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Archives pour la catégorie ‘Du coté de la théorie/Around theory’

“Profits fictifs et IA financières au royaume du capitalisme « drogué ».”

24/01/2021 Aucun commentaire

Nous avons reçu cela. dndf

Salut, sur l’orage on est en train de publier une série d’articles sur le capital fictif, le taux de profit et la crise à venir. C’est assez long et on le recompilera en une seule publication lorsque l’ensemble de la série sera terminé. Néanmoins,  le dernier articles : profit fictif et IA financières au royaume du capitalisme drogué (https://lorage.org/2021/01/19/profits-fictifs-et-ia-financieres-au-royaume-du-capitalisme-drogue/) peut être apprécié indépendamment des autres et potentiellement faire débat.

Notre série d’articles précédents concernant les relations entre capitalisations boursières et taux de profit a démontré que, pour les entreprises possédant les valeurs financières les plus imposantes, le processus d’accumulation du capital se trouve comme inversé. Pour ces dernières, les profits croissants ne sont plus la source principale de la croissance du capital productif ; c’est l’augmentation de leur capitalisation boursière qui leur permet d’investir dans leur capital productif et d’améliorer leur productivité. C’est donc désormais autour de l’augmentation de cette valeur financière que se concentre l’essentiel de l’activité de ces entreprises. Pour reprendre l’expression de Roger Dangeville1, le capitalisme actuel se trouve comme « drogué »2 au capital fictif ; une drogue décuplant les capacités d’investissement et conférant un sentiment d’invulnérabilité.

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A paraître au mois d’avril : « Utopie 2021 »

22/01/2021 Comments off

Aux éditions Acratie

Utopie 2021 a pour ambition de répondre à une question : est-il encore possible d’imaginer, de nos jours, un monde totalement différent du monde actuel ? Un monde qui ne soit pas dominé par le capitalisme, et dans lequel il n’y ait ni propriété, ni argent, ni classes sociales ?

Le retour en force de la critique des excès du capitalisme depuis la grande crise de 2007-2008 s’est en effet accompagné d’un curieux phénomène : l’incapacité à aller au bout de cette critique.

Les utopistes contemporains, ceux qui veulent changer le monde, imaginent toutes sortes d’alternatives : des monnaies alternatives, une propriété alternative (« les communs »), des formes d’organisations politiques alternatives (plus démocratiques), des moyens de production alternatifs. Mais très peu, voire aucun, ne semble capable d’imaginer une société où il n’y ait plus d’État, plus d’argent et plus d’échange marchand du tout. Lire la suite…

A paraître aux éditions de l’Asymétrie

17/01/2021 Aucun commentaire

Les camarades des éditions de l’Asymétrie vont publier…

« Dissidences algériennes. Une anthologie, de l’indépendance au hirak »

SORTIE : 30/04/2021

« Le surgissement populaire de 2019 en Algérie a braqué les projecteurs, du moins pour un temps, sur une société en pleine effervescence, avide de justice et de liberté. Pourtant, le hirak ne constitue qu’une séquence, certes inédite à plus d’un titre, de l’histoire des luttes sociales et politiques qui ont jalonné la trajectoire de ce pays depuis sa sortie de la nuit coloniale. En effet, cette anthologie de textes souvent méconnus se propose de mettre en lumière grèves, émeutes, révoltes et débats tels qu’ils furent rapportés et animés par des individus ou groupes se réclamant du socialisme et opposés au régime militaro-policier. Qu’il s’agisse de l’autonomie de la classe ouvrière, de la reconnaissance de la culture berbère, de la séparation de l’Etat de la religion, de l’égalité entre les hommes et les femmes ou du bilan du combat anticolonialiste, les analyses et prises de position émanant de ces dissidences algériennes conservent une audace rarement égalée à ce jour. »

« Albanie 1997, une insurrection oubliée ? »

SORTIE : 16/07/2021

« En mars 1997 suite à l’écroulement des sociétés pyramidales dans lesquelles beaucoup avaient investi leurs économies, la population albanaise se soulève. En quelques semaines la classe politique et la quasi totalité du pouvoir d’État sont balayés. Les quelques tentatives d’auto-organisation sont toutefois rapidement brisées par l’intervention de l’armée italienne sous mandat de l’ONU. Ce soulèvement unique par son intensité dans la période récente est pourtant très peu connu et documenté et à l’heure où l’on met l’insurrection à toute les sauces il est donc urgent de le redécouvrir. Cette anthologie présentera des analyses et témoignages de l’époque et d’aujourd’hui avec des traductions de l’albanais, de l’anglais, de l’allemand, de l’italien et du grec et sera publiée simultanément en Grèce et diffusée en Albanie. »

“Com­plo­tisme en géné­ral et pan­dé­mie en particulier”

10/01/2021 6 commentaires

Les camarades de la revue “Théorie Communiste” ont publié une contribution au débat sur le complotisme (entre autres!) sur leur blog de travail. En voici le début et le lien vers le blog. dndf

