Revue Chuang : A propos de Tiananmen 1989

06/06/2019 Aucun commentaire

Reçu de la revue Chuang. dndf

“Extrait de “Red Dust“, partie 2 de notre histoire économique de la Chine moderne, dans Frontiers, le deuxième numéro du journal Chuǎng. Des exemplaires imprimés de Frontiers sont en cours de distribution à nos soutiens et seront bientôt en vente chez AK Press. Le contenu complet sera également publié gratuitement sur notre site web cet été.”

Au milieu des années 80, un nombre restreint mais croissant de citadins s’étaient échappés du  « bol de riz de fer » du système danwei(unité de travail de l’État), avec ses emplois garantis et ses rations de céréales d’État, pour saisir les nouvelles opportunités créées par un marché urbain en expansion. Les petites entreprises ont été encouragées par l’État à répondre à une demande croissante. Des magasins se sont ouverts dans tout Pékin, par exemple, vendant des produits bon marché habituellement produits par le secteur de l’ETP (entreprise de township et de village) et/ou par de nouveaux travailleurs migrants, comme les travailleurs de Wenzhou qui fabriquaient des vestes en cuir populaires dans de petites entreprises familiales dans le village du Zhejiang à Pékin. A Haidian, dans le quartier universitaire de Pékin, au nord-ouest de la ville, le matin, un train de paysans sur des charrettes tirées par des ânes transportait des produits pour les vendre sur le marché libre. Les vendeurs de rue ont également proliféré, créant une vie nocturne beaucoup plus animée dans la ville. Les familles ont commencé à exploiter des restaurants privés en perçant des trous dans les murs séparant le trottoir des petits bâtiments danwei. Les clients franchissaient alors le trou dans le mur d’un restaurant qui se concentrait sur le service d’une bonne nourriture commercialisée selon les goûts urbains changeants, ce qui diffère nettement du goût fade des restaurants gérés par l’État avec un service terrible. Lire la suite…

Blog Carbure : « Repas de famille » : radicalité, politique et théorie de la révolution

28/05/2019 Aucun commentaire

Dernier texte mis en ligne sur le blog “Carbure/Lutte des classes / Guerre civile / Communisation”

 « Repas de famille » : radicalité, politique et théorie de la révolution”

« II – La question de savoir s’il y a lieu de reconnaître à la pensée humaine une vérité objective n’est pas une question théorique, mais une question pratique. C’est dans la pratique qu’il faut que l’homme prouve la vérité, c’est-à-dire la réalité, et la puissance de sa pensée, dans ce monde et pour notre temps. La discussion sur la réalité ou l’irréalité d’une pensée qui s’isole de la pratique, est purement scolastique.

III – La doctrine matérialiste qui veut que les hommes soient des produits des circonstances et de l’éducation, que, par conséquent, des hommes transformés soient des produits d’autres circonstances et d’une éducation modifiée, oublie que ce sont précisément les hommes qui transforment les circonstances et que l’éducateur a lui-même besoin d’être éduqué. C’est pourquoi elle tend inévitablement à diviser la société en deux parties dont l’une est au-dessus de la société (par exemple chez Robert Owen).

La coïncidence du changement des circonstances et de l’activité humaine ou auto-changement ne peut être considérée et comprise rationnellement qu’en tant que pratique révolutionnaire. »(Marx, Thèses sur Feuerbach)

lire le texte sur le blog Carbure

salon du livre anarchiste de Montréal, on y est!

25/05/2019 Aucun commentaire
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Blog DDT 21 : « Sur les Gilets jaunes / épisode 03. Mais que veulent-ils donc ? »

21/05/2019 Aucun commentaire

La révolte des Gilets jaunes est la conséquence d’un profond ras-le-bol ; et, lorsque un vase déborde, il ne faut pas s’attendre à ce qu’émerge une synthèse claire de toutes ses gouttes de souffrances… Les occupants des ronds-points n’ont donc pas formulé une liste de « revendications », plutôt posé une multitude de demandes variées et multiformes. On peut même parler d’exigences tant ils refusent le principe même de la négociation, celle-ci étant trop liée dans leur imaginaire à la corruption, aux magouilles et autres arrangements, notamment entre l’État et les bureaucrates syndicaux. Les Gilets jaunes s’expriment pour être entendus, il suffit d’accéder à leurs demandes. LIRE LA SUITE.

