« une simple lettre»
Brésil «On a senti le poing du gouvernement s’abattre sur nous»
Gabriel Amorim, 27 ans, fait partie des employés du métro de São Paulo qui ont fait grève pour leurs salaires et conditions de travail. Non seulement leurs revendications n’ont pas été entendues, mais 42 personnes ont été licenciées.
La grève du métro de São Paulo, qui menaçait de perturber le lancement du Mondial, s’est achevée en début de semaine dernière. Les employés réclamaient une augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail mais ils ont cédé face au gouvernement de l’Etat de São Paulo. Non seulement, il n’a pas accédé à leurs revendications et a réprimé sévèrement les manifestations mais en plus 42 personnes ont été virées sans ménagement. L’une d’entre elles, Gabriel Amorim, 27 ans, témoigne pour cette chronique du contre-Mondial de la manière dont il a été licencié, «par une simple lettre».
«Le problème, c’est que notre syndicat a été trop faible sur ce coup. Alors que les gens savaient que plusieurs d’entre nous avaient été renvoyés, la reprise du travail a été votée à une courte majorité. Pour nous, mais aussi pour toute la classe ouvrière du Brésil, c’est un signal terrible qui est envoyé. Ça veut dire que si l’on fait grève et que le gouvernement reste dur, voire accentue la répression, il gagnera à chaque fois. Clairement, on s’est battu, on a senti le poing du gouvernement s’abattre sur nous, et on a perdu.
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