A peu de frais, humm, NO FOOLING,
Les sueurs froides de ces NEOCONS,
Les frayeurs de ces trépanés,
Qui jactent” Il faut lire The Coming Insurrection”
Pour connaître ses ennemis,” ; NO FOOLING, you suckers,
Car ils ne savent lire,
Visez la tronche du Fox speaker,
UN SPECTRE HANTE ce nouveau monde délabré
AH!AH! AH!
“Cet accueil hystérique est même un peu suspect.”
Oui, très, très suspect, d’ailleurs c’est pour le marketing que J. Coupat et d’autres sont allés en taule. Il n’y pas plus suspect que ces suspects là. On comprend à regarder et écouter cette vidéo que :
1°- Le bouffon qui jacte n’a pas lu le livre puisqu’il avoue : ” Je vais l’emmener en vacances pour le lire”
2°-Ce même trépané veut faire la pub de son bouquin” COMMON SENSE”, une oeuvre, sans aucun doute, d’une immense portée, et se sert de “the coming…” dans CE but.
En dehors du premier effet de surprise de voir cette “affaire” dépasser le local, il est tout de même très habituel et banal de constater le rôle cent fois dénoncé par ailleurs de la fox news… On a les Al quaida qu’on mérite…..
Ca ne dénigre pas nos épiciers du Limousin, ça veut juste dire que ça n’est pas parce que les fachos américains désignent leur ennemis qu’ils gagnent en intêrêt.
“L’insurrection qui vient” attend toujours sa critique, sur la totale absence de références aux classes en particulier…
“Ca ne dénigre pas nos épiciers du Limousin…”
Epiciers : c’est mieux ou pis que….
Limousin :c’est mieux ou pis que….
D’accord sur le fait que le bouquin attend sa critique, mais la raillerie quant au mode de vie ou de survie n’en tient, en aucun cas, lieu.
Tout cela me rappelle :
-Un tel est FILS de bourgeois…
-K. MARX vivait des rentes…
Le péché originel, ce n’est pas vraiment original.
“L’insurrection qui vient” attend toujours sa critique, sur la totale absence de références aux classes en particulier…
C’est un peu trop vite aller en besogne :
-Pages 27 & suivantes “” Troisième cercle”- “La vie, la santé, l’amour sont -précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi?”
Page31 : “Là réside le paradoxe actuel : le travail a triomphé sans reste de toutes les autres façons d’exister dans le temps même où les travailleurs sont devenus superflus.”
p.33 : “En marge du coeur de travailleurs effectifs nécessaire au bon fonctionnement de la machine s’étend désormais une majorité devenu surnuméraire….
QUATRIÈME CERCLE ; P38 & suivantes :
” C’est aussi ce qu’ont montré les dockers américains en grève en octobre 2002 pour le maintien de trois cent emplois et qui bloquèrent pendant 10 jours les principaux ports de la côte Ouest…A dix mille on peut faire vaciller la plus grande puissance économique mondiale( p.47)
CINQUIEME CERCLE .P49&suivantes :
” DE Colbert à De Gaulle en passant par Napoléon III, l’Etat a toujours conçu l’économie comme politique, non moins que la bourgeoisie, qui en tire profit, et les prolétaires qui l’affrontent.”( p.53)
“…patrons et gouvernants…, déménagent une usine dans la nuit pour annoncer au personnel sa fermeture au petit matin et n’hésitent plus à envoyer le GIGN pour faire cesser une grève-comme cela s’est fait dans celle de la SNCM ou lors de l’occupation, l’année dernière, d’un centre de tri à Rennes.” (p53)
-On aura reconnu la citation de la patronne Parisot en chapitre”3ème cercle”-
Il est donc approximatif d’affirmer “une absence totale de références aux classes” dans le bouquin en question, à tel point que cela soulève le problème suivant : le livre a-t-il fait l’objet d’une lecture? Ou bien, comme cela se pratique couramment dans le milieu médiatique et des critiques littéraires, en a-t-on entendu jaser, ou parcouru diagonalement la relative épaisseur (pour l’Insurrection qui vient, environ 117 pages), car le fait est là : les classes y sont…
Peut-être que ce déni plonge ses éventuelles racines dans les sous-entendus au sujet des modes de vie des prétendus auteurs de cet aimable opuscule tout comme à propos de leur filiation.
Ces “bourges” là ne seraient en fait que des débaucheurs de jeunes et naïfs prolétaires égarés, pressés d’entraîner ces pauvres malheureux dans l’impasse de la cruelle répression. Or on a pu constater que s’ils ont voulu entraîner quelques uns, il s’est agi d’eux-mêmes.
Bon je vais faire court et sans humour. A longueur de messages, tu réclames de la “bienveillance” à l’égard de tout ce qui s’agite à la gauche des gauchistes sur cette planète, tu attends de tes contradicteurs éventuels de l’humour et tu pratiques l’anathème. Je crois avoir lu et compris ce livre, passons. Au passage, car cela fait deux fois que tu y reviens, qui a fait références à leur prétendue origine bourgeoise et ou???????? On s’en contre fout!
Un seul commentaires: Je ne pensais pas devoir ici préciser que je parlais de références analytiques, de problématiques de classes, de lutte des classes et pas d’éléments sociologiques. Don’t acte,les mots bourgeois et prolétaires apparaissent dans ce livre.
Au passage, car cela fait deux fois que tu y reviens, qui a fait références à leur prétendue origine bourgeoise et ou???????? On s’en contre fout.
Réponse : Sur Meeting été dernier(2008) un certain Louis Martin, ça ne te dis rien?
Je ne réclame rien pour quiconque, mais je note qu’il s’agit d’agités (les enfants sont très agités ce soir, soyons bienveillant, c’est le temps qui est…à l’ORAGE, my dear)
L’anathème de quoi?
Références analytique, dis-tu :“Là réside le paradoxe actuel : le travail a triomphé sans reste de toutesdans le temps même où les travailleurs sont devenus superfus” ce n’est pas “révéler” et décrire une contradiction essentielle au capitalisme, cette tendance à l’élimination du travail nécessaire,au profit, si j’osais, du surtravail…
Effectivement ce n’est pas LA THEORIE DU PROLETARIAT, ce n’est pas T.C….dont l’intérêt, encore une fois j’ose, et l’angle d’attaque analytique est justement les conflits et les contradictions dans les diverses luttes, la formulation de cycles de luttes, et même de crise générale de la reproduction( à venir, sans être la crise finale, cela y ressemble bien).
Mais bon à part ça qui peut m’expliquer ceçi : Le contenu des luttes EST le communisme, je pense l’avoir réellement lu dans la production de TC, éclairerzma lanterne, je suis dans la sombre ignorance…
LE 6 juillet au 20H. tele au detour du reportage sur la fermeture definitive de Continental Clairvox la voix off annonce;
La prime de 50 000 € arrachée par les salariés en lutte ne sera versée qu’en 2012 !!!
Deja que le net nous annonçait :
……L’accord comprend aussi une clause obligeant les syndicats de Clairoix à ne pas engager d’action de solidarité avec les travailleurs des autres sites de Continental.
