Trouvé sur la toile : « L’humanité qui convient »
un tract diffusé sur Lille suite au commentaire du ministre Sapin après l’immolation d’un chômeur en février dernier.
voici le commentaire d’un camarade :
“C’est ainsi, silencieusement, que la société transpire le fascisme.”
La question n’est pas “le fascisme”, qui est une idéologie mais plutôt “l’exploitation” qui est le moteur de l’affaire sociale en cours.
C’est ainsi que la société exsude l’exploitation.
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« L’humanité qui convient »
« Les règles ont été appliquées avec l’humanité qui convient, avec les explications nécessaires mais il y a parfois des moments où on est dans une telle situation, qu’on ne comprend plus les explications. »
M. Sapin, ministre du Travail à propos de l’immolation de Djamal Chaab devant un Pôle emploi de Nantes le 13 février 2013.
Alors que la mort par immolation devant les locaux d’une administration ou sous les coups de la police devient coutumière, les discours créent un consensus qui en cache la signification possible par des phrases convenues. La bienveillance humanitaire des hommages ou les déclarations des agent-e-s de l’institution use immédiatement le sens du geste de Djamal Chaab (dont on tait systématiquement le nom, qui signifie « peuple »).
L’humanisme des représentant-e-s de l’État comme celui de leurs cogestionnaires « sociaux », (ici les représentant-e-s traditionnels des allocataires de prestations sociales) « explique » ainsi la vie d’un « individu » en l’excluant d’une situation. Cette situation est politique. Pourtant aucune signification politique ne résonne. L’invocation abstraite de la misère comme le calcul cynique des responsabilités créent ce silence. On dit qu’il était fou et pauvre, on va jusqu’à recalculer ses droits pour lui donner tort.
On masque mal que c’est la logique même de l’institution de mettre à mort par le droit. C’est en tout cas cette institution que Djamal Chaab a désignée comme son lieu de mort.
L’État a remis à un-e « agent-e» le soin de décider des moyens de subsistance d’un autre homme. Cet-te agent-e est sans doute lui/elle-même ignorant-e du droit, son rôle est de suivre des procédures et d’exercer un contrôle. La finalité de ces actes lui est rarement rendue visible comme les conditions d’existence qui en dépendent. C’est ainsi, silencieusement, que la société transpire le fascisme.
Ce dispositif entame nos vies dans les nécessités les plus brutes mais aussi sous l’aspect moins discernable de l’image que l’on se renvoie. Cette image est celle de la honte et de la mauvaise conscience. On nous fait croire que nos droits sont des dettes et par là on réduit notre horizon d’action, nos projections dans le monde. De même, on réduit notre action au sein de notre travail à une activité sans sens et parfois assassine. Enfin, on continue d’affirmer que ces activités ont une valeur et nous sont désirables.
Nous ne voulons pas définir la volonté de Djamal Chaab ; sa vie, comme le montre assez son suicide, lui appartenait. Mais nous ne voyons pas comment nous pourrions donner un visage à cet homme sans déclarer la guerre à ces institutions.
Sa vie était réfractaires aux projets calculés. Comme le sont les nôtres.
Collectif de chômeurs-euses et précaires de Lille (contact)
Groupe antifasciste de défense et d’entraide face au dispositif bureaucratique (caf, pôle emploi, cpam, huissier, banques etc…).
Permanences les premiers vendredi de chaque mois au 32 rue d’Arras à Moulins.
(Tract que nous diffusons actuellement sur Lille) – 13 mars 2013
commentaire de Adé trouvé sur le site du jura libertaire
“Groupe antifasciste de défense et d’entraide face au dispositif bureaucratique (caf, pôle emploi, cpam, huissier, banques etc…).”
Je ne comprends pas le premier paragraphe.
Je vais donc répéter : le fascisme n’est pas responsable de la situation faite aux prolétaires, ici et maintenant. Le fascisme est une idéologie, non un mode de production : à l’époque du fascisme réel (Italie mussolinienne, Espagne franquiste)ce n’était pas les fascistes qui exploitaient les prolétaires, mais toujours la classe capitaliste. Les fascistes étaient au pouvoir, les ministres étaient fafs, les généraux et chefs policiers pouvaient l’être, cependant certains d’entre eux ne l’étaient pas, simplement obéissant car faisant parti de la machine d’état, cet état, ces bureaucrates servant leurs nouveaux maîtres continuaient à servir l’état qui est une machinerie aux mains de la classe exploitante, et a le demeurer, c’est là sa définition même, sa fonction dans l’autoprésupposition. Cette fonction c’est de permettre à la classe capitaliste de reproduire l’ensemble du processus qui permet sa domination sociale, politique, culturelle, économique. Cette domination sociale, économique, culturelle c’est la machine-état. Le fascisme n’st pas en cause, d’ailleurs aujourd’hui où est-il?
