kommunisierung

Introduction aux trois volumes sur la communisation (texte de Doc Sportello) paru sur le site de nos camarades

http://www.kommunisierung.net/spip.php?article28

La communisation décrit une révolution communiste sans phase de transition, pas une révolution « pour le communisme, mais par le communisme» [1].La prise de mesures communistes  affaiblit l’ennemi capitaliste et, dans le même temps, décrit le monde post-révolutionnaire. Le terme est apparu dans les débats théoriques intenses dans le milieu de la gauche communiste en  France après mai 1968. Le terme est généralement attribuée à Gilles Dauvé et utilisé d’abord dans la revue Le Mouvement Communiste [2].
En coopération avec d’autres communistes de gauche comme François Martin et Karl Nesic, Dauvé a essayé de rassembler les différents courants communistes de gauche, de critiquer et de développer, par exemple, le mouvement italien en rapport avec Amadeo Bordiga, Invariance,  la revue de Jacques Camatte, le communisme de conseil germano-néerlandais,  et, en France, des courants comme Socialisme ou Barbarie et l’Internationale situationniste.
Ces développements théoriques sont étroitement liés à la traduction initiale des textes centraux de Marx. Les Grundrisse publiés en  1967-1968 pour la première fois en français ont eu une influence considérable sur les débats dans le milieu de la gauche communiste en  France. Le chapitre 6 du Capital , « Résultats du processus de production immédiat », paraît, pour la première fois en 1968 en français dans la Pléiade, vec l’édition de  Maximilien Rubel et Louis Janover.

Parallèlement au  milieu de Gilles Dauvé,  la revue Théorie Communiste est une autre source théorique de la communisation. Le groupe a été constitué en 1975 et la première édition de Théorie Communiste est parue  en 1977. Certains membres ont publié, en 1972 et 1973, la revue Intervention communiste et participé auparavant à la revue Cahiers du Conseil de Communisme qui était liée avec informations Correspondance Ouvrières, revue à partir de laquelle a émergé, après 1973, Échanges et mouvement.
Contrairement à l’ approche de Dauvé,  la communisation, pour Théorie Communiste,  n’a pas  été toujours possible, mais rendue possible [3] par la «restructuration» du capitalisme dans les années 1970. Cette «restructuration» est, pour  Théorie Communiste, la fin d’un cycle et commence grosso modo après la crise pétrolière de 1973. Ce nouveau cycle est équivalent au début de la deuxième phase de la subsomption réelle et à la fin du mouvement du mouvement ouvrier : « Cette identité ouvrière, quelles que soient les formes sociales et politiques de son existence (des Partis communistes à l’autonomie ; de l’Etat socialiste aux Conseils ouvriers),  reposait dans sa totalité sur la contradiction qui se développait dans cette phase de la subsomption réelle du travail sous le capital entre d’une part la création et le développement d’une force de travail mise en œuvre par le capital de façon de plus en plus collective et sociale, et d’autre part les formes de l’appropriation par le capital, de cette force de travail, dans le procès de production immédiat, et dans le procès de reproduction. Voilà la situation conflictuelle qui dans le cycle de luttes se développait comme identité ouvrière, qui trouvait ses marques et ses modalités immédiates d’appréhension dans la « grande usine » ; dans la dichotomie entre emploi et chômage, travail et formation ; dans la soumission du procès de travail à la collection des travailleurs ; dans les relations entre salaires, croissance et productivité à l’intérieur d’une aire nationale ; dans les représentations institutionnelles que tout cela impliquait tant dans l’usine qu’au niveau de l’Etat ; dans le bouclage de l’accumulation sur une aire nationale ». [4]


