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Kazakhstan : l’état d’urgence est décrété après des émeutes sans précédent

La population a rejoint ce week-end le mouvement de grève des salariés du secteur pétrolier dans l’ouest de cette ancienne république soviétique d’Asie centrale. Le régime a réprimé sévèrement : on déplore 14 morts et des dizaines de blessés.

Le président Nazarbaev a décrété l’état d’urgence jusqu’au 20 janvier et instauré le couvre-feu jusqu’au 5 janvier à Janaozen. Cette ville du sud-ouest du pays, a été, le 16 décembre, jour de festivités à l’occasion du 20e anniversaire de l’indépendance, le théâtre de heurts entre les grévistes du secteur pétrolier et les forces de l’ordre. Ces violences ont fait 14 morts selon le bilan officiel, plus de 50 et des dizaines de blessés selon l’opposition.

Le conflit au sein de la compagnie pétrolière Ouzenmounaïgaz, filiale du groupe KazmounaïGaz, couvait depuis mai : les employés kazakhs réclament une hausse des salaires, protestent contre les licenciements massifs et exigent un traitement équitable entre les salariés locaux et les Chinois qui détiennent une partie du capital de cette compagnie.

Les 17 et 18 décembre, les troubles se sont étendus à la région de Manguistau, près de la localité de Chetpé, puis jusqu’à la capitale de la région de Janaozen, Aktau, au bord de la mer Caspienne, où plusieurs centaines d’habitants ont bravé les forces de l’ordre pour exprimer leur solidarité avec les pétroliers mécontents et protester contre les violences. Ils portaient des banderoles : “Ne tirez pas sur le peuple !” et “Retirez l’armée !” rapporte le journal russe Kommersant.

Les revendications économiques “se sont transformées en revendications politiques [la démission de Nazarbaev]”, note le quotidien moscovite Nezavissimaïa Gazeta. “L’Etat empêchera, avec toute la rigueur de la loi, toute tentative de nuire à la tranquillité et à la sécurité de nos citoyens. Les coupables seront punis”, a rétorqué le président Noursoultan Nazarbaev, au pouvoir depuis plus de vingt ans.

Les autorités accusent les “forces étrangères” d’être à l’origine du déclenchement des émeutes. Selon l’expert russe Youri Solozobov, l’exemple de la Libye montre qu’il existe “un scénario de déstabilisation des pays riches en hydrocarbures, selon lequel certaines régions portuaires doivent être attaquées pour être coupées du centre puis déclarées micro-Etats séparatistes”. L’objectif serait, selon lui, de séparer l’ouest du Kazakhstan riche en pétrole du reste du pays, et d’y instaurer un régime fantoche.

Courrier International

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  1. A.D.
  2. A.D.
    21/12/2011 à 19:06 | #2

    III La communisation en tant que produit historique de la contradiction capital-travail

    Aujourd’hui, nous sommes au centre d’une période de crise du capitalisme restructuré. nous avons atteint un stade où les luttes sur le salaire dans les centres d’accumulation en Asie se diffusent rapidement et le prolétariat dans les pays capitalistes développés chancelle, étant attaqué par la bourgeoisie à travers l’imposition de la deuxième phase de restructuration.

    La production historique de la révolution dans la période actuelle,
    p53, in SIC revue internationale pour la communisation, n° 1;
    WOLAND.

  3. A.D.
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