On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vrai­ment sur rien
Adam avait-il un nombril ?
On nous cache tout on nous dit rien
(…)
L’affaire truc­muche et l’affaire machin
Dont on ne retrouve pas l’assassin
On nous cache tout on nous dit rien
On nous cache-cache et cache-tampon
Colin-maillard et tartempion
Ce sont les rois de l’information » (Jacques Dutronc, 1967)

« Ima­gine qu’on nous ment, depuis des siècles et des siècles / Que cer­taines com­mu­nau­tés haut pla­cées connaissent les recettes / Les secrets de la vie, pas celle qu’on nous laisse voir. »(Keny Arkana). Lire la suite…

Un nouveau chapitre de la série sur la communisation

05/01/2021 Aucun commentaire

Voici un nouveau chapitre de la série sur la communisation de Jasper Bernes, cette fois sur le communisme de conseil.

Le communisme est un livre ouvert

Jan Appel et l’histoire du communisme des conseils

Jusqu’à présent, j’ai peut-être eu l’impression de traiter tous les éléments constitutifs du cocktail de communisation comme à peu près équivalents – une partie Bordiga, une partie communisme de conseil, secouée avec la glace de l’Internationale Situationniste, filtrée, puis servie dans une bouteille, avec un chiffon enflammé. Ce n’est pas comme ça, pas à mon avis. Bordiga, qui me fascine sans cesse, reste un personnage vexant, troublant dans la plupart de ses essais de base, et avec une orientation fondamentale qui est dogmatique, voire idéaliste, et de plus dépendante d’une anthropologie totalement inapplicable (bien que je le félicite d’avoir placé l’anthropologie au premier plan). Si je peux poursuivre ma métaphore de la chimie, le Bordiga est une sorte d’élément caustique dont les propriétés les plus utiles n’apparaissent qu’en combinaison avec d’autres matériaux. En comparaison, le communisme de conseil est un métal riche et étonnamment résistant – on peut voir la différence immédiatement dans le fait que, contrairement à la plupart des autres tendances, le communisme de conseil n’est pas identifiable, ni implicitement ni explicitement, avec un individu. La thèse centrale de cette tendance, et de la gauche communiste germano-néerlandaise au sens large, était que les travailleurs eux-mêmes pouvaient le faire, le feraient, dans certains endroits déjà, pour être ensuite trahis par les institutions et les dirigeants du mouvement ouvrier. Le “conseil”, le soviétique, propulsé au premier plan de l’histoire par la révolution russe de 1905, est l’emblème de cette capacité d’auto-organisation créative, à la fois théorie et pratique tout en un. Vous n’aviez pas besoin d’un Trotsky. Lire la suite…

La revue STOFF est sortie

28/12/2020 9 commentaires

 

La revue STOFF est parue, on peut la commander en ligne ou s’abonner

trame  par   stoff    juin 2020

Une description des fils, sinueux mais persistants, qui tissent la trame du premier numéro de stoff.

Notre parti pris contre cette société n’est pas un acte de foi. Il part de l’expérience du capitalisme vécue comme double impossibilité. L’impossibilité d’une vie qui n’impliquerait pas la destruction plus ou moins directe de ses propres conditions écologiques et sociales ; l’impossibilité d’une vie dévolue à la poursuite constante et indéfinie d’une production marchande qui nous rend superflus. Ce parti pris n’est donc pas une identité toute faite mais la formulation d’un paradoxe. Car autant, théoriquement, l’aspiration au communisme ne cesse pour nous de s’affirmer, autant son affirmation effective ne cesse de s’éloigner. Lire la suite…

DDT21 : “Écologie… bourgeoise”

26/12/2020 Aucun commentaire

Écologie / 03 / Écologie… bourgeoise

Troisième épisode sur l’écologie paru sur le blog DDT21

Quoiqu’une minorité des dirigeants politiques de ce monde s’affichent « climato-sceptiques », la plupart se veulent écologistes : à l’ONU, au Vatican, à Davos, à l’université comme dans les médias, de la droite – et même chez certaines tendances d’extrême droite – à l’extrême gauche… tous écolos. L’écologie fait partie de l’idéologie dominante du XXIsiècle.
En 1961, l’Europe de l’Ouest, ensuite rejointe par les États-Unis et le Japon, s’était donné un organisme chargé de promouvoir le marché, la productivité et le libéralisme : l’OCDE. En 1972, le « rapport Meadows », commandé par le Club de Rome, représentant un large éventail des élites économiques, politiques et scientifiques occidentales, mettait en évidence les conséquences qu’allait entraîner l’écart croissant (et inévitable) entre l’augmentation démographique et la diminution des ressources disponibles. Les Limites à la croissance fut un best-seller mondial. LIRE LA SUITE ICI.