Ce nouveau cycle du capitalisme est la base matérielle pour cette approche de l’économie politique, communément désignée par la gauche comme néolibéralisme. Mais contrairement à la conception  idéaliste que l’émergence de cette idéologie porte le coup de grâce au keynésianisme, il est plus probable que cette idéologie traduit  précisément, le véritable échec du keynésianisme à la base. Cette restructuration a eu des conséquences importantes pour les modalités de l’exploitation capitaliste: «La restructuration comme défaite, à la fin des années 1960 et durant les années 1970, de tout ce cycle de luttes fondé sur l’identité ouvrière a eu pour contenu la destruction de tout ce qui était devenu une entrave à la fluidité de l’auto présupposition du capital. On trouvait d’une part toutes les séparations, protections, spécifications qui se dressaient face à la baisse de la valeur de la force de travail, en ce qu’elles empêchaient que toute la classe ouvrière, mondialement, dans la continuité de son existence, de sa  reproduction et de son élargissement, doive faire face en tant que telle à tout le capital. On trouvait d’autre part toutes les contraintes de la circulation, de la rotation, de l’accumulation, qui entravaient la transformation du surproduit en plus-value et capital additionnel. N’importe quel surproduit doit pouvoir trouver n’importe où son marché, n’importe quelle plus-value doit pouvoir trouver n’importe où la possibilité d’opérer comme capital additionnel, c’est à dire se transformer en moyens de production et force de travail, sans qu’une formalisation du cycle international (pays de l’Est, périphérie) ne prédétermine cette transformation. Le capital financier a été le maître d’œuvre de cette restructuration. Avec la restructuration achevée dans les années 1980, la production de plus-value et la reproduction des conditions de cette production coïncident. »[5] on peut trouver une approche plus approfondie  de Théorie Communiste et du milieu autour de Gilles Dauvé dans les deux textes  « Sortez votre macchab !  ​​» et « Théorie Communiste et Trop loin »dans ce tome (Doc Sportello La révolution comme communisation Volume 1)

Ce changement d’époque a été accompagné d’une “Rupture dans la théorie de la révolution“, comme le formule le titre d’un livre publié en 2003 par les Éditions Senonevero, l’éditeur de Théorie Communiste, [6]. La contradiction centrale de l’Internationale situationniste est l’expression de ce changement: « Les conseils ouvriers sauvent  l’abolition du travail du danger de ne plu être action de classe et l’abolition du travail sauve les conseils ouvriers de n’être que l’affirmation de cette classe. La théorie situationniste ne parvient à produire  une  négation que  si  elle est l’ affirmation d’ autre  chose ». [7] Les textes «  L’ activisme comme stade suprême de l’aliénation »et « A bas le prolétariat » sont, dans ce volume,  des expressions de cette« Rupture  dans la théorie de la révolution ».

En 2004, est lancée la revue Meeting.  Cette «revue internationale pour la communisation» (en réalité, c’était plutôt une “revue française pour la communisation») rassemblait Théorie Communiste et plusieurs individus principalement de Paris. Gilles Dauvé et Karl Nesic avaient reçu une invitation à participer à ce projet, mais ils l’ont  rejetée en raison de leur désaccord avec Théorie Communiste:

« Si (comme le pense TC) nous versons dans l’humanisme idéaliste, ou si (comme nous le pensons) TC verse dans un structuralisme déterministe, cela interdit tout effort théorique commun, et rend même difficile la discussion. On ne saurait débattre que s’il y a accord sur  l’essentiel, si l’on s’entend sur les questions à poser tout en divergeant sur les réponses ». [8]

Un texte d’un autre milieu parisien a failli être publié dans Meeting, il était à ce moment-là connu comme « les tiqquniens ». Ce nom est dérivé du nom de la revue Tiqqun, dont deux numéros sont parus entre 1999 et 2001 [9]. Après cela « les tiqquniens ». (qui, par la suite, sont plutôt appelés Appellistes), abandonnaient le projet et Paris même” . En 2005, le texte « Appel » était proposé à la publication pour le  n ° 2 de Meeting. Dans ce texte, la communisation était  conçue de la manière suivante  « Tel que nous l’appréhendons, le processus d’instauration du communisme ne peut prendre la forme que d’un ensemble d’actes de communisation, de mise en commun de tel ou tel espace, tel ou tel engin, tel ou tel savoir. C’est-à-dire de l’élaboration du mode de partage qui leur est attaché. Tel que nous l’appréhendons, le processus d’instauration du communisme ne peut prendre la forme que d’un ensemble d’actes de communisation, de mise en commun de tel ou tel espace, tel ou tel engin, tel ou tel savoir. C’est-à-dire de l’élaboration du mode de partage qui leur est attaché. L’insurrection elle-même n’est qu’un accélérateur, un moment décisif dans ce processus. » [10]

