« Karl Marx à Wall Street »
Lu sur le compte twitter de « l’orage se fait attendre »
Petit teaser sous forme de graphique avant la sortie du prochain épisode de « Karl Marx à Wall Street »
Lu sur le compte twitter de « l’orage se fait attendre »
Petit teaser sous forme de graphique avant la sortie du prochain épisode de « Karl Marx à Wall Street »
« En fait, ce texte anglais est une reprise du texte sur le même sujet paru sur DDT 21, « Virus, Le monde d’aujourd’hui », avec des changements pour la version anglaise, mais le fond est le même. »
« L’année où le monde est devenu viral »
Jusqu’aux premiers jours de 2020, lorsqu’ils parlaient de “virus”, les Occidentaux voulaient généralement dire que quelque chose n’allait pas avec leurs ordinateurs (les Asiatiques étaient sans doute mieux informés). Bien sûr, tout le monde connaissait la signification médicale du mot, mais ces virus restaient loin (Ebola), relativement silencieux malgré les 3 millions de décès annuels dus au sida (VIH), voire banals (grippe hivernale, cause de “seulement” 10 000 décès en France chaque année). Et si la maladie frappait, la médecine faisait des miracles. Elle avait même fait disparaître l’espace : depuis New York, un chirurgien pouvait opérer un patient à Strasbourg. Lire la suite…
« 04 / Échec de l’écologie politique »
S’ils s’opposent à bien des égards, écologistes de gouvernement, écologistes des petits pas, écosocialistes et écologistes radicaux ont un point commun. Qu’ils ambitionnent un poste ministériel, fondent une Amap, écrivent le programme d’une future « vraie gauche » ou tentent de faire de l’écologie un levier de bouleversement social, tous mettent la « question écologique » au centre du monde actuel, comme si elle obligeait aujourd’hui à redéfinir ce qu’est le capitalisme, et ce que serait sa nécessaire et possible transformation. Tous également se veulent réalistes et se vantent d’agir sans se payer de mots.
Mais quel est donc le bilan des actions qu’ils mènent depuis maintenant plusieurs décennies ? LIRE LA SUITE
Cinquième épisode de la série de Jasper Bernes « la communisation et son histoire »
« L’auto-éducation de Jan Appel »
Il s’avère que je ne peux pas encore quitter Jan Appel. Il y a encore beaucoup à dire sur son rapport à la communisation, sinon sur le “communisme de conseil” ou le “conseillisme”. En effet, en 1920, Appel, à bord de sa goélette de harengs détournée, naviguant vers Mourmansk puis vers Saint-Pétersbourg pour se faire réprimander par l’homme dont la ville allait prendre le nom, n’était pas encore conseiller municipal ni même communiste, si l’on en croit les définitions que nous laisse Philippe Bourrinet*, mais faisait plutôt partie d’un communisme de gauche large, encore mal défini, qui était en train de se définir pendant que la révolution mondiale s’effondrait. Après tout, il était en route pour la Russie soviétique, au nom du KAPD nouvellement formé, dont les positions étaient antiparlementaires, antisyndicales et pro-conseil, mais nullement communistes. Le fait même qu’il ait détourné le sénateur Schröder au nom de son parti, pour communiquer avec le Comintern, indique qu’il voyait encore un rôle expansif pour le parti. Il se trouvait sur un bateau portant le nom d’un fonctionnaire parlementaire, en route pour communiquer avec les dirigeants d’un État rebelle, après tout. Lire la suite…
Le problème de la classe moyenne salariée chez Astarian et Ferro
La pertinence d’une théorie des classes du mode de production capitaliste repose sur sa capacité à produire des définitions permettant de rendre compte des luttes qui le structurent. Les luttes que les classes se livrent incessamment – parfois silencieusement, parfois à découvert – doivent trouver une explication au sein même du rapport contradictoire qui produit les classes sociales; une théorie des classes doit être en mesure de présenter ces luttes comme le développement même de ce rapport. Une théorie dont les définitions conduisent à une conception du capitalisme comme une simple stratification sociale échoue à la tâche puisqu’avec celle-ci, le rapport que les classes entretiennent se réduit à