Il pourrait être intéressant d’amorcer ici un échange sur les émeutes en Tunisie.
Voici, à mon avis quelques thèmes qui pourraient structurer pas forcément la compréhension mais au moins la mise en forme pensée de ces événements.
1)Première question : le caractère semble-t-il interclassiste de ces émeutes, mais comment selon les différences sociales les gens y prennent part ? Cela va des classes moyennes (avocats, enseignants…) aux masses de chômeurs structurels en passant par les fonctionnaires, travailleurs au noir et économie informelle, travailleurs occasionnels, paysans ayant abandonné leur terre et réfugiés dans les bourgs de l’intérieur du pays, jeunes diplômés sans emploi (là-dessus, attention, la baisse de la natalité en Tunisie est réelle mais elle est une baisse moyenne, elle n’a que peu touché l’intérieur du pays) et les ouvriers (il semble que contrairement à l’Algérie les émeutes ne sont pas concomitantes de grèves : ports, santé, habitat-bâtiment).
Il y a là une question importante dans une perspective de compréhension communisatrice des luttes actuelles : rapport du prolétariat aux classes moyennes, dissolution de celles-ci dans les luttes en même temps qu’elles font entendre leur musique propre (mouvement politique responsable et revendicatif liberté d’expression et d’organisation, question de la représentation). Lire la suite…
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