Le Courrier Picard explique que cet accord signifie que « Continental promet d’abandonner les poursuites contre les auteurs du saccage du poste d’entrée de l’usine le 21 avril moyennant un engagement de l’intersyndicale à ne pas détruire ou bloquer les sites Continental en France et à l’étranger. »
Cet accord qui doit être ratifié par le gouvernement, laisse complètement tomber les travailleurs des usines de fournisseurs et détruit les perspectives d’emplois des jeunes de cette région déjà économiquement sinistrée……
“……L’accord comprend aussi une clause obligeant les syndicats de Clairoix à ne pas engager d’action de solidarité avec les travailleurs des autres sites de Continental.”
Les ouvriers, en tant que tels (ou le prolétariat en tant que tel) n’auront jamais le dernier mot. Ils ne peuvent que s’affirmer comme tels, et comme tels accepter la place à laquelle ils sont assigné, à laquelle ils continuent au travers, ou non, des syndicats, de s’assigner : telle me semble être l’impasse actuelle, et je ne vois RIEN à l’horizon actuel qui puisse changer le jeu…
Salut tous & toutes
La comité invisible emploi certes un vocabulaire connoté, “prolétaires”, “bourgeois” pour décrire des rapports de force, mais ne comprend rien à ces rapports de force : sa compréhension du phénomène est purement photographique. Là-dedans pas d’analyse tactique et stratégique, mais beaucoup de déclarations d’intentions. Beaucoup de désirs, de visions, d’images, peu de jugement pratique appliqué relevant de situations vécues. “Prolétaires”, “bourgeois”, sont donc pour le C.I. objets purement stylistique, concepts non dialectisés, usage éclectique dans un concert de mots, musique, prose fleurie et baroquisme théorique, c’est-à-dire ignorance pratique de leurs déterminations. Le comité invisible ne connait de la vie des prolétaire que ce que les livres, de brèves rencontres, la presse ennemie en rapportent. Cela veut dire que leur compréhension des rapports de classes reste schématique : ils iront vers les jeunes prolétaires comme les maos allaient à l’usine, mais ils continueront, contrairement aux maos militants de base, de vivre comme des privilégiés. Un exemple de leur non-compréhension stratégique des rapports de classes : le comité invisible est embarqué dans une politique frontiste, l’anti-sarkozysme. Il se jette tête baissée dans la bataille de la politique classique après en avoir dénoncé la fonction, c’est-à-dire qu’il soutient un double discours, celui de la démocratie de gauche, citoyenne ( l’anti-sarkozysme ), et celui de l’insurrection. Mais as-t-il les moyens de soutenir ce double discours ? Bien sûr que non, il ne peut dépasser de tels antagonismes. A moins d’avouer le caractère de classe moyenne de la prochaine insurrection, le citoyennisme insurrectionnel. Ce comité devient ainsi le supplétif indirect, louvoyant, schizophrène de la démocratie, de la bourgeoisie dans son ensemble, qu’ils prétendaient combattre. Sa conception des rapports de classe est donc abstraite : leur pratique des alliances plus que douteuse ( Voir les comités de soutien aux inculpés de Tarnac ), ils voudraient maintenant nous convaincre de la validité tactique de leur pratique.
Dans Tiqqun 2, la “notion” de la classe est récusée ( “Ceci n’est pas un programme, réédition VLC, 2007 ). Comme si la chose allait disparaitre du fait d’une récusation de principe ou parce qu’on repousse d’un revers de main une théorie des classes datant des années 60.
C’est parce que le comité invisible ne comprend rien aux classes et aux rapports de classes, qu’il les représente comme des figures, qu’il est capable d’affirmer que la révolte de 2005 ne reposait pas sur l’appartenance de classe.
Or, l’appartenance de classe est essentiellement négative, surtout pour les pauvres, moins pour les bourgeois qui bénéficient de privilèges de la part du pouvoir et de leur milieu social, même quand on les emprisonne ( c’est un fait irréfutable ! ). Il n’y a pas de quoi revendiquer une identité de prolétaires ou d’exploités, quand on se révolte, mais c’est cette vie là qui nous imposée, d’exploités et de prolétaires. Il n’y a rien ici “d’identitaire” (nous nous passerions bien d’une identité aussi peu confortable). Il faut donc comprendre la classe comme une réalité sociale vécue, dont le contenu est stratégique. Parler, penser, vivre les rapports de classe, ce sont aussi pour les prolétaires, des rapports stratégiques, des rapports de force subis, vécus, affrontés, etc. Le problème avec les bourgeois révolutionnaires, c’est qu’ils font comme si ils en étaient. Et ils le font pour impressionner les empotés, ceux de leur milieu social d’origine, les charlots de la contre-culture, les médiacrates du radicalisme-chic, certaines fractions de gauche des médias. Mais ils n’impressionnent pas les prolétaires, ceux qui doivent affronter des situations autrement plus difficiles. A chaque classe, une position sur le champ de bataille. la position du comité invisible n’est pas si guerrière ou inconfortable. Voilà, entre autre chose, ce qui constitue une réalité d’un rapport de classe entre bourgeois et prolétaire : des positions et des situations vécues sur un champ de bataille. C’est pour cela qu’ils ne gagneront jamais la confiance des citards.
“Le comité invisible ne connait de la vie des prolétaire que ce que les livres, de brèves rencontres, la presse ennemie en rapportent. Cela veut dire compréhension des rapports de classes…mais ils continueront, contrairement aux maos militants de base, de vivre commedes privilégiés.”
Qui connaît mieux la vie( et l’avis) des prolétaires? Les prolétaires eux-mêmes, c’est sûr? Et que dire des prolétaires-staliniens? Des cégétistes? De l’ex-PC,etc?… Le prolétariat dans son ensemble peut être et a été contre-révolutionnaire : comment expliquer sinon les contre-révolutions, l’extension historique & ou géographique du règne de l’exploitation, les deux guerres mondiales, le colonialisme? Selon Marx le mode d’exploitation capitaliste n’était-il pas condamné dans de brefs délais?
“Ce comité devient ainsi le supplétif indirect, louvoyant, schizophrène de la démocratie, de la bourgeoisie dans son ensemble, qu’ils prétendaient combattre.”
Supplétif de la bourgeoisie & schizo? Un bien grand habit pour un petit comité de rien du tout ; Gare à la grandiloquence, condamnée, pas forcément à tort chez eux.
Il n’y a rien ici “d’identitaire” (nous nous passerions bien d’une identité aussi peu confortable). Il faut donc comprendre la classe comme une réalité sociale vécue, dont le contenu est stratégique. Parler, penser, vivre les rapports de classe…
Qui est ce” nous”? Car jusqu’à plus ample informé NOUS nous en sommes pas passé ; dans quelle situation est-il question de s’en passer actuellement?
C’est d’ailleurs la seule question que pose, même peut-être, ou sûrement, le comité et la commune. D’autre part je ne vois pas” qu’on parle, pense, ou vive” des “rapports de classes”. Quels vrais, réels ouvriers du bâtiment, industries, ou autres le pensent ? Ce n’est pas en tout cas massif, cela se saurait et surtout se sentirait. Il y a peut-être une possibilitè, la seule en fait, car la prolétarisation a fini par engloberl e plus grand nombre, mais, bis repetitas, rien à l’horizon ; les luttes actuelles ont un contenu de défense de cette condition, et donc d’affirmation de cette condition en effet stratégique.
Oui, Patlotch :
Et Maozédong répliqua alors “L’oeil du paysan voit juste”, remplace paysan par prolétaire, et puis vire-tourne : “L’oeil du ( ici mettez le working class heroe de votre choix) juste voit, sauf si aveugle, ou voix juste…” Rarghhh!
