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Brésil : 200 000 manifestants dans les rues des grandes villes

Ah ces beaux pays émergents : Au Brésil, le pouvoir envoi ses hommes du bataillon de choc de la police militaire à bord de véhicules blindés pour tirer des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants et procéder à plusieurs arrestations pendant qu’en Turquie l’on menace les grévistes d’avoir recourt à l’armée

Brésil : 200 000 manifestants dans les rues des grandes villes

18 juin 2013 à 08:26 – par Jean-Michel Chipeau0

Les plus importantes manifestations depuis plus de 20 ans ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi dans les villes de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Brasilia pour protester contre la hausse du coût de la vie.

Il s’agit des plus grosses manifestations jamais vu depuis les mobilisations de 1992 pour protester contre le gouvernement corrompu de l’ex-président Fernando Collor de Mello.

A Rio de Janeiro, 100 000 personnes se sont réunies dans les rues de la ville pour protester contre les hausses de prix, notamment dans les transports publics, et contre les dépenses colossales engagées pour la Coupe du Monde de football prévue pour 2014 (plus de 15 milliards de dollars), avant de dégénérer en violences au cours de la nuit.

Le foot avant la santé et l’éducation ?

Des dizaines de manifestants avaient pris d’assaut le parlement de l’Etat de Rio, mais les forces de police anti-émeutes sont rapidement parvenues à disperser la foule autour du parlement, en usant de gaz lacrymogènes et de fusils flash-ball embarqués sur les véhicules blindés.

Au total, plus de 200 000 manifestants se sont mobilisés dans tous le pays. Pour la majorité d’entre eux, il s’agissait de jeunes qui, selon les médias locaux, “ont perdu confiance dans les partis politiques”.

“C’est le premier pas pour montrer que nous ne sommes pas morts; ils pensaient que l’on s’arrêterait pour voir le football mais le Brésil n’est pas seulement ça”, a déclaré un jeune étudiant de 24 ans, installé sur le toit du Congrès National.

“Je suis ici pour montrer que le Brésil n’est pas seulement le pays du football et de la fête. Ici, nous avons d’autres préoccupations, comme le manque d’investissements dans des choses réellement importantes comme la santé et l’éducation”, a quant à elle confiée à la télévision brésilienne Daiana Venancio, 24 ans, diplomée en droit.

Source: http://www.infos.fr/bresil-200-000-manifestants-dans-les-rues-des-grandes-villes-24933.html#ixzz2WXzKL4c0

et aussi extrait d’article du journal Le Monde du 18 juin 2013

La principale manifestation s’est tenue à Rio de Janeiro, où 100 000 personnes se sont rassemblées. Si le début de la manifestation s’est déroulée dans une ambiance bon enfant, le centre de la ville a été en fin de soirée le théâtre de scènes de guérilla urbaine, avec des jets de cocktails molotov contre les policiers. Un groupe de quelques dizaines de manifestants a pris d’assaut le parlement de l’Etat de Rio. Les policiers anti-émeutes les ont finalement dispersés dans la nuit. Des hommes du bataillon de choc de la police militaire, arrivés sur place à bord de véhicules blindés, ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre ce groupe de manifestants et procédé à plusieurs arrestations. Ces manifestants avaient tiré des cocktails molotov et des pierres contre le bâtiment. Auparavant, ils avaient incendié une voiture, mis le feu à des poubelles, cassé les vitrines de banques et un distributeur et pillé des commerces, pendant que d’autres manifestants leur criaient : “Voleurs ! Pas de vandalisme !”. Dans les échauffourées, 20 policiers et sept manifestants ont été blessés, dont deux par armes à feu

  1. eugène soutier
    18/06/2013 à 11:11 | #1

    Je suis un peu étonné des commentaires en chapeau et parfois des contenus de certains de ces articles. Comme s’il était scandaleux que l’Etat réprime, et parfois durement….Qu’y a-t-il d’anormal a ce que l’ennemi utilise ces armes contre les émeutes, insurrections, soulèvements? On revendique quoi? une répression mesurée? On s’adresse à un ennemi ou à un partenaire, quand il s’agit de l’Etat??
    De même les photos d’enfants qui souffrent de la répression… c’est pas un peu racoleur?