La publication de ce texte dans meeting fut refusée. A sa place,  deux textes le critiquant  sont publiés, «Un autre emploi de l’argent » et « Réflexions Autour de l’Appel » Ces textes critiquent la conception du communisme comme simple partage et l’absence de toute analyse de classe. Toutefois, le point central de la critique est l’idée que le communisme est déjà possible dans le capitalisme: « Si l’on ne suppose pas de préalable au communisme, au sens de période de transition, socialisation des moyens de production, des activités, etc., on peut penser que l’activité communisatrice est possible, ici et maintenant, dans les conditions présentes des rapports médiés par l’argent, la propriété privée, les modes de circulation des biens, richesses, savoirs, etc., autrement dit, dans les conditions économiques et politiques qui sont celles de la société actuelle. Dans ces conditions, le niveau de communisation coïncide avec le niveau de pouvoir d’achat d’un groupe social donné plus ou moins homogène. A partir du point de vue immédiatiste, on peut penser que la création de réseaux de coopération, sous forme de lieux, de communautés, de « fermes communisés », c’est d’ores et déjà vivre et pratiquer le communisme. Or, cette pratique correspond au contexte historique de la démocratie occidentale. Et relève pour l’essentiel du régime de la liberté marchande : qui peut payer peut choisir. Si la communisation est transformation, universalisation, extension hégémonique d’un nouveau type de rapport social supprimant le capital, (c’est-à-dire les classes, l’exploitation, etc.), les pratiques de mise en commun éparpillées sur le territoire de la totalité capitaliste sont comme autant de phases virales de transition vers la communisation de tout l’“organisme” social du capital. Or, en attendant cette généralisation, ce sont les conditions d’accès capitalistes aux moyens qui déterminent la mise en commun. » [11]

Après cela « les tiqquniens ». (qui, par la suite, sont plutôt appelés Appellistes), abandonnaient le projet et Paris même  pour  réaliser leur conception de la communisation à Tarnac et dans les communautés environnantes Contrairement à leurs critiques, qui publièrent encore deux numéros de Meeting jusqu’en 2008 et l’abandon du projet, ils obtinrent    grâce à l’affaire de Tarnac en 2008 et la publication du livre L’Insurrection qui vient [12]une reconnaissance mondiale. Le public germanophone,peut, cependant,  être rassuré sur ce point: il ne s’agit ni de nazis [13], ni du plus “plus important livre de théorie de gauche de notre temps» [14] ou de « l’expression «radicale  et problématique  d’un nouveau malaise social » [15], mais simplement de la  brochure postmoderne de certains autonomes, qui ont quitté Paris pour  la campagne française pour jouer un peu au communisme, et leur célébrité est probablement venue  du travail d’amateur d’un espion britannique, en lien avec la loi anti-terroriste [16].

Mais le travail de Théorie Communiste inspira aussi des projets hors de France, même s’ils ne transparaissent pas dans les chroniques culturelles des journaux bourgeois. En Suède, paraissait en 2002, la revue Riff Raff  et, en 2006 en Grèce la revue Blaumachen. En Angleterre, les participants de la revue Aufheben scissionnaient en 2005, après une lecture commune de certains textes de Théorie Communiste, et de cette scission naissait  la revue Endnotes. Par ailleurs apparaissait  en Italie, le collectif Il lato cattivo et, en République tchèque, Přátelé komunizace qui va traduire des textes, mais parfois aussi en écrire lui-même. De la rencontre de ces collectifs émerge la revue SIC,  cette fois-ci vraiment internationale.