Blog DDT 21 : « Sur les Gilets jaunes / épisodes 01 et 02. »

12/05/2019 Aucun commentaire

Dernier texte mis en ligne sur DDT21

On trouveras ici les deux premiers épisodes d’un « feuilleton » consacré au mouvement des Gilets jaunes :

01 / Une saison et des actes
(Rapide retour sur les grandes étapes du mouvement.)

02 / Gilets jaunes, quel est votre métier ?
(La carte et le territoire / Composition de classe / Un mouvement interclassiste ? / Gilets jaunes femmes / Évolution sociologique)

La révolte des Gilets jaunes est un mouvement complexe et polymorphe qui a évolué au fil des semaines et des mois, que ce soit dans sa composition, ses méthodes ou ses exigences. D’un côté, cela ne facilite pas son appréhension mais, de l’autre, cela permet à chacun d’y voir, trouver, dénoncer ou mettre en valeur ce qui lui plaît, quitte à tomber dans la facilité ou la caricature. On verra que notre analyse porte une plus grande attention à la première phase du mouvement qui, pour nous, s’achève fin décembre, celle qui nous paraît la plus riche, foisonnante et subversive. Si nous pensons qu’il est possible d’en tirer des conclusions positives, voire réjouissantes, nous y percevons également des tendances à l’œuvre qui, si elles se confirmaient, n’aboutiraient à rien de très sympathique. Le mouvement porte en effet en lui, dans sa dynamique et ses contradictions, des éléments négatifs, potentiellement dangereux, que nous n’éluderons pas, d’autant que l’une de ses caractéristiques aura bien été, tout au long de ces semaines, de plonger les participants et les observateurs dans la perplexité et la plus grande incertitude. Les derniers (?) feux de cette révolte brûlant encore au moment où nous publions ces pages, nous nous garderons donc de trop prophétiser. ACCÈS AU SOMMAIRE

Blog Carbure « Du radicalisme médiatique considéré comme un repas de famille »

08/05/2019 Aucun commentaire

Publié sur la page facebook https://blogs.mediapart.fr/carbure

On s’est récemment agacé, dans les milieux d’extrême-gauche, d’entendre critiquer les Branco, Lordon, Ruffin et autres radicaux-médiatiques, en imputant à ces critiques un supposé élitisme qui serait responsable du fait que nos idées – les idées communistes et anarchistes, en gros – ne “passent” pas dans la population et ne sont discutées que dans des petits cercles. Mais il faut le dire clairement : si ces gens-là occupent le haut de l’affiche médiatique, c’est précisément parce qu’ils ne sont pas révolutionnaires. Ce n’est pas que, bien que pas très radicaux, ils sont tout de même accessibles, et aident “les gens” à réfléchir, ce qui devrait amener “les gens” vers des idées plus radicales : dès qu’ils sont présents, la question révolutionnaire est écartée d’emblée, le pas-très-radical est la condition de l’accès au débat public. Lire la suite…

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Et nous donc !

06/05/2019 Aucun commentaire

France : REGARDEZ BIEN CETTE PHOTO !

04/05/2019 Aucun commentaire

Les manifestants humiliés dans la cours de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris le 1er mai avant d’être enfermés en cellule, alors qu’ils n’ont rien fait.

Des manifestants, jeunes et vieux, femmes et hommes, tétanisés, encerclés, dans la cours d’un lieu de soin, et allongés au sol, après plusieurs heures d’une extrême violence policière. Une image aussi grave que les lycéens de Mantes-la-Jolie les mains sur la tête en décembre dernier.

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DDT 21 : « Quelle critique du travail ? David Graeber et « les jobs à la con » »

01/05/2019 Aucun commentaire

Dernière parution du blog DDT 21

 

« Je fais un boulot à la con… » De l’expression d’une réaction spontanée contre une situation invivable, le sociologue a le pouvoir de faire un concept qui se veut explicatif.

Dans un livre récent (voir « Lectures »), David Graeber théorise la part d’inutilité et même de vacuité dans le travail : temps employé à ne rien faire, littéralement, ou à des tâches qui ne servent qu’à remplir artificiellement des heures de présence, ou à des occupations sans rapport avec ce qu’est censée être son activité, et qui nuisent à cette activité. Mais à mettre ainsi sur le même plan l’avocat fiscaliste et sa réceptionniste, que peut-on comprendre ? Au bout du compte, l’analyse obscurcit plus qu’elle n’éclaire la réalité du travail.

https://ddt21.noblogs.org/?page_id=2193

Algérie : « Au tribunal des invisible de la «révolution du sourire» »

27/04/2019 Aucun commentaire

extraits

« La plupart de ces rendus invisibles sont chômeurs, vendeurs à la sauvette, ouvriers, travailleurs à la RSTA, et extrêmement jeunes, ils arrivent des banlieues, de Birtouta, de Hadjout, de Tipaza, Zeralda, Badjarah, Aïn-Benian. …..

