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28 thèses sur la société de classes : 1-4

Traduction par nos soins de 28 Theses on Class Society, depuis le texte allemand des Amis de la société sans classes
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1. La marche triomphale de la société de classes sans classes

1.

Le résultat provisoire de l’histoire du capital dans ses zones avancées est de se présenter comme une société de classes sans classes, dans laquelle le vieux milieu ouvrier a été dissous en une dépendance salariale généralisée : partout des individus prolétarisés, nulle part le prolétariat, ni comme groupe identifiable de gens, et certainement pas comme un acteur collectif, comme le côté négatif, en rupture, de la société. D’occasionnels conflits du travail ne se transforment pas en luttes de classe dans lesquelles le futur de la société est en jeu, puisque le vieux mouvement prolétarien a été absorbé sans laisser de traces dans l’ordre dominant, et qu’un nouveau mouvement n’est pas en vue.

2.

La société de classes sans classe est fille du vieux mouvement ouvrier et de l’État moderne. A de multiples reprises, il y a eu des avancées éclair dans les luttes de classe au XIXe et XXe siècles, mais l’écrasante majorité des travailleurs furent convenablement servis par des organisations dont la politique, indépendamment de toute rhétorique révolutionnaire, se ramenait à la réalisation de l’émancipation des travailleurs, sur la base et avec les moyens de la société bourgeoise – dans les syndicats tout comme dans les partis communistes et socialistes, qui se défirent prestement des principes révolutionnaires tels que l’antiparlementarisme, et furent en définitive complètement stalinisés. Seules quelques petites minorités radicales constituèrent une exception, tels les IWW aux Etats-Unis, les anarcho-syndicalistes, et la gauche radicale dans, ou en dehors, des partis socialistes. Ainsi, le succès du vieux mouvement ouvrier finit par dissoudre le vieux milieu prolétaire dans lequel il s’ancrait, un milieu dont le cœur était indiscutablement l’usine, mais qui, via les clubs sportifs, une presse, des quartiers ouvriers, etc. se constituait rien moins qu’une société indépendante de la société bourgeoise. Les politiques sociales étatiques, de l’assurance sociale à la planification urbaine, visaient à réduire en miettes ce milieu – dans le cas de l’Allemagne, on peut difficilement surestimer l’importance du national-socialisme –, mais son déclin dans les pays les plus avancés est dû, en définitive, à la capitalisation de la société, qui a permis l’émancipation de la classe ouvrière de son assujettissement politique et de sa pauvreté matérielle. Ce développement historique a seulement suivi la « logique du capital », dans la mesure où cette logique se comprend comme incluant la lutte des classes.

3.

Le conflit sur les salaires et la longueur de la journée de travail est central à cette confrontation. Seule la résistance des travailleurs contraint une diminution graduelle de la longueur de la journée de travail et entame le caractère éminemment central du travail dans leurs vies, sans qu’ils soient vraiment capables de le transcender. Les capitalistes ne peuvent plus, dorénavant, accroître l’exploitation, l’extraction de surtravail, en allongeant la journée de travail ; la résistance des travailleurs empêche aussi une baisse des salaires. La valeur de la marchandise force de travail baisse plutôt du fait de la diminution de la valeur des moyens de subsistance des travailleurs. Cet accroissement de plus-value relative signifie que le taux d’exploitation, le ratio entre travail payé et non-payé, peut augmenter même si les travailleurs font moins d’heures et peuvent acheter plus avec leurs salaires. La marche triomphale du réformisme est basée sur la possibilité de créer ainsi une réconciliation partielle entre capitalistes et travailleurs, puisque les premiers peuvent continuer à accumuler sans que les seconds ne perdent nécessairement plus, n’étant plus, en fait, alors, de simples dépossédés. Quelle qu’importante qu’ait été l’histoire de la violence coloniale pour l’émergence du capitalisme : la richesse des sociétés capitalistes développées n’est pas fondée sur les superprofits tirés des colonies, de la super-exploitation des ouvriers et des paysans du prétendu Tiers-Monde, mais plutôt de l’énorme hausse de la productivité du travail. Les salaires et les profits ne forment pas un jeu à somme nulle. Tout aussi illusoire est l’idée contraire, que cet état des choses est stable et dénué de crises, généralisable, et par-dessus tout, extensible en permanence, jusqu’à ce que la société du capital soit transformée en paradis ouvrier.

