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Des nouvelles des luttes en Chine…

La colère des chauffeurs de taxi se propage en Chine
le 18/11/2008 à 12h14  par Harold Thibault (Aujourd’hui la Chine)
Après ceux de Chongqing, de Sanya et du district de Yongdeng, les chauffeurs de taxis de Canton se sont à leur tour mis en grève. Des manifestations violentes et des arrestations ont eu lieu dans plusieurs villes.

A Chongqing, les taxis ont repris le travail après plusieurs jours de grève Les différents mouvements de grève ne semblent pas coordonnés au niveau national. Mais partout, les motifs fondamentaux de mécontentement sont les mêmes : les tarifs trop élevés de la location des véhicules et la concurrence de taxis travaillant sans licence.

A ces éléments se sont ajoutés les dernières difficultés liées à la crise économique. A Canton, les chauffeurs ont subi les conséquences de la baisse de fréquentation de la Foire d’import-export et se sont mis en grève le 16 novembre. Selon Sun Dali, manager de la compagnie cantonnaise Lishifeng, les chauffeurs de la capitale du Guangdong ont dû faire face à une baisse de 30% de leurs revenus durant cette période.

A Chongqing, la quatrième ville du pays, c’est un début de pénurie de gaz naturel, carburant utilisé par la plupart des taxis de l’agglomération, qui a déclenché les arrêts de travail début novembre. Plus de 8000 chauffeurs se sont mis en grève. Des manifestations ont pris un tour violent. Selon Zhou Li, vice-directeur de la communication du Comité du Parti Communiste de Chongqing, les grévistes auraient endommagé 103 taxis et 3 véhicules de police. Des chauffeurs non-grévistes et leurs passagers auraient été expulsés de leurs véhicules. De nombreuses arrestations ont eu lieu, bien qu’aucun chiffre officiel n’ait été rendu public. Selon l’agence de presse officielle Chine Nouvelle, les grévistes ont repris le travail après que les autorités locales se soient engagées à faire baisser le coût de location des véhicules et à augmenter les fournitures de carburant aux différentes stations-service de la ville.

Sur l’île touristique de Hainan, les chauffeurs de la ville de Sanya se sont également mis en grève lundi 10 novembre et ont manifesté devant le siège du gouvernement local. 21 arrestations ont eu lieu selon un porte-parole de la police locale.

Dans le district de Yongdeng, dans la province du Gansu, 160 chauffeurs se sont mis en grève et ont finalement accepté de reprendre le travail après que les autorités locales aient promis de sévir contre l’exercice illégal de la profession. La ville compte 280 chauffeurs licenciés contre 700 exerçant sans licence.

Dans la plupart des villes chinoises, les taxis doivent être membres d’une grande compagnie pour obtenir une licence professionnelle auprès des autorités. En échange, ils payent des frais de location élevés. A Chongqing, un chauffeur doit payer de 380 à 440 yuans (de 44 à 51 euros) chaque jour pour être dans la légalité et avoir un véhicule. Pour Chen Liangwen, chercheur à l’Université de Pékin, le gouvernement devrait permettre à un plus grand nombre de compagnies d’entrer sur le marché pour faire jouer la concurrence.

Pour éviter d’être touchée à son tour, la ville de Shanghai a mis en place un service téléphonique disponible jour et nuit destiné à enregistrer les mécontentements des chauffeurs.

En Chine, où les grèves sont rares et les manifestations interdites, ces mouvements sont pris très au sérieux par le gouvernement. Les autorités des provinces concernées se sont engagées à combattre la concurrence des taxis illégaux. La puissante Fédération Nationale des Syndicats Chinois, seul syndicat autorisé dans le pays, a demandé à ses branches locales de créer des fédérations pour les chauffeurs de taxi. Elle a rappelé que l’agitation récente pourrait devenir un facteur d’instabilité sociale.

Emeute après une expropriation dans le Nord-Ouest de la Chine
le 18/11/2008 à 14h22  par AFP

Environ 2.000 personnes s’en sont pris au siège local du Parti communiste dans une ville du nord-ouest de la Chine en raison d’un conflit lié à des expropriations, a rapporté mardi l’agence Chine Nouvelle.

Les manifestants ont cassé les vitres du bâtiment et s’en sont pris à des voitures à Longnan, dans la province du Gansu, afin de protester contre la démolition forcée d’habitations et l’expropriation de leurs occupants. Une trentaine de protestataires avait commencé à se rassembler lundi, avant que la foule ne se mette à grossir jusqu’à compter quelque 2.000 personnes. Une grande partie des manifestants se sont dispersés mardi vers 02H00, selon un responsable local cité par Chine Nouvelle, qui ne donne pas
d’autres précisions.

Les conflits liés à la terre, qui appartient en Chine à l’Etat, provoquent d’innombrables mouvements de protestation, parfois violents.

Selon des témoignages diffusés sur l’internet, des habitants de Longnan ont refusé d’être expulsés de leur maison pour laisser place à un nouveau bâtiment du gouvernement local, qui doit être financé en partie avec des fonds récoltés après le tremblement de terre de mai.

Le Gansu avait été également touché par le séisme, qui a surtout frappé la province voisine du Sichuan, faisant près de 88.000 morts et disparus.

Ralentissement économique : la Chine décide un gel des salaires minimum

le 18/11/2008 à 15h27  par AFP

Le ministère chinois du Travail a demandé aux gouvernements locaux de ne pas accroître les salaires minimum pour le moment, afin de permettre aux entreprises de faire face au ralentissement de l’économie, ont affirmé mardi des médias officiels.

Les autorités locales pourront aussi réduire les primes d’assurance médicale et d’accidents du travail afin d’alléger les contributions des
employeurs comme des employés, a indiqué l’agence Chine Nouvelle, citant le ministère. “Vu la situation de l’économie et les conditions au sein des entreprises, il a été décidé de suspendre pour le court terme les hausses du salaire minimum”, a déclaré le ministère cité par Chine Nouvelle.

Le secteur manufacturier chinois est touché depuis plusieurs mois par la hausse des coûts du travail, celle des prix des matières premières,
l’appréciation du yuan et, depuis peu, la baisse de la demande étrangère sous l’effet du ralentissement économique.

Entre 2001 et 2006, les salariés des villes chinoises ont vu leurs salaires augmenter d’environ 14% par an. En 2007, ils ont bondi de 18,72%

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