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Sacré outil de travail….

L’outil de travail n’est plus cette base sacrée à respecter comme promesse d’un avenir autogéré. S’il n’est pas foutu de remplir ses promesses de me faire bouffer, qu’il crève…!

Ils veulent mettre le feu à une citerne de gaz…

Les salariés retranchés dans l’usine de moquettes pour automobiles Sodimatex, vouée à la fermeture, ont passé la nuit de jeudi à vendredi sur le site, à Crépy-en-Valois (Oise). Jeudi soir, ils menaçaient «d’incendier une citerne de gaz» pour réclamer un meilleur plan social.[print_link]

Table ronde ce vendredi
Une table ronde réunissant le préfet, la direction du groupe et des représentants du Comité d’entreprise (CE) doit se tenir ce vendredi, a priori en mairie de Crépy-en-Valois, selon Maître Caroline Substelny, avocate des salariés.

Une centaine de gendarmes et des pompiers ont été mobilisés aux abords de l’usine, où sont rassemblés au moins une trentaine de salariés. Ces derniers ont allumé des feux de palettes et de matières plastiques. «Ils déclarent vouloir incendier une citerne de gaz. Ils souhaitent que le plan social soit augmenté, a indiqué la préfecture. Ils réclament que des négociations se rouvrent avec la direction. L’Etat joue son rôle de médiateur».
«Les gens commencent à craquer»

La citerne, de quatre à cinq mètres de long, située à l’extérieur de l’usine, est entourée de palettes «prêtes à être allumées», selon les salariés. «On ne sait pas comment ça va se finir. Les gens sont déterminés», a déclaré Eric Lemoine, de la CFDT de l’usine. «Les gens commencent à craquer», selon lui.

La fermeture de l’usine, qui emploie 92 salariés, a été annoncée le 10 avril 2009. Depuis, les négociations sur le plan social entre la direction et les salariés ont échoué, malgré une médiation de l’Etat. Les représentants des salariés ont été reçus début février à l’Elysée par un conseiller du chef de l’Etat, selon Eric Lemoine. «Il devait nous donner des nouvelles. On attend toujours», a-t-il déploré. Les salariés de Sodimatex réclament notamment une prime extra-légale de 21.000 euros par salarié, et neuf mois de congé de reclassement alors que la direction en propose quatre.

Soutien des syndicats de Continental

Selon Eric Lemoine, de la CFDT, le groupe Trèves, propriétaire de Sodimatex , a touché 55 millions d’euros de l’Etat dans le cadre du plan d’aide aux équipementiers automobiles. «Aujourd’hui, on veut laisser les salariés partir avec le minimum légal», a-t-il dénoncé.

Xavier Mathieu, le leader CGT des salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise), est venu apporter son soutien jeudi soir «à des frères de lutte».
O.R avec agence

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  1. A.D.
    03/04/2010 à 12:43 | #1

    “L’outil de travail n’est plus cette base sacrée à respecter comme promesse d’un avenir autogéré. S’il n’est pas foutu de remplir ses promesses de me faire bouffer, qu’il crève…!”

    “Quand il vole dans les magasins, c’est la marchandise qui vascille.” (le fond de l’air est ps…)
    Là c’est le rapport social tout entier qui est ébranlé, des menaces, jamais mises en exécution ( l’usine doit remplir ses promesses : 20.000 €). Le lieu de production est de toutes façons condamné; par les patrons : eux disent qu’il crève, et aussi que, à l’inverse de ce que proclament les banderoles : Sans vous encore plein de voitures ( Original : Sans nous pas de bagnoles).
    D’autre part : combien, de luttes prennent un tel tour ? Règle ou exception ?
    Qu’est-ce que c’est que cette comptine de ” promesse d’un avenir autogérée”, pense-t-on , sérieusement que cela effleure les ouvriers d’aujourd’hui? non mais c’est n’importe quoi, je me demande quel sorte d’ouvrier est concerné, tout le monde s’en contrebat “de l’avenir auto-géré”…
    Présentez-moi un seul ouvrier tel que….
    Les prolétaires ne sont à l’heure actuelle ni autogestionnaires, ni révolutionnaires, voilà le truc.

  2. pepe
    03/04/2010 à 18:35 | #2

    L’autogestion, l’autonomie, restent des perspectives théoriques de beaucoup de monde sur la planète, même si tu ne trouves pas un ouvrier autogestionnaire (il y en a pourtant) ou révolutionnaire (ca c’est normal ,vu qu’il n’y a pas révolution)

  3. amersimpson
    03/04/2010 à 19:53 | #3

    « Présentez-moi un seul ouvrier tel que…. »

    Et les ouvriers argentins qui ont récupéré ce qui les font manger, c’est quoi, ils sont pas ouvrier… juste autogestionnaire ?

