HIC-SALTA : « Ménage à trois: Episode 12 – Le ménage à trois dans la crise qui vient (deuxième partie) »

13/10/2019 Aucun commentaire

la suite du feuilleton publié sur le blog “Hic-Salta communisation”

« Ménage à trois: Episode 12 – Le ménage à trois dans la crise qui vient (deuxième partie) »

Dans l’épisode précédent, nous avons entamé une réflexion prospective sur ce qu’il pourrait advenir au ménage à trois de la lutte des classes dans la prochaine crise du capital. Après avoir envisagé la question du point de vue du capital et des capitalistes, nous l’abordons maintenant de celui des classes salariées, d’abord ensemble (interclassisme radicalisé), puis pour le seul prolétariat (insurrection?). Nous suivrons le plan suivant :

2 – La CMS et le prolétariat dans la crise qui vient 

2.1 – Introduction : restructuration et/ou insurrection

2.2 – Radicalisation des luttes interclassistes dans la prochaine crise

2.2.1 – Devenir de la CMS dans la crise

2.2.1.1 – Paupérisation et prolétarisation de la CMS

2.2.1.2 – Scission de la CMS

2.2.2 – Caractéristiques générales de l’interclassisme radicalisé

2.2.2.1 – Engagement croissant du prolétariat

2.2.2.2 – Objectifs des luttes

2.2.2.3 – Pratiques de lutte de l’interclassisme radicalisé

2.2.2.4 – Du nationalisme à l’ultra-nationalisme

2.2.4 – Conclusion provisoire

3 – Insurrection

3.1 – Définition de l’insurrection

3.1.1 – Saisie de moyens de production

3.1.2 – Armement

3.2 – Facteurs de déclenchement d’une insurrection dans les zones centrales à notre époque

3.2.1 – Destructuration des circuits de la reproduction prolétarienne

3.2.2 – Dénationalisation de la négociation et de la législation sociales

3.2.3 – Défaite militaire ?

3.3 – Hypothèses sur une insurrection à venir

3.3.1 – Déclenchement de l’insurrection

3.3.2 – Devenir de la CMS durant la phase insurrectionnelle

3.3.3 – Nécessité historique de l’insurrection prolétarienne

3.3.4 – Attaque du capital

3.4 – Communisation et dépassement du ménage à trois

3.4.1 – Travail manuel et travail intellectuel

3.4.2 – La production comme bricolage

3.4.3 – Nécessité, liberté, conscience

4 – Conclusion

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“La “Révolution des Ponchos” en Equateur (janvier 2000)”

11/10/2019 Aucun commentaire

Ce texte de Théorie Communiste N° 16 ne date pas d’hier mais, dans le contexte, il n’est pas inintéressant de s’y replonger. dndf

La “Révolution des Ponchos” en Equateur (janvier 2000).

            Ceux à qui ces évènements auraient échappé dans la lecture de leurs quotidiens habituels pourront pour l’historique des faits se reporter directement au dernier texte de la série qui suit cette présentation.

            Les évènements de janvier 2000 en Equateur mettent fin à toute lecture exotique de la lutte des classes dans les “périphéries”. Du côté des classes dominantes ce sont les mêmes politiques que dans les pays du centre, politiques liées à la restructuration mondiale du mode de production capitaliste que l’on retrouve : déréglementation, privatisation, domination du capital financier, attaque de la valeur de la force de travail, mise en valeur dans le capital de toutes les disparités régionales produites ou reproduites, élimination des politiques de compromis avec les organisations ouvrières (l’Equateur n’est pas qu’un champ de pommes de terre gelées dans la Cordillère des Andes) etc. Lire la suite…

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EQUATEUR : “Brève analyse sur le «Paquetazo» “

09/10/2019 Aucun commentaire

Traduction automatique de l’anglais : https://ediciones-ineditas.com/2019/10/07/brief-analysis-on-the-paquetazo-and-the-coming-protests-in-ecuador-from-a-radical-critique/

Brève analyse sur le «Paquetazo» et des manifestations à venir en Équateur à partir d’une critique radicale

Ce qui suit est la traduction d’un texte de Proletarios Revolucionarios , un groupe d’extrême gauche de Quito, en Équateur. Bien que le groupe se soit dissous en 2016, il nous offre cette analyse publiée le 2 octobre 2019. Le texte original en langue espagnole est disponible ici .

Les récentes mesures économiques prises par le gouvernement équatorien sont des mesures d’austérité utilisées en période de crise capitaliste, qui ont été appliquées par la droite, les «néolibéraux», la gauche et le 21e s. socialistes »dans le monde entier, parce qu’ils sont liés par la même logique de production capitaliste, qui vit de l’exploitation de la classe ouvrière. En fait, en période de crise, le capital applique toujours la même politique économique partout contre notre classe: il est temps de se serrer la ceinture, sinon il y aura un appauvrissement plus important ou une augmentation de l’exploitation.

Dans le dernier paquetazo 1 de [le président équatorien Lenín] Moreno, il y a tout d’abord une augmentation du coût de la vie due à une hausse des prix du gaz (car ici en Équateur, nous savons up »); et deuxièmement, il y a toutes les réformes du travail imposées pour apporter plus de flexibilité et de précarisation (réduction des salaires, des pensions, des vacances, des contrats de travail flexibles , des trajets de distance, etc.). Lire la suite…

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“Hong kong : Trois mois d’insurrection”

02/10/2019 Aucun commentaire

Texte traduit de l’anglais par le site « Agitations »

« Dans le résumé et l’interview qui suivent, issus du site Crimethinc, un collectif anarchiste hongkongais pose un regard critique sur l’insurrection en cours depuis plusieurs mois, passe en revue ses succès, identifie ses limites, célèbre des moments d’entraide et de désobéissance exaltants, et critique un cadrage de la lutte encore trop centré sur le recours à l’autorité et sur l’indignation citoyenne. Ce texte est la suite d’un entretien publié avec le même groupe en juin dernier.