“Nous vrillons; nous ne “devenons” pas”

20/12/2020 un commentaire

Rien de tel qu’une bonne période de repli généralisé de l’activité humaine pour réfléchir un peu. Là, il s’agit de l’excellent site ILL WILL qui publie une réflexion sur le sens de la théorie … de la théorie communiste en particulier. Traduction dndf

Que devient la théorie communiste une fois qu’elle est dépouillée de sa vocation prophétique et prédictive ? Dans l’article qui suit, Peter Harrison, ex-auteur de Monsieur Dupont et co-auteur de l’ouvrage, passe en revue les différentes attitudes à l’égard de la pratique de la production théorique, qu’il interprète finalement comme une rébellion ou une “torsion” compréhensible contre la captivité qui a néanmoins été dépouillée de sa capacité à imaginer une véritable émancipation.

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Les luttes des peuples civilisés du monde entier contre nos conditions sont-elles l’expression de l’immanence du communisme, un devenir qui établira la paix et la liberté pour tous, ou sont-elles l’expression d’un ressentiment constant, répété et tout à fait noble envers une situation inéluctable qui nous opprime et nous déshumanise ?

Pour commencer

Tout le projet de Karl Marx était une entreprise scientifique, et ce parce qu’il était un produit particulièrement intuitif et sensible de son époque. L’héritage durable de sa méthodologie a été d’élever la sociologie et l’économie au rang de sciences. Comme l’a fait remarquer Lénine, “l’idée de matérialisme en sociologie était en soi un coup de génie” [1]. Et, comme le confirme Isaiah Berlin, il a été “le véritable père de l’histoire économique moderne et, en fait, de la sociologie moderne”, tout en notant que “ses réalisations dans ce domaine sont nécessairement ignorées dans la mesure où leurs effets sont devenus une partie de l’arrière-plan permanent de la pensée civilisée” [2]. Mais il n’a jamais réalisé à quel point la pensée magique s’infiltrait dans son discours, et sa science l’a transformé en un prophète à l’ancienne capable d’étayer sa prophétie du communisme en se référant, non pas à Dieu ou à la Bible, mais à des données empiriques provenant du monde matériel. Il a écrit :

“Le communisme n’est pas pour nous un état de choses à établir, un idéal auquel la réalité [devra] s’adapter. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses qui existent actuellement”. Lire la suite…

A propos de la « communisation »

11/12/2020 un commentaire

Traduction des deux premiers articles parus sur le compte twitter de Jasper Bernes qui participe aussi à la revue « Endnotes »

Quelques histoires sur la communisation


Je veux faire une série d’articles sur la théorie de la “communisation” telle qu’elle s’est développée depuis 1968, car il me semble qu’il y a beaucoup plus d’intérêt pour le terme et de désir qu’il n’y a de compréhension. Les raisons des abus dont le mot a fait l’objet sont multiples, mais la principale est qu’en France, d’où il vient, la “communisation” n’a jamais servi, au départ, à nommer une tendance ou une théorie cohérente. C’était simplement le terme artistique qu’un réseau de projets communistes vaguement connectés utilisait pour expliquer leur vision de la révolution communiste. Lire la suite…

HIC-SALTA COMMUNISATION : « Accouchement difficile – Épisode 2 : Mars 2020 : le dollar-roi bientôt nu? »

04/12/2020 Aucun commentaire

« L’efficacité et la stabilité du marché des bons du Trésor américains est une question de sécurité économique nationale ». (D. Duffie)

Dans cet épisode, nous reviendrons sur une séquence à laquelle les commentateurs « critiques » de la crise-Covid se sont peu intéressés jusqu’ici, et qui pourtant est d’une importance historique. Il s’agit d’un événement complexe sur le marché américain des bons du Trésor, les Treasuries, qui pendant la deuxième semaine de mars s’est momentanément bloqué. Ce blocage a représenté une menace sévère pour le financement des déficits budgétaires de l’État fédéral, et manifeste les problèmes croissants auxquels est confronté le dollar comme monnaie mondiale.

Dans de nombreux récits, la crise-Covid semble résulter simplement de l’impact que le confinement et la mise en veille de toute une partie de l’activité économique ont pu avoir sur l’économie de tel ou tel pays ou sur le capitalisme mondial dans son ensemble. Dans le premier épisode de ce feuilleton, nous-mêmes n’avons que partiellement échappé à cette erreur. Il faut cependant essayer de mieux saisir les canaux de transmission par lesquelles la crise sanitaire s’est inscrite pour infléchir l’accumulation du capital et faire remonter à la surface ses problèmes actuels. Il y en a eu plusieurs, et une partie d’entre eux était déjà à l’œuvre avant la mise en place de mesures anti-pandémiques significatives dans l’immense majorité des pays (hors Extrême-Orient)1. Le blocage du marché des bons du Trésor américains en fait partie.