    Du moins, on peut dire qu’ils ont cru assez à cet avenir pour tenter le coup.

  4. A.D.
    05/04/2010 à 12:37 | #4

    Bien sû,r Amersimpson, les Argentins et Argentines, en Argentine, où ailleurs ?
    Pepe: tu penses vraiment que l’auto-gestion représente quelque chose d’autre qu’une “perspective théorique” (ce n’est rien ou presque), nous ne sommes plus dans les années soixante.
    Quant à” l’autonomie”, c’est une autre paire de manche : organisation des luttes.

    Dans ce cas de figure Sodimatex (industrie sous-traitée automobile) : impossible d’auto-gérer quoique se soit, ces sous-traités vendent leur production aux marques (Renault, Peugeot…). Quelle autogestion ? Vendre des moquettes auto à qui d’autre ?
    Très différent des cas en Argentine, voir le niveau et la composition organique du capital là-bas.
    Ce que je remarque c’est que “l’auto-gestion” ne marche (couci, couça) que là-bas, rien en Europe, ni aux USA, ni nulle part à ce que je sais…
    Salutations

  5. amersimpson
    05/04/2010 à 19:16 | #5

    S’il n’y pas d’exemple massif d’autogestion en Europe ou en Amérique, cela ne veut pas nécessairement dire que cette pratique ne peut pas exister dans un avenir rapproché. S’il elle existe ailleurs, étant donné le rapport mondial des luttes, c’est donc qu’elle peut exister partout.

    Elle existe en Argentine comme mouvement de récupération, elle existe en Martinique comme mouvement d’auto-organisation pour sa subsistance, ou comme un «manger-pays » opposable au principe du Marché. Dans les deux cas, le mouvement de départ était intéressant, mais il s’est vite figé sur les limites de son auto-organisation… et d’un mouvement pouvant remettre en cause l’échange, on est resté dans le cadre de l’entreprise récupérée ou du marché local. Et bien ces limites existent partout et je ne vois pas en quoi l’Europe et l’Amérique y échapperaient malgré les différents niveaux de composition organique du Capital, d’autant plus que cette dernière se situe dans un rapport mondial.

    Il est vrai que certain pays comme la Grande-Bretagne ou même la Grèce ont effectivement réduit le secteur industriel au point où le commerce, la finance et le tourisme sont devenus les principales forces économiques du pays et que quelque part, l’autogestion de ces secteurs me semble plus improbable ou du moins un peu ridicule. Mais ce n’est pas la seule raison.

    De toute évidence, il y a une masse d’individus, particulièrement jeunes, qui n’ont pas envie de récupérer l’usine parce qu’ils n’ont pas envie de puncher chaque matin. Ce fait est directement relié au fait que le travail n’est plus un lieu d’enracinement, que la précarité est devenu le mode dominant d’exploitation et que la multiplication des combines et des petits boulots est devenu la norme de la mise au travail. Tous ces facteurs font en sorte que l’autogestion n’a plus le même attrait aujourd’hui que dans les années 60, mais cela est dû au cycle de luttes dans lequel nous sommes embarqués.

    À mon avis, les différentes réponses du prolétariat devant la faillite de leur pays dépend de plusieurs facteurs : économie pyramidale mafieuse = insurrection armée en Albanie (1996), salaires non-payés convertis en mouvement de récupération d’usine en Argentine… Je ne prétends pas tout comprendre ni tout expliquer mais je crois quand même que ces différents exemples sont les deux extrêmes d’un portrait de ce qui est toujours possible même en Europe et en Amérique.

  6. Patlotch
    05/04/2010 à 22:33 | #6

    Sur la question de l’autogestion, je partage la mise au point de RS – j’avais donné l’autogestion en exemple d’une possible restructutation dans la crise révolutionnaire – ” Cependant, même de ce point de vue, l’éventualité d’une restructuration « autogestionnaire » évoquée par Patlotch me semble improbable, non que des formes d’autogestion ne puissent pas apparaître, mais elles ne sont pas une contre-révolution (ce qu’est la restructuration), elles peuvent être une articulation de la contre-révolution, mais pas la contre-révolution elle-même. Cette dernière est toujours spécifiquement capitaliste, ces formes « autogestionnaires » pouvant servir d’articulation sont balayées même violemment par la contre-révolution qu’elles ont pu servir à mettre en selle.