La lutte à Hong-Kong s’est polarisée à l’échelle internationale. Certaines théories du complot sont déterminées à considérer toute forme de protestation contre le gouvernement chinois comme le fruit d’une machination orchestrée par les États-Unis, comme s’il était impossible pour les acteurs et actrices de la révolte de suivre leur propre agenda politique, indépendamment de calculs impérialistes. D’autres soutiennent le mouvement sans se préoccuper des mythes nationalistes et néolibéraux qui perdurent en son sein.

Les évènements à Hong-Kong montrent comment un mouvement peut rejeter activement la légitimité d’un gouvernement, ses lois et sa police tout en conservant une foi naïve en d’autres gouvernements, d’autres lois et d’autres polices. Aussi longtemps que cette foi perdurera, le cycle est condamné à se répéter. Pourtant, les derniers mois d’insurrection à Hong-Kong peuvent nous aider à imaginer ce à quoi ressemblerait une lutte contre toutes les formes de capitalisme, de nationalisme et d’État à l’échelle mondiale – et nous aider à identifier les obstacles qui nous séparent de l’émergence d’une telle lutte. »

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HAITI : Récupération

28/09/2019 Aucun commentaire

“Maintenant on prend de quoi améliorer nos maisons, parce qu’on n’en peut plus d’être trempés dès qu’il pleut”

Les habitants de Cité Soleil, quartier le plus pauvre de la capitale, s’affairaient en effet dans la matinée à récupérer des tôles des toits et des planchers des bâtiments du commissariat attaqué plus tôt dans la journée.

https://www.lorientlejour.com/article/1188431/nouvelles-manifestations-violentes-en-haiti.html?fbclid=IwAR3XwlB1Fz-8zFpexFDcesnAzRaDf0r6BLzLkwfebnXFwv7BCuPVnhXDhX4

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” Révolucion y contrarrevolucion”

21/09/2019 un commentaire

Traduction par le camarade F. Corriente du dernier texte mis en ligne par les camarades de « Il Lato Cattivo » ce vieux texte d’Intervention communiste (“Révolution et contre-révolution”)

Revolución y contrarrevolució

Intervention Communiste

[Révolution et contre-révolution, París 1974]

La coherencia de la sociedad capitalista tiene por fundamento el vigor y la extensión de la ley del valor. La comunidad material[1] del capital se constituye en torno a ella, ya que transforma cualquier manifestación humana en mercancía y al hombre mismo en la mercancía fuerza de trabajo; esta comunidad sólo accede a su propia estabilidad mediante la transformación del hombre en mercancía; en este sentido, la comunidad no está basada en el valor, sino —dicho de manera más precisa— en el valor en proceso, en el valor que se valoriza.

Fundado en el valor —no en su acepción estática, sino en el ciclo de sus metamorfosis—, el capital erosiona su propio fundamento: el valor. El capital trabaja sin cesar en la destrucción del valor; el propio movimiento de su acumulación sirve de base al momento en que se presenta a sí mismo como creador de valor; el plusvalor se convierte en beneficio y el valor se convierte en precio de producción. Todo sería perfecto si el capital pudiera liberarse del valor; este perturba su funcionamiento: separación de la forma del precio y la forma equivalente general; producción de un movimiento de capitalización en el que una parte determinada de la acumulación del capital no se corresponde con ningún valor (cfr. las acciones); expansión del sistema de crédito en el que el capital se anticipa a sí mismo. El capital fragmenta la ley del valor. Pero cuanto más tiende a liberarse del valor, más intensifica la violencia tutelar de este último. En realidad, al desarrollarse y presentarse como la única fuente de ganancia, el capital no hace sino reducir el mismo plusvalor en el que, cíclicamente, está obligada a resumirse la ganancia. Lire la suite…

A propos de Thomas Piketty, le retour!!

16/09/2019 un commentaire

Après quelques cafouillages dus à une trop grande réactivité de la soute de dndf, nous publions la version corrigée et  DEFINITIVE du commentaire de RS au sujet de l’activité éditoriale récente de Thomas Piketty.
C’est la raison pour laquelle celle-ci s’appelle maintenant : “A propos de Thomas Piketty, le retour”!
Désolés du contretemps,  dndf

            Je n’ai pas lu Le Capital au XXIe siècle et je ne lirai probablement pas Capital et idéologie. Les remarques qui suivent seront donc extrêmement lacunaires, je me contente de considérer l’entretien publié dans Le Monde du 6 septembre 2019 et celui dans Libération du 11 septembre comme des textes se suffisant en eux-mêmes.