une différenciation quantitative; les prolétaires, ce sont les pauvres, la classe moyenne regroupe les personnes un peu plus fortunées et la classe capitaliste n’est pas autre chose que l’ensemble des riches. C’est le danger que court toute théorie qui fait de la distribution de la plus-value l’élément décisif de la définition des classes. Le niveau de rémunération d’un agent, parce qu’il explique son appartenance de classe, devient alors le seul élément réellement important pour l’analyse de classe. Conséquemment, la place des agents au sein des rapports de production et la contradiction qui structure et meut les formations sociales capitalistes n’ont plus qu’un rôle explicatif – au mieux – marginal dans l’analyse de cas concrets de lutte des classes. Lire la suite…
Cette critique fait partie de la Section 3 du second numéro de la revue québécoise Temps Libre et s’inscrit à ce titre dans un projet plus large de théorisation des classes du mode de production capitaliste. C’est pourquoi on ne saurait apprécier correctement cette critique sans se référer aux autres sections de la revue qui la fondent. (Le fichier pdf en fin d’article. dndf)
Critique de la théorie des classes de “Théorie Communiste”
Il ne manque pas de généralités lorsque vient le temps de parler des classes dans le mode de production capitaliste. On ne compte pas le nombre d’analyses soi-disant matérialistes qui évitent la tâche de définir rigoureusement les classes sociales et qui s’en tiennent à de vagues énonciations sur le rapport qu’elles entretiennent : « les classes n’existent que dans la lutte des classes », « le prolétariat est la classe en contradiction avec le capital », « les classes sont des pratiques de classes ». Par là, l’analyse semble avoir gagné en dialecticité : elle ne s’est pas bornée à l’étude d’une classe en elle-même, elle s’est même affranchie de cette basse tâche parce qu’elle sait trop bien qu’une classe existe nécessairement dans un rapport avec une autre, que les classes s’impliquent réciproquement. De telles analyses, bien qu’elles permettent de discourir longuement sur le mode de production capitaliste sans dire de faussetés, demeurent à un niveau trop abstrait; elles ne peuvent qu’être des indications méthodologiques pour un travail théorique, son point de départ et non son résultat.
Nous avions salué, en son temps, la sortie d’une nouvelle revue en provenance du Québec, “TEMPS LIBRE”.
Ils publient aujourd’hui leur Numéro 2. Outre l’intérêt de l’ensemble de cette publication, nous nous sommes particulièrement intéressés à la section 3 qui aborde un des thèmes importants traités dans dndf, les classes moyennes, et ce au travers d’une critique de fond de “Théorie Communiste” et une autre du “Ménage à trois de la lutte des classes” d’Astarian et Ferro.Nous avons donc décidé de publier ici, dans les jours qui viennent, ces deux critiques in extenso. Le PDF complet du numéro II ici. dndf
“Si l’on prend au sérieux l’idée selon laquelle le système capitaliste n’est pas éternel et, donc, qu’il est voué à disparaître, alors il faut pouvoir expliquer de manière rigoureuse le comment de ce processus. C’est évidemment ce à quoi doit répondre de manière spécifique une théorie des classes qui est aussi une théorie de la révolution.”
Les camarades de la revue “Théorie Communiste” ont récemment publié un texte de “travail en cours” sur leur blog au sujet du complotisme. Nous avions alors relayé ce travail.
Le texte est maintenant modifié et abouti. Nous le publions donc ici. dndf
Complotisme en général et pandémie en particulier
« On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
Adam avait-il un nombril ?
On nous cache tout on nous dit rien
(…)
L’affaire trucmuche et l’affaire machin
Dont on ne retrouve pas l’assassin
On nous cache tout on nous dit rien
On nous cache-cache et cache-tampon
Colin-maillard et tartempion
Ce sont les rois de l’information »
(Jacques Dutronc, 1967)
« Imagine qu’on nous ment, depuis des siècles et des siècles / Que certaines communautés haut placées connaissent les recettes / Les secrets de la vie, pas celle qu’on nous laisse voir. »
(Keny Arkana).
