My god : « C’est un mouvement horizontal, il n’y a pas un chef, chacun fait ce qu’il veut »
À l’approche de la journée de mobilisation du 10 septembre, les autorités s’attendent à des actions diverses sur tout le territoire dont l’ampleur reste la grande inconnue s’agissant d’un « mouvement horizontal où chacun fait ce qu’il veut ». Les services de renseignement notent que ce mouvement « a changé d’orientation » depuis son lancement sur les réseaux sociaux, avec une « prise en main par l’extrême gauche et l’ultra gauche », a expliqué à l’AFP une source sécuritaire.
Avec la rentrée, les services relèvent que la mobilisation passe désormais « par des réunions et des assemblées générales où les gens se voient et échangent concrètement ». Il y a des réunions « partout, dans des villages et pas seulement dans les grandes villes » et chacun, a ajouté la source, « y va de son idée ». « Ça part dans tous les sens.»
Sont évoqués pêle-mêle des blocages de gares, d’axes de circulation, de raffineries, de dépôts de la grande distribution comme Amazon, des opérations péages gratuits ou chariots gratuits (partir de grandes surfaces sans payer), des sabotages de radars automatiques, de distributeurs de billets, des manifestations classiques… « Si on note une adhésion de plus en plus importante dans les réunions, il y a une part d’aléas. Tout dépendra du nombre de personnes réellement mobilisées le jour J pour entreprendre telle ou telle action », a expliqué la source sécuritaire. « C’est un mouvement horizontal, il n’y a pas un chef, chacun fait ce qu’il veut », a-t-elle poursuivi, d’où la difficulté pour les autorités d’anticiper les actions qui seront menées et leur ampleur…
Les autorités surveillent également attentivement ce que pourraient faire les étudiants et les lycéens, en s’inquiétant d’une mobilisation massive et incontrôlée. « Les images ne seront pas belles », anticipe auprès de l’AFP un responsable de la police. »
On peut aussi voir par ici, pour de premières analyses pre festum
https://lundi.am/Le-10-septembre-aura-t-il-lieu-7030
Fondation Jean Jaurès, tentative de portrait-robot d’un mouvement nébuleux.
https://www.jean-jaures.org/publication/bloquons-tout-tentative-de-portrait-robot-dun-mouvement-nebuleux/
Si la composition sociologique et politico-idéologique cernée par cette étude sociologique plutôt fouillée, et recoupée par les remontées des Renseignements territoriaux, se confirme dans les faits, on aurait une idée des potentialités comme des limites du mouvement, certes “sans chefs” mais pas sans encadrement idéologique par des “leaders objectifs”, comme disait Bernard Lyon. Les textes regroupés par LundiMatin et cités par Pepe vont d’ailleurs dans ce sens. C’est très différent du départ des Gilets jaunes et sans doute plus urbain malgré des préparations dans nombre de petites et moyennes villes.
Jusque-là et malgré les mots d’ordre initiaux de juillet, il est difficile de s’attendre à quelque chose d’apolitique et moins encore d’anti-politique, qui caractériserait une potentiel insurrectionnel révolutionnaire, donc foncièrement anti-étatique au-delà d’anti-gouvernemental (avec donc une attente citoyenniste d’un “pouvoir favorable au ” peuple””, pente glissante dans la situation post-Bayrou).
Maintenant, il est difficile de faire des pronostics sur la possibilité de débordements significatifs de ce cadrage/encadrement a priori pas largement mobilisateur puisque paradoxalement immédiatement politisé et syndicalisé.
Néanmoins, débutant sur fond vraisemblable d’absence de gouvernement, on aura là d’emblée une mini- conjoncture plutôt nouvelle après plus d’un an à patauger dans le marécage de la politique politicienne en l’absence de luttes sociales significatives succédant à la défaite sur les retraites.
C’est toujours bon à prendre, et puis ça ne peut que réveiller les ardeurs théoriciennes et les prises de têtes qui vont avec.
y’en a qui se prépare !
« Présenté comme un « guide pratique pour la gestion des violences urbaines » destiné aux services territoriaux de la police nationale, ce document prévoit d’encadrer l’action des forces de l’ordre « jusqu’aux émeutes insurrectionnelles, caractérisées par une très haute intensité », selon la place Beauvau. »
https://dijon-actualites.fr/2025/09/04/violences-urbaines-un-schema-pour-la-police-un-baillon-pour-la-presse/
« Violences urbaines » : en douce, le ministère de l’Intérieur interdit les journalistes en manifestation
« Le ministère de l’Intérieur vient de sortir son « Schéma national des violences urbaines », véritable mode d’emploi d’action-réaction des forces de l’ordre durant les émeutes. Au passage, le document valide l’interdiction de la presse lors de ces évènements. Les syndicats de journalistes déposent un recours devant le Conseil d’État contre cette attaque en règle contre la liberté d’informer et d’être informé…
Au passage, il y est indiqué noir sur blanc qu’il est inutile de faire des sommations au préalable, partant du principe que la police intervient dans le cadre de la légitime défense, l’état de nécessité, la dissipation de l’attroupement et le code de la sécurité intérieure relatif à l’usage des armes par les policiers et les gendarmes. »
https://www.humanite.fr/medias/emeutes-urbaines/violences-urbaines-en-douce-le-ministere-de-linterieur-interdit-les-journalistes-en-manifestation
@pepe
La bonne question serait peut être, le 11, 12, 13… auront ils lieu ?