Grève générale en Grèce contre le plan d’austérité
Une nouvelle grève générale est organisée ce mercredi en Grèce, à l’occasion du vote au parlement sur le budget d’austérité pour 2011 et à l’appel des principaux syndicats grecs, secteurs public et privé confondu. Plusieurs milliers de personnes devraient cesser de travailler entre 10 heures et 13 heures ce mercredi mais ce nouveau mouvement social devrait entraîner une paralysie des transports publics pendant 24 heures à Athènes. Les travailleurs doivent ensuite se rassembler devant le parlement.
Cette grève générale intervient dans un contexte tendu depuis le début du mois de décembre. Plusieurs manifestants ont déjà affronté la police et incendié des voitures et un hôtel du centre d’Athènes. 50.000 personnes ont également défilé contre les mesures d’austérité ces dernières semaines. Depuis quinze jours, les conducteurs de bus et de métro à Athènes effectuent des grèves perlées, ce qui complique l’accès aux commerces situés dans le centre de la capitale grecque en pleine période de Noël.
Emploi de la force par le gouvernement
Le gouvernement n’a pas tardé à riposter. Il a menacé mercredi de fairecesser le mouvement par la force, invoquant une législation d’exception déjà utilisée cette année pour briser d’autres grèves dans les transports. «Chacun doit faire preuve de responsabilités (…) l’Etat dispose des pouvoirs nécessaires pour préserver l’intérêt général», a déclaré le porte-parole du gouvernement, George Petalotis, dans une interview télévisée.
Les travailleurs entendent protester contre le plan d’austérité, mené conformément au soutien financier apporté par l’Union européenne et le Fonds monétaire international. Il doit aider la Grèce à rétablir ses comptes publics et éviter à la zone euro une contagion de la crise de la dette souveraine. Cette politique va se traduire en 2011 par de nouvelles hausses d’impôts et des baisses de salaires dans les entreprises publiques, notamment dans le secteur des transports. Pour certains observateurs, ces mesures prévues dans le budget 2011 pourraient affaiblir un peu plus l’économie du pays sans pour autant lui garantir qu’il échappera à une
restructuration de sa dette.
J. R. avec Reuters
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