    Cela dit, il me semble, c’est assez subjectif et lié à ce que je vis autant que ce que je peut voir, qu’il y a une forte poussée “anti-travail” et que ce facteur est aussi présent socialement actellement que l’auto-organisation peut l’être dans les luttes – les luttes visibles ne rendent pas compte du niveau de l’affrontement de classes, ni de ses enjeux. Peut-être ce qu’AD a voulu dire c’est que personne n’a vraiment envie de faire le même boulot sans chef et sans patron.

  7. A.D.
    06/04/2010 à 15:41 | #7

    De toute évidence, il y a une masse d’individus, particulièrement jeunes, qui n’ont pas envie de récupérer l’usine parce qu’ils n’ont pas envie de puncher chaque matin. “Ce fait est directement relié au fait que le travail n’est plus un lieu d’enracinement, que la précarité est devenu le mode dominant d’exploitation et que la multiplication des combines et des petits boulots est devenu la norme de la mise au travail. Tous ces facteurs font en sorte que l’autogestion n’a plus le même attrait aujourd’hui que dans les années 60, mais cela est dû au cycle de luttes dans lequel nous sommes embarqués.” Amersimpson
    ’”AD a voulu dire c’est que personne n’a vraiment envie de faire le même boulot sans chef et sans patron.” Patlotch
    Sûrement qu’il y a de ça, mais je persiste à penser que des déterminations spécifiques (nationales càd réalités sociales historiques) sont en jeu. Le rapport au travail n’est pas homogène, ni le rapport à la classe. Je ne peux pas mesurer le poids de ces situations spécifiques.

  8. A.D.
    06/04/2010 à 18:53 | #8

    “S’il elle existe ailleurs, étant donné le rapport mondial des luttes, c’est donc qu’elle peut exister partout.” Amersimpson.

    J’ai du écourter mon mot, je poursuis :
    Le fait est que les formes de luttes sont spécifiques et particulières : en Chine éventuellement, comme au Bengladesh : les usines peuvent être détruites, les patrons lynchés, en France : des actions du type Conti , mais pas de piqueteros, ni d’autogestion, etc…
    Je me borne à constater les différences actuelles, et ce n’est pas parce que ces luttes sont inscrites le “cycle de lutte” que cela signifie qu’elles sont “possibles partout”. Partout où ces luttes sont possibles, elles le sont…
    En Argentine on sait que les luttes depuis une bonne (?) dizaine d’années prennent des allures” piqueteros/autogestion”, il y a des raisons à cela en Argentine même, ou tout au moins dans la zone (le Cône Sud)Chili, Urugay-Paraguay, Brésil, également dans la position du continent sud-Amérique dans le contexte( peut-être le moment actuel, la “conjoncture” ?).
    La réponse : il pourra y avoir tel ou tel type de lutte n’est pas vraiment la réponse à pourquoi est-ce ainsi maintenant.
    Salutations

  9. amersimpson
    06/04/2010 à 20:22 | #9

    (A.D., je n’ai malheureusement pas lu ta seconde réponse lorsque j’ai écris le commentaire qui suit… Mais vite comma ça, je te dirais que je comprends ce que tu cherches à amener, toutefois je me questionne à savoir s’il existe des facteurs spécifiques et surtout invariables qui empêchent ou permettent à la forme autogestionnaire d’être produite. Je constate moi aussi que l’autogestion est loin d’être la forme dominante produite par les luttes mais est-ce que cela l’empêche de le devenir… est-ce que les grèves suicidaires, les séquestrations et les lynchages ainsi que les émeutes sont vouées à dominer la scène ou lorsque tout-le-monde aura faim, la prise en charge autogestionnaire ne deviendra-t-elle pas la façon de se sortir de la crise.)

    «…je persiste à penser que des déterminations spécifiques (nationales càd réalités sociales historiques) sont en jeu. Le rapport au travail n’est pas homogène, ni le rapport à la classe. Je ne peux pas mesurer le poids de ces situations spécifiques. » (A.D.)

    Je pourrais être d’accord avec toi, mais disons qu’il me manque un peu de concret à mettre sous la dent. Quelles sont ces déterminations spécifiques dont tu parles A.D. qui font que les rapports au travail et à la classe ne sont pas les mêmes partout? Est-ce la composition de classe qui diffère d’un pays à l’autre selon son taux d’import-export de main d’œuvre bon marché? Ou est-ce le taux d’industrialisation qui permet d’avoir quelques choses à autogérer? Selon ce que tu semble proposer, là où la production est plus artisanale ou professionnelle et la main d’œuvre plus locale, les possibilités d’autogestion seraient plus grande et inversement pour les pays où l’économie est devenu beaucoup plus spectaculaire et la main d’œuvre complètement interchangeable… Est-ce bien compris ce que tu voulais dire?