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“Qui a peur de Jacques Camatte”

30/11/2020 11 commentaires

 Traduction d’une brochure parue récemment dans l’état espagnol

« Le lecteur pourra se rendre compte que l’invariance déclarée-proclamée au début, celle de la théorie du prolétariat, est déjà incluse dans une autre, bien plus vaste : la recherche d’une communauté humaine qui a pour complément la mise en évidence de la destruction des vielles communautés et la domestication des hommes et des femmes, ainsi que la lutte contre celle-ci, une des conditions historiques pour que la tentative de fonder une communauté humaine puisse se réaliser. » Communauté et Devenir », 1994)

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USA 2020: Guerre civile et lutte des classes

03/11/2020 un commentaire
A lire ou à relire après l’invasion du Capitole le 6 janvier 2021 par les partisans de Trump.
Nous avons relayé un article de la revue ILL WILL au moment de l’embrasement qui a suivi le meurtre de Georges Floyd.
Aujourd’hui, nous proposons la traduction de leur dernier article, au moment  ou les élections présidentielles ébranlent si fortement les tensions entre les classes et les races aux USA que certain.e.s envisagent ce qu’ils (elles) appellent “une deuxième guerre civile”. dndf
Prélude à une nouvelle guerre civile
2 novembre 2020
En se basant sur l’analyse qu’ils ont présentée dans leurs articles de cet été [1,   2,   3], Shemon et Arturo retracent les hostilités croissantes de notre moment présent jusqu’au travail inachevé de la première guerre civile américaine et de la contre-insurrection qui a écrasé sa promesse émancipatrice. L’escalade de la violence qui nous entoure doit-elle sombrer dans une guerre armée ? Dans quelle mesure la race continue-t-elle à servir de condition limite à notre capacité d’imaginer une vie libre et digne en commun dans ce pays, au-delà des diktats de l’économie et de la police ? La libération d’une vie en commun doit-elle se faire à partir d’un affrontement frontal, ou ressemble-t-elle plutôt à un processus décentralisé de désertion et de sécession fragmentant le territoire ? La révolution aujourd’hui ressemble-t-elle plutôt à la reconstruction, à l’État libre de Jones, ou ni l’un ni l’autre ? Comment la nouvelle géographie des conflits – qui ne sont plus divisibles entre le Nord et le Sud, mais qui traversent chaque ville, chaque village – complique-t-elle l’image que nous avons reçue de la guerre civile ? Si la rébellion de cet été était le préambule d’une nouvelle forme de guerre civile, quels sont les tourbillons qui permettent à ses potentiels émancipateurs de s’approfondir et de s’étendre, plutôt que de s’enfermer dans des trous noirs sacrificiels ? Si cet essai tente une première esquisse provisoire des racines historiques de nos horizons, nous espérons qu’il servira d’invitation à d’autres à jeter leurs paris sur le présent.
“C’est la grève générale prolétarienne des anciens esclaves qui a véritablement mis le dernier clou dans le cercueil de l’esclavage. C’est précisément cette lignée d’une guerre civile émancipatrice, libératrice, mais néanmoins violente, qui doit être actualisée pour sa seconde venue. “
-Idris Robinson, “How It Might Be Done”

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Blog DDT 21 : « Pommes de terre contre gratte-ciel. À propos d’écologie »

31/10/2020 Comments off

Épisode 01 : Question ancienne et nouvelle

Les conditions de vie sur Terre dépendent en particulier d’un climat dont l’évolution multi-millénaire a des causes diverses, où l’activité humaine a sa part, petite ou grande.

Au XVIe siècle, la conquête européenne de l’Amérique du sud, par les massacres et l’exportation de maladies, cause 50 millions de morts en quelques décennies, entraînant réduction des cultures, reboisement, diminution du carbone dans l’atmosphère, et donc baisse de l’effet de serre, accentuant ainsi le « petit âge glaciaire » (du milieu du XIIIe siècle au milieu du XIXe). Mais cela n’a pas transformé l’ensemble des conditions de vie sur Terre. Depuis, l’industrialisation a des conséquences d’une tout autre échelle, provoquant une « grande accélération » qui nous approche d’un effet de seuil… LIRE LA SUITE

« LA SPIRALE » Épilogue

12/10/2020 Aucun commentaire

« LA SPIRALE »

 Épilogue pour l’édition française de Hinterland de Phil A. Neel

« Nous publions ici l’ultime chapitre de l’édition française, paru également en anglais sur le site du Brooklyn Rail et dans lequel Phil A. Neel actualise les analyses de son livre à travers les soulèvements des deux dernières années : des Gilets Jaunes aux soulèvements suite à la mort de George Floyd en passant par Hong Kong. Il met l’accent sur la manière dont ces dernières luttes ont pu briser le cadre sclérosé du « mouvement social » – les disputes idéologiques, identitaires, la soif de contrôle et la fascination du pouvoir – en imposant d’autres manières de prendre la rue et de se battre. »….

