. L’École Polytechnique a condamné l’action en justice qui va dans le sens de la campagne en ligne menée par le LAOS (parti fasciste) pour le baillonnement des dissidences radicales.

L’action en justice a également été condamné par la Coalition de la gauche radicale. Le mardi 14/7 des manifestants ont attaqué le la tour centrale de l’OTE à Athènes avec de la peinture noire symbolisant un black-out de l’information prévue par ses dirigeants. Beaucoup de travailleurs dans la tour ont exprimé leur soutien à l’action.

Le même jour, les habitants de Grammaticos en lutte sur la question d’une construction qu’ils refusent se sont heurtés aux policiers anti-émeute : érection de barricades et incendie des bulldozers de l’entreprise. En tentant d’organiser le blocus du chantier, les habitants sont affrontés avec la police à coups de pierres et autres projectiles, y compris quelques cocktails molotov. La bataille a duré environ une heure et les habitants ont subi gaz lacrymogènes et tirs tendus de grenades.

Dans sa prison, Thodoris Iliopoulos a commencé une grève de la faim le 10 Juillet 2009. Iliopoulos a été arrêté le 18 Décembre 2008 dans la rue Akadimias au cours d’une opération de police anti-émeute dans le cadre du mouvement de Décembre. Il est détenu depuis le 22 Décembre à la prisons Koridallos accusé de trois délits sans autres témoins que les policiers. Iliopoulos nie toutes les accusations portées contre lui, et a lancé une campagne afin de prouver son innocence. Le 8 Juillet la pétition pour sa libération jusqu’à son procès a été rejetée par les juges. Il reste le seul parmi les personnes arrêtées en décembre à être encore en otage. Iliopoulos a déclaré : « La grève de la faim est le seul moyen qui me reste, comme un otage, afin de crier la vérité et de dénoncer la terrible injustice, la haine et l’empathie du mécanisme judiciaire. Pour dénoncer l’arbitraire et la violence d’une « justice » qui est aveugle comme le sont encore plus les fonctionnaires ». Par ailleurs, le condamné Tsouvalakis Nicos a également entamé une grève de la faim pour demander la libération de Iliopoulos et en signe de protestation à la déshumanisation des conditions carcérales. A partir du lundi 13 Juillet, les détenus de la première aile de la prison Koridallos, la prison centrale du pays, à Athènes, ont déclaré qu’ils ne prendront pas leur repas.

Pendant ce temps 19 demandeurs d’asile pakistanais détenus au poste de police de Glyfada, au sud d’Athènes, en sont à leur quatrième jour de grève de la faim en protestation contre l’accord du ministère de l’Ordre Public et de l’ambassade pakistanaise pour les rapatrier. Les demandeurs d’asile affirment que leur vie est en danger si ils retournent au Pakistan.

Le campement des immigrés clandestins à Patras rasé : le 13 juillet, la police de Patras, dans une opération balais, a mis fin dimanche 12 juillet au campement des clandestins afghans qui s’était installé dans le port de la ville d’où par milliers ils tentaient quotidiennement leur chance de traverser l’Adriatique à bord des ferries pour l’Italie

mercredi 15 juillet 2009

OCL

Categories: Nouvelles du monde Tags:
  1. A.D.
    22/07/2009 à 22:53 | #1

    COMME UN HIVER D’UN MILLIER DE DECEMBRE : TPTG, BLAUMACHEN : 4 février 2009
    P. 128: “Cela mis à part, la rébellion ne toucha pas les lieux de travail.
    A en juger par les slogans et les attaques contre la police, c’est massivement un sentiment anti flic qui a dominé les jours de la rébellion. Le policier représentait le pouvoir, et plus spécifiquement l’arrogance du pouvoir. Néanmoins, c’est en tant que symboles d’un certain pouvoir – le pouvoir de l’argent, le pouvoir d’imposer l’exploitation du travail et d’approfondir les clivages de classe divisant la société grecque – que les grands magasins, les banques ainsi que les bâtiments de l’Etat….ont été attaqués, incendiés ou occupés. Ainsi nous pourrions parlerd’un sentiment très répandu anti-policier, anti-Etat, anti-capitaliste.
    P.136 : Mais l’insurrection de décembre, marquée par les activitées des étudiants et d’autres parties du prolétariat, ne peut se réduire au rituel des combats de rue que cette sous-culture semble affectionner traditionnellement et dans lequel elle est comme emprisonnée./…in. LES EMEUTES EN GRECE: Théo Cosme ; Editions SENONEVERO