Le manque de solidarité constaté, la solitude de ces couches sociales qui, quand « elles mangent à midi, ne mangeront pas le soir », déjà exclues économiquement et socialement et aujourd’hui abandonnées à la justice et à la police…

Ces arrestations qui ne sont pas portées politiquement par un Mouvement auquel tous ces jeunes garçons pensaient appartenir et qui les a entraînés à le penser sont destructrices, elles participent par sa périphérie à sa destruction, ne pas le comprendre rend indignes tous ceux qui prétendent aujourd’hui faire de la politique et combattre le système. »

Au tribunal des invisible de la «révolution du sourire»

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Algérie : « le processus d’auto-organisation est quasiment inexistant. »

26/04/2019 Aucun commentaire

“Je pense que ce qui peut renverser les rapports de force c’est l’auto-organisation de tous les secteurs. On en est pour le moment loin parce que le gouvernement a imposé une chape de plomb depuis des années en détruisant toutes les structures démocratiques et de représentation qui existaient, notamment les syndicats, chez les étudiants et chez les travailleurs. Maintenant c’est tout un chantier, il faut tout reconstruire et la recomposition de ces structures représentatives et combatives est ce qui peut permettre de renverser les rapports de force. Tout comme l’émergence de la classe ouvrière dans la rue. Pour l’instant la classe ouvrière n’est pas en train d’hégémoniser le mouvement populaire, les travailleurs ne se sont pas mis en avant. Le slogan « grève générale » n’est pas suivi, alors que le processus d’auto-organisation est à des stades encore inégaux.

Par exemple, dans le Sud du pays, là ou se trouvent les secteurs du pétrole et gaz, secteurs névralgiques de l’économie algérienne, les travailleurs n’ont pas fait plus de cinq jours de grève et le processus et d’auto-organisation est quasiment inexistant. La faiblesse actuelle de l’intervention ouvrière peut conditionner le développement et le futur de la mobilisation.”

https://www.revolutionpermanente.fr/Nous-n-allons-pas-nous-arreter-disent-les-etudiant-es-d-Alger

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ALGÉRIE : « Souriez, vous êtes gazés »

13/04/2019 Aucun commentaire

Huitième vendredi de manifestation

« La Révolution du sourire » se crispe !

Des milliers de jeunes manifestants ont engagé une bataille rangée avec les policiers à la place Audin immédiatement après la salve de répression. Ils ont pris de revers le dispositif de sécurité disposé sur plusieurs centaines de mètres sur le bouvelard Mohamed V qui monte vers le quartier du Telemely ouvrant la voie à El Mouradia et le palais présidentiel à environ 5 km de là.

Une pluie de cailloux est tombée sur les policiers qui ont enregistré plusieurs blessés et ont utilisé également les cailloux pour riposter, en plus des tirs de grenades lacrymogènes. La détermination des jeunes manifestants à rendre coup pour coup et à ne céder aucun territoire a débouché sur le repli précipité de la police.

Plusieurs dizaines de fourgons disposés sur le boulevard ont dû manœuvrer en urgence pour se mettre dans le sens de la montée, charger les effectifs et fuir le centre-ville pour dresser de nouveaux dispositifs de barrage sur les hauteurs. Plusieurs milliers de manifestants se sont ensuite engagés sur le Bouvelard Mohamed V « libéré » selon l’expression des manifestants. Des affrontements ont ensuite éclatés à partir de 17 heures sur les hauteurs du Télemely. A 18 heures la police a engagé une contre-offensive pour la reconquête de la place Audin. La bataille entre jeunes manifestants et policiers se poursuivait à 18 h 40 au moment de la rédaction de cet article.”

https://www.maghrebemergent.info/le-gouvernement-bedoui-engage-dans-une-provocation-criminelle-a-place-audin/?fbclid=IwAR0gzUt5afzq36RkFFn1dPqMr5cBeOC7Yv3qJCK2q64ApKV21hEc0nXe5wg

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“Peut-on vraiment apprendre quelque chose d’Octobre ?”

