Gaza : « Mettez fin à la guerre ! », des parents de soldats israéliens interpellent Netanyahou
ImprimerGraffiti repéré à Tel-Aviv : « C’est un devoir de refuser (de participer) à l’holocauste de Gaza ».
@GraffitiRadical
« Le collectif « Les parents de soldats crient ça suffit » rassemble plus de 800 parents de soldats, appelés ou réservistes, servant dans des unités de combat à Gaza, certains pratiquement sans interruption depuis le 7 octobre 2023…
« L’armée israélienne n’a aucune raison de rester à Gaza, si ce n’est celle de réaliser les souhaits messianiques (de certains membres de l’extrême droite) de s’y installer », poursuit le collectif.
« Nous ne pouvons pas vous permettre de continuer à sacrifier nos enfants comme de la chair à canon », conclut-il. »
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On comprend papa et maman qui s’inquiètent pour leur progéniture soldatifiée, mais mesurons ce que signifie “chair à canon” quand environ 400 militaires israéliens sont morts à Gaza, et 2500 blessés sur quelques dizaines présents dans l’enclave, au regard des pertes, majoritairement civiles, des Palestiniens, qu’on ne compte plus (on ne sait d’ailleurs pas les compter), au moins100 fois supérieures.
800 parents, c’est de l’ordre de 1% de l’effectif militaire, et donc des familles concernées, qui n’ont pas signé cet appel.
Alors certes, ils condamnent Netanyahu et l’extrême-droite, l’occupation, mais dans un contexte où aucune force politique israélienne ne propose une alternative de “paix juste et durable”.
Ainsi va 2025, dans la triste continuité de 2024 et avant, en pire vraisemblablement, à Gaza et partout ailleurs.
Du côté de la théorie, signalons que Temps critiques dans de échanges courriers sur son blog, met en cause l’explication par l’élimination du “prolétariat surnuméraire”. Il est vrai qu’il faut beaucoup de médiations intellectuelles et communisatrices pour la trouver ici pertinente, ou plus largement symptomatique (ou0 annonciatrice) de ce qui se passerait dans le monde.
Si c’est tout ce qu’il nous reste, souhaitons-nous une bonne année théorique, et bonne chère… sans canons
Lire ci-dessus “quelques dizaines de milliers” de soldats israéliens présents à Gaza, variant selon les phases d’offensives, la relève des brigades et des réservistes, la présence au Liban, en Cisjordanie et en Syrie.
Tsahal compte environ 175.000 militaires d’active et 400.000 réservistes. On connaît les difficultés de recrutement dans ce conflit durable (comme en Ukraine), les débats sur les limites d’âge des professionnels et réservistes, l’exemption des religieux…
J’ajoute que l’expression “chair à canons” est cocasse quand on sait qui possède les plus destructeurs et les plus létaux au vu de la performance.