Le suicide par immolation de cet homme est directement lié à l’exploitation, aux conditions du prolétariat, des sans-réserves du moment actuel, ici au coeur de l’Europe. Là où coexistent, comme ailleurs, des conditions d’existence segmentées, des chômeurs, des précaires, des plus protégés, des femmes, des hommes. Des quartiers poubelles, des zones pavillionaires, des centres urbains pour couches moyennes, des banlieues, des ghettos pour riches et des clubs à millionnaires. C’est l’exploitation qui est à l’oeuvre.
Vous devriez pouvoir vous passer de cette dénonciation d’un fascisme, qui n’est pas là, aujourd’hui ici et ailleurs la démocratie gère, elle est gérée par la classe capitaliste, c’est cette classe qui exploite, décide et condamne au rebut : “Avant de vendre sa force travail individuellement, c’est l’ensemble du prolétarait qui est la propriété de l’ensemble de la classe capitaliste”K.Marx.
salutations
Par la communisation.
Précision :”Je ne comprends pas le premier paragraphe”. C’est à un commentaire à propos du mien au sujet de cet article “l’humanité qui convient” que je fais allusion :
“colporteur says:
1 avril 2013 at 23:42
“L’exploitation, la domination mais aussi, du coté des révoltés, de ceux qui luttent, qu’être tué tué par la police n’est pas s’immoler, le fait d’en venir en retournant contre soi la violence socile subie pour se réapproprier sa vie à se supprimer.”
Bonjour,
Nous sommes un groupe d’activistes, pas de penseurs. Cependant nous discutons collectivement des textes que nous signons. Le terme “fascisme” a créé un débat entre nous. Il est récusé par une partie des collectifs de précaires avec qui nous travaillons. Un texte représentant une expression de collectifs hexagonaux, sera bientôt rendu public, y compris sur notre blog. Cependant nous maintenons ce terme de fascisme, qui vient de notre pratique quotidienne, de ce que nous vivons. Nous connaissons l’analyse des marxistes autoritaires sur les fascismes paradigmatiques, ainsi que leurs attitudes entre 39 et 45 Mais nous ne sommes pas d’accord avec elle. Quand à demander où se trouve aujourd’hui le fascisme, on en reparlera, aprésles élections !
Salut au Collectif des chômeurs-ses & précaires de Lille,
“Nous sommes un groupe d’activistes, pas de penseurs”, ne serait-il pas plus juste de dire : ” Nous pensons en activistes”, puisque : “nous discutons collectivement des textes que nous signons.”? l’activisme n’est-il pas pensé, les actions elles-mêmes se font-elles sans pensée? L’anti-fascisme est une pensée -une idéologie, un discours, des pratiques, etc…
Donc l’activisme comme l’anti-fascisme sont penseurs, mais ne se considèrent pas ainsi. Pourquoi ?
De mon côté je ne connais pas ” l’analyse des marxistes autoritaires sur les fascismes paradigmatiques, “, mais je pense pas, en penseur ou non ?,- que cela m’importe miette.
Ce que je sais, au sujet de l’anti-fascisme réel, historique des années trente à quarante, c’est qu’il est à la fois le résultat de la contre-révolution ( Russe : stalinisme ; Espagne : échec de la révolution.) et avant-garde de la stabilisation sociale sous l’égide d’une fraction de la classe dominante. L’anti-fascisme historique était l’expression d’une défaite, son discours inter-classiste (voir le PCE pendant la Révolucion, parti obtusément républicain et légaliste, et typiquement classe moyenne, voire petite bourgeoisie), de même, la CNT/FAI , syndicat et organisation de masse, bien plus importante que le PCE, dont certains responsables finirent par collaborer avec la République ( Pour la révolution, bien sûr, mais contre le Fascisme, et les Généraux factieux) jusqu’au ministère…des anarchistes. De fait, l’anti-fascisme historique me paraît être un marqueur d’une impasse plus fondamentale. Il s’agit d’un projet de réorganisation sociale dans son ensemble : l’inter-classisme anti-fasciste répond au programme du socialisme par étape. D’abord contre le fascisme, puis éventuellement, pour le socialisme qui est lui même subdivisé et posé comme étape vers la société communiste/libertaire sans classe. Cette société “sans classes” semble plutôt une société mono-classe, de travailleurs émancipés (pour les travailleuses : de mères émancipées et travailleuses émancipées). Tout cela n’a plus de raison d’être. Le projet de réorganisation sociale autour du travail et des producteurs a donné ce qu’il pût, nous ne reviendrons pas à cette configuration : le prolétariat n’a rien à affirmer, la réorganisation autour du travail est caduque. L’anti-fascisme est -a été- l’expression d’une nécessité d’alliance dans la contre-révolution pour une défense a minima des conditions de vie des prolétaires, en cela il exprimait l’échec de la tentative d’ériger le travail en société sans classe.