11/04/2019 Aucun commentaire

Nous avons reçu ce texte qui est paru en Grèce lors de l’anniversaire de la révolution d’octobre. dndf

Peut-on vraiment apprendre quelque chose  d’Octobre ?

Quelques réflexions sur la dialectique de la révolution

Que devrions-nous faire aujourd’hui, si nous sommes “pour” la révolution ? Devrions-nous accroître nos ressources maintenant ou attendre patiemment la prochaine rupture ? Devrions-nous agir selon des principes révolutionnaires invariants, ou rester flexibles, afin de nous adapter aux nouvelles situations au fur et à mesure qu’elles se présentent ? Toute réponse à ces questions s’inscrit inévitablement dans l’histoire des révolutions du XXe siècle. L’échec de ces révolutions explique le fait que nous soyons encore là à nous poser ces questions. Toutes les tentatives de rendre compte de notre entremise, aujourd’hui, sont hantées par les débâcles du passé. “A History of Separation : the rise and fall of the workers’ movement, 1883-1982 “, notes de fin de texte no 4.

C’est ainsi que commence l’une des approches les plus profondes, à notre avis, de l’histoire du mouvement ouvrier du XXe siècle, et donc du cours des mouvements révolutionnaires eux-mêmes puisque, comme l’a souligné à juste titre Endnotes, le mouvement ouvrier a été la “scène” sur laquelle ces mouvements se sont développés. L’un des faits saillants des vagues de luttes prolétariennes du XXe siècle est la Révolution russe de 1917, une question privilégiée de confrontation entre anarchistes et communistes et, cette année, un objet de remaniement anniversaire. En fait, nous ne parlerons pas de la révolution russe elle-même, mais plutôt des conditions radicalement différentes dans lesquelles nous nous trouvons aujourd’hui et de ce que cela signifie pour la possibilité de la révolution au XXIe siècle. Lire la suite…

« Capitalocène, racisme environnemental et écoféminisme »

11/04/2019 Aucun commentaire

Un des derniers textes mis en ligne sur le blog « Agitations »

« Capitalocène, racisme environnemental et écoféminisme »

« il n’y a une « nature » que parce qu’il y a un artifice et une industrie humaine. Les projections techniques marchandes qui sont réalisées afin de sauver la planète, exploitant les imbrications entre domination par le travail, distinction de genre et racisme environnemental, n’ont pas de sens. Elles prennent « la nature » pour un ensemble exploitable immédiatement au même titre que la force de travail naturalisée et objectifiée des travailleurs, femmes et / ou racisés avant tout. »

https://agitationautonome.com/2019/04/07/capitalocene-racisme-environnemental-et-ecofeminisme/?fbclid=IwAR0IhN-4en5Kij1O-zcRAZwqamACQ9TsuDL1AVXZR74s4SuvGPmgZaYgWCY

“Et maintenant?”

25/03/2019 Aucun commentaire

Dernière livraison de CARBURE sur le mouvement des gilets jaunes

Et maintenant ? Gilets jaunes, politique et retour à l’ordre

L’acte 18 des Gilets jaunes, destiné à fêter dignement la clôture du « grand débat national », a fait la preuve que le mouvement n’est non seulement pas en perte de vitesse, mais qu’il choisit ses moments et ses modes d’action, ce qui lui permet d’imposer à l’exécutif son propre calendrier. Que l’émeute elle-même ait débordé à Paris, que la manifestation n’ait plus été qu’émeute, cela tient d’une part à l’exaspération générale face au mur du silence et du mépris dressé par l’Etat, ainsi qu’à des raisons purement conjoncturelles : plusieurs manifestations simultanées, la nécessité de défendre les bâtiments ministériels et l’Elysée ainsi que le symbole de l’Arc de Triomphe, ont laissé sur les Champs la police en sous-nombre et tétanisée par la violence des charges des émeutiers. Le samedi 16 mars restera dans les mémoires  comme le jour où on a brûlé le Fouquet’s et pillé les boutiques des Champs-Elysées. Peut-être que dans quelques années, au fin fond d’une province déshéritée, on sortira des couverts du Fouquet’s pour le repas du dimanche, et on s’en souviendra.

