Récréation!
GiédRé, “Pisser debout”
GiédRé, “Pisser debout”
Cette organisation, inspirée des mouvements anarchistes européens, a fait son apparition en janvier dans le pays.
Un camion de police calciné trône au milieu de la place Tahrir. Comme dans un parc d’attraction, les gens font sagement la queue, lundi 28 janvier, pour se faire prendre en photo, perchés sur le trophée du jour. La veille, en début de soirée, des manifestants se revendiquant de la révolution avaient dérobé ce véhicule à des forces de l’ordre.
Peu avant, à la fin d’une marche jusque-là pacifique à l’initiative des forces d’opposition, ils avaient failli décrocher un lot plus gros encore en capturant un officier de police après qu’une voiture a renversé deux jeunes. L’homme d’une soixantaine d’années s’en est sorti in extremis et a pu rentrer dans la porte dérobée d’un hôtel, extrait de la foule furieuse par d’autres révolutionnaires, 27 personnes ont été arrêtés. Lire la suite…
Le titre de cet article renvoi à un texte (en anglais) des camarades de Blaumachen ainsi qu’au texte Le temps des émeutes a commencé
Le bilan des affrontements s’élève aujourd’hui à 32 morts et plus de 300 blessés.
Nous donnons pour information ( en anglais ) la déclaration du « black bloc » qui a fait sa première apparition en masse sur la place Tahrir.
Ces déclarations et les actions pour le deuxième anniversaire de la “révolution”, et pour ce que certains appellent “un tout nouveau niveau” de protestation en Egypte.
L’anarchisme et le concept black bloc a augmenté ces derniers mois à travers l’Egypte, Issu du regroupement de divers anarchiste / cercles qui se sont coalisés pendant la période révolutionnaire. Une méfiance massive parmi la jeunesse de tous les partis politiques, une critique acerbe du rôle de la religion dans la gouvernance et l’inspiration de la résistance anarchiste dans le monde (surtout symbolisée par la révolte fin-2008 en Grèce) ont aidé à catalyser. Lire la suite…
Extrait d’un article du site de l’OCL
Ce matin, à 04h00, la police anti-émeutes grecque a forcé l’entrée d’un dépôt ferroviaire à Athènes pour disperser des employés du métro en grève depuis neuf jours consécutifs. Des échauffourées se sont produites lorsque les policiers ont donné l’assaut . Une dizaine de grévistes ont été interpellés
Le gouvernement ordonne la réquisition des travailleurs du métro d’Athènes
Alors qu’ils entamaient leur 8ème jour de grève, les travailleurs du métro d’Athènes doivent faire face à un ordre de réquisition générale. Malgré les risques d’arrestation et de prison, ils ne semblent pas vouloir obéir.
Après les squats, les travailleurs grévistes qui se dressent contre les mesures d’austérité, il est clair que l’Etat grec aux ordres de l’UE et du FMI, a décidé d’utiliser la manière forte pour briser les espaces de résistance et d’organisation collective qui s’opposent à la politique du capital…
Alors, la nouvelle phase des politiques de “gestion” de la crise et de contention des luttes sociales, c’est ça ? La prison pour tous ceux qui refusent la misère et osent entrer en lutte pour contester l’austérité ?
Jeudi 24 janvier 2013, le gouvernement de coalition a pris la décision de recourir à la réquisition de tous les travailleurs du métro d’Athènes. Le ministre du Développement, Costis Kadzidakis, après une rencontre avec le Premier ministre et avec le soutien du pouvoir judiciaire, a pris cette mesure afin de réprimer la grève menée par les travailleurs contre les baisses de salaires, la suppression de leur convention collective et l’élimination de leurs droits de travailleurs. L’ordre de « mobilisation civile » [réquisition] prendra également effet pour les travailleurs des autres transports publics, dans le cas où des grèves se poursuivraient en solidarité avec leurs collègues et camarades. Lire la suite…
En parallèlle de la parution en français de “Caliban and the witch”, aux Editions SENONEVERO (à venir en 2013)
Un entretien avec Silvia Federici
Silvia Federici est professeure à la Hofstra University de New York et militante féministe depuis les années 1960. Son œuvre aborde la philosophie et la théorie féministe, l’histoire des femmes ou, plus récemment, l’impact des politiques du FMI et de la Banque mondiale en Afrique qu’elle a pu étudier de près après un long séjour au Nigeria. Mais Federici est surtout connue pour ses études détaillées sur les processus d’expropriation des corps et des savoirs, sur l’histoire de la chasse aux sorcières et sur les questions reproductives. Ce sont les thèmes qui sont au cœur de son ouvrage : « Caliban and the Witch : Women, the Body and Primitive Accumulation ». (Caliban et la sorcière : Femmes, corps et accumulation primitive : édition anglaise, 2004, édition espagnole, 2010). Certaines personnes estiment qu’il s’agit de la partie non écrite du Capital de Marx, ce qu’elle réfute en disant que s’il en était ainsi, elle ne ferait qu’ajouter des choses alors qu’il s’agit de les repenser. Entretien réalisé par Manel Ros pour le journal « En Lucha ».