Ce qui est couramment appelé “fascisme” depuis que ceux-ci se sont fracassés, ou transformés en régime autoritaire (Espagne, Grèce des colonels…) c’est la répression, qu’elle soit exercée par une démocratie, un régime plus autoritaire ou autocratique. La répression est une des formes de coercition que n’importe quel état peut et doit exercer afin de maintenir les rapports sociaux …en état. A ce moment-là, il n’est plus besoin de revisiter une forme historiquement désuète -l’anti-fascisme- mais, d’actualiser (comme pour les droits!) et d’orienter les actions (activisme) contre la répression et la coercition.
Enfin, “après les élections”?, rien de bien bon de peut en effet en sortir, mais faudra-t-il un Front anti-fasciste, démocrate et républicain? Je rappelle qu’un front républicain unit le PS et sattelites et L’UMP contre le FN ?
Contre la classe capitaliste et la répression, pas de détails, ni Front Uni,
Pour réaliser d’autres rapports humains, en détruisant les assignations de genre, pour l’abolition des classes.
Cordialement.
@Collectif des chômeurs-ses et précaires de Lille
Au collectif: Bah camarades, pour des gens plutôt activistes que penseurs, vous avez un langage vachement élaborés: “fascismes paradigmatiques”… ;)
Bon en même temps j’vais pas trop charier ou chercher la ptite bête, ça sert à rien, et c’est cool que des précaire se bougent sur des bases de solidarité concrète et d’auto-défense.
Reste le débat sur l’utilisation du terme fasciste.
Perso, pour être confronté aussi à ce genre de dispositif administratif, je comprend bien qu’on en arrive a poser la question de qualifier, de donner un nom, aux les logiques à l’œuvre dans le “traitement” des chômeurs et précaires.
Et on se dit que considérer des populations non plus comme des sujets mais comme des objets renvoie à une certaine image du fascisme.
Mais pour le coup, c’est se tromper de cible. Et passer, je pense, à côté de la compréhension de tout ce qui nous tombe dessus actuellement.
Il ne s’agit pas de fascisme, mais de GESTION.
Les prolos, massivement, sont de trop. Il faut les gérer. Il faut gérer la pénurie de pognon pour les galériens, pour que la masse de capital de l’autre côté de la balance continue à valoir quelque chose. (Voir là dessus ce qu’on écrit sur le site, c’est trop long a expliquer…)
Et les visages de cette gestion de notre misère sont multiples.
Alors qualifier direct de fascistes, le souci c’est que ça enferme: c’est dans notre société l’insulte politique de base.
Alors que parler de gestionnaire permet je pense d’envisager les multiples possibilités de la chose, de la gestion étatique aux pratiques cogestionnaires des “partenaires sociaux”( dont vous parlez), voire même a des formes d’auto-gestion de la misère…
allez bonne continuation
Nous ne comprenons pas tout ce que vous écrivez. Cependant nous reconnaissons votre effort pour argumenter vos critiques, au lieu de répondre à notre position antifasciste par l’insulte et la discrimination comme d’autres le font. Le milieu Chômeurs précaires n’est pas toujours très clair sur les rapports de domination liées aux genres, aux classes aux origines.
Nous ne partageons pas votre mépris pour les activistes qui seraient selon vous limités dans leur vocabulaire. George Orwell, pour ne citer que lui, ou Lénine, étaient des activistes qui connaissaient quelques mots compliqués.