4.

Le même processus, exprimé économiquement comme mise en œuvre de la production de plus-value relative, et amélioration, en conséquence, de la situation matérielle de la classe ouvrière, est politiquement parachevé par la reconnaissance des prolétaires comme citoyens. La classe-État de la bourgeoisie se transforme en planificateur transclassiste de la société dont les orientations peuvent être – formellement parlant – déterminées par tous les membres de la société, au départ par le biais de partis politiques de classe qui deviennent graduellement des partis populaires. Tout comme le supermarché ne fait pas de distinction entre consommateurs bourgeois ou prolétaire, mais connaît seulement le pouvoir d’achat des consommateurs, il en va de même pour l’urne électorale qui connaît seulement les citoyens. La vie du prolétariat est de plus en plus médiée par l’État – par ses lois de protection du travail et ses services sociaux (qui sont pris sur une portion des salaires et de la plus-value, reposant ainsi en définitive sur le travail des prolétaires), ses programmes immobiliers et ses écoles, et pour ne pas se laisser dépasser, ses programmes d’investissement et d’emploi. Contre l’anarchisme – pour lequel l’État apparaît seulement comme un adversaire extérieur, comme police secrète, comme prison, en bref : comme force – les courants étatistes du mouvement ouvrier s’imposent, apprenant correctement à comprendre et à aimer cet État à visage prolétarien, comme étant aussi leur propre création. Alors que le fascisme italien se rêve en nation prolétarienne, que le national-socialisme allemand fait du 1er mai un jour férié, et que les nouveaux syndicats de l’industrie atteignent leur plus grande réussite sous le New Deal de Roosevelt, Staline construit la patrie de tous les travailleurs, qui n’avaient jadis pas de pays. Que le contrôle bureaucratique se soit ainsi développé à la perfection est plus qu’un simple effet collatéral. L’internationalisme prolétarien et l’auto-organisation du milieu ouvrier étaient emportés au rythme de la stratification de la société qui culmina avec la nationalisation des masses et les deux guerres mondiales.

(à suivre)

  1. A.D.
    20/03/2009 à 23:34 | #1

    Très bon.

