Affaire Tarnac : une information judiciaire ouverte contre la police antiterroriste
Une information judiciaire pour faux et usage de faux en écriture a été ouverte dans l’affaire dite du groupe de Tarnac, accusé en 2008 d’avoir saboté une ligne TGV.
Ce groupe de dix personnes, arrêtées à grand bruit dans leur village corrézien, avait porté plainte contre sous-direction antiterroriste de la Police judiciaire.
Une information judiciaire ouverte contre la police antiterroriste dans l’Affaire Tarnac.
Elle vise une pièce essentielle de la procédure, que la défense considère comme un faux. Les explications d’Anne Lamotte.La vapeur judiciaire s’inverse dans l’affaire de Tarnac, et cette fois, c’est la police qui est visée par une enquête. Un juge a en effet été nommé à la suite de l’ouverture d’une information judiciaire à Nanterre pour faux et usage de faux en écriture. La procédure vise la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la Police judiciaire, qui enquêtait sur le sabotage d’une ligne de TGV, dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, à Dhuisy, en Seine-et-Marne.
Les dix jeunes gens du “groupe de Tarnac”, qui avaient été arrêtés de manière spectaculaire dans leur village corrézien accusent les policiers d’avoir fabriqué un faux procès verbal pour les désigner comme coupables présumés. Ce document, colonne vertébrale du dossier d’accusation, est censé relater une filature de Julien Coupat et d’Yildune Lévy la nuit des faits. “Il est bourré d’invraisemblances qui rendent impossible la présence de Julien Coupat et Yildune Levy à cet endroit-là et à ce moment-là”, commente Me Assous, l’un des avocats du groupe. Et de dénoncer un dossier qui ne contiendrait aucune autre pièce, malgré les assurances contraires des enquêteurs.
Deux autres plaintes visant à blanchir les “dix de Tarnac” sont déposées dans ce dossier : la première, à Clermont-Ferrand, pour subornation de témoins; la seconde, à Brive-la-Gaillarde, pour atteinte à la vie privée. Elles en sont au stade de l’enquête préliminaire.
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