typique de la régression qui caractérise le milieu actuellement : on revient toujours plus en arrière dans les références. Une véritable régression. (Jusqu’à exalter le travail artisanal pour certains). Dommage, pour une affiche qui dit : il n’y a que le présent. Parler du présent à travers une citation du début du 20° siècle c’est le comble (et c’est du moralisme). C’était en 1905… Nous sommes en 2010.
le mouvement qui animera les masses commencera par une rupture avec ce milieu révolutionnaire actuel. Attardés qui annôneront encore leurs fatras de curetaille édulcoré à quantités d’hommes et femmes pour qui ça ne voudra rien dire car en décalage, en retard, et peut-être en inhibition par rapport à la réalité.
en 1968 la quantité de groupuscules témoignait en réalité qu’ils n’étaient qu’en queue de comète… faut s’en rappeler. Et faudrait essayer de pas rejouer… et d’être au présent ouais.
Franchement, je ne sais pas si une “régression caractérise le milieu”, mais cette affiche ne saurait en être “typique”.
Faire ressortir de ce texte de 1905, sur cette image d’aujourd’hui, “Il n’y a pas de paradis futur / Il n’y a pas d’avenir / Il n’y a que le présent” et le coller sur les murs, je trouve ça très actuel, et plutôt de bon augure. Le texte, vitaliste plus que “moraliste”, vaut pour moi mieux que toutes versions de “la communisation ou la mort”.
Cela étant, nuance : y a bien sûr un avenir, mais entièrement déterminé par le présent. Si les prolétaires se battent, c’est aussi en tant qu’êtres humains. A la différence des autres animaux poussés par de stricts besoins, ils sont portés et portent leurs désirs, avec la possibilité de les projeter dans un avenir meilleur. Voilà notre fantasme communiste de communisation ;-)
“Parler du présent à travers une citation du début du 20° siècle c’est le comble ” : Dolcino. Sans même évoquer les préhistoriques écrits des Manuscrits de 1844, ou de Das Kapital…
“Nous sommes en 2010.”ap.J.C en tout cas, et c’est l’heure, ou quasiment de rompre avec le milieu (?), alors le milieu sera dépassé par “les masses” révolutionnaires, on les verra, ceux et celles du milieu, désemparées et plus bêtes que jamais.” Le mouvement qui animera les masses commencera par une rupture avec ce milieu”. Dolcino.
Que cela à faire pour commencer?
Le milieu comme limite à surmonter?
Faut-il imputer à un quelconque milieu les limites d’une situation, ou d’un moment, d’autres réalités plus massives me paraissent plus déterminantes. Il n’y a ni avant-garde, ni empêchement avant-gardiste, d’ailleurs pas plus de luttes communisatrices, de mon point de vue.
“en 1968 la quantité de groupuscules témoignait en réalité qu’ils n’étaient qu’en queue”. Dolcino.
Certains groupes ont cependant été avant-coureurs, l’époque, la classe et le mileu le permettaient et l’exigeaient même, à présent cela est très différent, quelque chose à faire du côté d’une impossible affirmation de la classe du travail…
Salut et fantasme communiste.
AD « quelque chose à faire du côté d’une impossible affirmation de la classe du travail… »
Je partage cette afirmation mais je crois qu’une première chose à faire est d’abandonner (au programmatisme, à l’anti-travail, et à l’autonomie) cette vieille habitude d’appeler le prolétariat “la classe du travail”. Le travail à abolir est celui qui est présupposé par le rapport d’exploitation, rapport entre la classe des exploités et celle des exploiteurs. Le travail est des deux côtés de l’exploitation, et les capitalistes sont aussi “la classe du travail… des autres”. La conception communisatrice de l’abolition du travail est celle de l’abolition du capital comme fondé sur l’exploitation du travail. La nuance peut paraître de rhétorique, mais ne pas la percevoir peut conduire, contre l’auto-affirmation du prolétariat, à son auto-négation, qui n’est que son envers, une confirmation, et non son auto-abolition comme une des classes du capital, car le prolétariat n’est pas moins que les capitalistes “la classe du capital”.
Bon fantasme anti-capitaliste à ceux qui ont à négocier quoi que ce soit avec l’ordre établi sur cette base. Bon fantasme prolétariste aux autogestionnaires de leur exploitation. Et bon fantasme de moyennitude à ceux qui ont trop de chaînes à perdre pour y songer.
parce que défini comme ça, il risque de ne viser que son auto-négation
Mettons,
La classe du travail ? Les privés de capital, les salariés de la peur, les chômeurs de la concorde de réserve : tout droit réservé, les exploités de la terre, les crève-la-faim, protomisères, les mieux lotis du lotissement, les pompom girls de la plus-value, etc, malheureux du milieu, son père turbine au chantier, genre ou pas, ta mère encaisse et achète au rabais, force de travail à travailler. Plus que vingt ans, quinze ans, que trois? retraitées : on est pas pressés, on est retraités, pensionnées, on a donné, place aux jeunes désormais, nos plus belles années.