    J’entends ici entre autre:
    “Toute restructuration est une défaite du mouvement ouvrier” ( cf.TC), non, pas seulement, car : toute restructuration est contre-révolution ; le mouvement n’est pas vaincu- il n’y a pas de mouvement vainqueur, et le mouvement, d’une part n’est pas homogène -cf la diversité dans le programme : de la social-démo au conseillisme, d’autre part ce n’est pas un recul, un relux global, c’est un reflux des luttes et une défaite des mouvements révolutionnaires, càd : une victoire conjointe des fractions modérantistes et de la classe exploitante dans la restructuration.
    La contre-révo. prolétarienne n’est pas une défaite du mouvement ouvrier, elle est un nouveau mode d’intégration d’une fraction majoritaire de la classe incluant l’existence d’une armée de réserve- chômeuxrs-, la précarisation, la segmentation, l’assignation générationnelle -càd la prime aux”déjà en place”- la xénophobie- même chose sur un autre plan éternisé : les immigréxs de la Xème génération!-. Le “libéralisme” des années 1980…est la contre-révo.prol…
    Cette majorité de travailleurxs par un dialectique retournement se voit aujourd’hui épinglé de “privilégiéxs”à la moindre grève de l’ex-service public par l’Etat exploiteur lui-même, et les “usagers en colère” (grrr), subissant les effets de la segmentation qu’ils ont aidé, ou laissé se dévelloper, inclusément et plus que partout ailleurs, me semble-til dans le prétendu “service public” -cf intérim et fillialisation de ces secteurs étatiques ou para.
    Cette majorité de travailleurxs s’est affirmé dans la société-capital par et dans la consomassion (2/3 PIB usa ou autres pays dvpés = consommation intérieure), dans la reproduction démocratique du modèle entrepreneurial- tout le monde s’investit, gère, assure, assume, son capital beauté, audace, tendresse…-avec l’anglichisation du vocabulaire, le rêve étatsunien, grosse dame au buste siliconé, who knows?( ou monsieur : body-building, jogging, et plus si affinité, à propos des : foot, bm, ou berline classique? etc…)
    Cette majorité de travailleurxs s’est affirmé dans la sociétékpital dans et pour la xénophobie et la sécurité, contre la marge et l’étrange-est, pour la SECURIT EST de l’emploi, la sociale, du parcours professionnel, civile, religieuse, pour la société-policière (et nucléaire), pour la surveillance et la dénonciation, pour l’expulsion et la mise en quarantaine, pour la répression et la construction de murs et de prisons, de centres de rétentions, pour le modelage de l’enfant, dès sa prime jeunesse au profit de toutes les institutions “industrielles ou militaires”…
    Provisoirement : Le prolétariat est subjectif ou il est cv. S’il est cv, qu’il crève parce qu’il n’est rien!

  2. BL
    21/03/2009 à 09:59 | #2

    Salut AD tu devrais relire la “perspective communisatrice et ce qui est dit sur l’ultra-gauche concernant le prolétariat assimilé au “cv”
    A+
    Alain

  3. TH
    21/03/2009 à 11:34 | #3

    Une remarque d’ordre strictement technique, particulièrement adressée à AD mais pas du tout seulement à lui. Ce site a une vocation internationale, on y publie aussi des textes en d’autres langues que le français, et beaucoup de gens essayent tant bien que mal de lire dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas. Si les anglais s’y mettent à écrire d’une façon similaire, alors au lieu d’un échange de vues international, on risque d’avoir des français qui parlent entre eux, des anglais qui parlent entre eux, et des non-anglofrançais qui ne comprennent ni les uns ni les autres (par exemple, parler de “cv” sans mentionner du tout “capital variable” n’est pas aussi évident que vous croyez). C’est à mon avis essentiel de comprendre ça en vue de toute discussion ou réunion internationale.

  4. TH
    21/03/2009 à 12:19 | #4

    Les thèses qu’on vient de lire sont très intéressantes parce qu’elles touchent aux questions essentielles. Mais contrairement à l’enthousiasme d’AD, je crains qu’ils ne débouchent sur une théorie qui, faute de comprendre l’histoire, s’en déclare émancipée. Bref, sur une compréhension du monde qui déclare forfait. Je voudrais bien être démenti. A suivre.

    Ah, que je n’oublie pas de rappeler: les classes, ça existe, et c’est au pluriel.