A+-D
Réponse : Sur Meeting été dernier(2008) un certain Louis Martin, ça ne te dis rien?( 5 juillet )
Cette opinion, je l’avais copier/coller , mais le censeur…..
“Qui connaît mieux la vie ( et l’avis ) des prolétaires? Les prolétaires eux-mêmes, c’est sûr ? Et que dire des prolétaires-staliniens? Des cégétistes? De l’ex-PC,etc?…”
1) Les prolétaires n’ont pas pour vocation d’être révolutionnaires. Il n’y a pas d’essence révolutionnaire du prolétariat. Mais il existe une sensibilité prolétarienne, faite de contradictions, dans son rapport au capital. Fascisme, racisme, stalinisme, besoin de communisme, auto-organisation, etc. Toutes ces manifestations antagonistes, contradictoires, contre-révolutionnaires, etc., sont l’histoire et la réalité du prolétariat. Le prolétariat est répressif, mais il sait aussi être révolutionnaire et libertaire. Sortir de l’essentialisme : tout sera question de rapports de force. La classe est vécue comme rapport de force, non comme identité. Comprendo ?
“Qui est ce” nous”? Car jusqu’à plus ample informé NOUS nous en sommes pas passé ; dans quelle situation est-il question de s’en passer actuellement?
C’est d’ailleurs la seule question que pose, même peut-être, ou sûrement, le comité et la commune. D’autre part je ne vois pas” qu’on parle, pense, ou vive” des “rapports de classes”. Quels vrais, réels ouvriers du bâtiment, industries, ou autres le pensent ?
2) Ce NOUS est à construire et est en perpétuelle construction/déconstruction : cela s’appelle le “dialogue”. Les prolétaires dialoguent, parlent, ressentent, ce qu’ils vivent : ils ne sont pas muets. Quand un jeune est tué par les flics, ces camarades savent qu’ils sont tous visés par la police. Ils en parlent. Il y a une parole sur l’expérience des rapports de classes. C’est de leur vie que les prolétaires parlent ensemble. Idem pour les licenciés d’une quelconque usine délocalisée. Le comité invisible, lui, ne s’intéresse aux rapports de classes que chez les autres, jamais il ne nous livre son expérience de l’exploitation ( et pour cause il est constitué de privilégiés ). Quel peut bien être le rapport d’un privilégié au capital : voilà ce qui intéresse les prolétaires, plutôt que des déclarations d’intentions, de bons sentiments, etc. Nous nous fichons des volontés pures, déclamatoires, littéraires, idéologiques, nous nous intéressons au rapport que ces volontés entretiennent avec la réalité. Sur ce plan, le comité est muet, alors que c’est sur ce point que se mène la guerre réelle qui peut mener à toutes les autres : la lutte pour la survie.
On trouve naturel que les prolétaires parlent de leurs conditions de survie, de se voir exposer publiquement comme preuves d’un échec de cette société, ou comme pièce rapportée du dispositif humanitaire. Les bourgeois, eux, ne nous parlent jamais de leur rapport au capital. Ces gens-là parlent de solidarité avec les prolétaires, mais vivent comme des dominants, des exploiteurs. Ils sont directement les bénéficiaires de la plus-value. C’est une vérité qui passe mal dans le pays de la haute culture et du révolutionnarisme bourgeois. Tradition oblige. Mais les temps changent.
“Fascisme, racisme, stalinisme, besoin de communisme, auto-organisation, etc.”
Un “drôle” de mélange cette énumération, car si le fascisme, le racisme et le stalinisme, ont été ( et sont encore) des catégories réellement existantes, que vient faire ici “le besoin de communisme”, où le voit-on? Qu’est-ce qui le révèle? Les révolutions qui ont eu cours n’ont-elles pas été des révolutions socialistes? Où a-t-on vu ce besoin, POR FAVOR-?
Aussi: la classe comme rapport et non comme nature( ou essence), certes…Mais ce rapport, cette relation que relie-t-elle? Quel est le sujet de ce rapport? Un rapport sans sujet? UN rapport désincarné dont les sujets sont évanescents et dépourvus (y compris individuellement) de nature? On peut très bien, et c’est le cas, décrire la classe comme rapport( de force) et conserver une nature adéquate à ce rapport.
“C’est de leur vie que les prolétaires parlent ensemble. Idem pour les licenciés d’une quelconque usine délocalisée.”
Bien sûr, d’ailleurs” quand un vicomte rencontre un autre vicomte, qu’est-ce qu’ils se racontent : des histoires de vicomtes”( chanson M.Chevalier). D’une part, les ouvriers ne parlent pas uniquement de leur travail, ni même de la lutte, d’ailleurs les ouvriers ou prolétaires parlent le plus souvent de toute autre chose, ils ne sont certes pas muets, et comme tels peuvent raconter des histoires de familles, de foot, de télé, de tour de france, j’en passe…
D’un autre côté : ce ne sont pas des prolétaires qui expriment leur rapport au monde dans les divers(?) courants théoriques existants aujourd’hui,: il suffira de lire d’INVARIANCE aux T.C., pour s’en apercevoir, ou plutôt ce sont ceux-là qui parmi le prolétariat ont le temps et les moyens à consacrer à ce genre d’activités…”la guerre réelle qui peut mener à toutes les autres : la lutte pour la survie.” La guerre de tous contre tous , peut en effet mener à toutes les autres GUERRES, d’ailleurs, c’est le cas….
“Ils sont directement les bénéficiaires de la plus-value. C’est une vérité qui passe mal…” Que dire donc des patrons, des gestionnaires, des administrateurs de sociétés…? voir : réponse à Harold. Je connais même des travailleurs qui sont actionnaires, ben oui ; des ouvriers proprios ( et superfaitatoirement délégué CGT) qui n’hésitent pas à envoyer les huissiers pour réclamer leur dû ( c’est irréfutablement un fait indéniablement vécu).
Tradition et haute culture, cela fait bien longtemps que tout cela est remisé, pour jours de souvenance et de commémoration, de même K. Marx louait le prolétariat français pour sa solidarité, lui le journaliste actionnaire au demeurant, O TEMPORA, O MORES.
La lutte pour la survie : c’est la lutte de tous contre tous, elle mène, en effet à toutes les autres GUERRES
Ainsi, rien n’est joué d’avance. L’histoire reste ouverte. Le prolétariat n’est pas un sujet “plein”, “clos sur lui-même”… ni diable ni saint, mais peut-être les deux à la fois. Le besoin de communisme, c’est l’incessant besoin de communauté, contradictoire lui aussi. La tragique histoire de ce besoin, se noue dans son rapport au capital. “La lutte pour la survie : c’est la lutte de tous contre tous, elle mène, en effet à toutes les autres GUERRES”, nous n’avons pas dit autre chose, nous partons de là : de la guerre de tous contre tous, et nous voulons en sortir. Et nous ne voyons pas que les communistes désirent s’y installer. A ce stade, le scepticisme n’est plus une méthode mais la traduction d’une déception, qui veut tout, tout de suite : Et qui ne voit rien éclore des contradictions réelles. Il n’est pas dit que nous y parvenions. Mais nous n’y voyons pas une tautologie, un cercle fermé. Mais une contradiction en mouvement, l’histoire reste ouverte.