  2. Adé
    18/06/2013 à 12:11 | #2

    http://www.lemonde.fr/ameriques/video/2013/06/18/bresil-violents-affrontements-au-centre-de-rio-de-janeiro_3431981_3222.html

    @eugène soutier:
    Le contenu de quels “articles”, quels” commentaires en chapeau”, ?
    La question n’est pas qu’il est scandaleux que l’état réprime, etc…le fait est que c’est ainsi, d’autre part, il est un peu commode de trouver “normal” que la police torture ou tue, mais peu plaisant de l’éprouver personellement. Lorsqu’on se fait réprimer devrait-on se dire entre deux coups, “il n’y a rien d’anormal,etc…”
    On revendique rien. Lorsqu’on s’adresse à l’état, on s’adresse à un ennemi partenaire, ou inverse, c’est peut-être une implication réciproque.
    Les photos racoleuses? Mais, l’absence d’images racoleuses ou pas, ça changerait quoi ?
    Une préférence pour la description, médico-légale, par le menu des blessures infligées (mais quoi d’anormal, nom de zeus, puisque c’est l’état,etc..).?
    Donc voilà.

  3. eugène soutier
    18/06/2013 à 12:21 | #3

    Cool, Cool, je faisais juste état d’un petit sentiment de malaise. Je me trompe peut être mais j’ai toujours peur que, sous ces commentaires (celui en tête de cet article par exemple), on laisse passer une dénonciation d’un Etat qui, finalement, ne remplirait pas le rôle qu’on attend de lui… Un peu comme quand, dans la presse, on parle de Bachar El Assad qui massacre SON peuple… Et un peu comme ces révoltes qui s’indignent du fait que l’Etat soit incapable de remplir le rôle qui lui est assigné par le Capital….

  4. Stive
    18/06/2013 à 14:04 | #4

    C’est un reproche que tu pourrais faire à n’importe quel site gauchiste qui éructe contre la violence policière en démocratie, en faire le reproche à DNF, ce serait mal le connaître. Ce petit chapeau ne constitue pas un reproche à un Etat qui ne respecterai pas ces propres principes démocratiques, mais il souligne simplement l’hypocrisie des dirigeants ces pays dits émergents (et d’autres d’ailleurs) que l’on présente comme des modèles du futur. C’est du même tonneau que la déclaration du premier ministre grec Antonis Samaras : Personne ne nous a demandé de fermer la ERT, nous avons choisi de le faire car ce serait une grande injustice de ne pas toucher à ceux qui bénéficiaient de privilèges” (AFP). C’est gonflé et ça passe, dans un pays où le principal agent économique est l’église qui ne paye pas d’impôts, comme d’ailleurs les armateurs…

  5. Adé
    18/06/2013 à 15:42 | #5

    Je ne sais pas si les “révoltes” ont pour sens et objet de s’indigner -il n’y a pas seulement de l’indignation dans ces “révoltes”- contre l’etat car celui-ci est incapable de tenir “le rôle assigné par le capital “, ou aussi bien, et plutôt parce que l’état ne tient plus son rôle par rapport à eux, aux “révolté-e-s”.Je ne fais pas de différence, à ce niveau-là, entre l’état et le capital, qui se confondent au moment crucial en police et armée.
    Ce qui revient à ceci :… le prolétariat n’est rien séparé du capital et il ne peut demeurer comme ce rien (qu’il réclame sa réunion avec le capital [ ou avec l’état ] ne supprime pas l’abîme qu’ouvre la lutte, la reconnaissance et le refus par le prolétariat de lui même comme cet abîme). “Le moment actuel, R.S. SIC.

  6. Adé
  7. CLN
    18/06/2013 à 20:49 | #7

    Ils ne savent plus quoi faire, Dilma menace même de couper internet…

    Un sondage sur une chaîne de télé s’est retourné contre elle.
    À la question ‘Êtes-vous pour les manifs ?’ une immense majorité a répondu ‘Oui

    Ils ont donc décidé de changer la question : Êtes-vous pour des manifs avec des émeutes ?’ la réponse fut un ‘Oui’ à une grande majorité… Cela montre bien le climat actuel au Brésil.

    youtube.com/watch?v=7cxOK7SOI2k

    Rousseff, Présidente du Brésil, a rencontré les gouverneurs dans tout le pays, elle a suggéré que si les manifestes se poursuivent pendant une longue période il faudra supprimer l’Internet de tout le Brésil indéfiniment. Les petites entreprises, les grandes et les multinationales ont déposé une requête alléguant que de nos jours il est impossible de maintenir une société sans internet autant faire obstacle à la communication entre les employés et les clients.