Pourquoi écrire un livre sur les sorcières et sur la chasse aux sorcières ?
Ce livre sur les sorcières est né à partir de recherches que j’avais commencées dans les années 1970 et qui étaient liées aux débats qui se déroulaient à l’époque au sein du mouvement des femmes. Ces débats concernaient l’origine de la discrimination des femmes, les raisons des positions différentes qu’occupent les femmes dans la société capitaliste par rapport aux hommes. Je voulais avant tout comprendre pourquoi les femmes étaient toujours discriminées. J’avais une théorie à ce sujet, mais j’étais intéressée à démontrer que cette discrimination ne reposait pas sur la tradition, mais qu’elle s’était construite, de facto, dans la société capitaliste. Autrement dit, le patriarcat n’est pas un héritage du passé, il a au contraire été refondé par le capitalisme. Lire la suite…
Allez directement au chapitre 6 qui est entièrement consacré à une lecture critique de Postone
Résumé des chapitres précédents par B.A.:
Après avoir étudié, dans le premier chapitre de notre feuilleton, la façon dont Marx envisage l’abolition de la valeur et le dépassement du capitalisme, nous avons examiné, dans le chapitre 2, la théorie marxienne de la valeur telle qu’elle se présente dans le premier chapitre du Capital. Nous y avons notamment trouvé une acception du travail abstrait comme « dépense de force humaine », acception nécessitant de donner à l’échange un rôle primordial dans la définition de la valeur. Roubine est très conscient des problèmes de cette approche, mais n’arrive pas à en dépasser les ambiguïtés, qui sont la marque de l’époque où Marx et Roubine ont théorisé la valeur.
Pour des raisons pratiques, le troisième chapitre est en attente de rédaction. Le chapitre 4 est consacré à notre conception de la théorie de la valeur : il s’est agi de promouvoir une compréhension de la valeur qui situe résolument celle-ci dans la sphère de la production, à partir de la division sociale du travail comme recherche de la productivité. Cela nous a notamment amenés à redéfinir la notion de valeur d’usage par rapport à la façon dont en parle tous les marxistes, et à constater que le travail abstrait se définit comme quelque chose de concret.
Le chapitre 5 complète les recherches du chapitre 4 sur la valeur en proposant une définition du travail productif qui soit vraiment discriminante. Cependant, si la distinction entre travail productif et travail improductif est indispensable à la théorie de la valeur, la question se pose de son enjeu au regard de la théorie du prolétariat comme sujet révolutionnaire.
Le chapitre 6 conclut la deuxième partie de notre projet. Il est entièrement consacré à une lecture critique de Postone. Il apparaît que les développements très sophistiqués que Postone apporte à la théorie du fétichisme de la marchandise ne le font pas aboutir pour autant à une vision convaincante de la contradiction fondamentale du mode de production capitaliste. La théorie critique de la valeur (celle de Postone tout au moins) est impropre à critiquer le MPC jusqu’au point où celui-ci rend possible le communisme.
Aller au chapitre 6: Michael Postone: La valeur et la domination abstraite
Nouveau Blog dont la visée est la critique des idéologies anti-technologiques d’un point de vue de classe. Les textes publiés sur “Rouge Mécanique” visent à travers les analyses des thèses de “L’encyclopédie des Nuisances”, Zerzan, Le Comité Invisible, ou Pièce et Main d’oeuvre, à critiquer les positions des tenants de l’anti-technologique comme relevant d’une focalisation pseudo-radicale autour de la technique qui occulte et prend la place de la critique des rapports sociaux capitalistes.
Avec une introduction de la rédaction d’ Il Lato cattivo et un appendice critique extrait des pages 89-91 du n° 15 de Théorie Communiste à propos de la séparation idéologique entre lutte des classes et évolution du mode de production capitaliste.
Pourquoi revenir encore une fois sur l’opéraisme italien ? En effet, au moins en Italie, la littérature à ce propos est abondante, et il y a tout un cercle de nouveaux chercheurs provenant de milieux universitaires engagés qui ont accompagné les désormais antiques opéraïstes (plus ou moins convertis à l’altermondialisme) dans leur auto-célébration par une profusion de publications dans de grandes maisons d’édition et de distribution.
