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Endnotes : « Virgilio Verdaro, Sur la révolte arabe en Palestine »

 L’intro est en traduc DeepL, le texte in english, of course !

« Virgilio Verdaro, Sur la révolte arabe en Palestine »

« Dans ces articles datant de 1936-1937, le communiste italien de gauche Verdaro situe le sionisme et le nationalisme arabe dans un contexte géopolitique plus large, en mettant l’accent sur le rôle clé de l’impérialisme britannique, qui a dressé les Juifs contre les Arabes afin de garantir des intérêts immédiats en Palestine.

L’une des raisons de la publication de ces textes est de situer le conflit actuel dans une histoire plus longue, de montrer comment les communistes de conseils comme Auerbach et les bordiguistes comme Verdaro pensaient au sionisme et au nationalisme arabe pendant la période du mandat britannique. »

@endnotesjournal

Introduction

Conflit arabo-juif en Palestine partie 1

Conflit arabo-juif en Palestine partie 2

Le monde arabe en ébullition

https://endnotes.org.uk/posts/verdaro-arab-revolt

  1. Jean, Montréal
    10/05/2024 à 08:59 | #1

    Ces textes de Bilan sont tous disponible en français dans leur traduction originale de l’époque dans les numéros de Bilan scannés sur Archives autonomie….
    Ici
    https://archivesautonomies.org/spip.php?article29

  2. Un passant édifié
    11/05/2024 à 13:13 | #2

    Ces textes sont particulièrement intéressants quant à la construction du capitalisme en Israël. Les puissances impérialistes européennes saisissent avec opportunité la question juive pour y installer une forme de colonialisme tout à fait moderne, comparé à leur présence en Afrique et en Asie : forte composante industrielle, banques, agriculture moderne dans une zone arriéré. Bien sûr, leurs dirigeants sont juifs, et sionistes, appelés à relayer la présence européenne en propre, dans une période où les luttes anticoloniales (mouvements de libération nationale à directions de bourgeoisie indigènes) ne sont pas encore développées.

    Et cela dure jusqu’à la fondation de l’Etat- nation d’Israël avant même la décolonisation ailleurs. D’emblée, du fait de cette modernité, qui perdure, la Palestine ne pouvait pas être decolonisée. Se présentant en quelque sorte comme un dernier État américain de l’extérieur, ce que confirme encore le comportement des États-Unis à son égard, dans la période même où son égémonie mondiale est menacée. On peut y voir la raison de l’absence de limites à la violence guerrière, comme d’une bête menacée d’agonie, et de cette barbarie artificiellement intelligente.

    C’est pourquoi la caractérisation de colonialisme et d’appartheid, juste en surface, ne peut rendre compte des enjeux de classe.

    C’est un peu comme si les Juifs étaient là par délégation du capitalisme occidental, je ne dirais pas à l’insu de leur plein gré, mais somme toute historiquement pris en otage dans une situation mondiale qui les dépasse. On aurait tort de ne voir dans le blocage de la situation à Gaza le seul produit d’un gouvernement d’extrême-droite ou plus encore de l’agenda personnel de Netanyahu. Au-delà de leur appui à “la solution à deux Etats”, qui n’en est pas une y compris militairement à mon avis, les puissances capitalistes occidentales, et moyen-orientales, ne veulent pas que ça change les termes de leur économie politique.

    Ces remarques improvisées n’ont bien entendu aucune prétention à l’analyse théorique. Ce “bilan” n’engage que moi.

  3. CLN
    13/05/2024 à 08:42 | #3

    « WALTER AUERBACH SUR LA REVOLTE ARABE EN PALESTINE »

    Traduction DeepL de la présentation

    « En 1936, « Le soulèvement arabe en Palestine » et « La terre promise : rapport de Palestine » furent publiés en néerlandais et en allemand par le Groupe des communistes de conseils à Amsterdam, tandis que ce dernier parut en anglais dans la correspondance du Conseil international de Paul Mattick …

    L’ouvrage “The Arab uprising in Palestine” fournit un compte-rendu contemporain unique de la première phase de la révolte d’un point de vue communiste. La révolte arabe (parfois simplement appelée “la grande révolte”) est souvent présentée comme un soulèvement nationaliste lancé par le mufti de Jérusalem, qui a annoncé une grève générale contre les Britanniques et les sionistes le 16 mai 1936. Auerbach reconnaît le rôle des élites arabes, mais se concentre sur les causes économiques de la révolte, en particulier le déplacement des fellahs de leurs terres au cours des décennies précédentes. Cela s’est produit d’abord à la demande des grands propriétaires terriens arabes (effendi) qui ont soit consolidé la production agricole selon les principes capitalistes, soit vendu les terres paysannes à des immigrants juifs ou à des colonies agricoles, et ensuite en raison de l’effondrement des prix agricoles qui a entraîné la faillite des agriculteurs de plus en plus dépendants du marché. Le point de vue d’Auerbach selon lequel les fellahs se sont rebellés contre ces conditions d’appauvrissement est cohérent avec les études récentes qui ont interprété la révolte comme étant en partie une guerre civile au sein de la société arabe palestinienne.

    « La terre promise : rapport de Palestine » donne un contexte sociologique et économique complet à l’analyse d’Auerbach sur la révolte…

    Un an plus tard, Auerbach composera un autre article sur la Palestine, sous le pseudonyme d’Abner Barnatan, que Paul Mattick traduira et publiera dans la Correspondance du Conseil international. “The Brownshirts of Zionism” commence là où “The Land of Promise” se termine, avec une discussion sur l’influence fasciste au sein des organisations qui prônent la création d’un État juif en Palestine. S’inspirant des développements en Italie et en Espagne, plutôt qu’en Allemagne, le nationalisme sioniste encourageait une identité d’intérêts au sein de la population juive, où la défense des classes sociales était remplacée par des idéologies religieuses, nationalistes et racistes. Pour Auerbach, il s’agissait là du contenu fasciste de la doctrine sioniste, qu’il considérait (comme la plupart des antifascistes de son époque) comme trouvant ses partisans naturels parmi les éléments sociaux de la petite bourgeoisie.

    Le dernier article reproduit ci-dessous, “A ‘Marxian’ Approach to the Jewish Question” (Une approche ‘marxienne’ de la question juive) a été rédigé par Auerbach mais réécrit par Paul Mattick. Conçu comme une critique de livre, il reprend les idées de Ber Borochov, un influent écrivain et homme politique sioniste de gauche. Les guillemets du titre (écrit dix ans avant l’essai au titre similaire d’Abraham Leon) traduisent l’ironie, puisque ni Auerbach ni Mattick ne pensaient que le marxisme pouvait être réduit à un ensemble singulier d’idées ou de propositions. Cet essai relie lui aussi le nationalisme sioniste à ses fondements racistes et coloniaux. »

    https://endnotes.org.uk/posts/auerbach-and-mattick-on-palestine

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