Le premier numéro de Sic a été publié en Novembre 2011 et le deuxième en Février 2014. Toutefois, Théorie Communiste a dans l’intervalle (en Août 2013)  quitté le projet. Cette rupture  a, d’une part, des raisons théoriques, d’autre part, des raisons concrètes. La cause immédiate qui a conduit à la rupture, était une série d’insultes sexistes de la part d’un participant de Sic à l’égard d’une participante à la réunion de Campestre en été 2013 [17]. La raison théorique, toutefois,  est l’introduction d’une contradiction entre les sexes dans  le numéro 24 Théorie Communiste en 2012. Dans ce développement théorique, Théorie Communiste en arrive à la conclusion que la contradiction de classe ne suffit pas pour définir la société capitaliste.

Le capital comme contradiction en procès produit deux contradictions, la contradiction de classes et la contradiction de genres : « C’est la contradiction entre les hommes et les femmes qu’est la distinction de genres, telle qu’elle existe et se déroule, qui nous autorise à parler de la nécessité de son abolition et de la nécessité de l’abolition de toutes les médiations pour la « réussite » de la communisation. Si nous analysons la distinction de genres du point de vue de son abolition c’est que c’est de son existence concrète, actuelle, que nous partons. C’est la dynamique propre de cette contradiction qui la fait exister comme particularité de la totalité qui est le capital comme contradiction en procès. Les femmes ne veulent pas rester ce qu’elles sont comme écrivait Marx des prolétaires dans l’Idéologie allemande. Si elles ne veulent pas rester ce qu’elles sont c’est que leur propre situation est une contradiction dans et pour le MPC lui-même : le travail comme problème (la « contradiction apparue », la population comme principale force productive avec le capitalisme ne va plus de soi, la distinction naturelle est minée par la contingence). Mais, le travail comme problème ne vient pas prendre la forme de la lutte des femmes, le travail comme problème c’est la lutte des femmes contre leur propre définition en tant que telles. »[18].
Ce développement théorique a permis aux participants de Sic, d’une part  une discussion intensive  sur les questions de genre, d’autre part,  une remise en cause de la notion hégélienne de «contradiction». Pour Endnotes,  il est vain de parler à la fois de contradiction de classe et de genre : «Pour nous, il n’y a pas plus lieu de parler de contradiction entre ouvriers et capital qu’entre femmes et hommes. En fait, la seule « contradiction entre » est celle avec laquelle Marx ouvre le livre 1 du Capital, la contradiction entre valeur d’usage et valeur d’échange[19].

En fin de compte, les rapports sociaux capitalistes sont contradictoires car ils sont basés sur l’échange de valeurs équivalentes – mesurée par le temps de travail socialement nécessaire pour les produire – et en même temps ils sapent cette base, car ils ont tendance à déplacer le travail humain du processus de production (qui se traduit paradoxalement comme surmenage pour les uns et le chômage complet ou partiel pour les autres). Donc, l’économie est une activité sociale, qui repose sur une contradiction logique, qui se développe dans le temps comme contrainte, comme impossibilité pratique pour les êtres humains d’être ce qu’il doivent être: «En produisant l’accumulation du capital, et à mesure qu’elle y réussit, la classe salariée produit donc elle-même les instruments de sa mise en retraite ou de sa métamorphose en surpopulation relative.. »[20]  « Cette contradiction donne naissance à de nombreux antagonismes, dans les sociétés capitalistes, au rang desquels l’antagonisme de classes. D’autres existent : la race, le genre, la sexualité, la nation, le métier ou la qualification, la foi religieuse, le statut migratoire, etc. il serait impossible de penser tous les antagonismes de la société capitaliste si on ne distinguait pas clairement antagonisme et contradiction (autrement il serait nécessaire de produire une contradiction différente pour chaque antagonisme).»[21]