Quelques considérations préalables
Dans le mode de production capitaliste, la population n’est pas un fait de « nature », sa production, reproduction, gestion et les catégories qui la constituent sont le produit de rapports de classe et de genre qui en structurent la mise en forme et l’évolution. Cette population n’existe socialement et ne se reproduit que comme fonction du capital. Il n’y a pas de substrat intact ou pur pouvant servir de préfiguration de quoique ce soit, il n’y pas de bonheur ou de souffrance, de bonne santé ou de maladie, de manière de vivre ou de mourir qui puissent se comprendre autrement que comme une expression de ces rapports de classe et de genre. Il faut ajouter, vu le sujet, que cette expression sans cesse renouvelée – car produit historique – du rapport de classe et de genre existe dans le quotidien de la pensée et de l’action pour toutes les classes, et encore plus à l’insu (mais « de leur plein gré ») de ses acteurs pour ce qui concerne les classes dominantes ou supérieures. Lire la suite…
Nous avons reçu cela. dndf
Salut, sur l’orage on est en train de publier une série d’articles sur le capital fictif, le taux de profit et la crise à venir. C’est assez long et on le recompilera en une seule publication lorsque l’ensemble de la série sera terminé. Néanmoins, le dernier articles : profit fictif et IA financières au royaume du capitalisme drogué (https://lorage.org/2021/01/
Notre série d’articles précédents concernant les relations entre capitalisations boursières et taux de profit a démontré que, pour les entreprises possédant les valeurs financières les plus imposantes, le processus d’accumulation du capital se trouve comme inversé. Pour ces dernières, les profits croissants ne sont plus la source principale de la croissance du capital productif ; c’est l’augmentation de leur capitalisation boursière qui leur permet d’investir dans leur capital productif et d’améliorer leur productivité. C’est donc désormais autour de l’augmentation de cette valeur financière que se concentre l’essentiel de l’activité de ces entreprises. Pour reprendre l’expression de Roger Dangeville1, le capitalisme actuel se trouve comme « drogué »2 au capital fictif ; une drogue décuplant les capacités d’investissement et conférant un sentiment d’invulnérabilité.
Utopie 2021 a pour ambition de répondre à une question : est-il encore possible d’imaginer, de nos jours, un monde totalement différent du monde actuel ? Un monde qui ne soit pas dominé par le capitalisme, et dans lequel il n’y ait ni propriété, ni argent, ni classes sociales ?
Le retour en force de la critique des excès du capitalisme depuis la grande crise de 2007-2008 s’est en effet accompagné d’un curieux phénomène : l’incapacité à aller au bout de cette critique.
Les utopistes contemporains, ceux qui veulent changer le monde, imaginent toutes sortes d’alternatives : des monnaies alternatives, une propriété alternative (« les communs »), des formes d’organisations politiques alternatives (plus démocratiques), des moyens de production alternatifs. Mais très peu, voire aucun, ne semble capable d’imaginer une société où il n’y ait plus d’État, plus d’argent et plus d’échange marchand du tout. Lire la suite…
Cinquième soirée consécutive d’émeutes en Tunisie
« Les gens ont faim »
Depuis le 15 janvier des manifestations ont éclaté dans les quartiers populaires d’au moins 15 localités à travers la Tunisie, en réponse à la dégradation des conditions de vie, à la pauvreté et au chômage endémique, en particulier parmi les jeunes du pays….
Plus de 600 personnes ont été arrêtées à ce jour, la plupart entre 15 et 25 ans, et l’armée a été déployée pour protéger les bâtiments gouvernementaux….
«Les gens ont faim. Ils veulent se venger de l’État »… «Je ne mentirai pas à ce sujet, ils veulent une autre révolution.»
