L’armée travaille au Chili
Un supermarché a été pillé et incendié cette après-midi par des dizaines de personnes à Concepcion, une des villes les plus touchées par le séisme de samedi au Chili et théâtre de scènes de pillages pour la deuxième journée consécutive.
Un groupe d’habitants de Concepcion s’est approché dans l’après-midi d’un supermarché pour essayer de s’y servir en produits de première nécessité.
Repoussés par la police qui les a dispersés à l’aide de gaz lacrymogène, ils ont mis le feu au bâtiment, requérant l’intervention des pompiers.
Une partie du toit du supermarché en flammes s’est effondré, blessant un pompier.[print_link]
D’autres scènes de pillage de magasins ont été rapportées ou constatées par des correspondants de l’AFP en plusieurs parties de l’agglomération de Concepcion, où des renforts de l’armée, blindés et soldats, ont été déployés depuis le puissant séisme de samedi. Un couvre-feu nocturne a été instauré dimanche pour limiter les pillages de la part de la population désespérée.
(AFP), 1er mars 2010.
Chili : 160 personnes interpellées à Concepcion lors de la première nuit de couvre-feu
Au moins 160 personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi à Concepcion, la ville du Chili la plus touchée par le séisme de samedi, et où un couvre-feu a été instauré, après des scènes de pillage dimanche, a annoncé le vice-ministre de l’Intérieur.
Des militaires, aux côtés de la police, ont patrouillé dans la nuit les rues de Concecpion, la deuxième ville du pays, toujours privée d’électricité et plongée dans l’obscurité totale, deux jours après le séisme qui a fait au moins 708 morts, et de nombreux disparus.
Le couvre-feu décrété par les autorités militaires locales a été mis place de dimanche à 21H00 locales (00H00 GMT) jusqu’à 6H00 locales (09H00 GMT).
Symboliquement, il s’agit du premier couvre-feu décrété au Chili depuis la dictature militaire d’Augusto Pinochet, de 1973 à 1990.
Dans des cours, des patios, dans la rue, des groupes de voisins ont campé ou passé la nuit autour d’un feu, souvent près de leurs habitations endommagées, pour surveiller leurs biens ou propriétés.
D’autres ont campé sur les hauteurs de la ville.
Le vice-ministre Patricio Rosende n’a pas donné de précision sur les conditions des 160 interpellations.
Le couvre-feu, annoncé par haut-parleurs mardi avait prévenu que toute personne se trouvant dans les rues sans autorisation entre ces heures serait interpellée, remise à la police et placée en garde à vue.
Concepcion, dont l’agglomération à plus de 400 km de Santiago compte 500’000 habitants, a été été dimanche le théâtre de scènes de pillage de supermarchés, sur fond de pénuries de produits de première nécessité.
(AFP), 1er mars.
Les pillages s’aggravent au Chili, extension du couvre-feu
Trois villes supplémentaires du centre du Chili sinistrées par le séisme et le tsunami de samedi sont passées lundi soir sous couvre-feu pour prévenir pillages et trouble à l’ordre public. Dans la ville dévastée de Concepcion, des pilleurs ont à nouveau mis à sac des magasins.
Les villes de Talca, Cauquenes et Constitucion, dans un rayon d’une centaine de kilomètres dans la région côtière du Maule, étaient soumises lundi au couvre-feu de minuit locales à 06H00, a annoncé le général Bosco Pesse, commandant la brigade du Maule. À Concepcion, le couvre-feu était appliqué depuis dimanche soir de 21H00 à 6H00.
L’heure des nouveaux couvre-feux a été fixée plus tard, car l’armée «est en pleine opération d’aide aux communautés, et de distribution de produits de première nécessité, vivres, couvertures, eau, en divers secteurs», a déclaré le général Pesse. «Nous allons arriver à préserver le calme», a-t-il ajouté.
Dimanche, et de nouveau lundi dans la journée, Concepcion a vécu des scènes très tendues de mise à sac et d’incendie de magasins par une population désespérée. La deuxième plus grande ville du Chili avait des airs de champ de bataille par endroits, les pillages et vols s’étendant dans l’agglomération.
Les pilleurs ont également attaqué une caserne de pompiers pour y trouver de l’eau et de l’essence, les biens de première nécessité manquant toujours après la catastrophe.
«Les pilleurs sont plus organisés», a dit le maire de Concepcion, Jacqueline Van Rysselberghe, qui a demandé des renforts armés au gouvernement central. Certains propriétaires de magasins et des habitants se sont organisés en petits groupes, armés de bâtons, pour faire fuir les pillards.