« La crise économique va quant à elle s’aggraver avec le temps, et la police sera, de fait, bien plus agressive et s’attaquera à la population des régions où l’assiette fiscale s’est de nouveau effondrée à cause de la pandémie. Pendant ce temps, la dévastation de l’environnement va encore s’aggraver avant d’aboutir à une extinction massive. Alors peut-être que pendant que les militants restants seront occupés et que la police fera face, finalement, à un mécontentement public croissant, davantage de jeunes de l’hinterland ramasseront une partie de ces braises tombées qui, depuis des années, font le tour du monde. Il s’agira peut-être d’un gilet ou d’un casque jaune, quelque chose qui sera à même de rassembler le prolétariat fragmenté et de l’unir, ne serait-ce qu’un instant, au moins suffisamment longtemps pour lancer un premier assaut sur les piliers qui soutiennent cet enfer. Ce que j’ai écrit il y a plusieurs années de cela, à la fin d’un cycle similaire, et dans des termes aujourd’hui répétés par des gens que je n’ai encore jamais rencontré, reste vrai : notre avenir a été pillé. Il est grand temps de riposter. »

https://lundi.am/La-spirale

“Lettre depuis un Etat chancelant”

06/10/2020 Aucun commentaire

Le texte que nous annoncions plus bas est maintenant en ligne sur le site de la revue STOFF

“Ce texte de Jasper Bernes, écrit pour stoff, revient sur les confrontations déclenchées par les meurtres de George Floyd, Breonna Taylor et Ahmaud Arbery. Il donne une perspective depuis les États-Unis des manifestations et des émeutes qui font rage et se poursuivent depuis des mois dans un contexte de plus en plus tendu. Dans le flot continu de scandales politiques autour du président américain, juxtaposé à un discours médiatique dominé par la crise du COVID-19, ce texte vient  combler le manque d’informations sur les luttes en cours. Mouvements anti-police, suprématisme blanc, extrême-droite américaine et gestion trumpienne de la crise y sont abordés”

DDT21 : « Virus, le monde d’aujourd’hui »

25/09/2020 Aucun commentaire

Dernier texte mis en ligne sur le blog DDT21

« Virus, le monde d’aujourd’hui »

Jusqu’aux premiers jours de 2020, quand il entendait parler d’un « virus », c’est d’abord à son ordinateur que pensait l’Occidental (l’Asiatique était sans doute mieux avisé). Bien sûr, personne n’ignorait le sens médical du mot, mais ces virus-là restaient loin (Ebola), relativement silencieux malgré les 3 millions de morts annuels du Sida, voire banals (grippe hivernale, cause de « seulement » 10 000 morts en France chaque année, en majorité vieux et atteints de maladies chroniques). Et si la maladie frappait, la médecine faisait des miracles. Elle avait même aboli l’espace : de New York, un chirurgien opérait une patiente à Strasbourg. En ce temps-là, c’étaient plutôt les machines qui tombaient malades. Jusqu’aux premiers jours de 2020. LIRE LA SUITE.

A paraître : “STOFF”

25/09/2020 Aucun commentaire

« Stoff est une revue publiée en France par un groupe de discussion dont les intervenants sont basés dans divers pays européens. Elle est une réflexion vivante et collective autour de la critique de l’économie politique, en n’oubliant pas cependant que les rapports de production n’ont d’existence que dans l’histoire à travers des médiations singulières. Attentive par conséquent à ce qui relève également de l’esthétique, de la culture ou de l’idéologie, la revue Stoff ne connaît pas de sujet dont elle s’interdirait de parler.

Ce site sera bientôt la caisse de résonance numérique de ces discussions.

En attendant l’imminente sortie en librairies du premier numéro papier, nous avons voulu rendre accessibles ici deux textes sur les luttes actuelles aux États-Unis. »

STATES : “LETTRE DEPUIS UN ÉTAT CHANCELANT”

25/09/2020 2 commentaires

Texte mis en ligne sur le site “STOFF”

« LETTRE DEPUIS UN ÉTAT CHANCELANT »

par Jasper Bernes

traduit de l’anglais (États-Unis) par Julien Guazzini

août 2020

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Ce texte de Jasper Bernes revient sur les confrontations déclenchées par les meurtres de George Floyd, Breonna Taylor et Ahmaud Arbery. Il donne une perspective depuis les États-Unis des manifestations et des émeutes qui font rage et se poursuivent depuis des mois dans un contexte de plus en plus tendu. Dans le flot continu de scandales politiques autour du président américain, juxtaposé à un discours médiatique dominé par la crise du COVID-19, ce texte vient  combler le manque d’informations sur les luttes en cours. Mouvements anti-police, suprématisme blanc, extrême-droite américaine et gestion trumpienne de la crise y sont abordés. Lire la suite…

Blog DDT 21 : « Abolir la police ? »

15/09/2020 2 commentaires

Dernier article mis en ligne sur le blog DDT 21

« Abolir la police ? »

La mort de George Floyd, le 25 mai 2020 à Minneapolis, déclenche une flambée de violence à travers les États-Unis qui, dans un premier temps, se traduit par des attaques contre les forces de l’ordre et leurs locaux, des incendies, des émeutes nocturnes et des pillages de magasins. Pour les manifestants – essentiellement des prolétaires à la couleur de peau variée issus des quartiers pauvres des villes –, les violences et le racisme de la police semblent un prétexte pour exprimer une colère plus profonde – à noter que les commerces sont pris pour cibles quelle que soit, là encore, la couleur de peau de leur propriétaire. Mais la répression policière et judiciaire est sévère et efficace. Après quelques jours, un second type de mobilisation se fait jour et tend à remplacer la première, celle de manifestants surtout issus des classes moyennes noire et blanche avec parmi eux, et les encadrants, de très nombreux militants d’organisations et d’associations citoyennes, de gauche et d’extrême gauche, en particulier celles se revendiquant peu ou prou du mouvement Black Lives Matter ; les modes d’action changent : manifestations de jour, déboulonnages de statues, tentatives d’occupation d’espaces publics (à la mode Occupy et Nuit Debout), et non-violence généralement brandie comme étendard. L’ennemi est clairement désigné, le racisme ; et son principal vecteur identifié, la police. LIRE LA SUITE