  5. A.D.
    21/03/2009 à 14:54 | #5

    Salut Th, Tu dis craindre “une compréhension du monde qui déclare forfait”, mais c’est peut-être le monde qui déclare forfait… je veux dire le fait que les classes existent ou que le capital se fonde sur une contradiction qui ne cesse de s’approfondir( admettons…) ne portent pas la résolution de cette contradiction comme abolition du mode de production capitaliste, sinon pourquoi la contradiction a pu se dévelloper?
    Pour le programme( pour Marx), c’est -en dernière analyse- le mode de production qui est révolutionnaire et le prolétariat un agent (sa nature se révèle suivant les conditions objectives : dévellopement des forces productives et subjectives : conscience de classe), le prolétariat est un agent qui a une mission historique à accomplir. Vu comme ça (je caricature le programme) la révolution a bien eu lieu : le prolétariat s’est affirmé, étendu universellement la condition qui est la sienne, d’autre part : la révolution est imminente depuis 1850; à chaque crise ou conflit- et la crise actuelle n’échappe pas à cette règle, au contraire-la fin du capital et l’instauration d’une société socialiste est la réponse tout prête…depuis le XIXème siècle. Le projet s’est réalisé sous les formes suivantes : urss/usa, puis par hybridation de ces deux réalisations dans la globalisation, c’est à dire de l’affirmation du prolétariat( non pas en tant que force réorganisatrice imposant une société du travail socialiste) mais dans sa contradiction ou dans son rapport contradictoire- pour moi c’est cela que représente la fin et la victoire du programme qui mène au non-dépassement du programme et à l’éternisation de la contradiction devenue et produite comme indépassable dans ses propres termes.
    Il y a conjonction d’intérêts objectifs entre la classe bourgeoise et exploitante et la classe du travail qu’est la classe ouvrière et prolétarienne.
    Si ce n’était pas le cas : le monde serait autre…et non je suis pas littéralement enthousiaste( inspiré des dieux), car cette compréhension est une impasse- forfait-( un peu comme Astarian : aucune classe aliénée ne peut produire autre chose que de l’aliénation), mais qui dit que nous n’y sommes pas, dans cette impasse, dans cette forfaiture, dans cette impuissance? Nous y sommes et rien, à présent, ne laisse supposer une résolution “abolitionniste” de la situation présente sur la base de la situation présente.
    PS/
    : à BL, merçi pour le…conseil.
    A+
    A.D.

  6. Patlotch
    21/03/2009 à 15:06 | #6

    La lutte de classes, c’est comme le tango, il faut être deux.. Elle n’est pas lutte de classe seulement d’être un combat du prolétariat “contre” le capital et ses formes de domination, qui n’ont de sens que pour une meilleure exploitation par la classe capitaliste de la classe prolétaire. Le front n’est pas fait que de ce qui est visible comme lutte, et toute lutte n’est pas sur le front tel qu’on peut l’entendre aux “limites” de lka remise en cause du prolétariat dans son essence capitaliste.

    L’exploitation est en tant que telle lutte entre classes, et toutes ses modalités en ressortent, à commencer essentiellement dans la production (de plus-value). C’est l’implication réciproque, une identité sous divers angles de perception.

    Il n’y a pas d’un côté l’économie politique comme pratique capitaliste de l’exploitation, et de l’autre, des luttes comme combat effectif, visible à travers les formes émergentes rompant avec la quotidienneté (ou l’ennui), parce que satisfaisant notre désir immédiat d’en découdre, ou de choisir parmi ce qui en découd (sur quel critère, quelles cibles, quels objectifs ?)

    Autrement dit encore, il existe une pente subjectiviste pour ne qualifier de lutte de classe que ce qu’on veut privilégier comme telle. Le résultat, c’est qu’on tord l’état réel de l’affrontement de classe au niveau global par des activités, qui, si elles sont bien un moment spécifique de l’affrontement global, ne portent pas explicitement leur compréhension même (en termes théoriques communisateurs, si l’on veut).

    Créer un blog autour de la lutte de classe (nouvelles du fronts) est une activité théorique d’autant plus exigente qu’elle se rapporte aux théories de la communisation. C’est une responsabilité particulière, parce qu’il en ressort une image sublimiminale du “front”. Et qu’on mette dans une rubrique la thorie communisatrice n’y change rien, au contraire…

  7. pepe
    21/03/2009 à 21:47 | #7

    Patloch, à mon avis, “créer” ou animer un blog comme celui ci, c’est juste avoir ressenti le besoin d’une activité “embarquée”. Cela exclu la rigueur, à mon avis. Ce n’et pas un blog théorique, c’est un fourre tout subjectif fait par des gens qui ne prétendent pas dessiner la ligne de front mais qui sont au milieu du gué, avec les théories, les pratiques….. et qui sélectionnent et balancent tout ce qui leur passe entre les pattes et qui peut avoir un rapport avec la communisation. Chacun y trouvera l’image qu’il voudra du front, ça n’est pas la prétention des animateurs que de la définir, la prescrire, en exclure telle ou telle expression…

