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Tunisie : 20 morts dans le centre, selon un dirigeant de l’opposition

Un dirigeant de l’opposition a fait état dimanche d’au moins 20 personnes tuées par balles à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie, et a appelé le président Zine El Abidine Ben Ali à «faire cesser le feu».
«Les informations qui nous proviennent de Kasserine et Thala font état d’au moins vingt morts tombés sous les balles depuis samedi dans des affrontements qui se poursuivaient ce matin même», a déclaré à l’AFP Ahmed Nejib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale).
«On a tiré sur les cortèges funèbres», a-t-il affirmé, expliquant tenir ses informations des relais de son parti dans les deux villes.
Affirmant vouloir attirer l’attention du chef de l’État sur «la gravité de la situation», M. Chebbi l’a appelé à «faire cesser le feu immédiatement».

«J’adresse un appel urgent au président de la République pour lui demander de faire cesser le feu immédiatement afin d’épargner la vie des citoyens innocents et de respecter leur droit à manifester», a-t-il déclaré.

Selon des témoignages concordants recoupés par l’AFP, au moins quatre personnes ont été tuées dimanche et plusieurs blessées par balles à Kasserine, à 290 km au sud de Tunis. Ces sources avaient affirmé que le bilan devrait s’alourdir dans les heures à venir en raison d’un «grand nombre de blessés graves».

Sur les quatre tués dans des affrontements avec la police, trois ont été tués par balles et identifiés. Il s’agit de Raouf Bouzid, Mohamed Amine Mbarki et Rabah Nasri, a indiqué Sadok Mahmoudi, membre du bureau exécutif du syndicat régional de Kasserine. Ce syndicaliste a fait état d’un quatrième tué sans précision d’identité.

Samedi soir, des affrontements à Thala, localité situé à 50 km de Kasserine, avaient fait au moins quatre morts et six blessés graves, selon des sources syndicales.

Le gouvernement a fait état dimanche de deux morts samedi à Thala affirmant que la police avait été attaquée par des individus avant d’ouvrir le feu dans un acte de «légitime défense».

Agence Faut Payer, 9 janvier.

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  1. A.D.
    11/01/2011 à 16:20 | #2

    En Tunisie : Un cinquième jeune diplomé s’est suicidé à Bouzid, il s’est électrocuté en s’agrippant aux cables d’un pylône haute tension après avoir été blessé aux jambes au cours des émeutes de la semaine dernière.
    Les écoles, collèges, lycées et Universités de tunisie ont été fermés jusqu’à nouvele ordre.
    En Algérie, les arrrestations se multiplient dans les pricipales villes, visant les jeunes présumés émeutiers ou sympathisants, y compris famille.
    Si les contenus des émeutes, en Algérie, est dépouillé de, ou pour le mois allégé, des revendications démocratiques (besoin de témoignages directs pour vérifier ces contenus), il n’en reste pas moins que ces évènements s’inscrivent dans une histoire récente (années1970*1980*1990) de bouffées d’émeutes, le Maroc, qui ne bouge pas pour le moment également, ces irruptions se sont toujours soldées par un bilan répressif ignoble ( plusieurs centaines, voire des milliers de tuées, torturées, emprisonnées…). L’isolement des jeunes émeutiers, là-bas encore plus durement frappés- facilité la tâche répressive et l’épuisement de la dynamique de négation des conditions existantes sur la base des conditions existantes. En Algérie, les ouvriers dockers sont en grève, ce mouvement syndical ne semble pas pour le moment chercher une convergence avec les jeunes émeutiers, et encore moins une confrontation violente avec l’état algérien. Les ouvriers des secteurs gaz-pétrole, qui constituent les piliers de l’économie de rente algérienne, ne paraissent pas concernés par les évènements en cours, en outre l’énorme réservoir policier et militaire dont l’état n’est qu’une dépendance est à même de saigner la jeunesse de pays, comme si de rien n’était.
    Les véhicules, armes, uniformes, gaz et autres artefacts de mort dont se servent ces uniformés politico-militarisés sont “made in France”, ce qui ne dérange ni les éventuels producteurs français (les armes sont un fleuron de notre France), ni bien entendu leurs représentants, que l’on entend guère… (armes= emploi= syndicats=emploi).
    Une des constante du prétendu Mouvement ouvrier est son incapacité à l’internationalisme, sa tendance obstinée au nationalisme et au chauvinisme le plus échevelé et xénophobe qui soit. Ni les fascismes, ni le nazisme et son irrationalité génocidaire ne peuvent s’entendre sans cette impuissance définitoire de la défense de la condition ouvrière et du travail abstrait. Il est d’ailleurs remarquable, à cet égard,que les “communards envoyés en Algérie” (dixit Patlotch) s’y soient, massivement, comportés en colons comme les autres, partageant le mépris dans lequel l’indigène, inculte et supersticieux, était universellement tenu alors.
    De même, certains de ces “communards” exilés en Nouvelle-Calédonie ont peu hésité avant de réprimer férocement les soulèvements Kanaks; de même encore, il est notoire que de nombreux exilés, en Angleterre, comme en Suisse ou en Belgique sont devenus de prospères entrepreneurs, ce que déplore l’historien et communard Lizagaray (l’orthographe de ce nom Basque m’échappe), non en soi, mais comme perte pour la prospérité Française.

    NOUS MASSACRERONS LES REVOLTES LOGIQUES

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