Les marxistes autoritaires refusent de considérer qu’il existe une classe moyenne hors la classe oucrière et la bourgeoisie, et refusent donc de considérer comme le font certains historiens (emilio gentile, par exemple ) que le fascisme est une révolution des classes moyennes contre les deux classes pré-citées. Ils considèrent que les fascistes ne sont que des auxiliaires du capitalisme destinés à casser les mouvements ouvriers. Les deux analyses peuvent se discuter. IL se trouvent que celle des marxistes autoritaires a conduit, en considérant qu’il ne faut pas choisir entre les démocraties bourgeoises et les états fascistes au pacte Hitler-Staline, à l’immobilisme du PCF entre 40 et 41, et à la politique de fraternisation avec les soldats allemands mené sous l’occupation par certains trotskistes.
Nous ne sommes pas des penseurs, dans le sens où notre objectif n’est pas de (re) produire de la théorie l’un des pièges dans lesquels sont tombés les mouvements de chômeurs antérieurs est de se couper des masses, en se posant en penseur de la précarité, et en éditeur de revues, comme l’a fait le MNCP. Certains de nos membres particiepent à d’autres aventures collectives dont l’objectif est de (re) penser le réel, et leurs actions et leurs positions sont nourries de cette pratique-là mais ce n’est pas celle du CCPL59.
Contrairement à ce que vous affirmez, nous répétons que le terme “fascisme” n’est pas arrivé “direct”. Il se fonde sur notre pratique, sur nos vécus de chômeurs, sur nos confrontations avec Pôle emploi, et la Police que PE convoque en tiers dans nos entretiens surprise.
Nous sommes d’accord avec beaucoup de choses que vous dites, cependant. Il est de plus en plus clairs que l’Etat et la bourgeoisie, incapables de supprimer le chômage et la pauvreté aont décidé de supprimer les chômeurs et les pauvres. D’où le harcèlement que nous subissons par mail texto, etc et par contrôle à domicile. Le Monde rapportait il ya quelques mois que le projet Pole emploi 2015 prévoyait également des visites domiciliaires. les suicides et les maladies mentales dont chacun note la recrudescences au sein des classes pauvres sont présentés par le pouvoir comme des causes de la pauvreté et du chômage des personnes concernées. Nous considérons qu’ils sont les conséquences du harcèlement, du contrôle social, des discriminations générés par l’Etat, le capitalisme et leurs valets PE, CAF, services sociaux etc… Ici et là on recriminalise la pauvreté. On se dit incapable de supporter 15 000 roms sur une population de 60 millions.
Les fascismes réels sont certes caractérisés par une idéologie, mais également une politique fondé sur la discrimination ( juifs, roms, asociaux, femmes, LGBT…) et une organisation bureaucratique où l’action de chaque rouage de l’extermination des dits discriminés est déresponsabilisée par l’organisation même. C’est sur ces deux derniers points ( discrimination et déresponsabilisation) que nous avons estimé que Pôle emploi transpirait (et non était) le fascisme.
Au risque de lasser, nous vous adressons un argumentaire dans lequel nous avons essayer de sauver, vainement le mot fascisme dans une refonte collective de notre texte original. Bous trouverez le texte commun à plusieurs collectifs de chômeur-se-s précaires sur notre blog.
“Le fascisme (cf Emilio Gentile, Qu’est ce que le fascisme) est un modernisme fruit de la démocratie, de l’industrialisation, de la montée de la classe moyenne. Ce n’est pas un retour aux ages obscures de la barbarie. Au contraire les « fascismes paradigmatiques », ceux qui ont exercé le pouvoir se caractérisent par un surcroît de bureaucratisation, un encouragement à la recherche scientifique, à l’innovation technologique, un développement des statistiques, du fichage des individus. C’est une sorte de hoquet uchronique du progrès, mais pas un retour en arrière. Ce que décrit le texte de Luc « Cet-te agent-e est sans doute lui/elle-même ignorant-e du droit, son rôle est de suivre des procédures et d’exercer un contrôle. La finalité de ces actes lui est rarement rendue visible comme les conditions d’existence qui en dépendent » est à rapprocher nous semble t-il de la « Banalité du mal » d’Hannah Arendt qui « estime qu’Eichmann, loin d’être le monstre sanguinaire qu’on a décrit, est un homme tristement banal, un petit fonctionnaire ambitieux et zélé, entièrement soumis à l’autorité, incapable de distinguer le bien du mal » (Wikipedia !) Les ultra libéraux le savent bien. En témoigne le discours du 27 janvier 2013 à l’inauguration du Mémorial de la Shoah de Milan dans lequel Silvio Berlusconi déclare « Les lois raciales sont la pire faute d’un leader, Mussolini, qui pour tant d’autres aspects a bien fait » . Il a fait arriver les trains à l’heure et remis les chômeurs au travail.
