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Nouvelles d’Espagne: La “jeunesse sans avenir” dans la rue

“Les indignés investissent la rue”, titre le quotidien El País, au lendemain des manifestations qui se sont déroulées dans une cinquantaine de villes et auxquelles ont participé plusieurs milliers de personnes.
Elles avaient été convoqués à travers les reseaux sociaux par la plateforme Democracia Real Ya, pour protester contre les réformes économiques, jugées “antisociales”, et mises en oeuvre par un gouvernement “aux mains des banquiers”, raconte le quotidien. Né au mois d’avril au sein de l’université, Democracia Real Ya “est parvenue a rallier de nombreux jeunes sous le mot d’ordre ‘sans foyer, sans boulot, sans pensions, sans peur'”, explique El País, qui ajoute que le mouvement a publié un manifeste dans lequel il fait part de “l’inquiétude et l’indignation des citoyens face aux conséquences de la crise économique et à la réponse politique à celle-ci”. El Mundo met quant à lui en avant les similitudes entre la protestation espagnole et le “printemps arabe”, car “les gens, préoccupés par la corruption politique et l’inaction face à la crise économique et sociale” se révoltent, “au cri de ‘ne les votez pas'”. “Cette vigueur de la société civile doit servir à ce qu’une classe politique de plus en plus repliée sur soi même réagisse”, conclut El Mundo
El Pais

Le nouveau pacte permettra aux entreprises de ne pas s’en tenir aux accords sectoriels et d’imposer des conditions plus mauvaises à leurs salariés.
C’est la “flexibilité interne” exigée par le Fond Monétaire International qui s’impose.
Jeudi 12 mai, au Palais de la Moncloa, le Président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, le secrétaire général de Comisiones Obreras, Ignacio Toxo, et celui d’UGT, Cándido Méndez, et le président du patronat Juan Rosell concluaient les lignes générales de la dernière contre-réforme qui s’imposera sur la “marché du travail” espagnol. Une des conquètes obtenues par la lutte de plusieurs générations de travailleurs, les conventions collectives, a fini par succomber devant la poussée de la recette économique néoliberale orthodoxe qui, avec l’appui indispensable des deux centrales syndicales majoritaires, l’Exécutif social-démocrate de Rodriguez Zapatero impose à l’État espagnol.
Le pacte entre syndicats, chefs d’entreprises et Gouvernement entraînera, tout d’abord, la fin de la prorogation actuellement appliqué aux conventions collectives qui ne sont plus en vigueur, pendant que sont discutés les termes de leur renouvellement. À partir de maintenant, le “dialogue” aura lieu de façon expéditive, comme l’exigeait le patronat espagnol. S’il n’y a pas accord dans les délais que stipulera le nouveau pacte, un arbitre ou médiateur résoudra le conflit et les parties devront s’y tenir. C’est un procédé qui a été récemment essayé, avec l’arbitrage de l’ex-ministre du Parti Populaire Manuel Pimentel dans le conflit entre le Ministère de l’Intérieur, responsable de l’AENA (Aéroport espagnols et Navigation Aérienne) et les contrôleurs aériens.
Cependant, la finalité première de la contre-réforme des conventions collectives est d’y introduire la dite “flexibilité interne”. Cette “flexibilité” aura pour conséquence, tel que c’est établit dans le texte qui sera signé prochainement, que “les conventions seront en évolution permanente à partir du moment de leur signature jusqu’à expiration”. C’est-à-dire que les entreprises pourront imposer leurs propres conventions en marge des niveaux sectoriel ou provincial, même si ceux-ci sont totalement en vigueur. C’est l’une des demandes fondamentales dans ce domaine du Fond Monétaire International et de la Banque d’Espagne. “Une entreprise doit pouvoir empirer les conditions de la convention collective du secteur si elle ne peut pas s’y tenir”, précise Juan José Dolado, Professeur universitaire d’économie à l’Université Carlos III- en exposant le point de vue des chefs d’entreprises à ce sujet. Jusqu’à maintenant, la législation espagnole ne permettait qu’une amélioration des conventions à une échelle supérieure (seceurs, autonomies ou provinces) de la part des conventions d’entreprise .  Dans la pratique, le nouveau pacte bombarde les fondements de la négociation collective, en circonscrivant le conflit du travail dans un cadre où la capacité des travailleurs à défendre leurs droits est considérablement réduite. Cette modification, la plus importantes des 30 dernières années, permettra aux chefs d’entreprises de modifier les horaires, les journées de travail, les fonctions, etc., sans autres limitations que celles établies dans leur propre entreprise.
Et maintenant les salaires
Cependant, la “flexibilité” accordée va bientôt toucher les salaires. Le patronat espagnol -soutenu par de nombreux représentants médiatiques et académiques- exige que les salaires ne s’actualise plus par rapport à l’inflation, mais par rapport à la “productivité”. La justification de cette mesure, qui entrainera une perte progressive du pouvoir d’achat des travailleurs, est comme dans le cas d’autres contre-réformes, une justification qui se base sur le soi-disant “besoin” de lutter contre le chômage. “Si les salaires étaient suffisemmnt flexibles -ajoute le professeur d’université Juan José Dolado- il y aurait moins de licenciements”. Commissions Ouvrières et UGT ont exprimé leur intention d’arriver à un accord avec les représentants du grand patronat espagnol, même par rapport aux salaires, bien qu’il y aura une autre négociation, `postérieure, à celle des conventions collectives. Cependant, après la réunion au palais de la Moncloa, Cándido Méndez, secrétaire général de l’UGT, a dit qu’il était “disposé à discuter le modèle salarial, avec toutes ses conséquences”.