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“La communisation et l’abolition du genre”

20/03/2019 Aucun commentaire

Dernière publication parue sur le site « Agitations »

La communisation et l’abolition du genre

Nous proposons ici la traduction d’un texte de Maya Andrea Gonzalez paru en 2012 en langue anglaise dans un ouvrage édité par Benjamin Noys : Communization and its discontents [Malaise dans la communisation, non traduit]. Ce texte paraît aux Etats-Unis alors que la problématique du genre refait massivement surface dans les milieux d’Ultragauche et post-Ultragauche, par exemple dans le premier numéro de Théorie Communiste dédié à la question (2011, TC 21), ou dans la revue internationale Endnotes. Dans un premier temps, l’autrice s’attache à remobiliser les questionnements classiques de la théorie de la communisation pour tracer des non-dits et des oublis. Par la suite, la partie I commente la construction de la catégorie « Femme » pour ensuite, dans la partie II, proposer une ligne politique visant à l’abolition du genre.

La civilisation d’aujourd’hui donne clairement à entendre qu’elle admet les relations sexuelles à l’unique condition qu’elles aient pour base l’union indissoluble, et contractée une fois pour toutes, d’un homme et d’une femme ; qu’elle ne tolère pas la sexualité en tant que source autonome de plaisir et n’est disposée à le tolérer qu’à titre d’agent de reproduction que rien jusqu’ici n’a pu remplacer.

Sigmund Freud, Malaise dans la Civilisation

Introduction

La communisation n’est pas une position révolutionnaire. Ce n’est pas une forme de société que nous construirons après la révolution. Il ne s’agit pas d’une tactique, d’une perspective stratégique, d’une organisation ou d’un plan. La communisation décrit un ensemble de mesures que nous devons prendre au cours de la lutte des classes si nous voulons qu’il y ait une révolution. La communisation abolit le mode de production capitaliste, y compris le travail salarié, l’échange, la forme-valeur, l’État, la division du travail et la propriété privée. Que la révolution prenne cette forme est une caractéristique nécessaire de la lutte de classes aujourd’hui. Notre cycle de luttes ne peut avoir d’autre horizon, dans la mesure où le développement des contradictions du capitalisme a annihilé les conditions sur lesquelles reposaient d’autres formes de révolution. Il n’est plus possible d’imaginer une conjoncture dans laquelle les divisions sociales soient dissoutes après la révolution.

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« Algérie : intoxication rentière et lutte des classes »

12/03/2019 Aucun commentaire

Image de la SNVI ROUIBA en grève ce 10 mars 2019

Quelques pages du chapitre sur la recomposition des classes dominantes dans la zone Mena (middle east north africa) relatives à l’Algérie, extraites du livre inachevé de Théo Cosme sur les soulèvements arabes (Du Kochari et du jasmin). L’analyse a été faite en 2013, mais cela ne manque peut-être pas d’actualité sur l’intoxication rentière et la relation entre la lutte de classe et les fractures à l’intérieur de la classe dominante.

Algérie : intoxication rentière et lutte des classes

Economies de rentes (principalement celle des hydrocarbures autour de laquelle s’est organisée l’économie régionale même pour les pays non producteurs), les pays du Maghreb et du Machrek  ont globalement raté la phase de développement économique des années 1970-1980 qui a vu « l’émergence » de l’Asie et dans une moindre mesure de l’Amérique latine.

Avec ses immenses excédents financiers l’histoire économique récente de l’Algérie est un exemple paradigmatique de ce ratage. En 1992, après le coup d’état militaire de 1991 et à la suite du contre-choc pétrolier, l’Algérie est en cessation de paiement et doit recourir aux institutions financières internationales. Le programme d’ajustement structurel impose certaines mesures de libéralisation de l’économie : compression des dépenses publiques, suppressions des monopoles publics gouffres à subventions, privatisations. La flambée du cours des hydrocarbures durant les années 1990 ainsi qu’une politique de mise en valeur maximale des ressources suite à une ouverture du secteur aux IDE autorise l’Algérie à rembourser de façon anticipée une grande partie de sa dette en 2006. Ce remboursement anticipé non seulement soulage le budget mais surtout contrecarre un excès de liquidités provoqué par l’accumulation de réserves de change porteur de risques d’inflation. Après dix années d’austérité consacrées au remboursement de la dette (et de guerre civile), les besoins et les revendications (souvent violentes) explosent : emploi, logement, salaire, crédits, consommation, éducation, santé, etc. A partir du début des années 2000, les programmes d’investissements publics reprennent et s’accélèrent entre 2005 et 2009. Il s’agit de développer des infrastructures modernes afin de créer les conditions d’une relance de la croissance par le secteur privé et les IDE. L’Etat ne cherche plus à s’engager directement dans un projet industrialisant. Lire la suite…

Sourire….jaune!

