des nouvelles du front

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Alèssi Dell’Umbria
L’auteur de cet ouvrage n’est ni sociologue ni journaliste. Au début des années 1980, il participe à la première vague de révolte des banlieues. Il assiste ensuite, impuissant, à sa défaite, à sa récupération et à la mise en place d’un véritable apartheid social. Ce texte incisif replace les événements de l’automne 2005 dans le contexte d’une désintégration sociale et d’un renforcement de l’État-Léviathan. Son propos dépasse d’emblée le faux débat opposant intégration républicaine et communautarisme religieux. Loin de tout discours moralisant ou victimisant, l’auteur s’adresse, d’égal à égal, aux révoltés des banlieues pauvres. Il apporte ainsi sa contribution au devenir de la révolte.[print_link]
La partie centrale de ce livre est parue en 2006, sous le titre C’est de la racaille, eh bien j’en suis. À propos de la révolte de l’automne 2005, aux éditions L’Échappée.
On ne peut pas oublier que l’accouchement de la République s’est réalisé, historiquement, dans l’état d’exception. Lequel suppose l’existence d’un système disciplinaire dont il puisse mobiliser les capacités coercitives. L’État se fonde par la guerre, et celle-ci, sous la forme moderne des mobilisations massives, a toujours constitué une formidable machine à discipline. Quand les corps et les âmes sont suffisamment disciplinés, l’ennemi vient de l’intérieur : c’est l’insécurité, identifiée aux jeunes, puis aux immigrés et à leur descendance

À paraître le 20/01/2010