Mais, si Toni Negri et compagnie ont eu, malgré tout, un certain rôle dans les années 60-70, comme dans les années fastes des contre-sommets et du « Mouvement des mouvements » -rôle, certes, à relativiser mais, non épuisé- cela n’est pas dû à un complot, ni a une simple question de mode culturelle. Il n’est donc pas question, et de beaucoup, de stigmatiser des personnes ( à double langage ou presque ) ou leurs tirs à boulets rouges (Marx au delà de Marx, Empire ou…) au titre de la Pravda communiste, mais de montrer en vertu de quoi certains de ces tirs deviennent possibles et idéologiquement efficients. Lire la suite…
Pour faire suite à un article sur la Fiat paru dans la dernière livraison de la revue Théorie Communiste,
Voici le dernier vote organisé dans une usine automobile ( après l’Italie et l’Espagne) pour faire avaliser par les ouvriers leur propre exploitation.
Bien évidemment, nous ne nous reconnaissons nullement dans l’analyse programmatiste de l’interview ci-dessous, nous ne le donnons que pour les informations qu’il contient.
les phrases en gras sont de notre fait.
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Ford Genk : « Le référendum révèle une radicalisation des ouvriers ». Entretien avec Erik Demeester
Erik Demeester, Jean Peltier10 janvier 2013Avanti4.be
Lundi ( 7 janvier), à une courte majorité (54%), les travailleurs de Ford Genk ont accepté la proposition de reprise du travail pendant trois mois. Mais ce mercredi ( 9 janvier), des piquets de grève ont bloqué l’approvisionnement de l’usine. Une partie des travailleurs se radicalise dans ce conflit qui est déjà long de plus de trois mois. Nous faisons le point avec Erik Demeester, qui est rédacteur au mensuel marxiste flamand Vonk et un des animateurs à Bruxelles des Comités d’Action contre l’Austérité en Europe.
Avant d’en venir aux événements des derniers jours, peux-tu résumer ce qui s’est passé depuis la manifestation de solidarité qui avait réuni 20.000 personnes dans les rues de Genk le 11 novembre ? Vu du sud du pays, on a un peu l’impression que cette lutte avait disparu de l’actualité, même en Flandres.
Erik : Au lendemain de cette manifestation, pas mal de militants de gauche avaient présenté celle-ci comme un cortège d’enterrement de la lutte par les directions syndicales. J’avais expliqué que cette grande manifestation (dontla Flandre n’a pas l’habitude) ne pouvait pas être réduite à cela et que sous le calme apparent couvaient une grande colère et une grande détermination. Ce sont cette colère et cette détermination qui viennent de s’exprimer lors du référendum et surtout lors des piquets de grève qui se sont organisés quasi-spontanément aujourd’hui pour bloquer les usines de sous-traitance qui alimentent l’usine de Ford. Lire la suite…
Le 20 décembre dernier, la police évacuait le plus ancien squat d’Athènes (22 ans), la Villa Amalias. Depuis cette date, la bataille contre l’expulsion des squats s’est nettement réchauffée en Grèce alors que davantage de lieux occupés sont attaqués et des dizaines de personnes arrêtées.
Aujourd’hui samedi 12 janvier, plus de 10 000 manifestants ont défilé dans les rues d’Athènes comme première riposte à la vague répressive.
Il semble maintenant faire peu de doute que l’Etat grec a lancé une attaque importante et soutenue contre les squats et le mouvement anarchiste en général. Au cours des dernières semaines, en plus de Villa Amalias, deux autres squats situés dans le centre d’Athènes ont été attaqués par les forces de police. Ce n’est peut-être que le début d’une opération plus importante. Un rapport confidentiel divulgué suggère que la police grecque a l’intention d’attaquer 40 squats à travers le pays. Après les événements de ces derniers jours, il semble également ne faire aucun doute que si la police devrait mener à bien ce plan, elle devra se battre pour chaque bâtiment. Lire la suite…
Le district de Ben Guerdane incendié par les manifestants
En début de soirée du 10 janvier, les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre se sont intensifiés à Ben Guerdane. L’utilisation du gaz lacrymogène a été constatée et même le recours à des tirs à balles réelles a été réclamé ; toutefois, le ministère de l’Intérieur a refusé ce recours.
Ce témoignage a été apporté par Ammar Mhamdi, secrétaire général de l’Union Régionale du Travail de Ben Guerdane sur les ondes de radio Mosaïque FM, qui déclare, en outre, que des manifestants ont pris d’assaut le district de Ben Guerdane et l’ont incendié.
