Manille (Philippines) – Des milliers de squatters résistent à l’expulsion
Des milliers de squatters résistant à l’expulsion d’un bidonville ont gagné un sursis provisoire jeudi après les affrontements avec la police et la fermeture de l’autoroute principale de la capitale des Philippines.
Plusieurs policiers ont été légèrement blessés dans l’attaque menée par les habitants du taudis, tandis que le trafic sur l’avenue Epifanio de los Santos était contenu sur plusieurs kilomètres après que la route ait été bloquée.
La protestation a incité une décision judiciaire interrompant temporairement la démolition des quelque 6,000 cabanes du site de 340 hectares, selon Chito Cruz, le directeur général de l’Autorité nationale du Logement du gouvernement.[print_link]
Une section de l’autoroute à six voies qui partage en deux Manille a été bloquée en début d’après-midi par des barricades faites de bois et de pierres , cinq heures après que le blocage ait commencé, avec le trafic de jour détourné vers des rues plus petites et plus peuplées.
“Il y a eu des jets de pierres et des affrontements. Certains de mes hommes ont été légèrement blessés”, selon Benjamin Magalong, le chef du groupe de 300 hommes de la police anti-émeute déployée dans le secteur, à l’A.F.P..
Un quart de million de véhicules utilise l’artère les jours de travail, selon des évaluations gouvernementales.
Magalong a dit que les habitants du taudis résistaient à une décision judiciaire initiale visant à expulser les installations sauvages, appelées là-bas le “Triangle du Nord”.
Le gouvernement veut transformer le site en un quartier d’affaires, en partenariat avec une société privée.
La police a été prise sous une pluie de projectiles alors qu’elle tentait de charger les protestataires, tandis que les attaques au canon à eau ont également échoué à disperser les émeutiers.
Les résidents du bidonville se tenaient debout avec les bras liés à travers la route, avec leurs affaires empilées au milieu de la route derrière eux.
À midi les équipes de démolition, en grande partie non protégées, ont été forcées d’arrêter leur travail dans le bidonville après avoir détruit environ 50 logements, selon un photographe de l’A.F.P. présent sur place.
Cruz a dit dans un entretien télévisé qu’il y avait environ 6,000 familles sur le site et que plus de 3,000 familles avaient déjà été relogées ailleurs.
Il a dit qu’il était confiant que la décision judiciaire arrêtant la démolition serait bientôt levée.
La Banque mondiale estime que jusqu’à la moitié des résidents de Manille vivent dans des taudis.
Info reprise depuis Angry News From Around The World.
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