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La séquestration des patrons redevient “à la mode”…..

Caterpillar: les syndicats acceptent de libérer les cadres

L’intersyndicale de l’entreprise, visée par 733 suppressions de poste, s’est dit prête à reprendre les négociations. Elle retenait quatre cadres depuis 24 heures au siège de la société à Grenoble.


Caterpillar va supprimer 2.110 emplois supplémentaires dans la production, ce qui porte à près de

Caterpillar va supprimer 2.110 emplois supplémentaires dans la production, ce qui porte à près de 22.000 le nombre de suppressions de postes annoncées cette semaine par le groupe. (REUTERS/Rick Wilking)

L’intersyndicale de Caterpillar a annoncé ce mercredi matin avoir accepté de libérer les quatre cadres retenus depuis 24 heures au siège de l’entreprise à Grenoble pour reprendre les négociations sur le plan social à la Direction départementale du Travail (DDT).

Une cinquantaine d’employés se sont relayés dans la nuit de mardi à mercredi pour garder l’entrée du bureau où les quatre cadres, parmi lesquels le directeur général du site, Nicolas Polutnik ont passé la nuit, dormant «sur la moquette», a indiqué un employé. Mercredi matin, les employés leur ont apporté des «croissants», selon le même employé.

«Les négociations vont se poursuivre à la Direction départementale du Travail (DDT) avec l’intervention du siège européen du groupe à Genève, de l’Etat français et du siège américain du groupe», a déclaré aux salariés Pierre Piccarreta, délégué CGT. «La direction accepte de payer les trois jours de grève, c’est historique», a-t-il ajouté.

En outre, la direction «accepte qu’on mette tout de suite sur la table des négociations le dédommagement du chômage partiel et en contrepartie, elle demande la suspension du mouvement de grève», a encore dit le syndicaliste.

Appel à Sarkozy

L’intersyndicale FO-CFDT-CGT-CFTC de Caterpillar France a lancé mercredi un appel à Nicolas Sarkozy et aux parlementaires européens pour qu’ils débloquent des fonds européens.

«L’intersyndicale effectue cet appel solennel (…) afin d’effectuer dans les plus brefs délais une demande de déblocage de fonds prévus par le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM)», a déclaré Nicolas Benoît, élu CGT, lors d’un point presse au siège de l’entreprise où sont retenus depuis mardi les quatre cadres.

Ce fonds dispose d’une réserve provisionnée à hauteur de 500 millions d’euros par an pour «les victimes de licenciements», a souligné Nicolas Benoît en lisant une déclaration de l’intersyndicale.

«Nous demandons qu’en cette situation exceptionnelle de crise, une réponse politique forte et adéquate soit apportée pour trouver rapidement une issue à la crise», a-t-il ajouté. «S’il y a de l’argent pour sauver les banques et la finance vous devez en trouver pour sauver les entreprises.»

Selon un élu FO, la direction aurait accepté de rouvrir les discussions sur trois points: réduction des suppressions d’emploi, augmentation des planchers liés à l’indemnité de départ et conditions pour faciliter des départs anticipés en retraite, selon la même source.



Des salariés de Conforama et de la FNC bloquent le taxi de Pinault

François-Henri Pinault, propriétaire de la Fnac et de Conforama, est resté bloqué une heure, mardi, par des salariés mécontents des suppressions de postes annoncées.


François-Henri Pinault, PDG de Pinault-Printemps-Redoute (PPR).François-Henri Pinault, PDG de Pinault-Printemps-Redoute (PPR). (Gonzalo Fuentes / Reuters)

Une cinquantaine de salariés de la Fnac et de Conforama, où 1.200 suppressions de postes sont prévues, ont bloqué mardi pendant près d’une heure dans un taxi le PDG de leur groupe, François-Henri Pinault, avant qu’il soit dégagé par la police, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le PDG, qui sortait d’un comité européen de PPR à Paris, a été bloqué entre 18H00 et 18H55 dans un taxi à proximité du 164 rue de Javel (XVe arrondissement) où se tenait la réunion. Les forces de police sont alors intervenues pour que le véhicule puisse poursuivre son chemin.

«C’est scandaleux, le commissaire a fait semblant de discuter avec nous» et les forces de police «en ont profité pour nous foncer dessus pour sortir M. Pinault d’une situation délicate», a déclaré Karl Ghazi, responsable de la fédération CGT commerce.

«La voiture de M. Pinault a été un peu retardée», a déclaré une porte-parole de PPR à l’AFP, en soulignant que le PDG «a laissé les salariés s’exprimer», en autorisant une délégation à intervenir durant le comité européen.

Après 19H00, les salariés ont tenté de bloquer la rue de la Convention, toute proche, avant de se faire refouler par la police.

Pendant que M. Pinault était bloqué, les salariés scandaient «Pinault sale escroc, la crise elle a bon dos», alors que le PDG passait des appels téléphoniques dans le véhicule.

Ils avaient barré la rue avec des poubelles et déployé une banderole sur laquelle était inscrit: «actionnaires PPR: 420 millions d’euros, salariés Fnac: 400 postes supprimés, Non à la fermeture de la Fnac Bastille» à Paris.

Les deux enseignes Fnac et Conforama, touchées par la baisse de la consommation en France en raison de la crise, ont annoncé le 18 février des «plans d’économies» qui pourraient se traduire au total par la suppression de 1.200 postes dans l’Hexagone.

Arrivé en milieu d’après-midi mardi, M. Pinault avait été accueilli par des sifflets et des insultes de salariés.

Le PDG, qui s’est dit «attentif» aux propositions selon des sources syndicales, avait invité un représentant syndical de la Fnac et un représentant de Conforama à s’exprimer pendant la réunion du comité européen. Les autres salariés ont «occupé» les locaux.

Le comité européen, composé de représentants des salariés du groupe PPR, a voté une motion «contre les restructurations et les suppressions d’emplois», «demandant de réinvestir dans le groupe les dividendes versés aux actionnaires», a indiqué la CGT.

(Source AFP)


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