M. Mhamdi ajoute que les forces de sécurité se sont retirées laissant place à l’armée qui devait intervenir. D’autres sources dont un reportage sur Ettounissiya TV évoque d’autres incendies des locaux du poste de police et de la douane, ainsi que le vol des véhicules de ces organismes ainsi que les actes de saccage touchant le siège du parti d’Ennahdha dans la même localité frontalière.
(BusinessNews.com.tn, 10 janvier 2013 – 21h52) Lire la suite…
Des heurts ont opposé jeudi ( 10 janvier 2013) pour la deuxième journée consécutive la police sud-africaine à des centaines d’ouvriers agricoles en grève pour leurs salaires dans la région du Cap, les forces de l’ordre tirant des balles en caoutchouc pour répondre à des jets de pierres, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Les ouvriers agricoles de la région du Cap occidental, principale zone de production viticole et de fruits et légumes d’Afrique du Sud, ont relancé mercredi une grève pour obtenir une augmentation de leur salaire journalier de 70 à 150 rands (6 à 13 euros).
Les échauffourées entre les policiers et des groupes de manifestants très mobiles se poursuivaient dans la matinée près de la localité de De Doorns, sur la route nationale qui relie le Cap à Johannesburg, fermée à la circulation.
La police sud-africaine a tiré mercredi des balles en caoutchouc sur des ouvriers agricoles en grève sauvage qui leur lançaient des pierres Lire la suite…
Dans le chapitre qui suit, B.A se propose de donner un nouvel éclairage sur la question du travail productif. Cela l’’amène notamment à revenir sur la question de la consommation des capitalistes, déjà évoquée, mais sans la définir. Il conclue en essayant de faire le rapport entre le travail productif et le prolétariat comme sujet révolutionnaire comme il le dit lui même dans sa présentation.
Résumé des chapitres précédents:
Après avoir étudié, dans le premier chapitre de notre feuilleton, la façon dont Marx envisage l’abolition de la valeur et le dépassement du capitalisme, nous avons examiné, dans le chapitre 2, la théorie marxienne de la valeur telle qu’elle se présente dans le premier chapitre du Capital. Nous y avons notamment trouvé une acception du travail abstrait comme « dépense de force humaine », acception nécessitant de donner à l’échange un rôle primordial dans la définition de la valeur. Roubine est très conscient des problèmes de cette approche, mais n’arrive pas à en dépasser les ambiguïtés, qui sont la marque de l’époque où Marx et Roubine ont théorisé la valeur.
Pour des raisons pratiques, le troisième chapitre est en attente de rédaction. Le chapitre 4 est consacré à notre conception de la théorie de la valeur : il s’est agi de promouvoir une compréhension de la valeur qui situe résolument celle-ci dans la sphère de la production, à partir de la division sociale du travail comme recherche de la productivité. Une telle approche procède du fait que notre époque montre suffisamment qu’il ne s’agit pas seulement d’abolir l’échange, mais de remettre en cause la production jusque dans les moindres détails de son organisation actuelle. Cela nous a notamment amenés à redéfinir la notion de valeur d’usage par rapport à la façon dont en parle tous les marxistes, et à constater que le travail abstrait se définit comme quelque chose de concret.
Le chapitre 5 complète les recherches du chapitre 4 sur la valeur en proposant une définition du travail productif qui soit vraiment discriminante. Cependant, si la distinction entre travail productif et travail improductif est indispensable à la théorie de la valeur, la question se pose de son enjeu au regard de la théorie du prolétariat comme sujet révolutionnaire.
Le plan de la deuxième partie n’a pas changé.
Chapitre 5: L’échange, la sphère improductive et la consommation des capitalistes
Trouvé sur le blog In Limine
Voici un extrait de l’ouvrage de Roland Simon « Théorie du communisme, Volume I, Fondements critiques d’une théorie de la révolution » paru en 2001 au éditions Senonevero, (de la page 32 à 35) qui a trait au rapport restructuré entre le capital et le travail depuis la fin des années 70. Il introduit une explication de la dynamique qui produit depuis une trentaine d’années une redéfinition de l’emploi salarié, qui, il est important de le noter car c’est là que se situe l’enjeu du « moment actuel », peut survenir dans les luttes à partir des situations de chômage, précarité, flexibilité, etc. et de ce qu’il en découle de révoltes (à partir du moment où ces révoltes arrivent à dépasser les limites qui obscurcissent la vision de leur relations directes avec la dynamique de contradictions de classes et de genres).
Cet extrait sera suivi d’un autre, la suite dans l’ouvrage en fait, approfondissant ce sujet du point de vue de la destruction de l’identité ouvrière. Il se veut aussi sur ce site, la suite de l’article : « La flexibilité ou la limite trouvée à l’affirmation de l’identité du prolétariat »
Bonne lecture
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