Heurts entre des manifestants et la police place Tahrir au Caire
Les premiers heurts ont éclaté mardi soir dans un quartier proche de la place Tahrir
Des centaines de jeunes manifestants ont affronté la police égyptienne dans la nuit de mardi 28 à mercredi 29 juin place Tahrir au Caire. La foule, rassemblée pour protester contre les lenteurs des procédures judiciaires engagées contre l’ancien régime ou pour réclamer le départ du chef du CSFA, le conseil militaire qui dirige le pays, a été visée par des tirs de gaz lacrymogène, ripostant parfois à coups de pierres.
Les premiers heurts ont éclaté mardi soir dans un quartier proche de la place où les familles de plusieurs des huit cent quarante victimes civiles de la “révolution du Nil” s’étaient rassemblées dans un théâtre pour un hommage aux “martyrs”.
PLUSIEURS BLESSÉS
La police, en tenue anti-émeute, a empêché les manifestants de marcher vers le siège du ministère de l’intérieur, qui a, pour sa part, accusé un groupe d’individus d’avoir cherché à semer le trouble et à déclencher des émeutes.
Les secours ont soigné plusieurs blessés, après que ces derniers eurent, pour la plupart inhalé du gaz lacrymogène. C’est la première fois depuis des semaines que des violences se produisent sur ce haut lieu des manifestations qui ont abouti au renversement de l’ancien président Hosni Moubarak le 11 février.
.AFP/KHALED DESOUKI et lemonde.fr
1100 blessés selon le ministère de la santé. Voir le site du journal anglophone AL-Ahram
ÉGYPTE
La place Tahrir théâtre de violents affrontements
“Les affrontements qui ont opposé manifestants et policiers autour de la place Tahrir ont provoqué l’indignation de la classe politique qui accuse le ministre de l’Intérieur de revenir aux méthodes ‘répressives’ en vigueur sous Moubarak”, constate le quotidien. Près de 1 000 personnes ont été blessées lors des heurts survenus, les 28 et 29 juin, au cœur de la capitale égyptienne. La place Tahrir avait été l’épicentre des manifestations qui avaient conduit à la chute de l’ex-président Moubarak, en février 2011.