Soit, comme Piketty, il s’agit de réformer la propriété à l’intérieur de la propriété (tout en disant qu’on la « dépasse » mais on la conserve aussi –  voir entretien à Libération), mais alors les exclusions et inégalités inhérentes à la propriété persistent, soit il s’agit d’abolir la propriété mais alors il faut considérer la propriété comme une forme juridique nécessaire, mais inhérente au rapport de production que sont le travail productif et l’exploitation, c’est-à-dire la séparation du travail et de ses conditions qui sont l’essence et la raison d’être de la propriété dans le mode de production capitaliste (ce qui explique les quelques ambigüités de Marx qui parfois situe les formes juridiques dont la propriété dans les « superstructures » et parfois dans la « base économique »). Il faut distinguer l’appropriation du surtravail qui appartient aux rapports de production du « droit de propriété ». Quel que soit le « droit de propriété », le capital d’une société coopérative s’approprie le surtravail des coopérateurs soumis à l’échange et leur surtravail entrant dans la péréquation générale. Dans le chapitre sur la Genèse de la rente foncière capitaliste, Marx indique que le « sceau de la loi » est un « facteur indispensable de chaque mode de production qui doit prendre la forme d’une société solide, indépendante du simple hasard et de l’arbitraire.» (Le Capital, éd. Sociales 1967, t.8, p.174). Le rapport entre la propriété des moyens de production et le travail salarié productif n’est pas de nature juridique bien qu’il soit nécessaire qu’il prenne cette forme en raison de la « solidité de la société » et de la nature même du mode de production capitaliste. En effet, c’est seulement sur la base du mode de production capitaliste que l’ensemble des éléments de la structure économique se répartit intégralement en marchandises (y compris la force de travail) et en échangistes.    Lire la suite…

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ITALIE : ” le parti de Mattarella rafle la mise”

10/09/2019 Aucun commentaire

Un camarade nous a fait parvenir un article qu’il a traduit de l’italien sur la crise politique en Italie, le meilleur qui est sorti dans “le milieu”.

Italie : le parti de Mattarella rafle la mise

Raffaele Sciortino

[ www.infoaut.org, 3 septembre 2019, traduction de R.F ]

Pour aller au-delà des aspects psychopathologiques de la situation politique italienne, il est utile de faire deux considérations générales.

Premièrement : déjà à l’occasion de la formation du gouvernement « jaune-vert » (M5S-Ligue, ndt), l’hypothèque exigée par le Président de la République Sergio Mattarella avait été lourde, aussi bien au niveau du nom à qui confier le ministère de l’Économie que, plus généralement, au niveau des garanties de la fiabilité italienne envers les marchés financiers et l’Union Européenne. Pendant cette dernière année, on a ensuite compris que même le Premier Ministre, un obscur petit avocat au regard sournois, avait été coopté au cercle du Président de la République, sinon depuis le début du moins en cours de route, dans le style transformiste typique de sa souche d’origine (et étant aussi sincère adepte de saint Padre Pio…). Le but était plus qu’évident : contrôler, empêcher, embaumer, vider les deux partis populistes pour détruire ce qu’il y avait de dangereusement social et anti-establishement dans le consensus électoral recueilli, pour ensuite les faire tomber au bon moment. Lire la suite…

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Ediciones Inéditas : « Communisation et décolonisation »

09/09/2019 Aucun commentaire

Traduction automatique de https://ediciones-ineditas.com/2019/09/08/communization-decolonization/

« Communisation et décolonisation »

Récemment, nous avons été interrogés sur nos réflexions sur la communisation et la décolonisation et cet essai est notre réponse.

Il convient tout d’abord de noter que le milieu de la communisation est bien d’origine européenne et ne traite généralement pas de notre réalité coloniale dans les «Amériques». Ses auteurs, principalement européens, conceptualisent à partir d’un contexte différent de celui que nous vivons dans les «Amériques» (et autres terres colonisées).

Alors pourquoi parle-t-on encore de communisation?

Ceux d’entre nous qui travaillent sur ce projet trouvent toujours de la valeur dans la théorie de la communisation, car elle montre un moyen clair d’instaurer immédiatement les conditions du communisme .

Mais qu’est-ce que le communisme? Pour nous, compagnons de route, le communisme n’est pas un mode de production. Il ne s’agit pas simplement d’un système économique de répartition plus juste de la richesse. Il s’agit d’un large éventail de modes de vie fondés sur des relations sociales communes, y compris (mais non exclusivement) l’entraide, la solidarité, l’effondrement du binaire production / consommation (donc l’abolition du travail), l’abolition de l’État, l’abolition de l’argent, l’abolition de la valeur, l’abolition de la race et du sexe en tant que site de l’oppression, l’abolition de la cis-hétéro-patriarcat (et tout ce qui implique, comme l’hétérosexualité obligatoire). Certains appellent aussi cette anarchie . La négation de ce qui soutient la civilisation capitaliste occidentale. Lire la suite…

ALGÉRIE : « La révolte de la génération sans peur » (épisode 2)

01/09/2019 Aucun commentaire

Dans le premier épisode Ouitis expliquait pourquoi l’Algérie était restée relativement calme en 2011 et replaçait les causes du mouvement dans l’histoire sociale et économique de la rente. Dans le second épisode, elle décrit la manière dont les manifestants s’organisent le vendredi, et débute son analyse de la composition de classe du hirak en décrivant le rôle des femmes et des féministes dans le mouvement.

2) Jetons un coup d’œil sur le mouvement populaire qui occupe les rues depuis le 22 février, demandant la démission du président Bouteflika ainsi que de ses alliés aux plus hauts échelons du pouvoir. Comment les gens sont-ils organisés et leurs groupes spécifiques dirigent-ils les manifestations ? Qui sont les manifestants ? Sont-ils issus de divers contextes politiques, sociaux et ou économiques, ou pouvez-vous discerner une qualité spécifique que la majorité des personnes dans la rue ont en commun ? Et pouvons-nous même parler de «mouvement populaire» dans le sens où le peuple est attaché à un programme commun allant au-delà de la fin du régime de Bouteflika & co ?

