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My god :  « C’est un mouvement horizontal, il n’y a pas un chef, chacun fait ce qu’il veut »

À l’approche de la journée de mobilisation du 10 septembre, les autorités s’attendent à des actions diverses sur tout le territoire dont l’ampleur reste la grande inconnue s’agissant d’un « mouvement horizontal où chacun fait ce qu’il veut ». Les services de renseignement notent que ce mouvement « a changé d’orientation » depuis son lancement sur les réseaux sociaux, avec une « prise en main par l’extrême gauche et l’ultra gauche », a expliqué à l’AFP une source sécuritaire.

Avec la rentrée, les services relèvent que la mobilisation passe désormais « par des réunions et des assemblées générales  où les gens se voient et échangent concrètement ». Il y a des réunions « partout, dans des villages et pas seulement dans les grandes villes » et chacun, a ajouté la source, « y va de son idée ». « Ça part dans tous les sens.»

Sont évoqués pêle-mêle des blocages de gares, d’axes de circulation, de raffineries, de dépôts de la grande distribution comme Amazon, des opérations péages gratuits ou chariots gratuits (partir de grandes surfaces sans payer), des sabotages de radars automatiques, de distributeurs de billets, des manifestations classiques… « Si on note une adhésion de plus en plus importante dans les réunions, il y a une part d’aléas. Tout dépendra du nombre de personnes réellement mobilisées le jour J pour entreprendre telle ou telle action », a expliqué la source sécuritaire. « C’est un mouvement horizontal, il n’y a pas un chef, chacun fait ce qu’il veut », a-t-elle poursuivi, d’où la difficulté pour les autorités d’anticiper les actions qui seront menées et leur ampleur…

Les autorités surveillent également attentivement ce que pourraient faire les étudiants et les lycéens, en s’inquiétant d’une mobilisation massive et incontrôlée. « Les images ne seront pas belles », anticipe auprès de l’AFP un responsable de la police. »

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/mouvement-du-10-septembre-des-actions-devraient-avoir-lieu-dans-toute-la-france-annoncent-les-autorites-20250903

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  1. pepe
    03/09/2025 à 18:55 | #1

    On peut aussi voir par ici, pour de premières analyses pre festum
    https://lundi.am/Le-10-septembre-aura-t-il-lieu-7030

  2. Un passant
    04/09/2025 à 15:04 | #2

    Fondation Jean Jaurès, tentative de portrait-robot d’un mouvement nébuleux.

    https://www.jean-jaures.org/publication/bloquons-tout-tentative-de-portrait-robot-dun-mouvement-nebuleux/

    Si la composition sociologique et politico-idéologique cernée par cette étude sociologique plutôt fouillée, et recoupée par les remontées des Renseignements territoriaux, se confirme dans les faits, on aurait une idée des potentialités comme des limites du mouvement, certes “sans chefs” mais pas sans encadrement idéologique par des “leaders objectifs”, comme disait Bernard Lyon. Les textes regroupés par LundiMatin et cités par Pepe vont d’ailleurs dans ce sens. C’est très différent du départ des Gilets jaunes et sans doute plus urbain malgré des préparations dans nombre de petites et moyennes villes.

    Jusque-là et malgré les mots d’ordre initiaux de juillet, il est difficile de s’attendre à quelque chose d’apolitique et moins encore d’anti-politique, qui caractériserait une potentiel insurrectionnel révolutionnaire, donc foncièrement anti-étatique au-delà d’anti-gouvernemental (avec donc une attente citoyenniste d’un “pouvoir favorable au ” peuple””, pente glissante dans la situation post-Bayrou).

    Maintenant, il est difficile de faire des pronostics sur la possibilité de débordements significatifs de ce cadrage/encadrement a priori pas largement mobilisateur puisque paradoxalement immédiatement politisé et syndicalisé.

    Néanmoins, débutant sur fond vraisemblable d’absence de gouvernement, on aura là d’emblée une mini- conjoncture plutôt nouvelle après plus d’un an à patauger dans le marécage de la politique politicienne en l’absence de luttes sociales significatives succédant à la défaite sur les retraites.

    C’est toujours bon à prendre, et puis ça ne peut que réveiller les ardeurs théoriciennes et les prises de têtes qui vont avec.

  3. CLN
    05/09/2025 à 09:16 | #3

    y’en a qui se prépare !