Auto-nions nous, oui tous et toutes, et comment sans abolir le monument social et ces multiples compartiments.
“Craintes et souffrance, au cieux sont partis…
Et la soif malsaine obscurcit mes veines…
“Science avec patience, le supplice est sûr..
“Elle est retrouvée, quoi l’éternité,’
C’est la mer allée avec le soleil
Ame sentinelle,murmurons l’aveu
De la nuit si nulle et du jour en feu.”
A.Rimbaud
Ah,non le gars chante :”I’m NOT antisocial, I’m only anti-work”…pas pareil,
En ce qui me concerne, je ne sais pas, et cela ne me travaille pas :anti social, anti-travail, je ne m’en fais pas pour cela.
D’autres horizons, sans horizon attirent mes regards…
Exactement : ” IT’S NOT I’M ANTI SOCIAL, I’M ONLY ANTI-WORK ”
C’était un leurre de ma censure immédiate. Rassurant, la révolution n’a pas échoué aux States en 1960. Euh… “anti-travail” c’est pas le premier moment de quelque chose dont la suite se produit avec ?
“Autre forme d’oubli : celui du futur. En effet, pour beaucoup, l’affirmation infestée d’immédiat historique : capitalisme égale communisme, débouche dans la constatation : il n’y a plus d’avenir ; seul le présent doit engendrer l’espace où doit surgir ce que le temps total devrait donner” (“La révolte des étudiants italiens : un autre moment de la crise de la représentation”, Invariance, série III, n °5-6, p. 15, 1977).
L’individu dans sa singularité la plus immédiate n’est pas un donné subsistant par lui-même enserré ensuite dans des formations sociales de plus en plus générales, aucun « je » n’existe d’abord pour lui-même avant d’être en rapport. Il n’est une singularité qu’en étant toujours en rapport avec d’autres singularités et en existant comme singularité dans ces rapports, dans une totalité de rapports (« tout rapport à soi n’existe que comme rapport aux autres »)
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typique de la régression qui caractérise le milieu actuellement : on revient toujours plus en arrière dans les références. Une véritable régression. (Jusqu’à exalter le travail artisanal pour certains). Dommage, pour une affiche qui dit : il n’y a que le présent. Parler du présent à travers une citation du début du 20° siècle c’est le comble (et c’est du moralisme). C’était en 1905… Nous sommes en 2010.
le mouvement qui animera les masses commencera par une rupture avec ce milieu révolutionnaire actuel. Attardés qui annôneront encore leurs fatras de curetaille édulcoré à quantités d’hommes et femmes pour qui ça ne voudra rien dire car en décalage, en retard, et peut-être en inhibition par rapport à la réalité.
en 1968 la quantité de groupuscules témoignait en réalité qu’ils n’étaient qu’en queue de comète… faut s’en rappeler. Et faudrait essayer de pas rejouer… et d’être au présent ouais.
Franchement, je ne sais pas si une “régression caractérise le milieu”, mais cette affiche ne saurait en être “typique”.
Faire ressortir de ce texte de 1905, sur cette image d’aujourd’hui, “Il n’y a pas de paradis futur / Il n’y a pas d’avenir / Il n’y a que le présent” et le coller sur les murs, je trouve ça très actuel, et plutôt de bon augure. Le texte, vitaliste plus que “moraliste”, vaut pour moi mieux que toutes versions de “la communisation ou la mort”.
Cela étant, nuance : y a bien sûr un avenir, mais entièrement déterminé par le présent. Si les prolétaires se battent, c’est aussi en tant qu’êtres humains. A la différence des autres animaux poussés par de stricts besoins, ils sont portés et portent leurs désirs, avec la possibilité de les projeter dans un avenir meilleur. Voilà notre fantasme communiste de communisation ;-)
“Parler du présent à travers une citation du début du 20° siècle c’est le comble ” : Dolcino. Sans même évoquer les préhistoriques écrits des Manuscrits de 1844, ou de Das Kapital…
“Nous sommes en 2010.”ap.J.C en tout cas, et c’est l’heure, ou quasiment de rompre avec le milieu (?), alors le milieu sera dépassé par “les masses” révolutionnaires, on les verra, ceux et celles du milieu, désemparées et plus bêtes que jamais.” Le mouvement qui animera les masses commencera par une rupture avec ce milieu”. Dolcino.