    « …il me semble, c’est assez subjectif et lié à ce que je vis autant que ce que je peut voir, qu’il y a une forte poussée « anti-travail » et que ce facteur est aussi présent socialement actuellement que l’auto-organisation peut l’être dans les luttes… » (Patlotch)

    Est-il juste de voir dans la poussé « anti-travail » un facteur qui rend impossible ou peu probable l’autogestion comme produit de l’auto-organisation?
    À ce que je sache, les prolétaires argentins n’avaient pas tous et toutes le désir de prendre en charge l’entreprise où ils travaillaient. De la même façon qu’il ne faut pas confondre anti-travail et besoin de vacance… car s’il est vrai qu’une partie du prolétariat occidentaux n’est aucunement intéressé à passé ses journées à travailler même sans patron, ce n’est pas pour autant qu’ils veulent abolir le travail mais parce qu’il rêve depuis toujours d’une retrait anticipée bien mérité (et surtout bien payées, ce qui n’est plus évident du tout à l’heure actuelle…). Car lorsqu’il s’agit de mettre de quoi manger sur la table, n’importe quelle job peut faire l’affaire et le commun des prolétaires se considèrent chanceux de travailler.
    Le paradoxe est tel que je suis à la fois prêt à me vendre pour n’importe quelle job de merde, mais en même temps aucunement intéressé à la prendre en charge. Marx dirait surement que c’est là le résultat normal d’un mode de production qui a abstrait le travail au point où il est devenu inintéressant en soi mais essentiel pour avoir les moyens matériels de s’intéresser à une quelconque autre activité plaisante… c’est en quelque sorte la médiation du salariat qui me tient à la gorge au-dessus du précipice : j’aimerais qu’elle lâche prise mais si elle lâche, je tombe.

  10. A.D.
    07/04/2010 à 00:00 | #10

    ” Selon ce que tu semble proposer, là où la production est plus artisanale ou professionnelle et la main d’œuvre plus locale, les possibilités d’autogestion seraient plus grande et inversement pour les pays où l’économie est devenu beaucoup plus spectaculaire et la main d’œuvre complètement interchangeable… Est-ce bien compris ce que tu voulais dire? ” Amersimpson
    C’est bien cette typologie, là je n’ai pas le temps, j’espère pouvoir te répondre et préciser demain matin…
    Salut

  11. A.D.
    07/04/2010 à 00:05 | #11

    “c’est en quelque sorte la médiation du salariat qui me tient à la gorge au-dessus du précipice : j’aimerais qu’elle lâche prise mais si elle lâche, je tombe.”
    Térence disait de genre de position ” Tenir le loup par les oreilles”, j’ai pensé comme lui, comme toi aussi.

  12. Patlotch
    08/04/2010 à 10:55 | #12

    Amer Simpson “Est-il juste de voir dans la poussé « anti-travail » un facteur qui rend impossible ou peu probable l’autogestion comme produit de l’auto-organisation?”

    Non, mais ce n’était pas mon propos. Simplement je pense qu’il est nécessaire d’observer les choses sous plusieurs angles et rapports, et de les rapporter à la dynamique générale de la contradiction de classes. Or je pense que “l’anti-travail”, même si c’est une fausse piste révolutionnaire, représente une dimension des luttes, ou du moins du rapport salarial, qui a encore de beaux jours. Je crains qu’à chaque fois qu’on aborde une question, on ne la simplifie en voulant tout y rapporter, comme on l’a fait pour “les émeutes”, ici “l’autogestion”, ailleurs le côté répressif… À part ça, tu as raison « il ne faut pas confondre anti-travail et besoin de vacance », encore que… Vive la vacance du capital !

    Sinon, dans l’actualité, cette déclaration du secrétaire d’Etat aux transports, Dominique Bussereau: «La grève à la SNCF est inutile et doit s’arrêter». J’y vois une façon d’affirmer, politiquement, ce caractère “illégitime” de la revendication dont a parlé Théorie communiste.