OK pour l’activité théorique, on peut la considérer comme un emploi luxueux de la vie. Et les prolétaires, dans leur majorité, font les révolutions sans jamais en avoir lu une ligne. Mais la théorie peut venir aussi de la tête des prolétaires, un outil produit par eux, adapté à leurs besoins. D’ailleurs toute théorie des besoins qui ne partirait pas d’eux-mêmes serait vouée à l’échec, à une simple esthétique de choc pour amuser la galerie. Si une théorie des besoins est d’une importance capitale c’est qu’elle est le socle d’une stratégie, d’un rapport de force historique. Sans elle, impossible d’avancer. Les prolétaires peuvent être producteurs de théories. Par là ils deviennent sujet d’un certain rapport au capital, d’une autre histoire de l’implication réciproque prolétariat/capital.
Bien sûr, rien n’est joué d’avance.
Je pense surtout que les luttes ouvrières, ou l’ensemble des conflits, jusqu’à ce jour pèchent par un manque de critique du mode de production capitaliste, c’est à dire, et corollairement par un manque d’auto-critique du mode de reproduction de la force de travail.
Ce manque est concomittant à l’affirmation, toujours à l’oeuvre, de la force de travail en tant que telle dans le procès de reproduction sociale ; cette affirmation, même si on peut l’analyser comme à bout de souffle, ne pourra que contribuer à la perpétuation du “système”.
La critique et l’auto-critique des classes débordent largement la seule critique analytique des luttes actuelles ou même de la critique de l’exploitation, du travail salarié et des positions respectives des différentes classes. Cela signifie que la classe ouvrière ne pourra que travailler pour son asservissement si n’émerge pas, en son sein, pratiquement et théoriquement, une “tendance”(communisatrice?) dont l’arme, le but et les moyens visent au-delà de la critique de la situation propre à la société de classes présente.
Partant de cette société, il faudra en remonter le cours. Il faudra, encore, comprendre- littéralement-prendre sur soi le pourquoi et le comment de cette histoire qu’est l’histoire de nos sociétés, histoire des sociétés de classes.
Il s’agit d’un arc historique, d’un ensemble de déterminations, allant de la séparation d’avec la nature (l’aboutissement n’est pas hasardeux), aux civilisations esclavagistes et/ou religieuses, jusqu’au mode actuel. Ce chemin, il faut pouvoir le comprendre, le regarder pour le dépasser et l’abolir, c’est tout un.
La question de “remonter le cours”, de l’histoire des rapports avec la nature, de la succession des modes de production, ne pose pas tous les problèmes à surmonter sur un plan égal. « L’humanité ne se pose que les problèmes qu’elle peut résoudre » (Marx). Massivement, qualitativement et quantitativement – c’est dialectique car histoire en mouvement d’une contradiction qui engage des rapports et des faits concernant des miliards d’êtres, pas seulement les idées de quelques-uns), la question essentielle, c’est le capital, qui obstrue la possiblité même de s’ataquer à tout ce qu’il absorbe et redétermine en subsomption réelle, de “l’arc historique”.
Oui, Camatte ouvre des pistes pour définir plus avant ce que nous nommons (encore) communisme. Mais il saute à pied joints sur le moment révolutionnaire, que les “communisateurs” entrevoient comme passage obligé, du capitalisme – et ramassés, précipités dans son agonie, des sociétés de classes, du rapport ancien des hommes entre eux et avec la nature – vers la communauté.
Pas de communauté naturaliste sans révolution (anti-)prolétarienne ! ;-)
“Il se trouve que nous sommes ici, à ce stade, davantage pour comprendre, saisir ce qui se passe (ce que nous avons “sous les yeux”) que pour y véritablement prendre parti, juger, approuver, dénoncer. Les bavasseries sur Internet ne feront pas bouger d’un micron la ligne de partage des classes, alors… quoi ?”
Ce qui est relativement pratique pour ” juger, approuver, dénoncer” n’importe qui d’autre : frontistes, ou prétendus tels, “agités”(comme l’écrit pepe: “tout ce qui s’agite à la gauche de l’extrême-gauche”), in fine, curieusement, mais pas trop quand-même, tout ce qui est obligé de se bouger, sans être sticto sensus “mouvement prolétarien”.
On dirait que ce sont ces mouvements ou ce prétendu frontisme( c’est nouveau, ça vient de sortir, on a du stock à fourguer: vous prendrez bien un peu d'”objectalité, non?) qui sont la cause de la non-révolution, c’est en ce sens que j’ai écrit suite aux évènements récents de Montreuil, qu’il fallait avoir recours là-bas aux” vrais de vrais”. La remarque d’Harold -ils sont tous vrais- m’inspire : mais certains plus vrais que d’autres…
Quant à ce commentaire :”c’est le capital, qui obstrue la possiblité même de s’ataquer à tout ce qu’il absorbe et redétermine en subsomption réelle, de “l’arc historique” “.Oui, mais le mode de production capitalisse est tel parce qu’il a été lui-même déterminé( le résulat) par l’histoire de ce bout du monde, devenu totalité du monde. Donc quand on dit” la question essentielle c’est le capital” on peut jouer avec en renversant : la question capitale est l’essentiel, pour dire que la vision d’une révolution abolissant les classes ne peut se confondre avec celle, toujours-là, comme le programme, à bout de souffle, mais non dépassée, d’une abolition du décor capitaliste, de la classe capitaliste. Emparement,ou autre “écart”, ne posent pas la question de l’abolition des classes, il s’agit d’un programme ayant supprimé les étapes socialistes, pour aboutir directement à ce je ne sais quoi à travers une révolution, pas si différente de la Révolution Socialiste. On se voit brandissant des fusils, en milice pour que règne l’ordre révolutionnaire( c’est à dire prolétarien), confisquant les usines pour distribuer la production, etc…Là règnera l’immédiateté sociale de l’individu, là, ayant triomphé, la révolution accouchera, par et pour le prolétariat( le prolétariat en tant que tel) d’on ne sait quoi, mais que la Glorieuse révolution aura construit.
C’est ce que je comprends de la citation de B.L. (aphorismes) : Le ciel capitaliste va nous tomber sur la tête, nos têtes à tous, sans exception aucune ; ça sera un bordel pas drôle du tout, ça sera affreux, catastrophique même, mais nous n’y pouvons rien, les dés sont jetés( pour Patlotch : ALEA JACTA EST). Tout cela est usé, jusqu’à la trame : NOUS SOMMES AU MONDE, ON NOUS L’A ASSEZ DIT (A.Rimbe)
Je ne crois pas à une révolution capitaliste, une révolution automatique, pic poil quand le “rapport”, ou la contradiction est bien mûre, Marx a fait erreur à ce sujet, ou non?
La pratique d’auto-négation du rapport qu’est le capitalisme exige le sacrifice de tout ce qui fonde historiquement ce rapport : c’est en se niant comme acteur et spécification du rapport social que peut advenir le changement de jeu.
L’individu dans sa singularité la plus immédiate n’est pas un donné subsistant par lui-même, enserré ensuite dans des formations sociales de plus en plus générales; aucun « je » n’existe d’abord pour lui-même avant d’être en rapport. Il n’est une singularité qu’en étant toujours en rapport avec d’autres singularités et en existant comme singularité dans ces rapports, dans une totalité de rapports (« tout rapport à soi n’existe que comme rapport aux autres »)
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A peu de frais, humm, NO FOOLING,
Les sueurs froides de ces NEOCONS,
Les frayeurs de ces trépanés,
Qui jactent” Il faut lire The Coming Insurrection”
Pour connaître ses ennemis,” ; NO FOOLING, you suckers,
Car ils ne savent lire,
Visez la tronche du Fox speaker,
UN SPECTRE HANTE ce nouveau monde délabré
AH!AH! AH!