11/03/2019 Aucun commentaire

Ils sont cons, ces pauvres!!

« On voudrait seulement vivre un peu mieux »

11/03/2019 Aucun commentaire

Ce commentaire de RS vient à la suite de ceux qui ont suivis la publication du texte “Gilets jaunes, revenus et rapport à l’Etat”. La longueur du texte nous contraint à en faire un article à part entière. dndf

« On voudrait seulement vivre un peu mieux »

…oui mais voilà c’est pas possible.

(commentaires sur le texte « Gilets Jaunes, revenus et rapport à l’Etat » et sa critique par AC)

C’est toujours un peu gênant de défendre un texte (« Gilets Jaunes, revenus et rapport à l’Etat ») dont on n’est pas l’auteur quand on peut supposer que l’auteur (lacanaille) est bien à même de se défendre lui-même. Donc ce ne sera que ma lecture du texte que je « défendrai ».

Il est sûr que ce texte ne présente « aucun progrès théorique notable » (AC). Ceux-ci sont extrêmement rares, mais souvent appliquer et reformuler à bon escient quelques « banalités » quand elles rendent compte efficacement d’une situation est plus important que ces « progrès notables ».

Les classes n’apparaissent pas « comme toutes constituées » (AC) parce que ce n’est pas le sujet de ce texte. La première phrase du texte « lacanaille » nous l’annonce : « La question centrale du mouvement, c’est je crois, celle de sa composition … », ce qui suppose que l’hétérogénéité sociale est posée comme une constatation de fait et que c’est elle qu’il va falloir expliquer. Loin d’apparaître comme « toutes constituées », les classes apparaissent comme se constituant et s’opposant (dans le cours de l’action) au travers de ce qui spécifiquement, dans cette lutte là, les réunit. On ne peut pas reprocher au texte de parler « d’amalgame » et « fusion » et simultanément lui reprocher de parler de « clarification » dans le cours de la lutte. Les deux tendances sont en constante interaction et si l’on dit que c’est là l’originalité, les problèmes et la dynamique de cette lutte, il n’y a là aucun « normativisme » visant  « l’action pure de la classe » (AC). Lire la suite…

récréation

07/03/2019 Aucun commentaire

“Les habits neufs du colonialisme -Le poids de l’héritage colonial”

28/02/2019 Aucun commentaire

Une émission de France Culture  avec Didier Lapeyronnie et  Ahmed Boubeker

“L’idée que les problèmes sociaux étaient de nature sociale, et non raciale, a longtemps évacué la dimension structurelle des phénomènes de ségrégation. (Didier Lapeyronnie)”

https://www.franceculture.fr

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Une nouvelle revue à Montréal

28/02/2019 Aucun commentaire

Une nouvelle revue dans le champ de la communisation vient de naître à Montréal.
Elle est téléchargeable sur leur blog. dndf
https://tempslibresblog.files.wordpress.com/2019/01/temps-libre-i.pdf

 

Hic Salta communisation : “Théorie de l’interclassisme”

26/02/2019 3 commentaires

Dernier texte mis en ligne sur le blog Hic Salta communisation

Ménage à trois: Episode 10 – Théorie de l’interclassisme

Episode 10 – Théorie de l’interclassisme

Dans les épisodes précédents, nous avons examiné quelques cas de luttes sociales où la CMS se bat en liaison avec le prolétariat. Compte tenu du fait que les deux classes ont des intérêts fondamentalement opposés, comment se fait-il qu’elles luttent ensemble? Jusqu’où leurs luttes communes peuvent-elles aller, et quels fruits peuvent-elles porter ? Disons tout de suite que la rupture entre les deux classes est inscrite dans la mécanique du ménage et que les luttes interclassistes sont globalement perdantes. C’est ce que nous allons mieux comprendre en examinant les choses d’un point de vue théorique. Nous procéderons selon le plan suivant : 

Introduction

1 – Équilibre des trois classes

  1. – Le ménage à trois (rappel)
  2. – Origine de la valeur nouvelle
  3.  Répartition des revenus
  4.  Revenu et consommation des capitalistes : l’État
    1. Financement de l’État : théorie de l’impôt
    2. Prélèvements fiscaux et taux d’exploitation
    3. Programmes sociaux et complément de revenu des classes salariées
    4. Intervention de l’État et valeur de la force de travail
    5. Législation sociale
    6. Endettement de l’État
    7. Dénationalisation de l’État

