Au Bangladesh, la mutinerie prend de l’ampleur
Un des mutins, ce jeudi à Dacca, la capitale du Bangladesh Rifles.. (REUTERS) Les soldats d’une unité paramilitaire des garde-frontières réclament une hausse de leurs soldes et des subventions pour leurs repas. Ils ont pris en otage des officiers dans la capitale Dacca. La mutinerie qui a éclaté ce mercredi au sein d’une unité paramilitaire des garde-frontières au Bangladesh s’étend. Ce jeudi, les services de téléphonie mobile ont été coupés et le premier ministre, Sheikh Hasina, exhorte les soldats à mettre fin à leur soulèvement. [print_link] Plusieurs chaînes de télévision indépendantes affirment que le mouvement de rébellion s’est propagé dans 12 districts frontaliers, soit un quart des secteurs où les unités des Bangladesh Rifles (BDR) sont stationnées. Pour le moment, la police confirme la mutinerie dans six districts. La mort de cinq personnes a été confirmée A Dacca, la capitale, la mort de cinq personnes, dont deux officiers, a été confirmée. Mais la mutinerie a peut-être fait cinquante morts parmi des officiers retenus en otages par les rebelles, selon le vice-ministre de la Justice qui a pénétré dans l’enceinte de l’unité des BDR. Plus de 40 personnes ont également été blessées dans la fusillade. Les mutins avaient pourtant commencé à déposer les armes, mercredi soir et la crise semblait en effet en voie de règlement après une offre d’amnistie générale pour les mutins émanant du gouvernement de Sheikh Hasina. «Nous lui avons promis que nous allions déposer les armes et rentrer dans nos casernes. Elle a accepté que nos revendications soient satisfaites progressivement», avait déclaré Tauhid, un adjoint du responsable des BDR, à l’issue d’une rencontre avec le premier ministre. Les requêtes des soldats avaient été refusées par leur chef Selon la presse locale, les paramilitaires se sont rebellés pour obtenir une hausse de leurs soldes, des subventions pour leurs repas et davantage de congés. Des requêtes qui avaient été refusées par le chef des BDR. Sheikh Hasina, qui fut premier ministre de 1996 à 2001, avait remporté une écrasante victoire fin décembre aux élections législatives censées rétablir la démocratie après deux années d’un état d’urgence imposé par un régime de transition soutenu par l’armée. Des sources gouvernementales ont réfuté une tentative de coup d’Etat, dans un pays qui a été le théâtre de nombreux putschs depuis sa sécession du Pakistan en 1971. (Source AFP)
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