Nous comprenons parfaitement que l’on veuille réserver le terme fascisme a des actes plus brutaux qu’un refus d’indemnisation qui la plupart du temps n’entraîne pas la mort, mais, plus souvent, des vacances sacrifiées, la perte d’un domicile, des tensions dans un couple, des dépenses de santé en moins. En fait, c’est rarement la mort, mais c’est toujours de la vie en moins.
Et Gentile (Emilio) signale qu’à force de purisme, des historiens italiens finissent par affirmer que personne n’était fasciste en Italie sous Mussolini, à part le Duce et deux trois de ses potes.
Avant le CCPL d’autres avaient exprimé la même idée : Ivan Illitch parlait de fascisme techo-bureaucratique et André Gorz de technofascisme. Ce sont pas là des squatters tautos végans !
On peut craindre que les agents de Pôle emploi prennent ombrage du fait que l’on puisse suggérer que leur labeur exsude le fascisme. Mais ceux qui nous soutiennent savent qu’ils ne sont pas visés. Les états d’âme des autres on s’en tape. Et quelques-uns peuvent être amenés à se demander comment les gens qu’ils croient aider peuvent tenir des propos aussi violents. En revanche en prenant des positions radicales on peut donner de l’espoir à des personnes qui ont envie d’éclater un répondeur des Assedic ou se mettre le feu. Et leur donner envie de lutter.”
Deux ou trois remarques.
– D’abord, arrétez s’il vous plait, de renvoyer à vos critiques l’idée qu’ils seraient “théoriques” et vous “pratiques”. C’est agaçant et surtout, votre aisance à l’élaboration prouve le contraire de ce que vous avancez. C’est limite démago.
– Ensuite, la notion de “marxistes autoritaires” n’a plus aucune réalité fonctionnelle. Dans les courants réellement révolutionnaires, plus personne ne considère , depuis longtemps, la prise du pouvoir d’Etat comme une transition vers le communisme. Les courants communisateurs, rejoignant là les anarchistes, considèrent que la prise de pouvoir d’Etat appartient à une époque ou l’on pensait que le prolétariat allait prendre le pouvoir sur la bourgeoisie et établir sa dictature… Ca fait longtemps que cette époque a disparu avec l’identité ouvrière.La notion de marxiste autoritaire a eut une pertinence mais elle fait partie de l’histoire, pas de l’avenir. Pour ce qui est des marxistes qui essayent de se faire élire, nous n’en parlerons pas ici….
– Puis, les classes moyennes sont scrutées à la loupe par tout le monde y compris “nos courants” mais sur la base d’un point de vue qui considère que la lutte des classes est le moteur de l’histoire humaine et que le coeur de cette lutte des classes c’est la lutte entre ceux qui produisent la richesse et ceux qui organisent la production des richesses en même temps que la lutte entre les genres, le groupe “femme”, c’est à dire le groupe des êtres humains qui produisent les producteurs de richesses ayant été accaparé par les hommes.Les classes moyennes font partie de la complexification de la lutte des classes dans l’histoire. Elles ont été sécrétées par la sophistication de l’extraction du sur-travail au fur et à mesure des crises et restructurations des sociétés de classes (pas seulement le capitalisme).
– Enfin, pourquoi utiliser un terme, le “fascisme”, avec toute sa force dans la mémoire humaine récente, si vous prétendez parler d’autre chose que du Fascisme??? Vous pouvez tourner le problème dans tous les sens, quand on lit “fascisme”, on fait IMMEDIATEMENT référence au contenu réel de ce mot. Et pour “nous”, donc, anti-fascisme fait référence au frontisme, à l’alliance du Prolétariat et de la bourgeoisie contre le fascisme, dans l’histoire, frontisme qui s’est TOUJOURS mal terminé pour le prolétariat.
Aucun argument dans ce poste, juste la possibilité de quitter certaines “évidences” en proposant une lecture différente de celles évoquées et reprises ci dessus : L’Anti-Oedipe : Une introduction à la vie non fasciste, un texte de Michel Foucault
http://1libertaire.free.fr/PrefaceFoucaultDeleuezGuattari.html
Nous ne comprenons pas tout ce que vous écrivez.