1.5 – Revenus et consommation du prolétariat et de la CMS

2 – Scènes de ménage à trois

  1. – Conflits du travail ou conflits de la régulation ?
    1. Les capitalistes contre les salariés
    2. Les capitalistes contre l’État
    3. L’État contre les salariés
  2. – Luttes interclassistes
    1. Formes communes de lutte
      1. Grève
      2. Manifestation
      3. Émeute
    2. Formes propres à chaque classe
    3. Objectifs des luttes interclassistes

3 – Conclusion : échec inéluctable des luttes interclassistes

Annexe : Émeutes en France et en Angleterre

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Récréation

06/02/2019 un commentaire

Rions un peu en attendant la fin….

Deuxième étage de la récréation: comment faire pour essayer de ratisser TOUT LE MONDE. Le dernier paragraphe est savoureux!!!

 

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“Le « “Peuple » : fin d’un mythe au sein des Gilets Jaunes ?”

04/02/2019 27 commentaires

texte signalé sur la page facebook de notre camarade AC ainsi que son commentaire. dndf

“Je suis loin de partager l’optimisme du constat et de la perspective, mais il y a – outre une partie historique qui montre bien que le peuple est avant tout une construction politique – de très intéressantes remarques sur l’autodéfinition conflictuelle des luttes dans ce texte”

“Le « Peuple » : fin d’un mythe au sein des Gilets Jaunes ? (part 2 – L’inévitable lutte des classes)

Dès le début du mouvement des Gilets Jaunes, les forces se rassemblant sur les rond-points furent dans l’obligation de se définir. L’agrégat de petits patrons, chômeurs, artisans-commerçants, ouvriers, paysans, auto-entrepreneurs, etc constituait une force où des classes aux intérêts diamétralement opposés se sont retrouvées pour dénoncer taxes, imposition, salaires différés (cotisations à la sécu, à la CAF, aux caisses de retraites).
C’est à juste titre que la masse hétéroclite d’alors s’est définie comme étant le « peuple » ou du moins, une large fraction de celui-ci.
Mais qu’est-ce que ce « peuple » que tout le monde a soudainement investi pour dissimuler des logiques et des intérêts contradictoires au sein même des Gilets Jaunes ?
Pourquoi les premiers Gilets Jaunes à se réunir se définirent communément comme le « peuple » ?

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« CLASSE – GENRE : PLUS QU’UNE INTERSECTION »

03/02/2019 Aucun commentaire

Une nouvelle vidéo de Guillaume Deloison

Au cours de leur vie, une femme sur sept (14,5 %) et un homme sur vingt-cinq (3,9 %) déclarent avoir vécu au moins une forme d’agression sexuelle (hors harcèlement et exhibitionnisme). Les femmes sont 6 fois plus souvent victimes de viol ou de tentative de viol que les hommes. Les violences sexuelles que subissent les femmes sont non seulement beaucoup plus fréquentes, mais elles se produisent dans tous les espaces de vie et tout au long de la vie. Pour quasiment toutes les violences sexuelles subies par les femmes, les auteurs sont des hommes (entre 94 et 98 % des cas). Dans 90% des cas, les victimes connaissent leur agresseur. Dans 37% des cas l’auteur est le conjoint, dans 17% des cas c’est quelqu’un d’autre qui vit à la maison. Dans 36% des cas c’est une personne connue de la victime, mais qui n’habite pas avec elle. Andrea Dworkin écrivait en 1983 : « Nous utilisons les statistiques non pour essayer de quantifier les blessures, mais pour simplement convaincre le monde qu’elles existent bel et bien. Ces statistiques ne sont pas des abstractions. » Les choses ne changent pas et, en 2018, nous passons encore un temps infini, à tenter de convaincre que les violences sexuelles existent. Les statistiques ne suffisent pas, les témoignages ne suffisent pas, les analyses ne suffisent pas ; j’en viens à penser que seule la parole des violeurs pourrait convaincre que nous ne mentons pas, nous n’exagérons pas, nous n’en rajoutons pas. Je cherche encore, au vu de ce qui attend les femmes qui parlent des violences de genre qu’elles peuvent subir, quel intérêt elle aurais à le faire. Malgré qu’on est fait de moi un homme, qu’on m’est appris à m’affirmer, à couper la parole, qu’on m’emploie plus volontiers, que je peux me déplacer dans la rue sans avoir peur et bien d’autres choses encore, malgré que je profite de ce statut, j’en veux la fin, je veux que cela cesse. Ce statut n’est que le reflet d’une hiérarchie sociale effroyable. Dans cette société, chaque plaisir a le goût du sang et l’amertume de la douleur. Je veux la fin de toute hiérarchie car toute cette souffrance est insoutenable, injuste et cruelle, je pleure de voir mes amies, ceux que j’aime, ou simplement des innocentes souffrir de cette hiérarchie sociale mutilante et meurtrière. Je suis anarchiste et je ne serais libre que lorsque toutes et tous nous le serons. Lire la suite…

