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« tirer les leçons de 2010 »

le secrétaire général de la CGT sur France Inter.

s’« il y a besoin de réfléchir à la notion de grève et de grève reconductible », c’est parce que les syndicats doivent « tirer les leçons de 2010 ».

https://www.lefigaro.fr/social/retraites-martinez-favorable-aux-greves-reconductibles-face-a-un-executif-qui-joue-le-bras-de-fer-20230201

A lire ou relire

« Je lutte des classes »

« Dans ces luttes contre la réforme des retraites durant l’automne 2010 en France, au-delà de leur caractère diffus, divers et segmenté, de la pluralité de formes de luttes plus ou moins complémentaires et opposées, une cohérence s’est mise en place. Entre l’illégitimité de la revendication, la manifestation d’une identité ouvrière idéale, le syndicalisme de base, le rôle qu’y a joué l’activisme, la désobjectivation paradoxale comme économie du capital comme rapport social, la conscience sur le moment que le système politique ne représente plus rien, c’est non seulement à l’implosion de l’identité ouvrière à laquelle nous avons assisté et participé, mais encore à l’action de l’appartenance de classe, dans la lutte de classe, comme sa limite. Cette limite du cycle de luttes actuel était là, présente dans sa spécificité, aussi bien dans l’illégitimité connue de la revendication que dans la colère vis-à-vis de la représentation politique, mais aussi dans ce syndicalisme de base qui a vivifié tout du long ce mouvement. Ce syndicalisme en même temps qu’il était le socle sur lequel pouvait se rêver l’unité et l’identité ouvrières que la particularité des secteurs en pointe dans la lutte rendait crédibles était, dans les faits, la caducité de l’une et de l’autre. Ce mouvement, le premier, dans la longue série, en France, des mouvements de luttes depuis 1995, postérieur aux débuts de la crise de cette phase d’accumulation du capital a ouvert trois questions. La première : celle de la segmentation du prolétariat qui ne « Je lutte des classes » peut plus être considérée comme l’addition d’accidents d’une unité essentielle et potentielle mais seulement comme définitoire du prolétariat. La seconde est celle du dépassement du caractère nécessairement revendicatif de la lutte de classe, c’est-à-dire du dépassement de la lutte en tant que classe dans la lutte de classe. Dans le mariage entre syndicalisme de base et unité/ identité idéales, les deux questions se sont jointes et sont maintenant réunies. La troisième, plus générale, est alors celle de la définition des classes et du prolétariat en particulier. Mais encore, idéologie de l’identité ouvrière, luttes pour des intérêts immédiats, désobjectivation du rapport social d’exploitation, représentation politique  : toutes les instances du mode de production capitaliste qui composent la lutte des classes se sont mises à jouer entre elles et à se jouer de leur assignation et leur relation de détermination convenues. Il y aura de l’idéologie, de l’économie, du sexe, du social, du sociétal, de la politique dans un mouvement révolutionnaire et le dépassement de tout cela passera, dans le cours de la lutte, par le bouleversement des hiérarchies et déterminations entre toutes ces instances du mode de production par la fixité desquelles il s’autoprésuppose. C’est alors une ultime question qui apparaît : celle de la définition comme conjoncture d’une situation révolutionnaire ou, plus modestement, d’une situation de conflits de classes aiguë et généralisée. »

« Ca réfléchit autour du mouvement d’octobre 2010…. »

Ca réfléchit autour du mouvement d’octobre 2010….

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