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« Aux racines de la domination masculine. Le féminisme matérialiste de Paola Tabet »

« Une ouverture sur la révolution comme abolition conjointe des classes et des genres »

« Un épisode en deux parties qui va aux racines de la domination masculine à partir de travaux de l’anthropologue et féministe matérialiste Paola Tabet rassemblés dans Les doigts coupés. Une anthropologie féministe (La Dispute, 2018) – avec Leila Ouitis, autrice de plusieurs articles sur l’Algérie et une approche matérialiste de la question raciale, et Lise K., doctorante en sociologie du travail et du genre. »

La première partie (1 heure 10 minutes) comporte 

Un rappel du contexte de cette émission, conçue comme un prolongement d’une séance du séminaire Marx et un approfondissement de nos notes de lecture et de nos émissions sur La construction sociale de l’inégalité des sexes (L’Harmattan, 1998), La grande arnaque (L’Harmattan, 2005) et plus généralement le féminisme matérialiste, et qui consiste en une présentation et une discussion de « Les mains, les outils, les armes » (1979), de « Fertilité naturelle, procréation forcée » (1985) et de La grande arnaque de Paola Tabet [1’] ;

Une histoire du féminisme matérialiste, produit des luttes féministes des années 1968 et du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) [4’] ;

Une présentation du concept de travail domestique chez Christine Delphy [16’] ;

Une analyse de la construction sociale des femmes en tant que classe / genre / sexe social [20’] ;

Une présentation biographique de Paola Tabet, du Parti Communiste Italien au féminisme matérialiste en passant les hippies [27’] ;

Une analyse des racines « matérielles » de la domination masculine, et notamment du monopole masculin sur les armes et les outils les plus performants, ainsi que leur fabrication, à partir de « Les mains, les outils, les armes », en discussion avec les thèses d’Engels sur les origines du patriarcat [33’] ;

Une précision sur les concepts de matriarcat et matrilinéarité [38’] ;

Une présentation des thèses de Paola Tabet sur les racines de ladite « division sexuelle du travail », en discussion avec les travaux anthropologiques de son époque [42’] ;

Les exemples récents de monopolisation masculine des outils les plus performants : informatique, chirurgie, etc. [51’] ;

Une critique des explications naturalistes et économicistes de ladite « division sexuelle du travail » [52’] ;

Une présentation du concept de sexage, i.e. de l’appropriation des femmes comme « outils » par les hommes, et une mise en rapport de l’évolutionnisme de Leroi-Gourhan et de l’anthropologie féministe matérialiste de Paola Tabet [1h] ;

Une précision quant au « matérialisme » du féminisme matérialiste [1h08’].

Liens

La deuxième partie (50 minutes) comporte :

Une présentation de « Fertilité naturelle, reproduction forcée » (1985) de Paola Tabet, dont l’idée principale est celle que nos sociétés patriarcales s’organisent de manière à maximiser l’exposition des femmes au risque de grossesse à travers le mariage, la dépossession matérielle, la pression psychologique et idéologique, la violence, etc. [1’] ;

Une actualisation de la pensée de Paola Tabet, notamment sur le natalisme différencié en fonction de la classe et de la race [23’] ;

Une présentation de La grande arnaque (2005), qui déconstruit le concept moralisateur de prostitution, et démontre l’existence d’un continuum des échanges (inégaux) économico-sexuels entre hommes et femmes, du travail de sexe au mariage [26’] ;

Une critique du concept de prostitution [28’] ;

Une explication du continuum entre mariage et travail du sexe en matière d’échange (inégal) économico-sexuel entre hommes et femmes [36’] ;

Une analyse des racines de l’échange (inégal) économico-sexuel entre hommes et femmes [41’] ;

Une discussion des concepts de désir et de consentement à l’aune du féminisme matérialiste [52’] ;

Une conclusion articulant les travaux de Paola Tabet sur la division sexuelle du travail, la reproduction forcée et les échanges économico-sexuels pour expliquer la construction des femmes comme groupe social dominé/exploité/approprié [55’] ;

Une ouverture sur la révolution comme abolition conjointe des classes et des genres [56′].

Aux racines de la domination masculine. Le féminisme matérialiste de Paola Tabet (1ère partie)

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