“Gilets jaunes, (ba-)taille unique”

30/01/2019 4 commentaires

Traduction d’un texte paru sur le site « commune »

Gilets jaunes, (ba-)taille unique

Le gilet jaune a bon dos : il va au pire comme au meilleur. Pourtant, le devenir du mouvement, et de bien d’autres choses, se jouera dans les rues, et non dans les discours d’une gauche médusée.

Au cours des semaines qui ont précédé le premier jour d’action du mouvement des gilets jaunes (GJ), le 17 novembre, le sujet brillait par son absence dans les conversations entre mes camarades de la gauche antiautoritaire, alors que nous sommes généralement assaillis d’informations lorsque des mobilisations comme celles-ci se préparent. Une pétition contre la hausse des taxes sur les carburants décidée par le président Macron avait déjà recueilli des centaines de milliers de signatures. Le chauffeur de poids lourds, Eric Drouet, avait lancé un événement sur Facebook, une journée nationale de blocages routiers contre la hausse, qui avait largement été relayé. Et pourtant, fin novembre, on ne trouvait quasiment pas de mention des « gilets jaunes » dans les fils d’information, les listes de diffusion ou les groupes de discussion auxquels je participe, généralement frappé d’effervescence rhétorique quand une grève ou une manif se profile. Inutile de dire notre surprise lorsque des centaines de milliers de gens se mirent à bloquer des routes le 17 novembre. Lire la suite…

Présentation du livre La Matérielle de C. Charrier

30/01/2019 Aucun commentaire

Fichier audio de la présentation de la Matérielle, faite le 24 janvier par Roland Simon à la librairie Publico

 

 

 

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L’ordre règne au Bangladesh !

29/01/2019 Aucun commentaire

En traduction google

« Près de 5 000 ouvrières et ouvriers du vêtement licenciés suite aux grèves au Bangladesh

Les syndicats affirment que le nombre réel de licenciements est beaucoup plus élevé, proche des 7 000 »

Près de 5 000 ouvrières et ouvriers  du textile bangladais peu rémunérés, qui cousaient des vêtements pour des marques mondiales, ont été licenciés par les chefs d’usine pour avoir pris part à des  grèves qui ont dégénéré au  début de ce mois.

Des milliers de prolétaires sont sortis des usines à travers le pays au cours de manifestations qui ont perturbé l’industrie, au coût de 30 milliards de dollars, et ont vu la police tirer des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur les manifestants. Lire la suite…

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ASSEMBLÉE DES ASSEMBLÉES DES GILETS JAUNES

28/01/2019 2 commentaires

Nous donnons l’appel de” l’assemblée des assemblées des gilets jaunes” ainsi qu’un compte rendu de celle-ci faite dans le journal libération.

APPEL DE LA PREMIÈRE ASSEMBLÉE DES ASSEMBLÉES DES GILETS JAUNES

Dimanche, 27 Janvier, 2019

Nous, Gilets Jaunes des ronds-points, des parkings, des places, des assemblées, des manifs, nous sommes réunis ces 26 et 27 janvier 2019 en assemblée des assemblées, réunissant une centaine de délégations, répondant à l’appel des Gilets Jaunes de Commercy.

Depuis le 17 novembre, du plus petit village, du monde rural à la plus grande ville, nous nous sommes soulevés contre cette société profondément violente, injuste et insupportable. Nous ne nous laisserons plus faire ! Nous nous révoltons contre la vie chère, la précarité et la misère. Nous voulons, pour nos proches, nos familles et nos enfants, vivre dans la dignité. 26 milliardaires possèdent autant que la moitié de l’humanité, c’est inacceptable. Partageons la richesse et pas la misère ! Finissons-en avec les inégalités sociales ! Nous exigeons l’augmentation immédiate des salaires, des minimas sociaux, des allocations et des pensions, le droit inconditionnel au logement et à la santé, à l’éducation, des services publics gratuits et pour tous. Lire la suite…