  8. BL
    21/03/2009 à 22:26 | #8

    Pour que mon “conseil” de voir ce passage de “laperspective communistrice” soit compréhensible pour tout le monde le cite ici:

    “L’élaboration de la théorie de la communisation s’est faite au cours de l’entrée en crise du mode de production capitaliste à la fin des années 60 et du commencement du procès de restructuration contre-révolutionnaire du capital à partir du début des années 70. En tant qu’élaboration théorique, elle est le dépassement de
    la contradiction dans laquelle était enfermée l’Ultra-gauche qui critiquait les formes de l’affirmation et de la montée en puissance du prolétariat (parti de masse, syndicat, parlementarisme) tout en conservant la révolution comme affirmation de la classe. Elle est également le dépassement de l’impasse de l’autonomie ouvrière. La critique partielle et formelle faite par l’Ultra-gauche prônant encore l’affirmation directe par les conseils ouvriers se radicalise alors en théorie de l’autonégation d’un prolétariat toujours vu théoriquement comme révolutionnaire par nature, distingué de la classe ouvrière réelle aliénée, qui ne pouvait être vue que défendant le travail salarié. La critique de cette conception d’une contradiction prolétariat/classe ouvrière a débouché – la restructuration se poursuivant et l’identité ouvrière disparaissant – sur l’abandon de l’idée d’une nature révolutionnaire du prolétariat, même cachée sous la classe ouvrière. La contradiction prolétariat/classe ouvrière avait été une façon transitoire de sortir de l’impossibilité de l’affirmation de la classe. Cette pure lutte de concepts supposait que la nature du prolétariat ne pouvait se manifester qu’en détruisant toutes les formes d’existence de la classe dans la société capitaliste, classe qui pouvait même être appelée simplement « capital variable ».

    Alain

  9. Patlotch
    21/03/2009 à 22:28 | #9

    Dont acte,
    mais cette forme d’activité n’en ressort pas moins comme activité théorique, et, même si ce n’est que virtuel, pratique.

    Il n’y a donc pas à s’étonner d’y rencontrer des débats et des controverses qui sont propres à “l’embarquement”.

    Ce que je soutiens, c’est qu’ici, comme dans les réunions desdits “partisans de la communisation”, on focalise de fait, à travers l’amitié appuyée des/aux “plus proches de nous”, sur un type d’activités et de luttes, avec leur point aveugle subjectiviste de la tradition anarchiste/ultra-gauche.

    Vous avez le droit, et moi de le dire… ça fait pas de nous des “ennemis” (citation d’un politicien célèbre).

    A quand le monstre théorico-pratique du programmatisme communisateur ?

  10. Jurassic
    22/03/2009 à 05:48 | #10

    “It was Marx of all people who, against Bakunin, committed the First International to the slogan of the “conquest of political power” by the proletariat and programmatically applied a transitional phase prior to communism in which “a given amount of labor in one form is exchanged for an equal amount of labor in another form” (Critique of the Gotha Programme), which merely illustrates the mandatory connection between commodity production and the state. ” (14th thesis)

    What was the Bakunin stance about this (“a given amount of labor in one form is exchanged for an equal amount of labor in another form” )?
    Bakunin was not a communist but a collectivist. I think this sentence is bad old sectarian anarchism. It gives a credit to Bakunin that he doesn’t deserves. Thus the pretended connection between the supposed statism of Marx and his supposed transitionalist obsession is wrong. Anyway, Bakunin was not the champion of communization. “That’s all history now.” Still, there’s a diference between good and bad history.

  11. Patlotch
    24/03/2009 à 23:54 | #11

    Un problème de l’embarquement (médiatique) de la théorie radicale (communiste) dans les luttes est celui de la structure de présentation, au delà de toute position affirmée de principe. C’est le signifiant, le retour du refoulé.

