On a reçu ça : “Taupe, y es tu ?”
“nous publions avec l’accord de son auteur cet excellent texte, écrit pour une réunion qui s’est récemment tenue à Paris. Nous tenons à attirer l’attention sur un texte qui prouve qu’on peut écrire de façon claire et très abordable sans céder un pouce à la vulgarisation théorique…” dndf
TAUPE, Y ES TU ?
Le capital restructuré,
la lutte des classes et la perspective révolutionnaire
Les « révolutionnaires » et ceux qui cherchent à donner une formulation politique à leur révolte veulent généralement être les témoins du futur, et inscrire leur discours et leur activité dans le sens général d’antagonismes porteurs d’insurrections à venir. C’est somme toute normal : toute lecture du monde part forcément d’une position en son sein, et vouloir conformer le devenir de l’humanité à ses désirs est le point de départ de toute volonté révolutionnaire. Le texte qui suit cherche à faire un pas de côté. Il tente d’évoquer l’époque actuelle en questionnant l’articulation entre la critique du capital comme rapport social d’une part et la lecture de la lutte des classes de l’autre – mais sans chercher à tracer d’échéance révolutionnaire (ni forcément entrer dans de grandes polémiques théoriciennes). Il s’agit essentiellement de réaffirmer cette évidence : ce qui se dégagera de la guerre sociale présente et à venir ne sera jamais que le produit de l’interaction (et du choc éventuel) entre le mouvement général de la domination capitaliste et l’activité de ceux qui en son sein seront amenés à se bouger les fesses. De cette dynamique, personne n’a la clé – pas plus les capitalistes que leurs auto-proclamés ennemis. Lire la suite…
Les derniers commentaires