Syndicats et patronat dynamitent les conventions collectives- Succès pour la flexibilité imposée par le FMI
Le nouveau pacte permettra aux entreprises de se délier des conventions
collectives sectorielles pour imposer des conditions  plus mauvaises aux
salariés.
Jeudi dernier 2 mai dans le Palais de la Moncloa le Pdt du Gvt espagnol J.
L. Zapatero, les secrétaires généraux de CCOO (comisiones obreras)et UGT, I.
F.Toxo et C. Méndez- ainsi que le président du syndicat patronal, CEOE
J.Rosell finalisaient les lignes générales de la dernière contre-réforme qui
s’imposera au “marché du travail” espagnol. Une des conquêtes obtenus par la
lutte de plusieurs générations de travailleurs, les conventions collectives
a fini par succomber devant les attaques de l’orthodoxie économique
néo-libérale, qui avec l’appui indispensable des syndicats majoritaires est
imposée par l’état espagnol dans l’exécutif social-démo de Zapatero.
Le pacte entre les syndicats,  le patronat, et le Gvt, supposera, en premier
lieu, la fin de la prolongation qui s’applique actuellement aux conventions
en vigueur et donc la négociation de leurs termes. Désormais le “dialogue”
sera mené se manière expéditive comme l’exige la centrale patronale
espagnole. Si un accord n’est pas trové selon des délais spécifiés dans le
nouveau pacte, un arbitrage est prévu et un médiateur résoudra le conflit,
solution qui devra être acceptée par les parties. Un procédé utlisé
récemment avec l’arbitrage de l’ex-ministre du parti populaire, M. Pimentel
au cours du conflit des contrôleurs aériens.

La principale finalité de cette contre-réforme des conventions collectives
consiste cependant à introduire dans  ces conventions de “la flexibilté
interne”. celle-ci aura pour conséquence comme l’étabissent les textes
bientôt paraphés que les conventions  évolueront en permanence depuis leur
signature jusqu’à leur caducité. C’est-à-dire que les entreprises pourront
imposer leurs propres conventions en sortant de celles en cours au niveau
sectoriel ou provincial (= Réginal), même si ces conventions collectives
sont en vigueur. C’est l’une des exigences pricipale du FMI et du Banco de
Espana. ” Une entreprise doit pouvoir empirer les conditions de ces
conventions collectives lorsqu’ elle ne peut les respecter” J.J. Dolado
dixit, professeur d’économie à l’Université Carlos III’ exposant le point de
vue patronal. jusqu’à ce jour la législation espagnoleautorisait seulement
les conventions par entreprises lorsque celles-ci portaient une amélioration
par rapport à celles des niveaux supérieurs (secteurs, autonomies, provinces
). pratiquement le nouveau pacte suppose le dynamitage des bases des
négociations collectives, en circonscrivant les conflits du travail dans un
espace où la possibilité de défense des droits des travailleurs est
significativement réduite. Cette modification, la plus importante de ces
dernières 30 années, concèdera au patronat la possibilité de modifier les
horaires, la longueur des journées travaillées, la fonction au sein de
l’entreprise, etc… sans limite.

*ET MAINTENANT, SUS AUX SALAIRES*
La “flexibilité” accordée prétend égalemment atteindre les salaires. Le
patronat espagnol -relayée par ses nombreux porte-voix médiatiques et
experts universitaires- exige à présent que cesse l’indexation des salaires
sur l’inflation pour se corréler à la “productivité”. La justification de
cette mesure, supposant une perte progressive du pouvoir d’achat des
travailleurs, consiste, à l’instar des autres contre-réformes en la
prétendue “nécessité” de lutte contre le chômage.
“Siles salaires étaient sufisemment flexibles – ajoute l’universitaire
Dolado pour défendre cette nouvelle coupe des droits des
travailleurs-l’ajustement ne se ferait plus par le licenciement” CCOO et UGT
ont exprimé leur intention d’arriver à un accord avec les représentants du
grand patronat espagnol, aussi bien pour la question des conventions
collectives que sur celle des salaires, même si ce dernier aspect devrait
être discuté postérieurement. Après la réunion au palais de la Moncloa, C
Méndez a affirmé qu’il était “prêt à discuter du modèle salarial, avec
toutes les conséquences que cela pourra entraîner”.

traduction AD

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