Migrants et migrations – discussion avec Henri Simon
Mardi 22 mars à 19h30
Migrants et migrations – discussion avec Henri Simon
Echanges et Mouvement | Dans le monde une classe en lutte
Le capitalisme basé sur l’exploitation de la force de travail a dû, pour naître et se développer, intégrer des masses de plus en plus importantes d’êtres humains prélevées dans les couches laborieuses des systèmes économiques préexistants, c’est-à-dire faire migrer des paysans et des artisons vers ses centres d’activité productrice. Jusqu’aux années 1970, l’émigration dans un cadre national et international de plus en plus large était un élément nécessaire et recherché du procès de production.
Avec le développement de l’automatisation dans ce procès, tout s’est inversé : les migrants sont devenus des indésirables, cela au moment où l’expansion mondiale capitaliste et le développement démesuré de ses nuisances accroissaient le nombre des laissés pour compte fuyant la misère et la mort. Mais des barrières se sont élevées pour endiguer leur nombre. Les « solutions » afin de limiter leur « production » sont aussi illusoires que celles préconisées dans d’autres domaines pour limiter les nuisances diverses du capital. Les limitations à ces flux migratoires ont amené d’une part le développement d’une sorte « d’industrie du migrant », devenue une source de profits énormes, et d’autre part elles sont la cause de déstabilisation politique tant dans les pays « fournisseurs de migrants » que dans les pays de « transfert » et ceux « d’accueil ».
Le Rémouleur
106, rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)
“Avec le développement de l’automatisation dans ce procès, tout s’est inversé : les migrants sont devenus des indésirables” : comme si les Ritals et les Polacks avaient été les bienvenus en leur temps !