    Il est assez piquant de me voir attribuer une note, et assez singulier de me voir comparé à quelque vedette rance, depuis toujours. Car j’ai lu la première mouture, fort grossière il est vrai, cogitée par Harold. Cette version, les voies de l’inconscient sont labyrinthiques, fut effacée malencontreusement, c’est heureux pour lui.
    Mais ceci n’est rien car, moi l’amateur renvoyé au bac à sable par notre camarade Harold, ou qui comme le faisait brièvement, et c’est aussi tant mieux pour lui, remarquer Henri ne sais pas lire, s’avère être, c’est un hasard curieux, celui qui, comme l’a commenté R.S.-lui-même- “était tombé dessus”. Tombé en amateur, oui, sur cette affaire que “Depuis qu’on se traînait cette affaire d’immédiateté sociale de l’individu, il fallait bien que quelqu’un y tombe dessus”. Où donc étaient les correcteurs?
    Et si je me suis attaché à cela, c’est que je voulais comprendre pourquoi l’ancienne Gemeinwesen avait abouti à ce non-sens, de l’aveu même, de ou des inventeurs. Un non-sens qui en dit long, qui a un sens. Cela sonnait bien, peut-être trop. Et peut-être il y a-t-il d’autres “concepts” qui sonnent tout aussi bien dans le corpus des professionnels. Cette conception défaillante, ou cette conceptualisation erronée se trouve intimement liée à la systématisation de la dialectique hégelienne, que manient avec trop de facilité (apparente)les professionnels et le Think-Tank de T.C. Ici, il conviendra d’ajouter que la question qui entraîne la réponse “individus immédiatement sociaux” est en elle même une réponse “Le contenu des luttes est le communisme”, il s’agit bel et bien de définir de prime abord quel est le dynamique de la contradiction (supposée ou réelle) qui oppose et met en rapport le prolétariat, d’un côté et le capital de l’autre, autrement dit il s’agit selon moi de définir le prolétariat comme “porteur de communisme”.
    Si, d’un autre côté TC ne peut”rien dire de plus” du communisme, comme l’écrivait Patlotch, alors à quoi servait cette immédiateté? C’est qu’elle servait à la même chose que la”communauté humaine” de l’horizon socialiste, à soutenir l’ensemble, à se démarquer des réformistes, mais ausi des immédiatistes, notamment anrchistes anti-étatique au cours du XXème siècle et à légitimer un mouvement gradualiste. A présent, cette incapacité à définir le monde sans capital, sans classes, sans argent, sans état est l’incapacité même du mouvement dans son ensemble.
    Si les ouvriers ou d’autres travailleurs occupent ou font grève, qu’ils retiennent des cadres dirigeants, ou même qu’ils menacent de tout faire sauter, ceux à qui et ce à quoi ils s’attaquent sont encore, et toujours, des cas particuliers et leur griefs sont des griefs particuliers. Ce ne sera pas éternellement le cas, peut-être. Toujours est-il que “dans tout ce qui s’agite à la gauche de l’extrême- gauche” (dixit pepe), et cela s’est vérifié aussi en Grèce cet hiver, l’insatisfaction vis à vis des conditions générales de l’existence s’y est révélée en actes. Ce qui était mis en avant n’était pas un tort particulier, c’était… relisez: Théo Cosme et LES EMEUTES EN GRECE

  2. Harold
    23/07/2009 à 20:21 | #2

    Poor AD, apprends déjà a situer tes réponses. Ou tes interventions. J’ai compris ta manière : débattre autour d’énormes abstractions du genre “individu immédiatement social” ou ” le contenu de la lutte est le communisme”, saupoudré d’un zeste d’actualités sociales…pour ne rien dire de ce qui est là, devant nous.

    “A présent, cette incapacité à définir le monde sans capital, sans classes, sans argent, sans état est l’incapacité même du mouvement dans son ensemble” ?

    C’est bien plutôt l’inverse, banane. Dans la “société de classes sans classes”, il n’y a plus que des individus, “immédiatement sociaux”. Parler de “dialectique de classes”, c’est pour des gens comme toi, atteindre un tel niveau d’abstraction que l’on se voit accuser de stalinisme. Mais les classes existent. Et leurs luttes aussi.
    Maintenant voyons comment tu comprends cette fameuse lutte des classes.

    “Si les ouvriers ou d’autres travailleurs occupent ou font grève, qu’ils retiennent des cadres dirigeants, ou même qu’ils menacent de tout faire sauter, ceux à qui et ce à quoi ils s’attaquent sont encore, et toujours, des cas particuliers et leur griefs sont des griefs particuliers. Ce ne sera pas éternellement le cas, peut-être.”

    On comprends pourquoi la question des rapports de classes paraît si peu importante pour toi : tu les noies dans leur limites particulières, dans ce particulier qui les nie comme classes ( griefs particuliers ). Que des ouvriers se prennent pour des patrons, ou inversement, cela te suffit à déconnecter ces luttes ( particulières ) de la contradiction fondamentale prolétariat-capital.
    Mais c’est précisément leur caractère particulier de luttes particulières, qui caractérise, pour la période actuelle, ce rapport prolétariat-capital.

    “Ceux à qui et ce à quoi ils s’attaquent sont encore, et toujours, des cas particuliers et leur griefs sont des griefs particuliers”, oui, bravo belle découverte. C’est effectivement de là que nous partons. On va peut-être pouvoir entrer dans le vif du sujet, à savoir, comment de griefs “particuliers” ces derniers deviennent universels…

    “Toujours est-il que “dans tout ce qui s’agite à la gauche de l’extrême- gauche” (dixit pepe), et cela s’est vérifié aussi en Grèce cet hiver, l’insatisfaction vis à vis des conditions générales de l’existence s’y est révélée en actes.”
    Tu rêves ! On ne sort pas des “griefs particuliers” ici, comme ailleurs. “A bas tout” est un slogan assez vague pour y loger tout et n’importe quoi. les grecs n’ont pas dépassé ce stade de la révolte, et du particulier. Quels sont les signes qui te font croire le contraire ? Des faits, monsieur AD, rien que des faits.
    Au travail.

  3. A.D.
    23/07/2009 à 23:00 | #3

    des gens comme toi,Au travail.
    TOUT EST DIT

  1. Pas encore de trackbacks

%d blogueurs aiment cette page :