Aucun groupe spécifique ne dirige ces manifestations, au contraire, comme ce fut le cas dans les autres pays de la région en 2011, c’est un embrasement soudain (même si certains analystes, avaient tirés la sonnette d’alarme, juste quelques semaines avant). Certains ont tenté de repérer rétrospectivement les prémisses de la contestation dans les stades et chez les supporters car il existe une longue histoire politique et décoloniale du foot algérien. Les premiers appels à manifester en décembre 2018 dans le quartier populaire de Bab El Oued (Alger) ne rencontrent pas d’écho. Mi-février, des marches plus importantes ont lieu à Kherrata (près de Bejaïa), à Khenchela puis à Annaba, où le portrait du président est arraché et piétiné. Mais l’ampleur des manifestations du 22 février surprend car celles-ci émergent dans tout le pays de manière simultanée, dans la plupart de grandes villes mais aussi celles de moyenne taille. Le mouvement va même toucher des oasis et wilayas (départements) à très faible densité (Djelfa, Adrar, Tamanrasset). Lire la suite…

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ALGÉRIE : « La révolte de la génération sans peur » (premier épisode)

27/08/2019 Aucun commentaire

Une camarade nous a fait parvenir ce texte que nous publions en feuilleton

Lorsque début février, le président A. Bouteflika, cloué dans son fauteuil depuis un grave avc en 2013, incapable de s’exprimer publiquement depuis des mois, à tout de même fait annoncer son intention de se présenter pour un cinquième mandat, des millions d’Algériens sont descendus dans les rues pour réagir. Après des semaines de rassemblements, il démissionne le 2 avril et a été remplacé par une triade du gouvernement: A. Bensalah en tant que président par intérim, N. Bedoui en tant que Premier ministre et le général d’État major A. Gaid Salah,  devenu la clé de voute du  pouvoir dans le pays.

Malgré les arrestations de deux anciens Premiers ministres et de plusieurs chefs d’entreprise du pays accusés de corruption, les manifestations se poursuivent et les manifestants exigent une refonte radicale du régime soutenu par l’armée. De nouvelles élections, initialement prévues pour le 4 juillet, ont été reportées par le conseil constitutionnel début juin, en raison, semble-t-il, du manque de candidats. Le report des élections a été perçu comme une victoire par les manifestants, qui craignaient que des élections organisées à la hâte à court terme ne profitent aux anciens pouvoirs et ne laissent que peu de possibilités aux partis civils de se préparer. Lire la suite…

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MEXIQUE : « ¡ Hermana, yo sí te creo ! »(« Ma sœur, moi je te crois ! »)

21/08/2019 Aucun commentaire

Les Mexicaines ne veulent plus se laisser faire. Dans un pays où neuf femmes sont tuées par jour en moyenne, selon les Nations unies, des milliers de femmes sont sorties dans la rue ces derniers jours pour protester contre l’inaction des autorités après des accusations de viols commis par des policiers sur des mineures à Mexico.

Women demonstrate at the “They Don’t Protect Me, They Rape Me” protest to demand justice for two teenage girls that local media reported were apparently raped by policemen, in Monterrey, Mexico August 16, 2019. REUTERS/Daniel Becerril

Lire aussi en anglais :

 No one said it was peaceful  (personne n’a dit que c’était pacifique)

« Je suis née avec ce corps qui me marque à travers l’histoire et à travers les terres comme quelque chose qu’ils appellent la femme, et ils m’ont créée pour être soumise, agressée, pour être une mère, pour être une gardienne, pour attendre les autres, pour supporter tout, pour être tranquille, pour servir le serviteur du patron et le patron aussi et c’est pourquoi nous étions toutes là, c’est pourquoi nous ne laissons personne derrière nous et nous célébrons toutes nos actions. »

 https://ediciones-ineditas.com/2019/08/19/mexico-no-one-said-it-was-peaceful/

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/20/des-milliers-de-femmes-manifestent-au-mexique-a-la-suite-d-accusations-de-viol-par-des-policiers_5501107_3210.html?fbclid=IwAR0hShtBOpQzh9SCuuB5j3BCcpQpDU9BwlGWf5xkhXuoUO3jeqewLnA8Aew

 

 

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STATES : raids contre les travailleurs sans papiers

19/08/2019 Aucun commentaire

Morton, Mississippi, ville dévastée par les raids contre les travailleurs sans papiers

Two people are taken into custody at a Koch Foods Inc. plant in Morton, Miss., on Wednesday, Aug. 7, 2019. U.S. immigration officials raided several Mississippi food processing plants on Wednesday and signaled that the early-morning strikes were part of a large-scale operation targeting owners as well as employees. (AP Photo/Rogelio V. Solis)

Les opérations menées par l’Agence de contrôle de l’immigration ont conduit à l’arrestation et au licenciement de 450 personnes, soit plus de 10 % de la population de cette petite ville……

Ce licenciement de masse s’est déroulé mardi 13 août, une semaine après plusieurs opérations policières simultanées menées par l’ICE (Immigration and Customs Enforcement – l’Agence de contrôle de l’immigration) dans sept usines de transformation de poulet au cœur du Mississippi, à l’occasion desquelles 680 travailleurs sans papiers avaient été arrêtés. Il s’agissait de l’opération policière la plus importante contre l’immigration clandestine depuis au moins une décennie……

« Alors que les Blancs et – plus tard – les Afros-Américains étaient la main-d’œuvre historique de l’industrie de la volaille, les Latinos constituent aujourd’hui la majorité des travailleurs. En 2000, les Latinos représentaient 29 % des ouvriers dans le secteur de la viande, et 82 % d’entre eux étaient nés à l’étranger. A l’échelle nationale, 50 % des 250 000 ouvriers qui travaillent dans l’élevage de volaille sont des immigrés. Ce phénomène a causé des changements culturels et sociétaux de taille dans les communautés rurales du Sud. »

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/17/morton-mississippi-ville-devastee-par-les-raids-contre-les-travailleurs-sans-papiers_5500308_3210.html

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A paraître : « Le Kaléidoscope du prolétariat », le bouquin

03/08/2019 Aucun commentaire

Nous avons reçu cela: Théorie Communiste 26 va peut-être être publié en livre avec un chapitre supplémentaire, en attendant, en voici quelques « bonnes feuilles »

Rappel de la quatrième de couverture de TC 26, histoire de se remémorer la problématique….(dndf)

Kaléidoscope Quatrième

“La segmentation raciale du prolétariat est un phénomène objectif qui a dans les catégories du mode de production capitaliste son processus de production, ses lieux de production, ses matériaux, ses outils. Elle fonctionne selon ses propres critères dans son autonomie relative.