https://www.theguardian.com/global-development/2021/jan/20/people-are-hungry-why-tunisias-youth-are-taking-to-the-streets
Les camarades des éditions de l’Asymétrie vont publier…
SORTIE : 30/04/2021
« Le surgissement populaire de 2019 en Algérie a braqué les projecteurs, du moins pour un temps, sur une société en pleine effervescence, avide de justice et de liberté. Pourtant, le hirak ne constitue qu’une séquence, certes inédite à plus d’un titre, de l’histoire des luttes sociales et politiques qui ont jalonné la trajectoire de ce pays depuis sa sortie de la nuit coloniale. En effet, cette anthologie de textes souvent méconnus se propose de mettre en lumière grèves, émeutes, révoltes et débats tels qu’ils furent rapportés et animés par des individus ou groupes se réclamant du socialisme et opposés au régime militaro-policier. Qu’il s’agisse de l’autonomie de la classe ouvrière, de la reconnaissance de la culture berbère, de la séparation de l’Etat de la religion, de l’égalité entre les hommes et les femmes ou du bilan du combat anticolonialiste, les analyses et prises de position émanant de ces dissidences algériennes conservent une audace rarement égalée à ce jour. »
SORTIE : 16/07/2021
« En mars 1997 suite à l’écroulement des sociétés pyramidales dans lesquelles beaucoup avaient investi leurs économies, la population albanaise se soulève. En quelques semaines la classe politique et la quasi totalité du pouvoir d’État sont balayés. Les quelques tentatives d’auto-organisation sont toutefois rapidement brisées par l’intervention de l’armée italienne sous mandat de l’ONU. Ce soulèvement unique par son intensité dans la période récente est pourtant très peu connu et documenté et à l’heure où l’on met l’insurrection à toute les sauces il est donc urgent de le redécouvrir. Cette anthologie présentera des analyses et témoignages de l’époque et d’aujourd’hui avec des traductions de l’albanais, de l’anglais, de l’allemand, de l’italien et du grec et sera publiée simultanément en Grèce et diffusée en Albanie. »
Les camarades de la revue “Théorie Communiste” ont publié une contribution au débat sur le complotisme (entre autres!) sur leur blog de travail. En voici le début et le lien vers le blog. dndf
On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
Adam avait-il un nombril ?
On nous cache tout on nous dit rien
(…)
L’affaire trucmuche et l’affaire machin
Dont on ne retrouve pas l’assassin
On nous cache tout on nous dit rien
On nous cache-cache et cache-tampon
Colin-maillard et tartempion
Ce sont les rois de l’information » (Jacques Dutronc, 1967)
« Imagine qu’on nous ment, depuis des siècles et des siècles / Que certaines communautés haut placées connaissent les recettes / Les secrets de la vie, pas celle qu’on nous laisse voir. »(Keny Arkana). Lire la suite…
Voici un nouveau chapitre de la série sur la communisation de Jasper Bernes, cette fois sur le communisme de conseil.
Le communisme est un livre ouvert
Jan Appel et l’histoire du communisme des conseils
Jusqu’à présent, j’ai peut-être eu l’impression de traiter tous les éléments constitutifs du cocktail de communisation comme à peu près équivalents – une partie Bordiga, une partie communisme de conseil, secouée avec la glace de l’Internationale Situationniste, filtrée, puis servie dans une bouteille, avec un chiffon enflammé. Ce n’est pas comme ça, pas à mon avis. Bordiga, qui me fascine sans cesse, reste un personnage vexant, troublant dans la plupart de ses essais de base, et avec une orientation fondamentale qui est dogmatique, voire idéaliste, et de plus dépendante d’une anthropologie totalement inapplicable (bien que je le félicite d’avoir placé l’anthropologie au premier plan). Si je peux poursuivre ma métaphore de la chimie, le Bordiga est une sorte d’élément caustique dont les propriétés les plus utiles n’apparaissent qu’en combinaison avec d’autres matériaux. En comparaison, le communisme de conseil est un métal riche et étonnamment résistant – on peut voir la différence immédiatement dans le fait que, contrairement à la plupart des autres tendances, le communisme de conseil n’est pas identifiable, ni implicitement ni explicitement, avec un individu. La thèse centrale de cette tendance, et de la gauche communiste germano-néerlandaise au sens large, était que les travailleurs eux-mêmes pouvaient le faire, le feraient, dans certains endroits déjà, pour être ensuite trahis par les institutions et les dirigeants du mouvement ouvrier. Le “conseil”, le soviétique, propulsé au premier plan de l’histoire par la révolution russe de 1905, est l’emblème de cette capacité d’auto-organisation créative, à la fois théorie et pratique tout en un. Vous n’aviez pas besoin d’un Trotsky. Lire la suite…
Nous poursuivons la traduction d’articles de Jasper Bernes sur la théorie de la “communisation” telle qu’elle s’est développée depuis 1968.