Les régions côtières de Concepcion et du Maule concentrent la grande majorité des victimes du séisme, qui a fait 723 morts et une vingtaine de disparus, selon le dernier bilan officiel.
Des renforts de troupes étaient lundi et mardi en cours de déploiement dans les régions du Maule et de Concepcion, et devaient porter mardi à 7000 le nombre de militaires mobilisés dans la zone, a annoncé lundi la présidente Michelle Bachelet.
(ats), 2 mars.
Les pillages s’aggravent au Chili après le séisme
Des pilleurs ont à nouveau mis à sac des magasins lundi dans la ville dévastée de Concepcion, où les forces armées chiliennes tentent de restaurer l’ordre après le puissant séisme et les tsunamis qui ont frappé le pays samedi.
Près de trois jours après le tremblement de terre de magnitude 8,8, le dernier bilan officiel fait état de 723 morts et risque de s’alourdir.
La deuxième plus grande ville du Chili avait des airs de champ de bataille par endroits, les pillages et vols s’étendant dans l’agglomération.
Des véhicules blindés de l’armée ont patrouillé dans les rues quelques heures après qu’un supermarché a été dévalisé. Le magasin a ensuite pris feu.
Les pilleurs ont aussi attaqué une caserne de pompiers pour y trouver de l’eau et de l’essence, les biens de première nécessité manquant toujours après la catastrophe.
«Les pilleurs sont plus organisés», a dit le maire de Concepcion, Jacqueline Van Rysselberghe, qui a demandé des renforts armés au gouvernement central.
Certains prioritaires de magasins et des habitants se sont organisés en petits groupes, armés de bâtons, pour faire fuir les pillards. La présidente du Chili, Michelle Bachelet, a condamné «le pillage et la criminalité». Elle a déployé 7000 soldats et imposé un couvre-feu dans la région de Maule, la plus touchée, en attendant l’arrivée de l’aide médicale et alimentaire d’urgence.
De nombreuses personnes sont toujours portées disparues dans des localités du centre du Chili, la région la plus durement touchée du pays, qui est toujours en grande partie isolée avec des routes impraticables et des lignes téléphoniques coupées. Des coupures de courant ralentissent les opérations de secours.
Le long de la côte pacifique, les ports de pêche ont été touchés par des vagues déferlantes qui ont détruit maisons et voitures. Dans la seule ville de Constitucion, environ 350 personnes ont été tuées et un gymnase a été transformé en morgue.
«Le tsunami a presque tout rasé en bord de mer et le centre de la ville est complètement détruit. Ça veut dire qu’on est sans nouvelles de nombreuses personnes», a déclaré à la télévision le maire de la ville, Hugo Tilleria.
Impact économique
Des équipes de secours ont rapporté avoir entendu lundi des signes de vie dans les décombres d’un immeuble de Concepcion et tentaient d’atteindre les survivants. Une soixantaine de personnes pourraient avoir été tuées lors de l’effondrement de l’immeuble de 14 étages.
La télévision a diffusé des images de petites villes côtières du centre du pays montrant des maisons rasées et des voitures éparpillées, tels des jouets, sur un sol jonché de boue et de morceaux de bois.
«Plus de 75% du village est détruit», a raconté David Merino, un responsable de la localité de Dichato. «Après le séisme, il y a eu trois vagues. Les deux premières étaient énormes et n’ont pas fait beaucoup de dégâts, mais la dernière a presque rayé le village de la carte», a-t-il ajouté.
Michelle Bachelet a qualifié le séisme de «catastrophe colossale». Le coût des dégâts causés par le séisme pourrait atteindre 30 milliards de dollars, l’équivalent de 15% du produit intérieur brut (PIB) du Chili, selon Eqecat, une société d’évaluation des risques. Le tremblement de terre, l’un des plus puissants observés depuis un siècle, a détruit ou endommagé 1,5 million de maisons, des routes et des ponts routiers, portant un rude coup aux infrastructures du pays, premier producteur mondial de cuivre.
Les cours mondiaux du cuivre ont progressé de plus de 5% pour atteindre leur plus haut niveau depuis cinq semaines, en raison d’inquiétudes concernant d’éventuelles interruptions de la production. Mais ils sont en partie retombés par la suite.
Les grandes mines et les principaux ports du pays ont repris progressivement leurs activités dimanche malgré un approvisionnement réduit en électricité. Deux raffineries de pétrole restaient fermées.
Cette situation chaotique constituera un premier défi à relever pour le président élu Sebastian Pinera, qui doit prendre ses fonctions dans deux semaines.
La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a prévu de rencontrer Pinera et Bachelet mardi à Santiago lors d’une visite éclair, a annoncé le département d’État.
(Reuters), 2 mars.
SOURCE: Jura Libertaire
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