    « Présenté comme un « guide pratique pour la gestion des violences urbaines » destiné aux services territoriaux de la police nationale, ce document prévoit d’encadrer l’action des forces de l’ordre « jusqu’aux émeutes insurrectionnelles, caractérisées par une très haute intensité », selon la place Beauvau. »
    https://dijon-actualites.fr/2025/09/04/violences-urbaines-un-schema-pour-la-police-un-baillon-pour-la-presse/
    « Violences urbaines » : en douce, le ministère de l’Intérieur interdit les journalistes en manifestation
    « Le ministère de l’Intérieur vient de sortir son « Schéma national des violences urbaines », véritable mode d’emploi d’action-réaction des forces de l’ordre durant les émeutes. Au passage, le document valide l’interdiction de la presse lors de ces évènements. Les syndicats de journalistes déposent un recours devant le Conseil d’État contre cette attaque en règle contre la liberté d’informer et d’être informé…
    Au passage, il y est indiqué noir sur blanc qu’il est inutile de faire des sommations au préalable, partant du principe que la police intervient dans le cadre de la légitime défense, l’état de nécessité, la dissipation de l’attroupement et le code de la sécurité intérieure relatif à l’usage des armes par les policiers et les gendarmes. »
    https://www.humanite.fr/medias/emeutes-urbaines/violences-urbaines-en-douce-le-ministere-de-linterieur-interdit-les-journalistes-en-manifestation

  4. CLN
    06/09/2025 à 08:25 | #4

    @pepe
    La bonne question serait peut être, le 11, 12, 13… auront ils lieu ?

  5. anonyme
    09/09/2025 à 00:41 | #5

    “Un mouvement horizontal ou chacun fait ce qu’il veut”, “Y en a qui se prépare”, ” analyses pre-festum de Lundi matin, note des R.G. pour jouer à se faire peur. Même le blog Réalité, normalement sérieux, s’y met et commence son article, avec “une rentrée qui s’annonce mouvementée”.
    Et là, une question me vient : mais à quoi sert de faire autant de théorie, d’avoir par exemple autant glosé sur la CMS, si ce n’est pas pour être un minimum lucide ? Alors peut-être se passe-t-il des choses intéressantes par chez vous, et dans ce cas, merci de faire remonter.
    Mais pour le moment, dans le nord de Paris, les réunions étaient soit des A.G. militantes de 40/50 personnes (toutes les nuances de l’extrême gauche, nous y compris) sympathiques mais malheureusement insignifiantes. Soit carrément, des AG de crapules : devant la mairie du 18, des militants politiques, verts, PC, LFI… (et pas que la base, on est dans la capitale) qui tentent plus ou moins de se faire passer pour monsieur tout le monde. Quand aux mystérieux groupes sur les réseaux sociaux, qui rappelleraient les Gilets Jaunes (et là ça devient carrément obscène), ceux que j’ai pu consulter semblaient quand même largement initiés par l’activité numérique proche de LFI.
    Alors bien-sûr, un mouvement ne se décrète pas, et quelque chose peut toujours arriver, même dans ces conditions. Mais pour l’instant, depuis le nord de Paris, ça ressemble quand même beaucoup à une tentative de campagne impulsée par le haut, par LFI, en direction de l’extrême gauche, qui elle est toujours prompte à se prendre pour le mouvement réel.

  6. pepe
    09/09/2025 à 09:11 | #6

    Un peu la même chose à Marseille au niveau sociologico politique, sur au moins deux points de rassemblement organisateurs visités …. du centre ville. Avec quand même une vraie dynamique offensive des jeunes de Cagnards qui sont efficaces…Un petit détail très secondaire: le pot de départ de Bayrou. Qui en a quelque chose à battre du nom de tel ou tel contremaitre des affaires courantes du bureau français du MPC, à part les politicards?

  7. Un passant
    09/09/2025 à 14:00 | #7

    Pour participer des bavardages préalables, on voit mal comment un supposé mouvement tombé du ciel des réseaux sociaux pourrait avoir les caractères de spontanéité d’une révolte déclenchée par un évènement détonateur. Le moment reste déterminé par les éléments décrits par RS en juin 2024 (Européennes), l’alternative politique pour le capital penchant vers une gestion étatique par le RN et la droite dure, embarquant le prolétariat, ses espoirs et désespoirs. Cela explique que le RN ne cherche pas à diriger ce mouvement, mais au contraire
    à apparaître comme le parti de l’ordre et de la stabilité politique, offrant cette perspective comme issue politique et sociale dans l’air du temps. La faiblesse prévisible de la mobilisation (“100 000, pas un raz-de-marée”, selon les Renseignements territoriaux) ne serait pas en capacité d’inverser la donne, alors qu’aucune dimension de rupture ne semble émerger, et qu’elle restera cantonnée au fantasmes révolutionnaires de la mouvance activiste. C’est en tout état de cause l’attente politique qui dominera et la mobilisation et la démobilisation, sur fond de peur provoquée par les violences policières.