  8. Adé
  9. Adé
    19/06/2013 à 15:21 | #9

    xtrait de l’article en lien dans le commentaire ci-dessus:

    D’ici le mois d’août, un projet de loi doit être voté qui peut qualifier de terroristes des actions entreprises par des mouvements sociaux. Un autre texte actuellement au Sénat prévoit de répertorier de nouveaux délits pendant la durée du Mondial 2014, avec notamment des “limitations à l’exercice du droit de grève”. La justice de l’Etat du Minas Gerais a déjà interdit à deux syndicats de manifester durant la Coupe des confédérations. Tout cela pour que le pays soit prêt à recevoir la “Coupe de tout le monde”.

    “Ceux qui continuent à penser que les manifestants des grandes villes brésiliennes sont des vandales ou qu’ils protestent seulement contre l’augmentation du prix des transports ont vraiment des œillères. Ils protestent contre tout ce qui est en train de se passer – contre l’augmentation, contre les expulsions, contre l’abattage des arbres. Les gens manifestent, fondamentalement, pour le droit de vivre en ville.”
    En outre il est question de nombreuses limitations au droit de grève et de manifestation, pour être fin prêt en 2014, et leur foutue coupe, article assez bon.

  10. CLN
    19/06/2013 à 18:53 | #10

    On trouve de tout sur indymédia, surtout des conneries

    « Le peuple veut une place, avant que les vents de la crise se transforment en tempête. »…….. C’est un fait très positif et progressiste.

    [Brésil] Le peuple veut une place. Critique du traitement médiatique des conflits sociaux en cours
    global | médias | valide mardi 18 juin 2013 – 17:20 par Collectif anarchiste du Haut Fay
    Dans la série “nos élites ne nous représentent pas”, un article posté sur Indymedia Brésil remet les pendules à l’heure sur la désinformation exercée par les médias dominants. Médias bourgeois qui demandent à corps et à cri la répression des mouvements sociaux en cours au Brésil.

    La lutte contre l’oligarchie corrompue, à la botte des grandes entreprises et du capital, et contre les grands projets urbanistes et d’infrastructures, s’intensifie partout dans le monde. Quelle bonne nouvelle pour la démocratie.

    Le peuple veut une place

    Par Jorge Nogueira le 18/06/2013 | Traduction : Collectif anarchiste du Haut Fay

  11. CLN
    20/06/2013 à 15:05 | #11

    Lamentation et regret de Frédéric Louault, professeur à l’Université libre de Bruxelles, vice-président de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (OPALC)

    « Les débordements orchestrés par quelques centaines d’éléments violents (casseurs, vandales, pillards) risquent aussi d’affaiblir le mouvement (crainte de participer, désolidarisation, etc.). » …………………
    « l’immensité du Brésil rend difficile une coordination au niveau national La multiplication des lieux de contestation (44 villes le 18 juin) limite l’émergence de leaders incarnant le mouvement dans son ensemble. »

    Manifs au Brésil : un signe de vitalité démocratique, mais des revendications floues

    Modifié le 20-06-2013 à 14h23

    La réalité du terrain :
    Violents heurts à Niteroi et Fortaleza, au Brésil
    20 juin 2013 à 08:18 (Mis à jour: 11:53) journal Libération

    A Fortaleza, ville du Nord-Est, des échauffourées violentes ont eu lieu en marge du match Brésil-Mexique de la Coupe des Confédérations que la Seleçao brésilienne a remporté 2 à 0. Quelque 25 000 protestataires s’étaient massés dès le matin aux abords du stade protégé par un impressionnant dispositif de sécurité.

    Environ 10 000 manifestants ont jeté des pierres aux forces de sécurité qui ont répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.

    Près de Rio, des policiers d’élite armés de boucliers ont tiré des gaz lacrymogènes sur un groupe de manifestants qui essayait de bloquer le pont de 15 km qui relie Rio de Janeiro à Niteroi, de l’autre côte de la baie, a constaté un photographe de l’AFP. Les manifestants ont renversé un bus, saccagé deux vitrines d’agences bancaires avant d’ériger des barricades en bois auxquelles ils ont mis le feu pour maintenir la police à distance.

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