De l’identité par le travail des années 50 et 60 à l’essentialisation culturelle parachevée dans le « musulman » et le « voile » en passant par les « Marches », les émeutes et les mouvements issus des cités, les luttes de sans-papiers, les grèves de l’automobile des années 80, les foyers Sonacotra, l’interclassisme et les questions de mixité/non mixité des luttes, la segmentation raciale est un processus mouvant, un virus opportuniste. Le prolétariat « un » et, par nature, révolutionnaire fut une construction nécessaire aujourd’hui obsolète.

Crier « La classe ! La classe ! », en sautant sur sa chaise comme un cabri n’est pas plus pertinent dans une « perspective révolutionnaire » que de crier « La race ! La race ! ». Il ne s’agit pas de combiner les deux, comme dans une mauvaise compréhension de « l’intersectionnalité ». Le prolétariat n’existe pas préalablement dans une sorte de pureté théorique avant de compter en son sein des Arabes, des Noirs, etc., ou… des femmes (il contient bien des hommes blancs). C’est à partir de l’exploitation dans le mode de production capitaliste que nous déduisons les constructions raciales comme nécessaires et le cours des luttes de classe comme relevant, à leurs risques et périls, de cette nécessité.

Ce n’est pas dans leur situation commune de classe qui contient toutes les segmentations, mais en se retournant contre elle que les prolétaires les dépassent. La lutte de classe travaille la fragilité, la labilité, des segmentations raciales qui bien que configurations mouvantes, sont des processus objectifs et non l’invention de quelques entrepreneurs en racialisation, s’alimentant à la réécriture de l’histoire et du capital selon le Grand Récit décolonial.”

 


Des luttes, marches, émeutes, et associations des quartiers à l’impossible « passage au politique »

« Nous ne voudrions pas terminer ces quelques observations sur la méthode sans nous excuser auprès du lecteur du trop grand nombre de citations contenues dans ce livre. Les historiens du XIXe siècle et ceux de notre temps qui écrivent pour le “grand public” ne procèdent pas ainsi. Ils gardent par devers eux la plupart de leurs notes. (…) Cette façon de procéder donne à l’histoire ainsi conçue une aisance qui suscite notre envie : l’auteur avance les mains libres, comme un voyageur sans bagages. Elle confère aussi à son œuvre l’aspect d’un travail créateur, fruit de sa pensée propre. (…) Nous avons essayé de les imiter, nous n’y sommes pas toujours parvenu. Nous n’avons pu nous résoudre, quand nous avions recueilli une citation intéressante, vivante, probante, à en priver le lecteur. Et si nous avons eu la chance de recueillir dix citations analogues, nous n’avons pu résister à l’envie de multiplier notre preuve par dix … (…) Nous sortons tout notre dossier. La monotonie de ces citations succédant les unes aux autres fatiguera sans doute le lecteur. Nous le regrettons bien sincèrement, mais le mal est sans remède. » (Daniel Guérin, Postface à La lutte de classes sous la Première République, éd. Gallimard, t.2, pp.414-415)

Une seconde génération

Les conditions d’exploitation avaient changé, la crise était avérée et la restructuration se mettait en place, il était devenu évident que les descendants et descendantes des travailleurs immigrés ne prendraient pas la relève de leurs parents. Ils étaient devenus une « seconde génération ». Brutalement, le terme désignait en permanence « l’échec de l’intégration ». « Seconde génération » c’est une assignation à une origine, une identité « arabe », cela transforme et fixe la migration elle-même comme une origine identitaire. Ces jeunes apparaissaient encore comme la suite et reproduisant l’étrangeté de l’immigré, mais de façon différente, maintenant massive, permanente et inexorablement « d’ici ». Lire la suite…

HONG KONG : “Rétablir l’ordre au plus vite”

31/07/2019 Aucun commentaire

44 manifestants inculpés pour « participation à des émeutes » passible de dix ans de prison

Parmi les inculpés, figurent notamment un étudiant, une infirmière, un pilote d’avion, un coiffeur, un cuisinier, un électricien, un ouvrier du bâtiment ou encore un chômeur

Des dizaines de manifestants prodémocratie ont été présentés mercredi devant la justice hongkongaise après leur inculpation pour participation à une émeute….

 L’annonce mardi soir que 44 d’entre eux avaient été inculpés pour participation à des émeutes – délit passible de dix ans de prison – a été suivie de nouvelles échauffourées devant un commissariat du quartier de Kwai Chung (ouest) où, selon des médias, étaient détenus ces opposants…….

 Dans la soirée de mardi, les forces antiémeutes ont fait usage de gaz poivre contre des centaines de manifestants qui s’étaient regroupés devant le commissariat par solidarité avec les personnes inculpées……

Un policier a pointé son fusil en direction de contestataires qui lui lançaient des objets, avant de précipitamment battre en retraite avec ses camarades.

 https://www.liberation.fr/depeches/2019/07/31/crise-a-hong-kong-des-manifestants-poursuivis-en-justice_1742940

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Troploin : ” Jaune, rouge, tricolore, ou : Classe & peuple”

19/07/2019 Aucun commentaire

Un article de Gilles Dauvé sur les gilets jaunes

Jaune, rouge, tricolore, ou : Classe & peuple

C’est peu dire que « les Gilets Jaunes » ont suscité un Niagara de commentaires et d’exégèses. Le texte qui suit expose seulement quelques points généralement sous-estimés ou négligés.