Catalyseur
Socialisme ou Barbarie, l’Internationale Situationniste et la théorie de la communisation : troisième partie d’une série
Comme on l’a vu, la théorie de la communisation que Gilles Dauvé et d’autres ont développée offre une critique de l’ultragauche (qui se réfère ici principalement au communisme de conseil) par le biais des idées d’Amadeo Bordiga. J’ai décrit cela comme une synthèse, la production d’une nouvelle théorie de la révolution. Cette synthèse n’aurait pas pu avoir lieu sans la présence d’un catalyseur crucial, l’Internationale Situationniste. Lire la suite…
La revue STOFF est parue, on peut la commander en ligne ou s’abonner
trame par stoff juin 2020
Une description des fils, sinueux mais persistants, qui tissent la trame du premier numéro de stoff.
Notre parti pris contre cette société n’est pas un acte de foi. Il part de l’expérience du capitalisme vécue comme double impossibilité. L’impossibilité d’une vie qui n’impliquerait pas la destruction plus ou moins directe de ses propres conditions écologiques et sociales ; l’impossibilité d’une vie dévolue à la poursuite constante et indéfinie d’une production marchande qui nous rend superflus. Ce parti pris n’est donc pas une identité toute faite mais la formulation d’un paradoxe. Car autant, théoriquement, l’aspiration au communisme ne cesse pour nous de s’affirmer, autant son affirmation effective ne cesse de s’éloigner. Lire la suite…
Troisième épisode sur l’écologie paru sur le blog DDT21
Quoiqu’une minorité des dirigeants politiques de ce monde s’affichent « climato-sceptiques », la plupart se veulent écologistes : à l’ONU, au Vatican, à Davos, à l’université comme dans les médias, de la droite – et même chez certaines tendances d’extrême droite – à l’extrême gauche… tous écolos. L’écologie fait partie de l’idéologie dominante du XXIe siècle.
En 1961, l’Europe de l’Ouest, ensuite rejointe par les États-Unis et le Japon, s’était donné un organisme chargé de promouvoir le marché, la productivité et le libéralisme : l’OCDE. En 1972, le « rapport Meadows », commandé par le Club de Rome, représentant un large éventail des élites économiques, politiques et scientifiques occidentales, mettait en évidence les conséquences qu’allait entraîner l’écart croissant (et inévitable) entre l’augmentation démographique et la diminution des ressources disponibles. Les Limites à la croissance fut un best-seller mondial. LIRE LA SUITE ICI.
Rien de tel qu’une bonne période de repli généralisé de l’activité humaine pour réfléchir un peu. Là, il s’agit de l’excellent site ILL WILL qui publie une réflexion sur le sens de la théorie … de la théorie communiste en particulier. Traduction dndf
Que devient la théorie communiste une fois qu’elle est dépouillée de sa vocation prophétique et prédictive ? Dans l’article qui suit, Peter Harrison, ex-auteur de Monsieur Dupont et co-auteur de l’ouvrage, passe en revue les différentes attitudes à l’égard de la pratique de la production théorique, qu’il interprète finalement comme une rébellion ou une “torsion” compréhensible contre la captivité qui a néanmoins été dépouillée de sa capacité à imaginer une véritable émancipation.
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Les luttes des peuples civilisés du monde entier contre nos conditions sont-elles l’expression de l’immanence du communisme, un devenir qui établira la paix et la liberté pour tous, ou sont-elles l’expression d’un ressentiment constant, répété et tout à fait noble envers une situation inéluctable qui nous opprime et nous déshumanise ?