A paraître « Hinterland. Nouveau paysage de classes et de conflits aux États-Unis »

11/09/2020 un commentaire

« Au cours des dernières années, la structure socio-spatiale des États-Unis a été fondamentalement transformée. Si la métamorphose est visible dans les pôles côtiers scintillants de la finance et de l’infotech, la majeure partie de ces transformations demeure cachée dans un territoire rural en déclin ou sur la frange des mégalopoles.

Hinterland, c’est l’arrière-pays américain, peuplé de batteuses à grains imposantes et de fermiers courbés, où des ouvriers venus de tous les coins du monde se pressent dans des usines et des « centres de distribution ». À la veille de l’élection américaine, Phil A. Neel nous livre ici les clés pour lire le conflit de classes et sa nouvelle géographie aux États-Unis. »

Octobre 2020.
13×20 – 240 pages – 18€

« La Révolte des Gilets jaunes. Histoire d’une lutte de classes »

03/09/2020 2 commentaires

 

Sur le blog DDT21, présentation et critique du livre publié par le collectif Niet !éditions

« L’insurrection ne devient communiste que si elle ne se borne pas à se saisir des instruments de production, mais commence à transformer ce dont s’emparent les insurgés. Elle consiste donc aussi à se transformer soi-même, à créer collectivement les conditions d’une autre vie pour les autres et pour soi. Il s’agit de remettre en cause le salariat, non de demander une autre forme de revenu. Et de s’en prendre non seulement au rapport entre salaire et profit, mais à l’existence du salaire et du profit, c’est-dire leur l’interdépendance. Comme l’écrivent très justement les auteurs : « La révolution, ça se fait en s’attaquant […] à ce qui fait qu’on est ce qu’on est. Ça se fait en acceptant et en provoquant une situation dans laquelle on ignore de quoi seront faits les lendemains » (p. 212). »

“LETTER FROM A TOTTERING STATE”

24/08/2020 Aucun commentaire

une traduction française est en préparation de ce texte en anglais paru sur le blog des camarades de « Endnotes »

LETTER FROM A TOTTERING STATE

by Jasper Bernes

Originally written for the discussion group and publishing project Stoff, who are currently translating the letter into French. Thanks to Zaschia Bouzarri and Endnotes for help with the editing.

Tres breves textos de crítica de la Wertkritik/Crítica del Valor

01/08/2020 un commentaire

Tres breves textos de crítica de la Wertkritik/Crítica del Valor”: uno es de un viejo compañero de Jacques Camatte, el siguiente es de un comunizador anónimo poco afín a « Théorie Communiste » y el último es de Roland Simon.

Trois courts textes de critique de la Wertkritik/Critique du valeur” : l’un est d’un ancien collègue de Jacques Camatte, le suivant est d’un communisateur anonyme pas très proche de “Théorie Communiste” et le dernier est de Roland Simon.

Textes sélectionnés et traduits par Fédérico Corriente

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François Bochet – A propósito de algunos textos recientes: Anselm Jappe, Jaime Semprún, Robert Kurz, Jean-Marc Mandosio (2004)

Para Bordiga, el valor dejaba de existir bajo el socialismo, lo mismo que la moneda, el salariado, la empresa y el mercado; allí donde existe el valor, como en la URSS, no puede haber socialismo. Anselm Jappe —ya autor de un Guy Debord publicado en 2001— ha escrito un libro ambicioso e interesante: Les aventures de la marchandise – Pour une nouvelle critique de la valeur[1], Denoêl, 2003. Distingue en él entre un Marx exotérico partidario de la Ilustración y de una sociedad industrial dirigida por el proletariado —un Marx que se interesaba por los problemas contingentes, políticos, de la lucha de la clases y del movimiento proletario, el del Manifiesto y la Crítica del programa de Gotha— y un Marx esotérico, el de la Contribución a la crítica de la economía política, los Grundrisse, el Urtext, el Sexto capítulo inédito y los cuatro volúmenes de El capital, que se plantea el problema del capital, de su definición, su origen, su devenir y su superación en el comunismo y la comunidad. Jappe escribe (página 17) que el pensamiento de Marx ha servido para modernizar el capital —lo cual es innegable— y que los marxistas tradicionales sólo se plantearon el problema de la distribución del dinero, la mercancía y el valor sin cuestionarlos como tales. Según Jappe, el movimiento revolucionario habría aceptado el valor, el salariado, el mercado, el trabajo, el fetichismo, etc., —lo cual es falso y exacto a la vez— mientras que él, Jappe, se propone «reconstruir la crítica marxiana del valor de una manera muy precisa» (página 21). Reprocha justamente a Rubel que diluyera el lenguaje hegeliano de Marx en su edición de las obras de este autor, y que denominase obras «económicas» a unas obras «anti-económicas» (hace mucho tiempo que Paul Mattick ya hizo esta crítica al Tratado de economía marxista de Ernest Mandel). Lire la suite…