    La page principale, c’est les luttes, autant que possible spectaculaires, dans l’air de la “communisation”.

    Le fil de la crise, il est positionné exactement comme la page “économie” dans le journal le monde.

    Voilà le discours subliminal aveuglé d’une critique de la société qui n’est pas critique radicale du capitalisme en subsomption réelle. Le plus intéressant est que cela provienne du sein même de “Théorie communiste”, à l’insu de son plein gré, comme révélateur de la limite du jeu pervers du maître théoricien à l’esclave concon

  12. BL
    25/03/2009 à 15:41 | #12

    Réponse à la question de Patlotch:

    “A quand le monstre théorico-pratique du programmatisme communisateur ?”

    La voilà c’est la dicture du prolétarist pratiquant la communisation!

    Trouvé sur ce site lié Au GCI

    tridnivalka.blogspot.com

    FOR PROLETARIAN DICTATORSHIP

    For more and more proletarians the process of combative development from class autonomy to violent insurrections and class revolution imposes a conscious choice between Communism and capitalist barbarism: exploitation, crisis, wars, and environmental catastrophe. The clearer this choice gets, the more capable the proletariat is to realise in the revolution its social dictatorship against wage labour, value, exchange, money, state. This means a worldwide dictatorship of human needs against Capital and revolutionary terror against bourgeois forces.

    FOR COMMUNISATION OF THE SOCIETY

    The proletarian dictatorship means communisation of social relations: abolition of wage labour, abolition of useless professions and productions, elimination of exchange relations from all aspects of our lives, abolition of economy and production for profit and subordination of all productive forces to human needs and needs of the world revolution, disappearance of the difference between work and leisure, city and countryside and all other separations, violent destruction of the State and its replacing with organs of proletarian revolutionary self-organisation, which the triumph of the revolution turns into a global human community. Through dictatorial communisation of social relations the proletariat abolishes itself and the whole class society and fully develops worldwide human community

  13. BL
    25/03/2009 à 16:21 | #13

    Patlotch écrit… on focalise de fait, à travers l’amitié appuyée des/aux “plus proches de nous”, sur un type d’activités et de luttes, avec leur point aveugle subjectiviste de la tradition anarchiste/ultra-gauche…

    …La page principale, c’est les luttes, autant que possible spectaculaires, dans l’air de la “communisation.

    Ces deux citations montrent (ce qui vrai) que “nous”( les animateurs de ce site liés à Tc) sommes issus “de la tradition anarchiste/ultra-gauche” et que nous sommes immédiatement et affectivement particulièrement sensibles à ces luttes, autant que possible spectaculaires, dans l’air de la “communisation. A cela 2 raisons:

    I° Une raison de fond c’est de cette mouvance que sont nées les théories de la communisation et cela peut parfaitement s’expliquer historiquement et théoriquement

    2° Une raison superficelle les luttes spectaculaires se voient plus! et on est comme tout le monde

    Tu synthètise les 2 En disant:

    ” il existe une pente subjectiviste pour ne qualifier de lutte de classe que ce qu’on veut privilégier comme telle.”

    Avec cela on peut être d’accord de même avec:

    “C’est une responsabilité particulière, parce qu’il en ressort une image sublimiminale du “front”. Et qu’on mette dans une rubrique la thorie communisatrice n’y change rien, au contraire”

    Mais à ceal je réponds que ce site n’est pas dirigé que tu peux sans le moindre probléme envoyer le éléments d’infos qui te semblent les plus productifs et surtout des commentaires les articulants avec la perspective communisatrice que nous pensons se constituer dans la crise.

    Le plus important étant qu’il faudrait absolument éviter tout “triomphalisme” annonçant le dépassement révolutionnaire immédiat de la crise actuelle, alors que, comme toute crise, elle est dans l’attaque contre le prolétariat , resqtucturation du rapport dont la révolution est la seule fin.

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