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“Où t’es? TC où t’es?” Bonne question!!

Fin 2016 paraissait cette critique de TC 25.

Quelques (sic!) mois plus tard, TC 26 est sous presse. Nous vous préviendrons de son arrivée physique d’ici quelques jours (deuxième partie du mois de mai). Voici en avant propos la couverture, dont la quatrième résume l’importance du contenu en ces temps agités!!

La quatrième de couverture et le sommaire:

La segmentation raciale du prolétariat est un phénomène objectif qui a dans les catégories du mode de production capitaliste son processus de production, ses lieux de production, ses matériaux, ses outils. Elle fonctionne selon ses propres critères dans son autonomie relative.

De l’identité par le travail des années 50 et 60 à l’essentialisation culturelle parachevée dans le « musulman » et le « voile » en passant par les « Marches », les émeutes et les mouvements issus des cités, les luttes de sans-papiers, les grèves de l’automobile des années 80, les foyers Sonacotra, l’interclassisme et les questions de mixité/non mixité des luttes, la segmentation raciale est un processus mouvant, un virus opportuniste. Le prolétariat « un » et, par nature, révolutionnaire fut une construction nécessaire aujourd’hui obsolète.

Crier « La classe ! La classe ! », n’est pas plus pertinent dans une « perspective révolutionnaire » que de crier « La race ! La race ! ». Il ne s’agit pas de combiner les deux, comme dans une mauvaise compréhension de « l’intersectionnalité ». Le prolétariat n’existe pas préalablement dans une sorte de pureté théorique avant de compter en son sein des Arabes, des Noirs, etc., ou… des femmes (il contient bien des hommes blancs). C’est à partir de l’exploitation dans le mode de production capitaliste que nous déduisons les constructions raciales comme nécessaires et le cours des luttes de classe comme relevant, à leurs risques et périls, de cette nécessité.

Ce n’est pas dans leur situation commune de classe qui contient toutes les segmentations, mais en se retournant contre elle que les prolétaires les dépassent. La lutte de classe travaille la fragilité, la labilité, des segmentations raciales qui bien que configurations mouvantes, sont des processus objectifs et non l’invention de quelques entrepreneurs en racialisation, s’alimentant à la réécriture de l’histoire et du capital selon  le Grand Récit décolonial.

SOMMAIRE

Prologue : La sainte Famille et l’identité ouvrière ………………………………p.12

Première partie

DE L’OUVRIER AU MUSULMAN : UNE HISTOIRE A PROBLEMES…..p. 18

LE TRAVAILLEUR IMMIGRE : « OUVRIER » OU « IMMIGRE »……….………p.18

Les luttes des années 1960 et 1970 ………………………………………p.18

Les transformations au cours des années 1970……………………….   p.28

L’ambigüité des années 1970 : la lutte des foyers Sonacotra…………  p.35

LA BASCULE DES ANNEES 1980………………………………………………  p. 39

Les nouveaux visages du Welfare……………………………………….p.39 

La culturalisation…………………………………………………………p.46 

 Les grèves de l’automobile………………………………………………………p.47   

De la « définition par le travail » (Sayad) à l’essentialisation culturelle………………p.52   

  • Ambigüité de l’identité ouvrière : l’intégration n’a pas de dynamique propre…………………………………………………………………52
  • Dévoiler le « grand mensonge » de l’identité ouvrière…………………56
  • Les Marches et leurs contradictions…………………………………………………………58
  • Dispositifs raciaux dans le capitalisme actuel……………………………………………………………………63
  • Un achat global de la force de travail……………………….63

   2)Les nouvelles modalités du marché du travail et les luttes de sans   papiers de 1996 à 2018……………………………………….….  p.65

  1. Le mouvement de 1996- 1997…………………… 65
  2. De 2006 à 2018…………………………………… 82
  • La culturalisation : composante fonctionnelle de la mobilisation de la force de travail……………………………………………………………..89

  Une classe ouvrière française étrangère, la fin d’une    époque……………………………………………………………………….p.94  

Coloniaux ?………………………………………………………………………………………………….p.95   

Le basculement vu par les statistiques…………………………………p.96  

Un changement de régime de visibilité……………………………….p.101  

L’inquiétante étrangeté politique…………………………………p.101     

Une crise de « légitimité présentielle » (Bourdieu)…………………..p.103

   

« LA FABRIQUE DU MUSULMAN »……………………………………………p.110    

Des débuts chaotiques…………………………………………………………….p.110   

Islamophobie et racisme anti-arabe, le problème de la distinction entre les deux…………………………………………………………………………….….p.112  