C’est l’agitation humaine,
avec toute la vulgarité des petits et des gros besoins,
avec son dégoût criant de la police… 

Malgré des défaites

Le mouvement des Gilets Jaunes ne s’est pas superposé à des luttes de classes qu’il serait venu affaiblir ou étouffer : il est l’effet d’une résistance prolétarienne à la fois mise en échec et persistante, et qui se défend comme elle le peut dans la confusion ambiante.

En 1995, l’offensive bourgeoise contre les retraites recule devant les grèves, notamment celle des cheminots pendant trois semaines. En 2005, « les banlieues » explosent. Quelques mois plus tard, un soulèvement de jeunes et de moins jeunes bloque le Contrat Premier Embauche, tentative de sous-payer la jeunesse salariée. Autant de batailles demi-gagnées dans une guerre perdue. Car en 2010, l’État impose sa réforme des retraites. En 2016, la Loi Travail est finalement votée. En 2017, le Code du travail est refondu. Au printemps 2018, la grève discontinue de la SNCF s’achève en défaite.

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“Hong Kong : des anarchistes dans la résistance au projet de loi sur l’extradition »

10/07/2019 un commentaire

« Hong Kong : des anarchistes dans la résistance au projet de loi sur l’extradition »

Publié par CrimethInc. le 22 juin 2019. Traduit par le site « Agitations » 

“S’il est sans doute consternant de voir que le dynamisme et la morale de cette lutte soient alimentés, dans l’ensemble du spectre social, par l’invocation constante d’un « peuple de Hong Kong », peuple incité à protéger son foyer à tout prix, et si cette unanimité profondément troublante couvre de nombreux problèmes, nous acceptons l’agitation et la calamité de notre temps, la nécessité d’intervenir dans des circonstances qui ne sont jamais de notre propre élection. Aussi sombre que cela puisse paraître, cette lutte offre une opportunité pour de nouvelles rencontres, pour l’élaboration de nouvelles grammaires.”

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A paraître : « Le ménage à trois de la lutte des classes/ Classe moyenne salariée, prolétariat et capital »

03/07/2019 Aucun commentaire

Chez nos camarades des éditions de l’Asymétrie  le 12/12/2019

De Oaxaca à Tel Aviv et Manhattan, de Téhéran à Paris, en Tunisie, en Égypte et plus récemment en Algérie, la classe moyenne salariée développe depuis quelques années des luttes massives, parfois violentes, contre l’État capitaliste. Alliée au prolétariat ou seule, elle fait la grève, manifeste, dresse des barricades, occupe des places pour défendre sa position et ses privilèges dans la société. Ces luttes ont rendu visible le fait qu’elle est une vraie classe, pas une vague couche intermédiaire entre prolétariat et bourgeoisie. C’est une classe qui incarne le travail intellectuel tel que le taylorisme et le fordisme l’ont historiquement séparé du travail manuel, lui donnant simultanément une fonction d’exécution et d’encadrement. Bénéficiaire d’un sursalaire qui lui permet de surconsommer et d’avoir des réserves, la classe moyenne salariée n’est pas destinée à se fondre spontanément dans le prolétariat sous l’effet de la crise, débarrassant ainsi la théorie d’une épineuse question. Car l’existence de cette classe, que Marx n’avait pas vraiment prévue, implique de préciser notre vision des rapports sociaux dans les pays développés et émergents : il faut passer du face à face prolétariat/capital à un ménage à trois… classes qui s’affrontent dans un ballet plus compliqué, où l’interclassisme est une figure récurrente. Le présent ouvrage fait une première exploration de cette complexité, et cherche à dégager la perspective communiste du maelström des luttes interclassistes qui se multiplient en ce début de 21° siècle. Lire la suite…

Blog DDT21 : « Sur les Gilets jaunes / Du trop de réalité (conclusion du feuilleton) »

02/07/2019 Aucun commentaire

Suite et fin du feuilleton sur les gilets jaunes publié sur le blog DDT21

Le mouvement des Gilets jaunes est trop étrange pour qu’on puisse y voir un verre à moitié plein ou à moitié vide. Ne ressemblant à rien de déjà vu, il ne suffit pas de lister ce qui lui aurait manqué pour qu’il cadre avec des schémas préétablis ; on peine même, a posteriori, à l’intégrer aux théories prédictives qui, d’ailleurs, ne l’avaient pas vu venir.

Le phénomène est pourtant connu, mais il surprend toujours : il arrive, parfois, que les prolétaires ne fassent rien comme prévu, et c’est très bien… mais cela n’est pas sans générer quelques inquiétudes. LIRE LA SUITE.

Hong Kong : “C’est toi qui m’as dit que les marches pacifiques ne marchaient pas”

02/07/2019 Aucun commentaire

“C’est toi qui m’as dit que les marches pacifiques ne marchaient pas”
“it was you who told me peaceful marches did not work”

Tag laissé par des centaines de manifestants qui ont envahi le parlement de Hong Kong dans la nuit de dimanche à lundi et repris par les flics anti-émeute

Certains internautes ont ajouté des sous-titres en anglais à un clip réalisé par @ StandNewsHK , montrant notamment une partie de la déclaration faite par les manifestants au sein du LegCo.