Cependant notre mandaté actuel Internet a fini par comprendre, grâce à votre patience didactique, que “vous” estimez que puisque le fascisme avait pour ennemis déclarés la classe ouvrière et la bourgeoisie, il ne faut pas crier au fascisme parce que sinon la classe ouvrière et la bourgeoisie pourrait s’allier pour se défendre. Il me semble que cette discussion a déjà eu lieu dans la Maladie infantile Lénine disait qu’il avait été juste de s’allier à la bourgeoisie pour renverser le tsarisme puis qu’il avait été juste de combattre la bourgeoisie, se cachât-t-elle sous les oripeaux glorieux des soviets ou des marins de Crondstadt. Lénine est mort mais il difficile de mal interpréter ce qu’il dit, à moins que la traduction française des éditions ouvrières soit faussée. “Seule la vérité est révolutionnaire” il est du devoir de chaque révolutionnaire de démasquer le fascisme, la domination, l’exploitation là où ils sont.
Nous ne fréquentons pas les mêmes personnes. Nous quand on dit fascisme on nous parle antifa, redskins, baston, machisme etc… Personne nous a encore traités de frontiste, mais nous retenons cette critique.
Lorque nous nous présentons comme activistes, c’est juste pour dire que nous sommes activistes. Cela n’implique pas que ceux qui nous critiquent seraient des théoriciens. Quand Térence écrit Homo sum.. Il n’implique pas que ses lecteurs sont des extra-terrestres. Nous n’avons aucun mépris, aucune haine par ailleurs pour les théoriciens. Ce n’est pas, en tant que membres, du CCPL59 notre pratique.
Notre mandaté ne connaissait pas la communisation, il prend acte de la manière dont ce courant prend en copte l’évolution des rapports de domination. Nous sommes d’accord avec vous pour penser le genre dans les rapports de domination, mais à cet élément qui rend plus complexe l’équation, nous estimons qu’il faut ajouter l’origine. cela entrîne parfois des situations complexes. Contrairement à la phrase célèbre de Flora Tristan, il arrive parfois qu’il yait plus dominé qu’une travailleuse d’origine étrangère en France, son frére/père/cousin…
Nous sommes soulagés d’apprendre qu’il n’y a plus de marxistes autoritaires. Cela va réjouir quelques prisonniers politiques, quelques enfants travaillant en usine, quelques minorités ethniques, que les néo-marxistes cools ont oublié de libérer. Plus sérieusement nous comprenons que lorsque vous employer le terme révolutionnaire, vous parlez de marxistes qui ne sont pas au pouvoir actuellement.
Encore une fois nos vocabulaire ne coïncident pas vous parlez le révolutionnaire littéraire, et nous le révolutionnaire dialectal. lorque nous parlons d’autoritaires, c’est pour désigner des orgas qui ne partagent pas notre fonctionnement anti autoritaire. Nous savons que c’est un peux spécieux de définir quelque chose par opposition à son anti-quelque chose. Mais concrétement, nos décisions se prenent par consensus entre les présents, nos mandats sont tournants, il n’ya aucune fonction fixe. Par exemple quand une orga a le même porte parole plus de six mois de suite, nous disons é oh la la : ce sont des autoritaires. En fait nous ne sous sommes jamais trompés !
Sinon le terme marwiste autoritaire était une tentative maladroite de signifier que l’on peut s’appuyer sur Marx , (même si lui même a expliqué que ses analyses étaient situées et non transposables à l’identique), et ne pas partager toutes les contre-vérités qui ont pu être proférées en son nom, particulièrement par des orgas et états autoritaires.
Nous vous laisserons le dernier mot si vous le souhaitez, puisque vous êtes chez votre blog, mais surtout ne prenez pas nos réponses à vos critiques comme des attaques contre vous et cotre courant (si le mot veut dire la même chose pour vous : des gens qui vont dans la même direction mais en courant)
Aucun interêt à avoir le dernier mot… jamais!!
Et pas de problème quand au débat, même un peu vif, quand on reste en deça des anathèmes et autres excommunications. Le seul principe, au bout du compte c’est qu’on ne discute vraiment de façon fructueuse qu’avec des gens avec qui ont est à peu près d’accord sur l’essentiel. Sinon, on se débat à essayer de planter le raisonnement de l’autre et ça n’a, en général, aucun intérêt pour personne.
Bref, je crois que vous avez compris que quand je parlais du marxisme autoritaire, je parlais des courants de pensées de notre camp. En face, c’est à dire pour ceux qui sont du coté de la gestion de ce monde, on utilise maintes et maintes théories, de l’ultra libéralisme au marxisme en passant par le Keynésianisme, et demain peut être l’autogestion et l’écologisme, etc, etc.