Quel succès ! Quelle consécration ! Cet accueil hystérique est même un peu suspect.
“Cet accueil hystérique est même un peu suspect.”
Oui, très, très suspect, d’ailleurs c’est pour le marketing que J. Coupat et d’autres sont allés en taule. Il n’y pas plus suspect que ces suspects là. On comprend à regarder et écouter cette vidéo que :
1°- Le bouffon qui jacte n’a pas lu le livre puisqu’il avoue : ” Je vais l’emmener en vacances pour le lire”
2°-Ce même trépané veut faire la pub de son bouquin” COMMON SENSE”, une oeuvre, sans aucun doute, d’une immense portée, et se sert de “the coming…” dans CE but.
Coupat : à l’insurrectionnisme ce que Bové était au démocratisme radical ?
En dehors du premier effet de surprise de voir cette “affaire” dépasser le local, il est tout de même très habituel et banal de constater le rôle cent fois dénoncé par ailleurs de la fox news… On a les Al quaida qu’on mérite…..
Ca ne dénigre pas nos épiciers du Limousin, ça veut juste dire que ça n’est pas parce que les fachos américains désignent leur ennemis qu’ils gagnent en intêrêt.
“L’insurrection qui vient” attend toujours sa critique, sur la totale absence de références aux classes en particulier…
“Ca ne dénigre pas nos épiciers du Limousin…”
Epiciers : c’est mieux ou pis que….
Limousin :c’est mieux ou pis que….
D’accord sur le fait que le bouquin attend sa critique, mais la raillerie quant au mode de vie ou de survie n’en tient, en aucun cas, lieu.
Tout cela me rappelle :
-Un tel est FILS de bourgeois…
-K. MARX vivait des rentes…
Le péché originel, ce n’est pas vraiment original.
“L’insurrection qui vient” attend toujours sa critique, sur la totale absence de références aux classes en particulier…
C’est un peu trop vite aller en besogne :
-Pages 27 & suivantes “” Troisième cercle”- “La vie, la santé, l’amour sont -précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi?”
Page31 : “Là réside le paradoxe actuel : le travail a triomphé sans reste de toutes les autres façons d’exister dans le temps même où les travailleurs sont devenus superflus.”
p.33 : “En marge du coeur de travailleurs effectifs nécessaire au bon fonctionnement de la machine s’étend désormais une majorité devenu surnuméraire….
QUATRIÈME CERCLE ; P38 & suivantes :
” C’est aussi ce qu’ont montré les dockers américains en grève en octobre 2002 pour le maintien de trois cent emplois et qui bloquèrent pendant 10 jours les principaux ports de la côte Ouest…A dix mille on peut faire vaciller la plus grande puissance économique mondiale( p.47)
CINQUIEME CERCLE .P49&suivantes :
” DE Colbert à De Gaulle en passant par Napoléon III, l’Etat a toujours conçu l’économie comme politique, non moins que la bourgeoisie, qui en tire profit, et les prolétaires qui l’affrontent.”( p.53)
“…patrons et gouvernants…, déménagent une usine dans la nuit pour annoncer au personnel sa fermeture au petit matin et n’hésitent plus à envoyer le GIGN pour faire cesser une grève-comme cela s’est fait dans celle de la SNCM ou lors de l’occupation, l’année dernière, d’un centre de tri à Rennes.” (p53)
-On aura reconnu la citation de la patronne Parisot en chapitre”3ème cercle”-
Il est donc approximatif d’affirmer “une absence totale de références aux classes” dans le bouquin en question, à tel point que cela soulève le problème suivant : le livre a-t-il fait l’objet d’une lecture? Ou bien, comme cela se pratique couramment dans le milieu médiatique et des critiques littéraires, en a-t-on entendu jaser, ou parcouru diagonalement la relative épaisseur (pour l’Insurrection qui vient, environ 117 pages), car le fait est là : les classes y sont…
Peut-être que ce déni plonge ses éventuelles racines dans les sous-entendus au sujet des modes de vie des prétendus auteurs de cet aimable opuscule tout comme à propos de leur filiation.
Ces “bourges” là ne seraient en fait que des débaucheurs de jeunes et naïfs prolétaires égarés, pressés d’entraîner ces pauvres malheureux dans l’impasse de la cruelle répression. Or on a pu constater que s’ils ont voulu entraîner quelques uns, il s’est agi d’eux-mêmes.
Bon je vais faire court et sans humour. A longueur de messages, tu réclames de la “bienveillance” à l’égard de tout ce qui s’agite à la gauche des gauchistes sur cette planète, tu attends de tes contradicteurs éventuels de l’humour et tu pratiques l’anathème. Je crois avoir lu et compris ce livre, passons. Au passage, car cela fait deux fois que tu y reviens, qui a fait références à leur prétendue origine bourgeoise et ou???????? On s’en contre fout!
Un seul commentaires: Je ne pensais pas devoir ici préciser que je parlais de références analytiques, de problématiques de classes, de lutte des classes et pas d’éléments sociologiques. Don’t acte,les mots bourgeois et prolétaires apparaissent dans ce livre.
Au passage, car cela fait deux fois que tu y reviens, qui a fait références à leur prétendue origine bourgeoise et ou???????? On s’en contre fout.
Réponse : Sur Meeting été dernier(2008) un certain Louis Martin, ça ne te dis rien?
Je ne réclame rien pour quiconque, mais je note qu’il s’agit d’agités (les enfants sont très agités ce soir, soyons bienveillant, c’est le temps qui est…à l’ORAGE, my dear)
L’anathème de quoi?
Références analytique, dis-tu :“Là réside le paradoxe actuel : le travail a triomphé sans reste de toutesdans le temps même où les travailleurs sont devenus superfus” ce n’est pas “révéler” et décrire une contradiction essentielle au capitalisme, cette tendance à l’élimination du travail nécessaire,au profit, si j’osais, du surtravail…
Effectivement ce n’est pas LA THEORIE DU PROLETARIAT, ce n’est pas T.C….dont l’intérêt, encore une fois j’ose, et l’angle d’attaque analytique est justement les conflits et les contradictions dans les diverses luttes, la formulation de cycles de luttes, et même de crise générale de la reproduction( à venir, sans être la crise finale, cela y ressemble bien).
Mais bon à part ça qui peut m’expliquer ceçi : Le contenu des luttes EST le communisme, je pense l’avoir réellement lu dans la production de TC, éclairerzma lanterne, je suis dans la sombre ignorance…
ACHAT A CREDIT DE LA PAIX SOCIALE
LE 6 juillet au 20H. tele au detour du reportage sur la fermeture definitive de Continental Clairvox la voix off annonce;
La prime de 50 000 € arrachée par les salariés en lutte ne sera versée qu’en 2012 !!!
Deja que le net nous annonçait :
……L’accord comprend aussi une clause obligeant les syndicats de Clairoix à ne pas engager d’action de solidarité avec les travailleurs des autres sites de Continental.
