Des canons à eau à Londres “juste au cas où.”
« le capital a toujours besoin de nous, mais plus soumis qu’auparavant, toujours indispensable mais aussi toujours de trop, en n’ayant plus la possibilité d’affirmer aucune identité face à lui nous donnant comme avant le moyen de négocier une place honorable dans le « système ». Les outils de « négociation » sont désormais la matraque et le flashbal » Tel quel revue Théorie Communiste 24
Et pour reprendre le commentaire du flic fou en turquie :
C’EST COMME ÇA, parce que sans « ÇA », il n’y aurait jamais de « dynamique », de « limites », d’ « écart » qui s’exprime dans les luttes et qui traduisent le « moment présent », dans ses aspects les plus violents physiquement
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Préparation à la désobéissance civile? Le maire de Londres veut des Canons à eau à Londres pour cet été
Les États-Unis peuvent être couverts d’un froid glacial, le Royaume-Uni se prépare déjà pour ce qui devrait être un été chaud et sec. Ce phénomène ou le fait que le maire de Londres Boris Johnson cherche à répartir des canons à eau dans les rues de la capitale semble indiquer que certains grands centres municipaux se préparent à basculer dans la désobéissance civile et cherchent des moyens «non létaux » adaptés
Rapporte de SkyNews « le maire de Londres, affirme que les armes ne seront utilisées que dans “les circonstances les plus extrêmes”, cependant, il est à craindre le canon pourrait être déployée pour disperser des manifestations légitimes à petite échelle. M. Johnson dit que les canons à eau sont nécessaires cas, il s’agit d’une répétition des émeutes de l’été de 2011 “.
Donc, “juste au cas où.”
Qu’est-il arrivé en 2011? «Les flambées de violence et de pillages dans les villes à travers le pays ont conduit David Cameron à avertir que les machines peuvent être utilisées sur le continent britannique pour la première fois dans un préavis de 24 heures.”
Certains au sein du Metropolitan Police ont déclaré en privé au Guardian, qu’ils sont sceptiques quant à la nécessité et l’efficacité des canons à eau dans les rues de Londres. Ils disent que les rues ici sont beaucoup plus étroites qu’en Europe, où les canons à eau sont déjà en cours d’utilisation, ce qui les rend moins efficaces et potentiellement vulnérables à la capture
Met police want water cannon ready to use in Britain by summer …
www.theguardian.com › …
Questions pour le grand oral de la communisation :
La “désobéissance civile”, n’est-ce pas encore “la société civile” ? Ce n’est plus une revendication, mais est-ce pour autant la reconnaissance de l’impossible prolétariat comme être du capital ?
Un affrontement avec la police crée-t-il en soi un “écart” ? Cela dépend-il de son niveau de violence ?
Se confronter aux “limites”, les déborder pour “franchir le pas”, cela sera-t-il une “désobéissance” au capital ?
La désobéissance civile est le refus assumé et public de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent, tout en faisant de ce refus une arme de combat pacifique. Le terme fut créé par l’américain Henry David Thoreau dans son essai La Désobéissance civile, publié en 1849, à la suite de son refus de payer une taxe destinée à financer la guerre contre le Mexique. Si la désobéissance civile est une forme de révolte ou de résistance, elle se distingue pourtant de la révolte au sens classique. La révolte classique oppose la violence à la violence. La désobéissance civile est plus subtile : elle refuse d’être complice d’un pouvoir illégitime et de nourrir ce pouvoir par sa propre coopération. Le principe même du pouvoir politique pourrait rendre possible l’efficacité de cette action.
Si l’on s’en tient à la définition reprise de Wikipedia, on est toujours dans la société civile et dans son affirmation car cette action pacifique reste dans le cadre juridique de la légitimité ou l’illégitimité du pouvoir. Au mieux, la désobéissance civile ( action pacifique) peut changer un régime, faire tomber une dictature mais, de là à constituer une possibilité d’écart je ne le pense pas. Les limites de ce type d’action se situent dans la définition de “civilité” qu’il se donne. Faire l’écart, faire le pas, c’est le début des actes qui n’ont rien à foutre avec la légitimité, avec le droit, avec la démocratie, le pacifisme et tutti quanti des catégories du système.
Un affrontement avec la police crée-t-il en soit… exprime la révolte contre le monopole de la violence de l’appareil de coercition sociale, tout dépend du contexte de tension sociale dans lequel il se manifeste. Ce peut être une anticipation des affrontements de classes de grande ampleur dans lesquels les écarts seraient possibles, mais comme le disent les camarades, c’est la conjoncture qui offre la possibilité de faire le pas.
Pour le dernier point je formulerai autrement que “désobéissance au capital”. On peut désobéir au capital sans pour autant entrer en contradiction avec lui et donc rester dans l’implication réciproque sous la subsomption du capital, on reste donc dans la “désobéissance” de la même façon qu’un valet s’affronte à son maître. Pour faire l’écart, il devra nier son maître tout en s’abolissant lui-même comme valet. Mais tu sais cela bien mieux que moi.
@Stive
Là, je suppose, tu fais une réponse à l’ÉPREUVE ÉCRITE sur la COMMUNISATION, non ?
Maintenant, pour l’oral de terrain, faut trouver un slogan :
“NI DIEU NI CAPITAL ! ” ?
(on va prendre le Thoreau par les cornes)
Oui, j’ajoute NI DIEU, NI CAPITAL, NI SAUVEUR SUPRÊME (aussi bien l’homme-femme que la classe)!
@Stive
Je n’ai pas jugé nécessaire de dire que je trouvais ton petit texte intéressant, et tout à fait le genre d’expression dont nous avons besoin ici pour alimenter les débats. Sans parler que le CORRECTEUR des épreuves, c’est ni moi ni personne en particulier « qui saurait mieux », mais la sanction par les luttes quotidiennes.
Avec ça, certes, un combat sur le terrain théorique, accords et divergences, convergences et désaccords… On n’avance que par les autres.