Que cela à faire pour commencer?
Le milieu comme limite à surmonter?
Faut-il imputer à un quelconque milieu les limites d’une situation, ou d’un moment, d’autres réalités plus massives me paraissent plus déterminantes. Il n’y a ni avant-garde, ni empêchement avant-gardiste, d’ailleurs pas plus de luttes communisatrices, de mon point de vue.
“en 1968 la quantité de groupuscules témoignait en réalité qu’ils n’étaient qu’en queue”. Dolcino.
Certains groupes ont cependant été avant-coureurs, l’époque, la classe et le mileu le permettaient et l’exigeaient même, à présent cela est très différent, quelque chose à faire du côté d’une impossible affirmation de la classe du travail…
Salut et fantasme communiste.
AD « quelque chose à faire du côté d’une impossible affirmation de la classe du travail… »
Je partage cette afirmation mais je crois qu’une première chose à faire est d’abandonner (au programmatisme, à l’anti-travail, et à l’autonomie) cette vieille habitude d’appeler le prolétariat “la classe du travail”. Le travail à abolir est celui qui est présupposé par le rapport d’exploitation, rapport entre la classe des exploités et celle des exploiteurs. Le travail est des deux côtés de l’exploitation, et les capitalistes sont aussi “la classe du travail… des autres”. La conception communisatrice de l’abolition du travail est celle de l’abolition du capital comme fondé sur l’exploitation du travail. La nuance peut paraître de rhétorique, mais ne pas la percevoir peut conduire, contre l’auto-affirmation du prolétariat, à son auto-négation, qui n’est que son envers, une confirmation, et non son auto-abolition comme une des classes du capital, car le prolétariat n’est pas moins que les capitalistes “la classe du capital”.
Bon fantasme anti-capitaliste à ceux qui ont à négocier quoi que ce soit avec l’ordre établi sur cette base. Bon fantasme prolétariste aux autogestionnaires de leur exploitation. Et bon fantasme de moyennitude à ceux qui ont trop de chaînes à perdre pour y songer.
parce que défini comme ça, il risque de ne viser que son auto-négation
Mettons,
La classe du travail ? Les privés de capital, les salariés de la peur, les chômeurs de la concorde de réserve : tout droit réservé, les exploités de la terre, les crève-la-faim, protomisères, les mieux lotis du lotissement, les pompom girls de la plus-value, etc, malheureux du milieu, son père turbine au chantier, genre ou pas, ta mère encaisse et achète au rabais, force de travail à travailler. Plus que vingt ans, quinze ans, que trois? retraitées : on est pas pressés, on est retraités, pensionnées, on a donné, place aux jeunes désormais, nos plus belles années.
Auto-nions nous, oui tous et toutes, et comment sans abolir le monument social et ces multiples compartiments.
“Craintes et souffrance, au cieux sont partis…
Et la soif malsaine obscurcit mes veines…
“Science avec patience, le supplice est sûr..
“Elle est retrouvée, quoi l’éternité,’
C’est la mer allée avec le soleil
Ame sentinelle,murmurons l’aveu
De la nuit si nulle et du jour en feu.”
A.Rimbaud
Serais-tu mûr pour un remake de WEST SIDE STORY, 1960 ?
Dans la scène ci-dessous, à 4″35′, le leader des Jets, la bande des Américains blancs, chante ” I’M ANTI SOCIAL, I’M ONLY ANTI-WORK ”
http://www.youtube.com/watch?v=pq28qCklEHc
Remakons in vivo,
Communisation story,
Yeah !
A+
Ah,non le gars chante :”I’m NOT antisocial, I’m only anti-work”…pas pareil,
En ce qui me concerne, je ne sais pas, et cela ne me travaille pas :anti social, anti-travail, je ne m’en fais pas pour cela.
D’autres horizons, sans horizon attirent mes regards…
Exactement : ” IT’S NOT I’M ANTI SOCIAL, I’M ONLY ANTI-WORK ”
C’était un leurre de ma censure immédiate. Rassurant, la révolution n’a pas échoué aux States en 1960. Euh… “anti-travail” c’est pas le premier moment de quelque chose dont la suite se produit avec ?
“Autre forme d’oubli : celui du futur. En effet, pour beaucoup, l’affirmation infestée d’immédiat historique : capitalisme égale communisme, débouche dans la constatation : il n’y a plus d’avenir ; seul le présent doit engendrer l’espace où doit surgir ce que le temps total devrait donner” (“La révolte des étudiants italiens : un autre moment de la crise de la représentation”, Invariance, série III, n °5-6, p. 15, 1977).