Pour commencer
Tout le projet de Karl Marx était une entreprise scientifique, et ce parce qu’il était un produit particulièrement intuitif et sensible de son époque. L’héritage durable de sa méthodologie a été d’élever la sociologie et l’économie au rang de sciences. Comme l’a fait remarquer Lénine, “l’idée de matérialisme en sociologie était en soi un coup de génie” [1]. Et, comme le confirme Isaiah Berlin, il a été “le véritable père de l’histoire économique moderne et, en fait, de la sociologie moderne”, tout en notant que “ses réalisations dans ce domaine sont nécessairement ignorées dans la mesure où leurs effets sont devenus une partie de l’arrière-plan permanent de la pensée civilisée” [2]. Mais il n’a jamais réalisé à quel point la pensée magique s’infiltrait dans son discours, et sa science l’a transformé en un prophète à l’ancienne capable d’étayer sa prophétie du communisme en se référant, non pas à Dieu ou à la Bible, mais à des données empiriques provenant du monde matériel. Il a écrit :
“Le communisme n’est pas pour nous un état de choses à établir, un idéal auquel la réalité [devra] s’adapter. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses qui existent actuellement”. Lire la suite…
« Dans le moment présent de la crise (qui n’en est encore qu’à ses débuts), « l’illégitimité de la revendication salariale » indique que la revendication salariale – argent et/ou conditions de travail – n’est plus « systémique », c’est-à-dire qu’elle ne fait plus système avec un capital pouvant conjuguer augmentation du taux d’exploitation (taux de plus-value) et augmentation des salaires réels (système présenté par les défenseurs du capital comme « partage des gains de productivité ») : elle n’est plus adéquate au moment actuel. Dans l’aggravation de la crise du rapport, dans le moment où les échanges entre capitalistes se bloquent et où les États vont faire la guerre à leurs prolétaires (mais aussi entre eux) pour qu’ils acceptent des relégations massives dans des zones poubelles afin de permettre la poursuite d’une exploitation acharnée, dans ce moment c’est la survie même qui est en cause. La lutte contre le capital devient lutte pour cette survie. » Revue Théorie Communiste n°22
INDONÉSIE le 14 décembre
Les ouvriers en colère de la société minière PT (VDNI) ont incendié un certain nombre d’autobus et de véhicules lourds appartenant à l’entreprise, lors d’une manifestation réclamant un salaire équitable et de meilleures conditions de travail.
https://twitter.com/i/status/1338573871184801808
INDE le 12 décembre
Des ouvriers saccagent leur usine de fabrication d’iPhone
Dans cette usine proche de Bangalore; l’équipe de nuit dénonçait des salaires inférieurs à ceux promis par la firme taïwanaise Wistron.
Traduction des deux premiers articles parus sur le compte twitter de Jasper Bernes qui participe aussi à la revue « Endnotes »
Quelques histoires sur la communisation
Je veux faire une série d’articles sur la théorie de la “communisation” telle qu’elle s’est développée depuis 1968, car il me semble qu’il y a beaucoup plus d’intérêt pour le terme et de désir qu’il n’y a de compréhension. Les raisons des abus dont le mot a fait l’objet sont multiples, mais la principale est qu’en France, d’où il vient, la “communisation” n’a jamais servi, au départ, à nommer une tendance ou une théorie cohérente. C’était simplement le terme artistique qu’un réseau de projets communistes vaguement connectés utilisait pour expliquer leur vision de la révolution communiste. Lire la suite…
« L’efficacité et la stabilité du marché des bons du Trésor américains est une question de sécurité économique nationale ». (D. Duffie)
Dans cet épisode, nous reviendrons sur une séquence à laquelle les commentateurs « critiques » de la crise-Covid se sont peu intéressés jusqu’ici, et qui pourtant est d’une importance historique. Il s’agit d’un événement complexe sur le marché américain des bons du Trésor, les Treasuries, qui pendant la deuxième semaine de mars s’est momentanément bloqué. Ce blocage a représenté une menace sévère pour le financement des déficits budgétaires de l’État fédéral, et manifeste les problèmes croissants auxquels est confronté le dollar comme monnaie mondiale.