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A paraître : « La frontière comme méthode ou la multiplication du travail »

30/06/2019 Aucun commentaire

Chez nos camarades des éditions de l’Asymétrie

On a coutume de dire, pour s’en féliciter ou le déplorer, que les frontières seraient en train de s’estomper et de disparaître. A rebours de ces lieux commun, ce livre démontre qu’au contraire les frontières prolifèrent dans le monde actuel et ce, sous des formes et selon des configuration mouvantes, et en constante réinvention, au fil des flux de capitaux, de marchandises et de personnes qu’elles articulent, mais aussi au rythme des luttes qui les environnent et les bousculent. Sandro Mezzadra et Brett Neilson proposent ici un nouveau paradigme qui décloisonne disciplines et théories pour comprendre comment les frontières sont devenues le laboratoire des mutations du capitalisme et de l’État. Lire la suite…

Blog DDT 21 : « Sur les Gilets jaunes / épisode 06. Sur la violence et l’insurrection »

24/06/2019 Aucun commentaire

Un nouvel épisode de Tristan Leoni

Sur les ronds-points, la situation est parfois tendue, mais les évacuations de décembre ne débouchent que rarement sur des affrontements directs entre forces de l’ordre et Gilets jaunes. On les évite. On assiste davantage au jeu du chat et de la souris qui fait que, dès que les policiers ont le dos tourné, on réinvestit la place avec, si possible, davantage de participants, de pneus et de palettes. Le rituel des manifestations du samedi qui s’instaure progressivement voit, lui, s’instituer un tout autre rapport à la violence physique, qui va parfois même se refléter sur les ronds-points, et qui mérite notre attention. LIRE LA SUITE.

Il Lato Cattivo : “« Photos à travers la vitre » dernière partie

23/06/2019 Aucun commentaire

Fin de la traduction de ce long texte de 18 pages sous la forme d’épisode apériodique.

 Merci à Amparo pour la traduction et Robert pour la relecture

« Photos à travers la vitre » dernière partie

Épuisement démocratique

La lutte entre les deux classes fondamentales du MPC a été et demeure le moteur de son développement. Cela est vrai non seulement du point de vue des modifications dans les modalités de consommation (productive ou improductive) de la force de travail, mais aussi du point de vue strictement politique des formes de gestion de l’État, des constitutions, etc. Ce n’est pas la concurrence, mais la résistance des travailleurs à l’allongement de la journée de travail qui a, historiquement, obligé les patrons de toutes les latitudes à réinvestir en moyens de production, se concentrant davantage sur l’intensité et la productivité du travail (plus-value relative) que sur le prolongement et la multiplication des journées de travail (plus-value absolue).

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Blog Chuang : “D’autres voix dans le mouvement anti-extradition”

20/06/2019 Aucun commentaire

Traduction du dernier texte mis en ligne sur le blog Chuang

D’autres voix dans le mouvement anti-extradition

 

Par Chuang | 17 juin 2019 |

Les événements du mouvement de Hong Kong contre le projet de loi sur l’extradition ont déjà été largement rapportés en anglais, avec plus de détails et de témoignages qui sortent chaque jour. (Pour les points saillants, suivez notre fil Twitter.) Ici, nous aimerions simplement partager deux courts articles que nous avons traduits afin de donner un aperçu de certaines perspectives du mouvement qu’il pourrait être plus difficile de dégager des comptes rendus des médias grand public.

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Blog DDT 21 : « Sur les Gilets jaunes / épisode 05. La forme du mouvement »

19/06/2019 Aucun commentaire

la suite du feuilleton publié sur le blog DDT 21 sur les gilets jaunes

« Sur les Gilets jaunes / épisode 05. La forme du mouvement »

D’emblée présents sur l’ensemble du territoire et par-delà les catégories professionnelles, les Gilets jaunes surprennent et réjouissent par le caractère spontané de leur mobilisation et par une volonté évidente de prendre leurs affaires en main. De fait, leur mouvement se construit en dehors de tout cadre organisationnel préexistant, syndical, politique ou autre, refuse toute hiérarchie ou toute forme de médiation : pas de chef, pas de représentant, une grande méfiance à l’égard d’éventuels porte-parole – ce qui complique la tâche des autorités – ou de tout ce qui aurait l’air de faire perdre une once de pouvoir à la base. Ce qui est au départ un mode de fonctionnement adopté spontanément se formalise, s’impose à lui-même telle une norme considérée comme suffisante pour lui assurer pérennité et authenticité. Une forme qui se suffit à elle-même et devient son propre contenu. LIRE LA SUITE.

 

A paraître : « La Révolution iranienne. Notes sur l’islam, les femmes et le prolétariat. »

19/06/2019 Aucun commentaire

Publication automnale annoncée aux éditions Entremonde :
Tristan Leoni, La Révolution iranienne. Notes sur l’islam, les femmes et le prolétariat.

L’Iran connaît en 1979, l’un des régimes les plus stables, prospères et répressifs du Moyen-Orient ; celui-ci s’effondre pourtant en quelques mois sous les coups d’une grève sauvage massive et d’émeutes urbaines incessantes. Cette étude revient sur les causes réelles de l’une des plus grandes révoltes ouvrières du XXe siècle, et met en lumière les mécanismes d’une protestation prolétarienne croissante, l’échec de la répression et l’effondrement de l’État. Elle relate aussi la manière dont le clergé chiite s’empare des rênes de la contestation et la transforme en « révolution islamique » et, enfin, comment tout cela déclenche un mouvement de révolte des femmes d’une ampleur inégalée.