    Misère et vanité…. des luttes de classes en France

  8. Un passant
    10/09/2025 à 20:31 | #8

    Le mieux serait de confronter les rêves, aussi modestes aient-ils été (indiens), à la réalité, aussi décevante soit-elle (sauf pour J-L Mélenchon dans sa dernière note de blog, ventant ” l’autoorganisation” comme le principe même d’action de LFI, un sommet de démagogie politicarde).

    La journée comme son bilan sont encadrés par deux organisations, le Ministère de l’intérieur et la CGT, et deux chiffres, 175 000 et 250 000 et un bilan sans appel, pour un appel à “tout bloquer”, pratiquement rien ne l’a été, rien en tout cas de l’économie du capital ni de ses flux physiques, numériques, médiatiques, politiques et socio-merdiques.

    Tout ce qui se présentait comme “horizontal, sans chefs, chacun faisant ce qu’il veut” s’est résolu en son contraire, tout le monde canalisé par ce qui d’emblée caractérisait ce “non-mouvement”, sic parce qu’au sens propre et non théorique du terme.

    À ceux qui voudraient réellement, et pas seulement symboliquement tout bloquer, cette journée aura certainement appris… qu’on n’avance que par ses erreurs.

    (à suivre)

  9. mémoire
    11/09/2025 à 11:36 | #9

    “À ceux qui voudraient réellement, et pas seulement symboliquement tout bloquer, cette journée aura certainement appris… qu’on n’avance que par ses erreurs”

    Allons bon! Qui voudrait tout bloquer, et pourquoi pas tout révolutionner?
    De méprisables gauchistes, voire odieux sympathisants lfistes…Non ,tout cela est au moins prématuré, il est impératif de ne RIEN faire, sauf de lire TC et de compiler ses erreurs d’appréciation: “luttes suicidaires”, “annonces” “écarts”, et d’autres du genre B.L. “révolution 2020” “fin de l’idéologie islamique”.
    Vu la quantité d’erreurs TC doit surement se rapprocher de la lucidité absolue, c’est beau…

    On avance en marchant, et si possible en faisant avec les personnes et les conditions réellement existantes.

  10. Un passant
    13/09/2025 à 13:11 | #10

    1) mes propos n’engagent pas TC et moins encore le “genre BL”. Quant aux notions ou concepts de dynamique, limites, écarts, on peut s’entendre sur le fait qu’ils sont au-delà des mots choisis inhérents à une conjoncture de dépassement d’une situation de classe donnée, question qui n’a jamais été posée et qui ne pouvait l’être : comprendre pourquoi.

    2) ce qui importait théoriquement, préalablement à l’action du 10 septembre comme réponse à un appel de plus de trois mois à tout bloquer, c’était de comprendre le contexte national et mondial. Je maintiens que les caractères de cette situation ont été formulés par RS en juin 2024 après les Européennes, et qu’ils déterminent encore aujourd’hui ce qui peut définir un mouvement, celui-ci n’étant au demeurant que défensif, citoyenniste et populiste, justifiant la place qu’a joué l’extrême-gauche et le syndicalisme, la politique comme limite.

    3) de la même façon que, post-festum, il importe de confronter rêves et réalité, objectifs (de tout bloquer) et blocages réels, on peut aussi relire les textes publiés par LundiMatin et se demander en quoi et pour qui ils sont pertinents, en quoi ils proposaient une claire analyse des conditions dans lesquelles ce (non-)mouvement pouvait réussir cad durer. Voir la conclusion de Quadrupanni avec Becket, ” rater encore, rater mieux”, ça nous fait une belle jambe après la bataille !

    4) la séquence ne sera vraiment lisible qu’avec la journée syndicale du 18 et son prolongement politique.

    5) pour mémoire justement, relire les controverses du milieu il y a 10-15 ans sur l’idéologie du blocage (de la circulation des marchandises), opposée au pouvoir prétendu désuet de la grève (blocage de la production des marchandises par les producteurs, le prolétariat : “sans nous aucun rouage ne tourne”). Voir le ridicule de certains mots d’ordre sur les retraits d’argent et boycotts de cartes banquaires et de supermarché, qui ne pouvaient s’adresser qu’aux classes moyennes ayant encore une marge de pognon : mots d’ordre qui ont d’ailleurs fait flop, les banques s’en foutent.

    6) et si l’absence massive des prolétaires étaient une raison profonde de l’échec de cette journée et de ses objectifs batards ? Oui, la question essentielle demeure : que fait aujourd’hui le prolétariat, le prolétariat français, le prolétariat mondial ?

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