Le Courrier Picard explique que cet accord signifie que « Continental promet d’abandonner les poursuites contre les auteurs du saccage du poste d’entrée de l’usine le 21 avril moyennant un engagement de l’intersyndicale à ne pas détruire ou bloquer les sites Continental en France et à l’étranger. »
Cet accord qui doit être ratifié par le gouvernement, laisse complètement tomber les travailleurs des usines de fournisseurs et détruit les perspectives d’emplois des jeunes de cette région déjà économiquement sinistrée……
http://www.wsws.org/francais/News/2009/jun2009/gauc-j27.shtml
Cette date de 2012 fut imposée a posteriori apres evacuation de l’usine…
“……L’accord comprend aussi une clause obligeant les syndicats de Clairoix à ne pas engager d’action de solidarité avec les travailleurs des autres sites de Continental.”
Les ouvriers, en tant que tels (ou le prolétariat en tant que tel) n’auront jamais le dernier mot. Ils ne peuvent que s’affirmer comme tels, et comme tels accepter la place à laquelle ils sont assigné, à laquelle ils continuent au travers, ou non, des syndicats, de s’assigner : telle me semble être l’impasse actuelle, et je ne vois RIEN à l’horizon actuel qui puisse changer le jeu…
Salut tous & toutes
La comité invisible emploi certes un vocabulaire connoté, “prolétaires”, “bourgeois” pour décrire des rapports de force, mais ne comprend rien à ces rapports de force : sa compréhension du phénomène est purement photographique. Là-dedans pas d’analyse tactique et stratégique, mais beaucoup de déclarations d’intentions. Beaucoup de désirs, de visions, d’images, peu de jugement pratique appliqué relevant de situations vécues. “Prolétaires”, “bourgeois”, sont donc pour le C.I. objets purement stylistique, concepts non dialectisés, usage éclectique dans un concert de mots, musique, prose fleurie et baroquisme théorique, c’est-à-dire ignorance pratique de leurs déterminations. Le comité invisible ne connait de la vie des prolétaire que ce que les livres, de brèves rencontres, la presse ennemie en rapportent. Cela veut dire que leur compréhension des rapports de classes reste schématique : ils iront vers les jeunes prolétaires comme les maos allaient à l’usine, mais ils continueront, contrairement aux maos militants de base, de vivre comme des privilégiés. Un exemple de leur non-compréhension stratégique des rapports de classes : le comité invisible est embarqué dans une politique frontiste, l’anti-sarkozysme. Il se jette tête baissée dans la bataille de la politique classique après en avoir dénoncé la fonction, c’est-à-dire qu’il soutient un double discours, celui de la démocratie de gauche, citoyenne ( l’anti-sarkozysme ), et celui de l’insurrection. Mais as-t-il les moyens de soutenir ce double discours ? Bien sûr que non, il ne peut dépasser de tels antagonismes. A moins d’avouer le caractère de classe moyenne de la prochaine insurrection, le citoyennisme insurrectionnel. Ce comité devient ainsi le supplétif indirect, louvoyant, schizophrène de la démocratie, de la bourgeoisie dans son ensemble, qu’ils prétendaient combattre. Sa conception des rapports de classe est donc abstraite : leur pratique des alliances plus que douteuse ( Voir les comités de soutien aux inculpés de Tarnac ), ils voudraient maintenant nous convaincre de la validité tactique de leur pratique.
Dans Tiqqun 2, la “notion” de la classe est récusée ( “Ceci n’est pas un programme, réédition VLC, 2007 ). Comme si la chose allait disparaitre du fait d’une récusation de principe ou parce qu’on repousse d’un revers de main une théorie des classes datant des années 60.
C’est parce que le comité invisible ne comprend rien aux classes et aux rapports de classes, qu’il les représente comme des figures, qu’il est capable d’affirmer que la révolte de 2005 ne reposait pas sur l’appartenance de classe.
Or, l’appartenance de classe est essentiellement négative, surtout pour les pauvres, moins pour les bourgeois qui bénéficient de privilèges de la part du pouvoir et de leur milieu social, même quand on les emprisonne ( c’est un fait irréfutable ! ). Il n’y a pas de quoi revendiquer une identité de prolétaires ou d’exploités, quand on se révolte, mais c’est cette vie là qui nous imposée, d’exploités et de prolétaires. Il n’y a rien ici “d’identitaire” (nous nous passerions bien d’une identité aussi peu confortable). Il faut donc comprendre la classe comme une réalité sociale vécue, dont le contenu est stratégique. Parler, penser, vivre les rapports de classe, ce sont aussi pour les prolétaires, des rapports stratégiques, des rapports de force subis, vécus, affrontés, etc. Le problème avec les bourgeois révolutionnaires, c’est qu’ils font comme si ils en étaient. Et ils le font pour impressionner les empotés, ceux de leur milieu social d’origine, les charlots de la contre-culture, les médiacrates du radicalisme-chic, certaines fractions de gauche des médias. Mais ils n’impressionnent pas les prolétaires, ceux qui doivent affronter des situations autrement plus difficiles. A chaque classe, une position sur le champ de bataille. la position du comité invisible n’est pas si guerrière ou inconfortable. Voilà, entre autre chose, ce qui constitue une réalité d’un rapport de classe entre bourgeois et prolétaire : des positions et des situations vécues sur un champ de bataille. C’est pour cela qu’ils ne gagneront jamais la confiance des citards.
Merci. Comme disait ma grand-mère, faut pas tortiller du cul pour chier droit.
“Le comité invisible ne connait de la vie des prolétaire que ce que les livres, de brèves rencontres, la presse ennemie en rapportent. Cela veut dire compréhension des rapports de classes…mais ils continueront, contrairement aux maos militants de base, de vivre commedes privilégiés.”
Qui connaît mieux la vie( et l’avis) des prolétaires? Les prolétaires eux-mêmes, c’est sûr? Et que dire des prolétaires-staliniens? Des cégétistes? De l’ex-PC,etc?… Le prolétariat dans son ensemble peut être et a été contre-révolutionnaire : comment expliquer sinon les contre-révolutions, l’extension historique & ou géographique du règne de l’exploitation, les deux guerres mondiales, le colonialisme? Selon Marx le mode d’exploitation capitaliste n’était-il pas condamné dans de brefs délais?
“Ce comité devient ainsi le supplétif indirect, louvoyant, schizophrène de la démocratie, de la bourgeoisie dans son ensemble, qu’ils prétendaient combattre.”
Supplétif de la bourgeoisie & schizo? Un bien grand habit pour un petit comité de rien du tout ; Gare à la grandiloquence, condamnée, pas forcément à tort chez eux.
Il n’y a rien ici “d’identitaire” (nous nous passerions bien d’une identité aussi peu confortable). Il faut donc comprendre la classe comme une réalité sociale vécue, dont le contenu est stratégique. Parler, penser, vivre les rapports de classe…
Qui est ce” nous”? Car jusqu’à plus ample informé NOUS nous en sommes pas passé ; dans quelle situation est-il question de s’en passer actuellement?
C’est d’ailleurs la seule question que pose, même peut-être, ou sûrement, le comité et la commune. D’autre part je ne vois pas” qu’on parle, pense, ou vive” des “rapports de classes”. Quels vrais, réels ouvriers du bâtiment, industries, ou autres le pensent ? Ce n’est pas en tout cas massif, cela se saurait et surtout se sentirait. Il y a peut-être une possibilitè, la seule en fait, car la prolétarisation a fini par engloberl e plus grand nombre, mais, bis repetitas, rien à l’horizon ; les luttes actuelles ont un contenu de défense de cette condition, et donc d’affirmation de cette condition en effet stratégique.