“Karl Marx y el fin de la filosofía clásica alemana”

25/07/2020 Aucun commentaire

Traduction en espagnol de “Karl Marx et la fin de la philosophie classique allemande”, extrait de la revue Théorie Communiste N°21

Karl Marx y el fin de la filosofía clásica alemana.pdf

Blog Hic Salta – Communisation « ACCOUCHEMENT DIFFICILE – CHRONIQUE D’UNE CRISE EN DEVENIR »

24/07/2020 Aucun commentaire

Dernier texte mis en ligne sur le blog  Hic-Salta communisation

Épisode 1 : Beaucoup d’argent pour quoi?

“Nous entamons ici un journal de la crise qui a commencé au début de 2020 avec la pandémie du Covid-19. C’est un exercice périlleux en ce que nos analyses vont manquer de recul. L’écriture de l’histoire immédiate n’est parfois pas loin du simple commentaire d’actualité. Nous nous lançons quand même. Nous nous appuierons de temps en temps sur le dernier chapitre de notre ouvrage *Le Ménage à trois de la lutte de classes*, que ce soit pour infirmer ou pour confirmer les projections de la crise alors à venir, que nous tentions d’anticiper. Pour le reste, nos analyses se développeront dans le cadre normal de la théorie marxienne de l’accumulation du capital. L’apparition d’un virus plus dangereux que les autres ne change pas l’axiome de base : l’histoire du mode de production capitaliste est l’histoire de la lutte de classe entre prolétariat et capital. Toute crise manifeste un emballement dans ce rapport entre classes, plus ou moins critique selon les cas.

“Évidemment, la première question qui nous est venue à l’esprit a été : la crise qui éclate est-elle la crise, non pas au sens de la crise « finale », mais au sens d’une crise suffisamment profonde pour poser la nécessité d’un changement d’époque : révolution communiste ou restructuration radicale du mode de production en place. Pour le moment, on en est pas là, comme on le verra dans les premiers épisodes. Mais avec le temps, ne va-t-on se rapprocher de plus en plus de ce point de bifurcation? C’est l’interrogation à laquelle nous serons sans cesse confrontés dans ce journal, car il y a longtemps déjà que le « monde d’avant » est gros d’un « monde d’après » – pas forcément celui dont il est question dans le discours politique et médiatique.”

« L’organisation des travailleurs sous la pandémie : réflexions de Chine »

23/07/2020 Aucun commentaire

Dernier article de la revue Chuang

« L’organisation des travailleurs sous la pandémie : réflexions de Chine »

Vous trouverez ci-dessous la traduction d’un article chinois anonyme du blog Worker Study Room, publié en mai 2020. C’est la seule tentative que nous connaissons pour fournir un aperçu systématique de la vie et des conditions de travail des travailleurs, des luttes ouvrières et de l’activisme connexe en Chine depuis le déclenchement de la pandémie Covid-19 en janvier, bien qu’il y ait eu des comptes rendus de cas individuels, dont certains sont cités ici. Il est également écrit dans une perspective avec laquelle nous sommes largement en accord. Cela dit, l’accent est mis ici, comme dans beaucoup d’écrits de ce style, sur une documentation quelque peu schématique et sèche des revendications exactes formulées sur le lieu de travail et de l’ordre précis des événements, à l’exclusion de toute enquête substantielle sur la psychologie plus large des prolétaires confrontés à un moment comme celui-ci. Ce texte est une bonne représentation de ce que nous considérons comme le courant de gauche le plus fécond de la Chine contemporaine, qui s’intéresse principalement à l’enquête sur les travailleurs et à la transmission des histoires des travailleurs entre les usines. Parfois, écrire à partir de ce courant peut produire une forme d’analyse “ouvrière” qui risque parfois de rater la forêt du capitalisme dans les arbres des luttes individuelles des usines, et qui peut même parfois échouer dans les tâches qui lui sont assignées lorsque ses descriptions des événements sont trop banales pour tenir l’intérêt de qui que ce soit à l’écart d’autres militants tout aussi ouvriers. Lire la suite…

Revue Endnotes : « La passion du communisme »

05/07/2020 Aucun commentaire

Publié dans la revue Endnotes n°5.