L’éditorial du second (en réalité numéro 2  ndt) numéro  de Sic se réfère également  au texte de  rupture de Théorie Communiste.  Il porte avant tout sur le désaccord entre les deux parties  et ne traite pas spécifiquement de la contradiction de genres. le désaccord des parties . Le départ  de Théorie Communiste est simplement résumé: «Il y a quelques mois, les membres du groupe de Théorie Communiste français ont  décidé de quitter Sic. Cette évolution est particulièrement important parce que le travail théorique de TC était la pierre angulaire du lancement de Sic. Mais la vie continue et la preuve du  pudding c’est de le manger : La capacité de Sic, de créer un mode de fonctionnement collectif et à  l’élaboration théorique  est le seul critère décisif pour l’avenir du  projet (bien sûr évidemment, en dehors de l’évolution générale). Le fait de quitter la table ne signifie ni que le repas n’est plus mangeable ni n’ absout quiconque des péchés passés ou présents. Parce que l’histoire ne se souciera pas de porter un jugement en la matière, il suffit de dire que nous souhaitons un avenir constructif aussi bien pour TC que pour Sic.»[22]

Malgré ces différences, la question du genre est toujours discutée intensément des deux côtés. Ce débat théorique a ce mérite que ces problèmes sont abordés de façon  spécifiquement théorique  pour la première fois dans le contexte de la gauche communiste et que  leur résolution n’est pas simplement tacitement reportée au lendemain de la révolution. Ainsi,  la communisation est l’un des développements théoriques les plus intéressants de la Gauche communiste au cours des dernières années. C’est un milieu où les problèmes théoriques sont discutés en détail et abordés  dans  les débats sans oeillères identitaires. Contrairement à la nouvelle lecture presque exclusivement académique de Marx en Allemagne et à l’opéraïsme également presque exclusivement académique en Italie ( mais qui coïncidait cependant  avec des luttes ouvrières qui ont confirmé une grande partie de cette théorie dans la pratique), la communisation est née en dehors des universités. Et même si, dans l’intervalle, cette problématique a. été  discutée de façon croissante  Unis dans les universités  aux États- Unis, le monde académique n’est toujours pas un facteur important pour les développements théoriques.

[1] Théorie communiste, C’est au présent que nous parlons de communisation » Voir http://dndf.org/?page_id=10005

[2] Gilles Dauvé, „Révolutionnaire? (notes sur la subversion)“ in: Le Mouvement Communiste, Nr. 4, Mai 1973, S. 2-47.

[3] Voir  Théorie communiste, op. cit.

[4] Ibidem

[5] ibidem

[6Rupture dans la théorie de la révolution, Marseille, Senonevero, 2003.

[7] Roland Simon, Histoire critique de l’ultragauche. Trajectoire d’une balle dans le pied, Marseille, Senonevero, 2009, S. 265-266.

[8] Gilles Dauvé und Karl Nesic, Communisation: un Appel et une Invite, 2004.

[9] Textes disponibles sur http://bloom0101.org/tiqqun.html : Théorie du BloomCybenétique et révolte ;Introduction à la guerre civile ; Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille ;  Tout a faille, vive le communisme La fabrique 2009

[10Appel S. 66.

[11Un autre emploi de l’argent“ in: Meeting, Nr. 2, 2005.

[12] Comité Invisible  L’insurrection qui vient

[13] Voir  Johannes Thumfart, Links ist das nicht! in: Jungle World, Nr. 47, 25. November 2010.

[14] Nils Minkmar, „Seid faul und militant!“ in: Frankfurter Allgemeine Zeitung, 8. November 2010.

[15L’insurrection qui vient Der Spiegel, Nr. 47, 22. November 2010.

