À paraître aux Editions Syllepse
« Protester, déserter, passer la frontière, réciter des poèmes, jouer de la musique interdite, prononcer les mots interdits, écrire sur les billets de banque, coller des papillons sur les murs, accrocher des rubans sur les grilles, demander des comptes aux autorités, défendre les droits… l’ouvrage recense les mille et une façons de défier le poutinisme dans une société soumise au knout. Quelques exemples.
– 11 800 Russes figuraient en février 2022 (date de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine) sur le registre des « extrémistes ».
– Des cocktails Molotov sont lancés contre des centres militaires de recrutement.
– Du matériel ferroviaire est saboté pour entraver les acheminements de matériels militaires.
– Go by the Forest est une association russe qui aide les Russes à se soustraire au service militaire. Elle a déjà aidé des centaines hommes à quitter le pays.
– Dinara Gagarina, enseignante, publie des messages antiguerre sur les réseaux sociaux ; dénoncée par des parents d’élèves, elle est condamnée pour avoir « discrédité » l’armée russe.
– La chaîne Telegram RosStraf, animée par des exilés russes, recueille les dons pour contribuer au paiement des frais de justice des opposants.
– « Je dois remplir tous les trois mois 84 pages de formulaires pour justifier toutes mes dépenses », raconte la journaliste Lyudmila Savitskaya, qualifiée d’« agent de l’étranger ».
– Darya Apakhonchich, féministe de Saint-Pétersbourg, participe au « week-end militarisé », consistant à marcher en tenues de camouflage « tachées du sang des Russes, des Ukrainiens et des Kazakhs » et à les laver dans des bassines et à les étendre le long de la perspective Nevski.
– Février-décembre 2022 : plus de 20 000 arrestations pour activités antiguerre. Plus de 200 000 ressources Internet bloquées et onze internautes condamnés pour trahison.
– Les forces de sécurité ont empêché à 237 reprises les avocats d’entrer dans des postes de police. »
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