ISBN : 9782940426553 – 230 p. – 14 x 21 cm – novembre 2019 – Collection Rupture

Hic-Salta communisation : « Ménage à trois: Episode 11 – Le ménage à trois dans la crise qui vient (première partie) »

19/06/2019 Aucun commentaire

La suite du feuilleton

Hic-Salta communisation : « Ménage à trois: Episode 11 – Le ménage à trois dans la crise qui vient (première partie) »

Après avoir formulé notre théorie de l’interclassisme tel qu’il se structure au présent, nous allons maintenant nous consacrer à l’avenir possible du ménage à trois de la lutte des classes. Pour des raisons de taille, nous allons découper cette section de notre feuilleton en deux épisodes. Le premier suit le plan suivant :

Introduction

1 – Les capitalistes face à la crise

  1. – Montée vers la crise
    1. Limites de la formule actuelle de la plus-value
    2. Renforcement de la péréquation stratifiée
    3. Surendettement
    4. Dénationalisation de l’État
    5. Hégémonie américaine : fin du multilatéralisme
    6. Conclusion provisoire
  2. – Rupture de la crise
    1. Credit crunch… et après
    2. Lutte contre les rentes et les dépenses improductives
    3. Démondialisation fragmentée, balkanisation, guerre
    4. Conclusion : vers une nouvelle formule de la plus-value ?

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Grèce : ” Journal 2008-2012″

15/06/2019 Aucun commentaire

Traduction du dernier texte mis en ligne sur le site des camarades grecs « 2008to2012.net »

The English version:

https://2008-2012.net/2019/06/15/2008-2012-journal-issue-1/

Il ne fait aucun doute que la gravité de la crise de la zone euro, les effets sociaux et économiques dévastateurs des programmes d’ajustement structurel successifs imposés par les créanciers de la Grèce après 2010 et les effets corrosifs habituels de l’intervention du FMI sur les élites nationales figureraient tous en bonne place dans la plupart des comptes. Mais cela laisse sans réponse la raison pour laquelle la gauche devrait en être le principal bénéficiaire. Après tout, ailleurs, les bénéficiaires des effets de l’austérité ont le plus souvent été des partis, ou mouvements, de la droite radicale. Et plus précisément, pourquoi SYRIZA ? Notre réponse est essentiellement gramscienne  dans l’esprit. SYRIZA a compris qu’elle doit s’engager dans toutes les formes de résistance aux politiques d’austérité si elle veut créer une opposition efficace et promouvoir un projet hégémonique. (…) Si l’on peut tracer un tournant, c’est certainement la décision d’Alexis Tsipras, et de la direction du parti, d’annoncer publiquement avant les élections de mai 2012 que SYRIZA s’était fixé comme objectif de former le prochain gouvernement. Cela a agi comme un catalyseur politique radical, dynamisant ceux qui avaient participé à de multiples formes de résistance sociale et de solidarité sociale, qui avaient remporté des victoires locales, qui avaient fait tomber deux gouvernements d’austérité précédents, mais qui n’avaient pas été en mesure de changer l’application implacable des politiques d’austérité. Ayant créé de multiples ruptures au sein de la société civile, la gauche cherchait à relever le défi pour l’Etat lui-même. En ce sens, SYRIZA semblait avoir une compréhension intuitive du concept de “l’état intégral”, et du fait que sans un défi politique au niveau de la société politique, les formes répandues de résistance sociale étaient susceptibles, tôt ou tard, de disparaître. (Christos Laskos & Euclid Tsakalotos, “From Resistance to Transitional Programme : the Strange Rise of the Radical Left in Greece” in Panagiotis Sotiris, ed, Crisis, Movement, Strategy : L’expérience grecque, Brill, 2018, p. 229-230)

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«Hong Kong saignera»: des manifestants tentent de prendre d’assaut le parlement

12/06/2019 Aucun commentaire

Plus d’infos sur https://twitter.com/chuangcn

« Des milliers de manifestants vêtus de noir, pour la plupart des jeunes gens, ont bloqué deux voies principales voisines des bâtiments gouvernementaux à l’aide de barrières métalliques…….

Des rangées entières de policiers antiémeute faisaient face aux protestataires, portant pour bon nombre d’entre eux des masques, des casques et des lunettes de protection. Dans la matinée, des policiers gardant le LegCo ont fait usage de gaz au poivre à l’encontre des manifestants, brandissant également des pancartes pour les avertir qu’ils étaient prêts à utiliser la force en cas d’assaut de la foule. »

 https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/12/hong-kong-report-de-l-examen-de-la-loi-controversee-apres-les-manifestations_5474935_3210.html

«Hong Kong saignera»: la police de Hong Kong utilise du gaz lacrymogène alors que les manifestants tentent de prendre d’assaut le parlement

 

‘Hong Kong will bleed’: Hong Kong police use tear gas as protesters try to storm legislature

Blog DDT 21 : « Sur les Gilets jaunes / épisode 04. Racisme, nationalisme & Co ? »

06/06/2019 Aucun commentaire

Dernier texte mis en ligne sur le blog DDT21

Dès le 17 novembre, le gouvernement, les médias et les représentants d’une bourgeoisie (intellectuels et artistes compris) effrayée par l’irruption de gueux dans la rue entament une campagne de disqualification du mouvement des Gilets jaunes qui se trouve accusé tout à la fois d’être d’extrême droite, nazi, sexiste, homophobe, raciste et antisémite. Des « séditieux manipulés par Marine Le Pen » selon Christophe Castaner, la « peste brune » selon Gérald Darmanin. Cette campagne, relayée durant les premiers jours de la mobilisation par une partie des militants et organisations d’extrême gauche, s’appuie sur un tout petit nombre d’incidents survenus le premier samedi et qui sont, à cet effet, montés en épingle. LIRE LA SUITE

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