  13. amersimpson
    08/04/2010 à 19:30 | #13

    Tu as peut-être raison, Patlotch, de souligner « qu’à chaque fois qu’on aborde une question, on ne la simplifie en voulant tout y rapporter, comme on l’a fait pour « les émeutes », ici « l’autogestion », ailleurs le côté répressif… » Je te répondrais que lorsque que je presse un sujet, je cherche souvent à le presser au maximum au risque de retrouver dans le bol des éléments qui ne devraient pas y être. En d’autres mots, je reste conscient que les émeutes ne définissent pas le cycle de luttes mais que leur présence massive fait partie de la définition… je reste conscient aussi que l’autogestion n’est pas la seule forme que peut prendre l’auto-organisation comme limite de l’activité de classe en tant que classe… mais puisqu’il s’agit dans parler sous tous ces angles, pourquoi ne pas mettre le sujet au centre de nos questionnement et de le critiquer jusqu’en découvrir ses limites, ses frontières…

    Concernant le caractère « illégitime » de la revendication, j’ai lu un article récemment sur les enjeux qui seraient cachés derrière la hausse des frais de scolarité en Ontario et au Québec et j’y ai vu quelque chose qui m’a fait pensé à ça… même si je sais pertinemment que ce n’est pas exactement de ça que parle TC.
    En fait, ce que l’article disait c’est que l’Ontario avait officiellement déclaré son objectif de créer les conditions pour attirer 20 000 étudiants étrangers de plus l’an prochain et d’augmenter de 50% d’ici 5 ans la fréquentation des étudiants étrangers. Toujours selon l’article, l’Ontario aurait fait le choix de prendre « pour modèle l’Australie où l’éducation internationale est aujourd’hui la troisième industrie du pays. » Déjà, actuellement, plus de 178 000 étudiants étrangers fréquentes les établissements scolaires du Canada et dépense dans l’ensemble annuellement 6,5 milliards de dollars.
    Toutefois, ce que l’article ne dit pas c’est que cette nouvelle perspective du système d’éducation non seulement entraine une hausse des frais de scolarité mais rend totalement caduque toute opposition étudiante contre cette hausse pour la simple raison que le gouvernement ne s’intéresse plus à faire étudier ses propres concitoyens… Que la population canadienne ne fréquente plus ses écoles publiques ne dérange aucunement le gouvernement puisqu’il va remplacer son bassin d’étudiants locaux par un bassin d’étudiants internationaux. De plus, en diminuant le bassin d’étudiant locaux, le gouvernement économise sur le système de prêt et bourse et évite les coûts reliés au développement d’infrastructures additionnelles.
    Donc, en quelque sorte, le mouvement étudiant ontarien et québécois se retrouvent dans une situation où leurs revendications deviennent « illégitimes » et pour ce faire entendre devront non seulement faire grève mais occuper les établissements et embarquer les étudiants étrangers dans leur lutte… ce qui est loin d’être donné.

  14. CLN
    10/04/2010 à 19:33 | #14

    Var : des salariés menacent de mettre le feu à leur usine

    Le Figaro 10/04/2010

    Après la mise en liquidation judiciaire de leur société, les salariés de Poly Implant Prothèse sont prêts à incendier l’usine de La Seyne-sur-Mer si l’Etat ne les aide pas.

    Un peu plus d’une semaine après les salariés de Sodimatex, ce sont ceux de Poly Implant Prothèse , un fabricant de prothèses mammaires, placé en liquidation judiciaire après une affaire de fraude, qui menacent de faire exploser leur usine de Seyne-sur-Mer (Var), si l’Etat ne leur vient pas en aide. «On a fait des cocktails molotov et on a mis des produits hautement inflammables à l’entrée du site», a déclaré à l’AFP Eric Mariaccia, délégué du syndicat CFDT. Les salariés ont également déversé plusieurs milliers de prothèses, vides ou pleines, devant l’entrée et faisaient brûler des pneus, a constaté une photographe de l’AFP. Le tribunal de commerce de Toulon a prononcé le 30 mars la liquidation judiciaire de la société PIP, laissant 120 employés sans emploi.

    Une réunion prévue lundi

    «Cela fait trois semaines que ça dure, on n’a aucune réponse de l’Etat. On veut que quelqu’un vienne nous voir pour débloquer des fonds d’urgence, car les gens licenciés ne toucheront plus rien pendant les deux mois de carence de Pôle Emploi. Et la seule personne habilitée à le faire, c’est le préfet», a ajouté le représentant syndical. Les salariés réclament aussi de 10.000 à 15.000 euros d’indemnité par licenciement et la désignation d’un médiateur.

    Selon Philippe Mignoni, adjoint au maire de La Seyne (PCF) chargé du développement économique de la ville, une table-ronde devrait avoir lieu lundi en préfecture. «On ne peut pas voir partir un fleuron comme ça, c’est une société fiable au-delà de ses difficultés actuelles», estime-t-il. La semaine dernière, l’Afssaps, l’agence des produits de santé, a retiré du marché les prothèses mammaires en gel de silicone de PIP, alertée par un taux de ruptures anormal et après la découverte d’une fraude inédite sur la matière première. La Santé publique du Chili a pris la même décision hier.

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