Dans de nombreux récits, la crise-Covid semble résulter simplement de l’impact que le confinement et la mise en veille de toute une partie de l’activité économique ont pu avoir sur l’économie de tel ou tel pays ou sur le capitalisme mondial dans son ensemble. Dans le premier épisode de ce feuilleton, nous-mêmes n’avons que partiellement échappé à cette erreur. Il faut cependant essayer de mieux saisir les canaux de transmission par lesquelles la crise sanitaire s’est inscrite pour infléchir l’accumulation du capital et faire remonter à la surface ses problèmes actuels. Il y en a eu plusieurs, et une partie d’entre eux était déjà à l’œuvre avant la mise en place de mesures anti-pandémiques significatives dans l’immense majorité des pays (hors Extrême-Orient)1. Le blocage du marché des bons du Trésor américains en fait partie.
Traduction d’une brochure parue récemment dans l’état espagnol
« Le lecteur pourra se rendre compte que l’invariance déclarée-proclamée au début, celle de la théorie du prolétariat, est déjà incluse dans une autre, bien plus vaste : la recherche d’une communauté humaine qui a pour complément la mise en évidence de la destruction des vielles communautés et la domestication des hommes et des femmes, ainsi que la lutte contre celle-ci, une des conditions historiques pour que la tentative de fonder une communauté humaine puisse se réaliser. » (« Communauté et Devenir », 1994)
Comme l’écrivent les camarades de la revue Chuang « de la sueur et du sang »
Guatémala, des manifestants incendient le Congrès alors qu’une colère bouillonnante déborde
«Je pense que ce n’est que le début»
«Ils nous laissent sans rien manger»
« Un projet de loi budgétaire controversé a poussé des milliers de personnes dans la rue pour exiger la fin de la corruption, entre autres griefs….
Le Congrès du Guatemala a adopté le projet de loi budgétaire mardi soir, augmentant les allocations des législateurs pour les repas et autres dépenses et réduisant le financement des programmes de défense des droits de l’homme et du système judiciaire.
Ils ont également supprimé 25 millions de dollars destinés à lutter contre la malnutrition, provoquant l’indignation nationale. Un amendement ultérieur qui a rétabli ces fonds n’a rien fait pour apaiser la colère des gens…
Le Guatemala a l’un des taux de malnutrition chronique les plus élevés au monde et les ouragans ont exacerbé la faim; pour beaucoup, la réduction du financement affectant la malnutrition était la goutte d’eau. »
Traduction d’un texte publié sur le blog Chuang
Covid, Capitalisme, Grèves et Solidarité : Un entretien avec Asia Art Tours
Voici un compte-rendu de notre récente interview avec Matt Dagher-Margosian du blog Asia Art Tours, où elle a été publiée en deux parties le 25 octobre et le 9 novembre 2020. (1)
Asia Art Tours : Comme tu l’exposes dans ton article sur la Covid-19 (semblable à l’oeuvre de Mike Davis ou Achille Mbembe), les pandémies et autres catastrophes environnementales sont inévitables sous la nécro-politique du capitalisme. Dans une Chine qui a dû (et dis-moi si j’exagère) risquer de “sacrifier” Wuhan pour contenir l’épidémie, y a-t-il eu une réflexion du gouvernement ou une transformation à grande échelle sur les pratiques capitalistes qui ont déclenché la Covid-19 en Chine ? De plus, que nous dit le traitement des cols blancs et des migrants sur la façon dont la Chine (et le capital mondial) traitera le travail dans le futur lors de la prochaine (inévitable) crise biologique ou environnementale ? Lire la suite…
Nous avons reçu l’avis de publication d’une série d’articles relatifs à la Covid 19 sur le site “L’orage se fait attendre, analyses communistes sur la situation actuelle” . dndf
En voici l’introduction:
“A posteriori, certaines décisions politiques dans la gestion de la crise pandémique du COVID-19 ont pu sembler socialement et économiquement irrationnelles. Il parait en effet difficile de justifier aujourd’hui la communication sur la non-dangerosité du virus, la suppression des réserves de masques de protection, l’absence de dépistage massif ou encore la mise en place tardive de mesures de confinement. Le sentiment d’incohérence découlant de ces choix politiques pousse un nombre conséquent de personnes à envisager le complot comme forme possible d’explication. Cette série d’articles vise à démontrer et à expliquer qu’au contraire, ces choix relèvent d’un processus rationnel inhérent au fonctionnement du système économique actuel basé sur la rentabilité statistique. Au-delà de l’incompétence particulière de certains personnels politiques, pénétrer le fonctionnement des indicateurs statistiques nous permet de nous rendre compte de leur faible lien avec la réalité sociale qu’ils prétendent représenter sous forme modélisée. Pourtant, ils demeurent l’élément principal utilisé pour orienter les choix des décideurs publics ainsi que pour établir les protocoles standardisés guidant chaque tâche. L’utilisation de ces éléments a eu un impact décisif dans les choix de gestion de cette pandémie. Donnant l’illusion de fonctionner tant bien que mal en temps normal, les périodes de crise comme celle de la pandémie de COVID-19 soulignent les contradictions internes liées au fonctionnement du système économique actuel. A la lumière de cette pandémie, cette suite d’articles ambitionne de s’y pencher en détail.”