Du coup, le fascisme n’est qu’un des modes de mise en oeuvre du mode de production capitaliste… comme les autres courants! Ni plus ni moins éloigné ou hostile à notre camp. En gros, on ne choisit pas entre ceux qui se proposent de nous organiser la vie!
http://juralib.noblogs.org/2013/04/14/barcelone-samedi-4-mai-manif-contre-les-prisons-et-les-bourreaux/
JUICIO A LOS TORTURADORES
LA DEMOCRACIA NECESITA DE LA TORTURA PARA PERPETUARSE
Los sindicatos UGT-Presons, CC.OO y CATAC, ejercen la defensa legal de los torturadores, siendo parte del brazo armado del estado que tortura y asesina desde sus corporativas sindicales.
Sur le Jura Libertaire au sujet d’un procès contre des tortionnaires personnel pénitencier + administration médicale, pour avoir torturé des détenus après la révolte de 2004 à la prison catalane des “Quatre Camins” (= quatre chemins : cynisme ? crétinerie ?)…
Traduction : JUGEMENT DES TORTIONNAIRES
LA DEMOCRATIE A BESOIN DE LA TORTURE POUR SE PERPETUER
Phrase piquée dans ce texte d’invite à manifester le 08/05face au syndicat UGT Presons (UGT Prisons)à Barcelona : “Les syndicats UGT presons, CCOO et Catac assurent la défense légale des tortionnaires puisque ils sont le bras armé de l’état qui torture et assassine avec le soutien de ses syndicats corporatistes.”
Je suis d’accord avec ça, je trouve les choses plus claires exprimées de cette façon.
Pour l’anti-Oedipe -Pas Glop- je ne suis très à l’aise -dans mon corps désirant- avec les conceptions des Deleuze-Guattari, ni avec celles de Foucault au sujet du “fascisme” comme structure psycho-sociale, pour ainsi dire trans-historique, à ce moment-là pourquoi utiliser une notion qui renvoie à un moment précis, à une politique donnée ? Ne serait-ce pas plus juste de considérer que les sociétés de classe, les sociétés clivées et genrées produisent une structure mentale spécifique et informent jusqu’au plus profond les désirs et les haines des membres de ces sociétés. D’autre part, j’apprécie modéremment la hauteur non seulement de ces philosophes professionnels, encore moins la manière dont Pas Glop les convoque ici.
Pas Glop aurait-il-elle échangé sa structure mentale fascisto-désirante (car il faut s’en débarrasser, c’est certain) contre un un surplomb légèrement teinté de mépris hautain, eh bien cela ne serait-il pas très…fach…eux.?
{Quant il ne s’agit plus de politique contre économie, le capitalisme est toujours vainqueur, avec tous et sur tous.}
Vous êtes donc invités à entrer en contact avec les collectifs cités ci dessus, pour trouver un appui, gamberger, se défendre, agir, mais aussi en vue d’obtenir des coordonnées d’autres collectifs plus près de chez vous, car il en existe, même si il n’y en a pas assez, ou pour envisager d’en créer de nouveaux, car c’est nécessaire.
• [CAFCA->https://cafca09.noblogs.org] Ariège• [CCPL->http://ccpl59.over-blog.com], Lille• [Exploités-Énervés ->http://exploitesenerves.noblogs.org], Cévennes• [CAFards de Montreuil->https://cafard93.wordpress.com/%5D• La C.R.I.S.E à Nancy, 69 rue de Mon Désert, Tel : 06 59 82 73 67.
Permanences : tous les jeudis après-midi de 15h à 19h.
A.G./réunions/auto formations : le mardi à 20h • [Permanence Précarité CIP-IDF->http://www.cip-idf.org/rubrique.php3?id_rubrique=357%5D, Paris• CNT-UL Chelles & Marne-la-vallée, Permanence syndicale tous les mercredis de 18h à 20h, au 1 bis impasse Emilie, 77500 Chelles. Contact : ul.chelles.mlv [@]cnt-f.org. Tel : 06 5936 4102• Réseau [Stop Précarité->http://www.stop-precarite.fr]• [Recours-radiations->http://www.recours-radiation.fr]
Une série de compléments éventuels au texte qui précède :
• Une émission de radio sur France Culture, [Les pieds sur terre, consacrée à Djamal Chaar->http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-djamel-immole-a-nantes-2013-03-25%5D.
• La gauche caviardeuse HEC CAC 40 nous crache à la gueule en réalisant l’austérité contre nous : voir par exemple [RSA, fausse hausse, vraies coupures->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6461%5D.