[16] Voir  „“Spitzel-Affäre um Mark Kennedy erreicht Frankreich“

[17]Voir  Théorie communiste, « Fin de parti(e)

[18] Théorie communisteQuelques notes critiques sur« Genres et Classes L’insurrection généralisée qui détruira les hommes et les femmes ». » Réponses aux Américaines / Tel quel http://dndf.org/?p=11934

 [19] Le concept de «lutte des classes» est essentiellement lié à la tradition maoïste. Certains ont défendu l’imprimatur de son Marx, en se référant à un passage de la traduction des Grundrisse, où  Marx se réfère à une «contradiction du capital et du travail salarié» Toutefois, le terme allemand est opposition (Gegensatz), pas contradiction (Widerspruch). La contradiction entre “capital et travail» ou «capitalistes et travailleurs» n’est mentionnée nulle part  dans les œuvres de Marx.  http://endnotes.org.uk/fr/endnotes-editorial

[20] Marx, Kapital, Livre 1, ch. 23 (en réalité ch 25 ndt), Sur le caractère logique de la contradiction chez Marx et Hegel voir Richard Gunn,  Marxism and Contradiction, Common Sense 15, 1994

[21Editorial  Endnots 3

[22Ceci n’est pas un édito Sic 3

 

 

  1. adé
    21/11/2014 à 19:31 | #1

    1)”Un texte d’un autre milieu parisien a failli être publié dans Meeting, il était à ce moment-là connu comme « les tiqquniens ».”

    “La publication de ce texte dans meeting fut refusée. A sa place, deux textes le critiquant sont publiés,…”

    2)”…mais simplement de la brochure postmoderne de certains autonomes, qui ont quitté Paris pour la campagne française pour jouer un peu au communisme, et leur célébrité est probablement venue du travail d’amateur d’un espion britannique, en lien avec la loi anti-terroriste [16].”

    1)Donc, la publication est refusée, mais sa critique non…Très élégant, n’est-ce-pas?

    2)Dira-t-on : les brochures produites par les groupes cités (T.C.; Endnotes; Blaumachen, etc…) sont simplement le résultat du cogito, pourquoi pas post-moderne, ou au contraire archaïque (marxiste) de certains anarcho-conseillistes qui tout en continuant leurs activités professionnelles, à Marseille, Londres, Athènes, jouent aux théoricien/nes prolétarien/nes?
    D’autre part, conclure que le succès éditorial de IQV est dû à un travail “policier”, amateur ou non, n’est-ce pas donner une interprétation policière de l’affaire?
    En fait, aujourd’hui, comme hier, les groupes de personnes se réclamant, ou faisant usage du vocabulaire issu de IQV, de son fond idéologique sont visibles dans les luttes -blocages lors de conflits sociaux, présence à Notre-Dame-des Landes-, et à présent contre le barrage de Sivens. Tous conflits au cours desquels aucune présence visible du milieu ou des thématiques portées par les groupes cités dans le texte n’a pu être constatée…
    Il va falloir attendre la fin de l’attente sans fin.

  2. R.S
    08/02/2015 à 23:41 | #2

    Salut
    j’interviens un peu tard sur ce texte, mais la chose m’avait échappé à la première lecture. Je voudrais revenir sur les raisons “théoriques et concrètes” du départ de Théorie communiste de Sic. La principale raison “théorique” n’est pas à mon avis “l’introduction de la contradiction de genre”, la chose était discutée et pouvait continuer à l’être de façon relativement productive. Sur les divergences avec les camarades d’Endnotes participant à Sic à propos du concept de contradiction et de la “dialectique systématique”, les divergences entre eux et les participants à TC existaient de manière plus ou moins fortes depuis les débuts de Sic et les choses auraient pu se poursuivre encore un certain temps ainsi.
    La principale raison théorique du départ de TC de Sic est extrêmement concrète. Nous avons considéré que les choses (la lutte des classes) ne se déroulait pas “vraiment” (je le dis avec une certaine ironie amère) comme nous l’envisagions au lancement de la publication (cf. le texte de TC, “Une séquence particulière”). En conséquence, la théorie de la communisation avait toute les chances de se muer en idéologie normative et répétitive, en slogan pour activistes, ou en thème académique pour lectures marxiennes. C’est principalement pour cela que les gens de TC sont partis, ce qui ne veut pas dire que les autres raisons étaient anecdotiques. Il est regrettable que cette introduction au livre ne mentionne pas dans les raisons “théoriques” celle-ci qui constituait pourtant l’essentiel du texte “Fin de partie”.
    Amicalement
    R.S

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