Oui, Patlotch :
Et Maozédong répliqua alors “L’oeil du paysan voit juste”, remplace paysan par prolétaire, et puis vire-tourne : “L’oeil du ( ici mettez le working class heroe de votre choix) juste voit, sauf si aveugle, ou voix juste…” Rarghhh!
A+-D
Réponse : Sur Meeting été dernier(2008) un certain Louis Martin, ça ne te dis rien?( 5 juillet )
Cette opinion, je l’avais copier/coller , mais le censeur…..
“Qui connaît mieux la vie ( et l’avis ) des prolétaires? Les prolétaires eux-mêmes, c’est sûr ? Et que dire des prolétaires-staliniens? Des cégétistes? De l’ex-PC,etc?…”
1) Les prolétaires n’ont pas pour vocation d’être révolutionnaires. Il n’y a pas d’essence révolutionnaire du prolétariat. Mais il existe une sensibilité prolétarienne, faite de contradictions, dans son rapport au capital. Fascisme, racisme, stalinisme, besoin de communisme, auto-organisation, etc. Toutes ces manifestations antagonistes, contradictoires, contre-révolutionnaires, etc., sont l’histoire et la réalité du prolétariat. Le prolétariat est répressif, mais il sait aussi être révolutionnaire et libertaire. Sortir de l’essentialisme : tout sera question de rapports de force. La classe est vécue comme rapport de force, non comme identité. Comprendo ?
“Qui est ce” nous”? Car jusqu’à plus ample informé NOUS nous en sommes pas passé ; dans quelle situation est-il question de s’en passer actuellement?
C’est d’ailleurs la seule question que pose, même peut-être, ou sûrement, le comité et la commune. D’autre part je ne vois pas” qu’on parle, pense, ou vive” des “rapports de classes”. Quels vrais, réels ouvriers du bâtiment, industries, ou autres le pensent ?
2) Ce NOUS est à construire et est en perpétuelle construction/déconstruction : cela s’appelle le “dialogue”. Les prolétaires dialoguent, parlent, ressentent, ce qu’ils vivent : ils ne sont pas muets. Quand un jeune est tué par les flics, ces camarades savent qu’ils sont tous visés par la police. Ils en parlent. Il y a une parole sur l’expérience des rapports de classes. C’est de leur vie que les prolétaires parlent ensemble. Idem pour les licenciés d’une quelconque usine délocalisée. Le comité invisible, lui, ne s’intéresse aux rapports de classes que chez les autres, jamais il ne nous livre son expérience de l’exploitation ( et pour cause il est constitué de privilégiés ). Quel peut bien être le rapport d’un privilégié au capital : voilà ce qui intéresse les prolétaires, plutôt que des déclarations d’intentions, de bons sentiments, etc. Nous nous fichons des volontés pures, déclamatoires, littéraires, idéologiques, nous nous intéressons au rapport que ces volontés entretiennent avec la réalité. Sur ce plan, le comité est muet, alors que c’est sur ce point que se mène la guerre réelle qui peut mener à toutes les autres : la lutte pour la survie.
On trouve naturel que les prolétaires parlent de leurs conditions de survie, de se voir exposer publiquement comme preuves d’un échec de cette société, ou comme pièce rapportée du dispositif humanitaire. Les bourgeois, eux, ne nous parlent jamais de leur rapport au capital. Ces gens-là parlent de solidarité avec les prolétaires, mais vivent comme des dominants, des exploiteurs. Ils sont directement les bénéficiaires de la plus-value. C’est une vérité qui passe mal dans le pays de la haute culture et du révolutionnarisme bourgeois. Tradition oblige. Mais les temps changent.
“Fascisme, racisme, stalinisme, besoin de communisme, auto-organisation, etc.”
Un “drôle” de mélange cette énumération, car si le fascisme, le racisme et le stalinisme, ont été ( et sont encore) des catégories réellement existantes, que vient faire ici “le besoin de communisme”, où le voit-on? Qu’est-ce qui le révèle? Les révolutions qui ont eu cours n’ont-elles pas été des révolutions socialistes? Où a-t-on vu ce besoin, POR FAVOR-?
Aussi: la classe comme rapport et non comme nature( ou essence), certes…Mais ce rapport, cette relation que relie-t-elle? Quel est le sujet de ce rapport? Un rapport sans sujet? UN rapport désincarné dont les sujets sont évanescents et dépourvus (y compris individuellement) de nature? On peut très bien, et c’est le cas, décrire la classe comme rapport( de force) et conserver une nature adéquate à ce rapport.
“C’est de leur vie que les prolétaires parlent ensemble. Idem pour les licenciés d’une quelconque usine délocalisée.”
Bien sûr, d’ailleurs” quand un vicomte rencontre un autre vicomte, qu’est-ce qu’ils se racontent : des histoires de vicomtes”( chanson M.Chevalier). D’une part, les ouvriers ne parlent pas uniquement de leur travail, ni même de la lutte, d’ailleurs les ouvriers ou prolétaires parlent le plus souvent de toute autre chose, ils ne sont certes pas muets, et comme tels peuvent raconter des histoires de familles, de foot, de télé, de tour de france, j’en passe…
D’un autre côté : ce ne sont pas des prolétaires qui expriment leur rapport au monde dans les divers(?) courants théoriques existants aujourd’hui,: il suffira de lire d’INVARIANCE aux T.C., pour s’en apercevoir, ou plutôt ce sont ceux-là qui parmi le prolétariat ont le temps et les moyens à consacrer à ce genre d’activités…”la guerre réelle qui peut mener à toutes les autres : la lutte pour la survie.” La guerre de tous contre tous , peut en effet mener à toutes les autres GUERRES, d’ailleurs, c’est le cas….
“Ils sont directement les bénéficiaires de la plus-value. C’est une vérité qui passe mal…” Que dire donc des patrons, des gestionnaires, des administrateurs de sociétés…? voir : réponse à Harold. Je connais même des travailleurs qui sont actionnaires, ben oui ; des ouvriers proprios ( et superfaitatoirement délégué CGT) qui n’hésitent pas à envoyer les huissiers pour réclamer leur dû ( c’est irréfutablement un fait indéniablement vécu).
Tradition et haute culture, cela fait bien longtemps que tout cela est remisé, pour jours de souvenance et de commémoration, de même K. Marx louait le prolétariat français pour sa solidarité, lui le journaliste actionnaire au demeurant, O TEMPORA, O MORES.
La lutte pour la survie : c’est la lutte de tous contre tous, elle mène, en effet à toutes les autres GUERRES
Ainsi, rien n’est joué d’avance. L’histoire reste ouverte. Le prolétariat n’est pas un sujet “plein”, “clos sur lui-même”… ni diable ni saint, mais peut-être les deux à la fois. Le besoin de communisme, c’est l’incessant besoin de communauté, contradictoire lui aussi. La tragique histoire de ce besoin, se noue dans son rapport au capital. “La lutte pour la survie : c’est la lutte de tous contre tous, elle mène, en effet à toutes les autres GUERRES”, nous n’avons pas dit autre chose, nous partons de là : de la guerre de tous contre tous, et nous voulons en sortir. Et nous ne voyons pas que les communistes désirent s’y installer. A ce stade, le scepticisme n’est plus une méthode mais la traduction d’une déception, qui veut tout, tout de suite : Et qui ne voit rien éclore des contradictions réelles. Il n’est pas dit que nous y parvenions. Mais nous n’y voyons pas une tautologie, un cercle fermé. Mais une contradiction en mouvement, l’histoire reste ouverte.
