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L’armée appelle à cesser les grèves en Egypte

On ne sait pas exactement l’ampleur de celles-ci…

L’armée égyptienne, qui a pris les commandes du pays depuis la démission de l’ancien président Hosni Moubarak sous la pression populaire, a appelé, lundi 14 février, citoyens et syndicats à cesser les mouvements de grève qui prennent de l’ampleur dans le pays au nom de “la sécurité et de la stabilité du pays et des citoyens et pour garantir que la production continue dans tous les organismes de l’Etat”.

“Il a été remarqué que certains secteurs de l’Etat organisent des protestations malgré le retour à la vie normale et des conditions où toutes les catégories du peuple sont censées être solidaires”, notent les militaires. “Les Egyptiens honorables voient que ces protestations en ce moment délicat mènent aux conséquences négatives suivantes : l’atteinte à la sécurité de l’Etat ; la perturbation et l’entrave à la production et au travail dans des secteurs de l’Etat ; l’entrave aux intérêts des citoyens ; l’impact négatif sur l’économie nationale.”

“QUI N’EST PAS EN GRÈVE ?”

Disant toujours s’exprimer au nom du peuple, l’armée évoque aussi la possibilité que la poursuite des mouvements sociaux puisse “préparer le terrain à des éléments irresponsables pour qu’ils commettent des actes illégaux, ce qui exige de tous les citoyens honnêtes de conjuguer leurs efforts pour amener la patrie à bon port”. “Nous espérons que tout le monde préparera le climat favorable à la gestion des affaires du pays en cette période délicate jusqu’à ce qu’elles soient remises au pouvoir civil légitime et élu par le peuple”, a poursuivi le conseil.

Les militaires “appellent les citoyens, les organisations professionnelles et les syndicats à jouer pleinement leur rôle”. Depuis plusieurs jours, des employés des secteurs des transports, de la banque, du pétrole, du textile et même des médias officiels, et certains organismes du gouvernement sont en grève pour demander une augmentation salariale et de meilleures conditions de travail, selon le responsable de cette organisation indépendante. “Il est difficile de dire exactement combien de personnes sont en grève et où. Qui n’est pas en grève ?” a souligné, lundi, le chef du Centre des services pour les syndicats et les ouvriers (CTWS), Kamal Abbas.

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  1. CLN
    14/02/2011 à 20:38 | #1

    14/02/2011

    Egypte: Tahrir vidé, manifs partout!

    Le Caire 14 février 2011. “A bas Moubarak!” Vu, je coche. “A bas la constitution! A bas l’Assemblée du Peuple!” Ça, c’est fait aussi. “Elections libres! Gouvernement civil!” On y arrive, patience et, surtout, prudence petits pas.

    Sans transition, la suite ne s’est pas fait pas attendre.

    Tandis que l’on s’inquiétait de voir la place Tahrir se vider de ses manifestants, les nouvelles autorités furent prises de cours par la multiplication des grèves et de petites ou moyennes manifestations au Caire et en province. Une place de perdue, donc, mais dix de retrouvées.

    Au menu: revendications sociales et salariales et grogne contre la hausse des prix des produits de première nécessité. Grèves dans des secteurs aussi divers que l’industrie pétrolière, les médias, la sidérurgie ou l’industrie textile.

    Les salaires dans la fonction publique sont insignifiants et se situent autour de 35 ou de 40 euros par mois. A titre indicatif le kilo de viande se vend à 9€!

    Même la police a défilé hier pour demander une hausse des salaires et scander à son tour: “Le peuple, la police, une seule main!”.

    Les employés des société privées se mettent aussi en grève et arpentent les rues où sont domiciliées leur entreprises respectives: “A bas! A bas! Mon-sieur! Shé-rif!”. “Mais qui est Monsieur Shérif ?” demande une voisine. “Le patron!” répond une salariée.

    Les archéologues, les fonctionnaires du ministère de la culture et les guides touristiques ont pris d’assaut ce matin le Haut Conseil des Antiquités présidé par Zahi Hawass qui, non solum a été maintenu au gouvernement sed etiam a été bombardé Ministre des Antiquités. Colère et furie des personnes citées plus haut pour qui l’homme au chapeau est une icône de l’usurpation et de la corruption. Au pied de son bureau des centaines de manifestants crient: “Descends! Descends!” ou “Voleur! Voleur! Qu’as tu fait de mon musée!”.

    Ainsi, ce que l’on observe aujourd’hui n’est plus la foule compacte de Tahrir, mais des dizaines, voire des centaines de petits groupes plus déterminés que jamais à ce que, secteur par secteur, justice soit faite.
    http://crisdegypte.blogs.liberation.fr/

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