L’islamophobie, une dénonciation vertueuse du racisme………………………p.117   

« Nous sommes d’ici » ……………………………………………………………p.125

La norme se nomme comme particulier…………………………………………p.129    

La norme et le voile ………………………………………………………………p.136   

En conclusion ……………………………………………………………………p.147   

LE LANGAGE DE L’IDENTITE ET DE LA CITOYENNETE…………..……p.150

Crise de la société salariale : répartition, injustices et Etat…………………….p.150    

Le PIR : les Pompiers Inattendus de la République……………………………p.152    

La longue marche du PIR dans les institutions…………………………………p.152 

Vive la culture, haro sur l’économisme…………………………………………p.157    

LE « GRAND RECIT » DECOLONIAL : SYNTHESE DE LA CULTURALISATION ET DE L’UNIDIMENSIONNALITE……………………………………………p.161

Ecrire l’histoire……………………………………………………………………p.162  

Les origines incertaines de la « modernité »…………………………………….. ;p.162   

Aux origines du mode de production capitaliste…………………………………. p.164  

Les enjeux du « Grand Récit »……………………………………………………p.168    

Capitalisme et expansion coloniale : une question de préséance…………………….. p.168  

Les enjeux (suite) : l’idéalisme du « Grand Récit »………………………………p.172   

L’ambivalence des luttes de libération nationale dans le « Grand Récit »……………p.176   

Les « communautés » et l’accumulation primitive en permanence……………p.179   

Inventer un étranger au mode de production capitaliste ……………………………p.179 

Les « communautés indigènes » : construire la nouvelle figure du « bon sauvage »……..p.184  

  • Première étape : submerger les concepts de force de travail et de travail salarié ………………………………………………..185
  • Deuxième étape : « pluraliser le capital » …………………… 193

Une classe ouvrière mondiale…………………………………………………… p.199  

AUTONOMIE/UNITE ; MIXITE/NON MIXITE , INTERSECTIONNALITE.p.204

La classe ouvrière n’est jamais une………………………………………………p.204   

Les apories et les croyances du programmatisme…………………………………p.204   

La classe ouvrière et ses parias………………………………………………..p.209   

Les travailleurs immigrés comme acteurs……………………………………….p.211  

 Mixité et non mixité dans la situation présente : un problème constant mais à historiciser ………………………………………………………………………. p.216

Un changement de paradigme…………………………………………………p.216  

L’insatisfaction vis-à-vis de soi même…………………………………………..p.217  

                Les «  problèmes » de la non mixité…………………….……………………..p.223  

De la mixité / non mixité à l’intersectionnalité…………………………………p.229  

Les prolétaires sont aussi des femmes…………………………………………p.225  

Classe / genre / race : articulation et hiérarchie……………………………….p.236   

L’intersectionnalité ………………………………………………………..p.241 

 

RETOUR SUR L’UNITE DE LA CLASSE ET LA « SAINTE FAMILLE »…….. p.251

Seconde partie

LA SEGMENTATION RACIALE, UNE APPROCHE THEORIQUE…….p.256   

LA SEGMENTATION RACIALE EST UNE PRODUCTION OBJECTIVE….p.256

La segmentation de la force de travail et la concurrence ne sont pas « en soi » racisation…………………………………………………………………………..p.256

Le matériau de la production ; sujet et identité  ……………………………… p.258

Lieux de production des identités raciales………………………………………p.260  

Processus de production de la segmentation et des identités raciales…………p.263 

L’universalité du mode de production capitaliste …………………………….p.264 

Historicisation hiérarchique des sociétés…………………………………… p.267 

Universalisme, historicisation hiérarchique et culture…………………………p.269  

Les outils de production…………………………………………………………p.270 

La domination………………………………………………………….p.270 

Les émeutes de Stockholm : le marché et la police……………………………p.276 

LA RACE : COAGULATION MOUVANTE DE DETERMINATIONS DU MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE ……………………………………………p.286 L’ouvrier conceptuel…………………………………………………………….p.286  

Un virus opportuniste……………………………………………………………p.292  

Fragilité des constructions raciales……………………………………………..p.296  

La race c’est naturel …………………………………………………………….p.298 

DANS LE JARDIN DE GETHSEMANE : DES DOUTES ET DES QUESTIONS………………………………………………………………………p.302

La classe « telle qu’en elle-même » et les formes d’apparition…………………p.298  

La liaison entre lutte de classe et communisme………………………………..p.305  

Retour sur la « question fondatrice de TC » : comment une classe agissant strictement en tant que classe peut-elle abolir les classes ?………………………….p.317   

 

Categories: Nouvelles du monde Tags:
  1. RS
    04/05/2018 à 22:21 | #1

    Salut
    Dans le dernier paragraphe de la quatrième, on lit : “La lutte de classe travaille la fragilité, la labilité, des segmentations raciales …”. Il aurait été bien mieux d’écrire “travaille En ELLE, etc.”
    Bon, c’est fait, il n’y aura pas que ça comme problèmes.
    R.S

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