• On sait pourtant que c’est au quotidien, en raison du management et des objectifs et des modalités de ce travail, que la situation subie au quotidien par les agents Pôle est intenable, voir une analyse rédigée par une syndicaliste de SUD emploi : [Pôle emploi, la violence et l’ennui->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5981%5D.
• Pour faire face, ces quelques recettes à compléter et renouveler .[Pôle emploi : déjouer les convocs pour « entretien téléphonique », les radiations, le suivi.->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5630%5D
• La politique commence lorsque le partage du sensible est mis en question : [Fabrique du sensible.->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=84%5D
• Pôle emploi avait donc décidé de le sanctionner, le renvoyant à l’allocation minimum, des ressources réduites à presque rien. Sa « faute », pour l’administration, c’est de ne pas avoir déclaré une mission d’intérim en août, alors qu’il a déclaré toutes les autres. Il avait travaillé tout le mois de décembre. Manutention de nuit dans une boîte de transports. Son erreur lui vaut la double peine, on ne peut plus normal pour la machine Pôle emploi. Malgré sa période travaillée, aucun droit à indemnisation. Deuxième sanction : il doit rembourser ce qui est considéré comme un « trop perçu ». Soit 600 malheureux euros. Pourtant comme tout salarié du privé, il a cotisé pour cela, extrait de [Djamal Chaab, une mort exemplaire->http://www.cqfd-journal.org/Djamal-Chaab-une-mort-exemplaire%5D, publié par CQFD.
De fait, les dits “chômeurs en activité à temps réduit”, ceux qui ont travaillé moins ou plus que 78h par mois sont environ 1 500 000 (voir [Les chiffres du chômage : mode d’emploi->http://emploi.blog.lemonde.fr/2013/02/26/les-chiffres-du-chomage-mode-demploi/%5D). L’idée du chômeur “complet” ou du salarié “classique” fausse toute analyse concrète de la réalité de l’emploi. {{Le chômage n’est pas l’envers du travail mais l’un de ses moments.}}
• Comme dans le cas de Djamal, chômeur en activité à temps réduit non indemnisé et à qui Pôle emploi réclamait un « indû », pour eux notre revenu est un indu, ils cherchent à disposer à la fois du présent de chacun et de son avenir ; sur le revenu comme dette,voir [Dette objective et dette subjective, des droits sociaux à la dette,->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5782%5D et sur les indus, vous pourrez constater que Pôle ne se sent pas tenus par les règles et les lois qui sont supposées régir son fonctionnement : [« Répétition de l’indû », Unedic zone de non-droit->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4893%5D, qu’il y a là matière à opposition, y compris sur le plan juridique, voir cet exemple de condamnation de Pôle emploi [Jurisprudence : Pôle Emploi enfin condamné pour insuffisance d’information->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6073%5D. La mort de Djamal a contraint Pôle a rendre public des infos sur les « indus ». Ces massificateurs disent que c’est 300 millions d’euros par an, mais ils se gardent bien d’être plus concrets c’est-à dire de révéler combien de dizaines (centaines ?) de milliers de chômeurs sont touchés par de tels « drames personnels ».
• Déjà sous le PS, durant les années 80 des mouvements de chômeurs analysaient les fausses évidences de la politique du capital : [L’idéologie est la première arme des exploiteurs.->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6132%5D
• La téléréalité fait désormais office de modèle social, il s’agit que le meilleur gagne, it’s more fun to compete, ainsi Pôle emploi ne dit plus chômeurs, usagers ou clients mais « candidats », voir [Outragé, Pôle emploi mord la poussière->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5925%5D .
• Si il est question de refuser de se faire capital humain, autant le faire en connaissance de cause, voir l’article désormais classique, [La personne devient une entreprise, note sur le travail de production de soi->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4199%5D, d’André Gorz, et pour préciser ce qu’il en est en tant que chômeur/précaire, voir l’un des texte de la grève des chômeurs, [Ni emploi forcé, ni culpabilisation, ni management, grève des chômeurs ! .->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5009%5D
Sur et contre le travaillisme et le misérabilisme de la gauche : [À gauche poubelle, précaires rebelles.->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374%5D
L’action collective est non seulement nécessaire mais possible, c’est dans le conflit que nous ferons quelque chose de notre hétérogéneité, plutôt que de la voir jouée contre nous : un exemple partiel mais éclairant : Montreuil : [à Pôle Emploi comme ailleurs, ne pas se laisser faire,->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4618%5D ou bien encore [Ni A.N.I, ni Job Dating. L’austérité ne sera pas notre train-train quotidien !->http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6572%5D