OK pour l’activité théorique, on peut la considérer comme un emploi luxueux de la vie. Et les prolétaires, dans leur majorité, font les révolutions sans jamais en avoir lu une ligne. Mais la théorie peut venir aussi de la tête des prolétaires, un outil produit par eux, adapté à leurs besoins. D’ailleurs toute théorie des besoins qui ne partirait pas d’eux-mêmes serait vouée à l’échec, à une simple esthétique de choc pour amuser la galerie. Si une théorie des besoins est d’une importance capitale c’est qu’elle est le socle d’une stratégie, d’un rapport de force historique. Sans elle, impossible d’avancer. Les prolétaires peuvent être producteurs de théories. Par là ils deviennent sujet d’un certain rapport au capital, d’une autre histoire de l’implication réciproque prolétariat/capital.
Bien sûr, rien n’est joué d’avance.
Je pense surtout que les luttes ouvrières, ou l’ensemble des conflits, jusqu’à ce jour pèchent par un manque de critique du mode de production capitaliste, c’est à dire, et corollairement par un manque d’auto-critique du mode de reproduction de la force de travail.
Ce manque est concomittant à l’affirmation, toujours à l’oeuvre, de la force de travail en tant que telle dans le procès de reproduction sociale ; cette affirmation, même si on peut l’analyser comme à bout de souffle, ne pourra que contribuer à la perpétuation du “système”.
La critique et l’auto-critique des classes débordent largement la seule critique analytique des luttes actuelles ou même de la critique de l’exploitation, du travail salarié et des positions respectives des différentes classes. Cela signifie que la classe ouvrière ne pourra que travailler pour son asservissement si n’émerge pas, en son sein, pratiquement et théoriquement, une “tendance”(communisatrice?) dont l’arme, le but et les moyens visent au-delà de la critique de la situation propre à la société de classes présente.
Partant de cette société, il faudra en remonter le cours. Il faudra, encore, comprendre- littéralement-prendre sur soi le pourquoi et le comment de cette histoire qu’est l’histoire de nos sociétés, histoire des sociétés de classes.
Il s’agit d’un arc historique, d’un ensemble de déterminations, allant de la séparation d’avec la nature (l’aboutissement n’est pas hasardeux), aux civilisations esclavagistes et/ou religieuses, jusqu’au mode actuel. Ce chemin, il faut pouvoir le comprendre, le regarder pour le dépasser et l’abolir, c’est tout un.
La question de “remonter le cours”, de l’histoire des rapports avec la nature, de la succession des modes de production, ne pose pas tous les problèmes à surmonter sur un plan égal. « L’humanité ne se pose que les problèmes qu’elle peut résoudre » (Marx). Massivement, qualitativement et quantitativement – c’est dialectique car histoire en mouvement d’une contradiction qui engage des rapports et des faits concernant des miliards d’êtres, pas seulement les idées de quelques-uns), la question essentielle, c’est le capital, qui obstrue la possiblité même de s’ataquer à tout ce qu’il absorbe et redétermine en subsomption réelle, de “l’arc historique”.
Oui, Camatte ouvre des pistes pour définir plus avant ce que nous nommons (encore) communisme. Mais il saute à pied joints sur le moment révolutionnaire, que les “communisateurs” entrevoient comme passage obligé, du capitalisme – et ramassés, précipités dans son agonie, des sociétés de classes, du rapport ancien des hommes entre eux et avec la nature – vers la communauté.
Pas de communauté naturaliste sans révolution (anti-)prolétarienne ! ;-)
“Il se trouve que nous sommes ici, à ce stade, davantage pour comprendre, saisir ce qui se passe (ce que nous avons “sous les yeux”) que pour y véritablement prendre parti, juger, approuver, dénoncer. Les bavasseries sur Internet ne feront pas bouger d’un micron la ligne de partage des classes, alors… quoi ?”
Ce qui est relativement pratique pour ” juger, approuver, dénoncer” n’importe qui d’autre : frontistes, ou prétendus tels, “agités”(comme l’écrit pepe: “tout ce qui s’agite à la gauche de l’extrême-gauche”), in fine, curieusement, mais pas trop quand-même, tout ce qui est obligé de se bouger, sans être sticto sensus “mouvement prolétarien”.
On dirait que ce sont ces mouvements ou ce prétendu frontisme( c’est nouveau, ça vient de sortir, on a du stock à fourguer: vous prendrez bien un peu d'”objectalité, non?) qui sont la cause de la non-révolution, c’est en ce sens que j’ai écrit suite aux évènements récents de Montreuil, qu’il fallait avoir recours là-bas aux” vrais de vrais”. La remarque d’Harold -ils sont tous vrais- m’inspire : mais certains plus vrais que d’autres…
Quant à ce commentaire :”c’est le capital, qui obstrue la possiblité même de s’ataquer à tout ce qu’il absorbe et redétermine en subsomption réelle, de “l’arc historique” “.Oui, mais le mode de production capitalisse est tel parce qu’il a été lui-même déterminé( le résulat) par l’histoire de ce bout du monde, devenu totalité du monde. Donc quand on dit” la question essentielle c’est le capital” on peut jouer avec en renversant : la question capitale est l’essentiel, pour dire que la vision d’une révolution abolissant les classes ne peut se confondre avec celle, toujours-là, comme le programme, à bout de souffle, mais non dépassée, d’une abolition du décor capitaliste, de la classe capitaliste. Emparement,ou autre “écart”, ne posent pas la question de l’abolition des classes, il s’agit d’un programme ayant supprimé les étapes socialistes, pour aboutir directement à ce je ne sais quoi à travers une révolution, pas si différente de la Révolution Socialiste. On se voit brandissant des fusils, en milice pour que règne l’ordre révolutionnaire( c’est à dire prolétarien), confisquant les usines pour distribuer la production, etc…Là règnera l’immédiateté sociale de l’individu, là, ayant triomphé, la révolution accouchera, par et pour le prolétariat( le prolétariat en tant que tel) d’on ne sait quoi, mais que la Glorieuse révolution aura construit.
C’est ce que je comprends de la citation de B.L. (aphorismes) : Le ciel capitaliste va nous tomber sur la tête, nos têtes à tous, sans exception aucune ; ça sera un bordel pas drôle du tout, ça sera affreux, catastrophique même, mais nous n’y pouvons rien, les dés sont jetés( pour Patlotch : ALEA JACTA EST). Tout cela est usé, jusqu’à la trame : NOUS SOMMES AU MONDE, ON NOUS L’A ASSEZ DIT (A.Rimbe)
Je ne crois pas à une révolution capitaliste, une révolution automatique, pic poil quand le “rapport”, ou la contradiction est bien mûre, Marx a fait erreur à ce sujet, ou non?
La pratique d’auto-négation du rapport qu’est le capitalisme exige le sacrifice de tout ce qui fonde historiquement ce rapport : c’est en se niant comme acteur et spécification du rapport social que peut advenir le changement de jeu.