« Politique des parias. …» Contribution au débat
Nous avons reçu cela, en contribution aux échanges de commentaires sur l’article :« Politique des parias. Sur la racialisation de la classe ouvrière anglaise »
Après quelque deux décennies de croissance, beaucoup s’accordent cependant à penser que les études postcoloniales n’ont pas toujours su éviter la routinisation et le discours réitératifs, fussent-ils justifiés par l’intertextualité ; quand elles n’invitent pas à l’ironie – catégorie dont se réclament pourtant les penseurs postmodernes. La critique de ce champ de controverses adossé aux rapports entre Nord et Sud, appelle donc une « lecture contrapuntique » – l’expression est de Said [23] – en vue de repérer les travers et les lubies propres à ce champ d’études [24].
En s’installant dans l’ « esthétique de la différence », les études coloniales ont privilégié la pensée binaire, et multiplié les antinomies en gravitant sans relâche autour de l’ « identité politique ». Certes, leurs praticiens pistent les traces et les indices des « absents de l’histoire », et traquent obstinément les « sans-voix » ; mais, la plupart du temps, c’est à seule fin d’idéaliser les « subalternes » ou les « communautés » en vantant leur « capacité d’action » ou de réaction toujours assimilée à une forme de « résistance » – la dite « arme du faible [25] ». Lire la suite…
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