Traduction de l’épilogue d’un livre sur la communisation produit par des camarades d’Amérique latine.
La version originale se trouve après cette traduction.
Voir aussi la vidéo sur facebook
Dans “L’Espagne et la théorie de la communisation : passé et présent”, Federico Corriente réfléchit : “Peut-être qu’un article sur le processus de gestation de la théorie de la communisation depuis ses origines dans la critique de l’ultra-gauche et sa réception en Espagne devrait commencer par une référence à un ou deux homologues espagnols des grands théoriciens révolutionnaires – Luxemburg, Gorter, Pannekok et Bordiga – qui se sont imposés à la suite du cycle mondial de luttes ouvrières révolutionnaires qui a commencé en 1917. Mais malheureusement, aucun nom ne me vient à l’esprit”.
Quelque chose de similaire au Mexique. Ricardo Flores Magón et le Parti libéral mexicain, programmatiques et anarchistes, ne se distinguent pas par leur réflexion théorique sur le développement capitaliste ; en tout cas, ils sont un courant pratique qui participe à l’époque : les Magonistes se battent pour affirmer le prolétariat dans les rapports de production capitaliste ; ils se battent pour une redistribution radicale de la richesse sociale, malgré leur critique démolissante de la démocratie et leur intuition communiste sur la propriété. La révolution n’est pas une question de propriété !
Traduction automatique de l’un des nombreux textes parus sur les émeutes en Italie depuis le 23 octobre dernier. Dndf
Après Naples, avant la tempête.
Vendredi 23 octobre 2020, il est tard dans la soirée, les images de la révolte de Naples commencent à circuler sur le réseau et à la télé. Les proportions énormes de ce qui se passe sont claires pour quiconque les regarde et sont à la base de ce qui s’est passé à Turin et dans le reste du pays trois jours plus tard, lundi 26.
Épisode 01 : Question ancienne et nouvelle
Les conditions de vie sur Terre dépendent en particulier d’un climat dont l’évolution multi-millénaire a des causes diverses, où l’activité humaine a sa part, petite ou grande.
Au XVIe siècle, la conquête européenne de l’Amérique du sud, par les massacres et l’exportation de maladies, cause 50 millions de morts en quelques décennies, entraînant réduction des cultures, reboisement, diminution du carbone dans l’atmosphère, et donc baisse de l’effet de serre, accentuant ainsi le « petit âge glaciaire » (du milieu du XIIIe siècle au milieu du XIXe). Mais cela n’a pas transformé l’ensemble des conditions de vie sur Terre. Depuis, l’industrialisation a des conséquences d’une tout autre échelle, provoquant une « grande accélération » qui nous approche d’un effet de seuil… LIRE LA SUITE
Dans une brève note ironique, les travailleurs lucaniens de la FCA de Melfi “remercient chaleureusement le président Bardi pour avoir interdit le karaoké pendant cette urgence, afin d’éviter tout rassemblement”.
Sur une photo, envoyée à notre rédaction, vous pouvez voir clairement un bus complet sans distanciation physique. L’image fait référence à un bus qui a emmené des travailleurs de Potenza à la zone industrielle de San Nicola di Melfi hier soir, 22 octobre.
«Sachant que notre président est si attentif à la santé de ses concitoyens – écrivent les travailleurs – nous fait aller travailler soulagés, même en bus pleins ».
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