 

 «Le plus important réside dans tout ce qui n’est pas dit : tout ce qui fut laissé aux générations suivantes, notamment la notre. De manière cruciale, on peut dire que trois pistes de réflexion demeurent ouvertes : (1) comment rendre concret le fondement ontologique de la domination réelle du capital notamment dans la relation qu’entretiennent subjectivité et mouvement dialectique de l’histoire – la subjectivation ; (2) quelle place faut-il faire, s’il faut en faire une, aux « révolutionnaires professionnels » après la faillite du militantisme, du parti et du gauchisme tous ensemble – à savoir, reste-t-il une vocation politique spécifique ? Et enfin (3) en suivant le « contenu originel du programme communiste » de Bordiga, que signifierait la destitution de ces formes historiques particulières, de la propriété à l’argent, qui nous constituent comme individus capitalisés séparés du commun81 ? La façon dont on répond à ces questions détermine la manière dont on peut distinguer les différents courants de communisation contemporains. Elle détermine également la manière d’éviter la résignation mélancolique face à la communauté du capital – de même que toute forme de substitution impatiente à la communauté humaine non réalisée, ou toute hypostase des processus révolutionnaires apparents. »

 

https://editionslatempete.com/2020/07/02/la-passion-du-communisme/?fbclid=IwAR3A6pky0_xcyTqwkFccO4nkkUGjEALnNUexTcSWA96i6EqdfypIdqAbvRQ

“66 jours – Les États-Unis entre confinement et émeutes”

22/06/2020 un commentaire

Joshua Clover parle des manifestations et des émeutes actuelles qui ont éclaté à travers les États-Unis à la suite du meurtre de George Floyd à Minneapolis, et de leur contexte en période de crise économique et sociale.(traduction dndf)

Il a fallu 66 jours pour passer du premier ordre de confinement à la première émeute. Outre l’indignation absolue suscitée par le meurtre de George Floyd, on peut aussi un peu espérer qu’il reste possible, pour les gens, de lutter contre l’organisation du monde qui est pour eux toujours source de violence, de lutter pour la possibilité même de leur épanouissement, de lutter ensemble et dans la rue. Certes, pendant l’intervalle, l’angoisse que ce potentiel disparaisse a rongé tous ceux que je connais. Il n’a pas disparu.

Les événements sont encore en cours et je ne veux pas tirer de conclusions faciles. Il devrait y avoir une réelle humilité dans le fait de savoir que toute théorie vient de la lutte, elle ne la précède pas et prétend encore moins la diriger. Il semble important, pour ceux d’entre nous qui ne peuvent pas être actifs, d’être attentifs à ce qui est intolérablement familier : le meurtre d’un Noir par la police, le mensonge selon lequel la police agissait en légitime défense, la révélation du fait que ce grossier mensonge couvre un lynchage. La banalité de la chose ne diminue en rien sa gravité. L’assassinat extrajudiciaire des Noirs est au cœur de l’organisation de la société américaine, au cœur non seulement de la manière dont le pouvoir se maintient, mais aussi de la manière dont il se connaît. Et la légitimité et la nécessité de la rage noire est en partie une tentative de survivre à cet ordre social, de construire un ordre contre l’ordre du pouvoir. Malgré tous les bêlements désespérés des sources d’information et des politiciens sur le chaos dans les rues, il n’y a de désordre que dans le sens le plus littéral du terme : une tentative de défaire l’ordre fondé sur la violence racialisée Lire la suite…

A propos du « privilège blanc »

20/06/2020 14 commentaires

Lu sur Carbureblog

Sur le “privilège blanc” : bien ou mal choisie, cette expression rend aujourd’hui publiquement compte d’une réalité qui est constamment voilée. Il faut aller au cœur du problème : ce n’est pas seulement qu’il “vaille mieux” être un prolétaire blanc que racisé, c’est surtout que pour des masses de prolétaires français, une relative ascension sociale, lors des Trente glorieuses, a été permise par l’assignation des “travailleurs immigrés” d’abord, puis des nationaux racisés, aux travaux les moins qualifiés.

Ce processus de racisation s’est effectué socialement non seulement par l’assignation au travail, mais par l’assignation territoriale, lorsque les prolétaires Blancs se sont mis à quitter les banlieues, engageant un procès de séparation sociale qui n’a jamais cessé. Lire la suite…

Blog Carbure : « Notes sur le rôle de l’Etat dans la reproduction de la force de travail »

03/06/2020 Aucun commentaire

Mis en ligne sur le blog de nos camarades de « Carbure »

« Notes sur le rôle de l’Etat dans la reproduction de la force de travail »

Ces notes ont été prises dans le cadre d’un travail en cours sur la crise pandémique actuelle. On a assisté durant cette crise à ce fait extraordinaire : en quelques jours, on est passés d’un marché du travail libre à une situation où c’est l’Etat qui décide qui doit travailler ou pas, et dans quelles conditions. Se poser, entre autres questions, celle de la reproduction de la force de travail et du rôle que l’Etat y joue vise à chercher à comprendre un des aspects de la place qu’occupe l’Etat dans la société capitaliste, quels enjeux et quelles pratiques recouvre la gestion des populations par l’Etat. Cette question se situe à la croisée des problèmes économiques, politiques, sanitaires, etc., soulevés par la crise. On ne posera pas ici directement ces problèmes, on se contentera pour l’heure de chercher à se donner quelques outils théoriques pouvant servir à leur résolution. Ce sont des notes de travail, mises en forme pour être lisibles. Elles n’ont pas une vocation d’élaboration théorique mais de mise à plat préparatoire pour ce gros chantier. Lire la suite…