“L’abolition de la valeur (feuilleton).”
Jusqu’à présent, la théorie de la communisation a lu et utilisé Marx sans tenir compte vraiment du fait que le point de vue nouveau qu’elle adopte dans l’analyse de la contradiction des classes et du passage du capitalisme au communisme diffère très sensiblement de celui de Marx. Ce dernier envisageait la révolution comme la victoire du prolétariat sur la bourgeoisie et (au moins dans un premier temps, celui de la société de transition) comme la dictature du prolétariat. La théorie de la communisation rejette la notion de transition, et pose que la révolution n’a pas le communisme comme but lointain mais comme contenu même. La révolution crée le communisme comme moyen d’abattre la bourgeoisie et le prolétariat, simultanément.
La suite sur le blog de Bruno Astarian
L’émergence du (non-)sujet
Un texte des camarades de Blaumachen (Grèce)
« Un spectre hante l’Europe : le spectre de la cagoule émeutière. Toutes les forces de la vieille Europe se sont unies en une sainte alliance pour chasser ce spectre : le ministre britannique David Cameron et la secrétaire générale Aleka Papariga, le ministre de l’Intérieur italien Roberto Maroni, Adonis et Takis Fotopoulos, les Italiens de la COBAS et les policiers allemands. »[1]
Extrait du site rioter.info
Le dimanche 12 février a été un de ces moments historiques où les contradictions d’une société capitaliste se rencontrent dans le temps et l’espace et se déchaînent de façon explosive, conduisant à la production d’une nouvelle réalité. La lutte des classes renouvelle sa dynamique et cette nouvelle dynamique devient la nouvelle limite interne qu’elle se doit de dépasser. Ce qui importe n’est pas l’événement lui-même (aucun événement isolé n’importe de façon décisive en ce qui concerne la révolution), mais son rôle dans le processus historique de l’émergence du (non-)sujet dans la conjoncture actuelle. Lire la suite…
Londres passe à l’heure de la “police totale”
Tout se déroule en quelques secondes. Quand le jeune homme franchit le portillon du métro, le chien renifleur, tenu en laisse à proximité par une policière, se précipite, repérant l’odeur de drogue. Deux officiers en civil, méconnaissables au milieu de la foule, avec leurs jeans et pulls, interviennent immédiatement, attrapant l’individu par les bras. Quelques instants plus tard, celui-ci est envoyé vers le fourgon de police, tellement surpris qu’il n’oppose aucune résistance. Lire la suite…
Troubles à la Réunion: Incendies et pillage en marge d’une manifestation
Nuit d’émeutes à Saint-Denis de la Réunion, à la Réunion, le 21 février 2012.
Le calme est revenu au lever du jour, ce mercredi à Saint Denis de La Réunion, dans le quartier populaire du Chaudron, et au Port, dans l’ouest de l’île, où quinze commerces ont été pillés ou saccagés, lors d’une nuit d’affrontements entre groupes de jeunes et police, a-t-on appris de source préfectorale. Un policier a été légèrement blessé par un jet de pierre et huit interpellations ont eu lieu à Saint-Denis, dont six dans la ville du Port, au cours de cette flambée de violences qui a éclaté en marge d’une manifestation des routiers contre le prix du carburant et la vie chère. Lire la suite…
Débats dans la communisation….
Ce texte est déjà paru sur dndf. Il revient en première page du site à l’occasion des discussions qui animent le “milieu” à l’occasion de la sortie du n°1 de la revue SIC. On trouvera les sources des textes de BA, pour certains publiés ici, à l’adresse suivante: http://www.hicsalta-communisation.com/
A propos de deux textes de Bruno Astarian :
Le texte qui suit est un commentaire critique de deux textes de Bruno Astarian (B.A) . Le premier intitulé La communisation comme sortie de crise (texte désigné par CSC) a été publié dans le numéro 139 (hiver 2009-2010) de la revue Echanges, le second Activité de crise et communisation (texte désigné par ACC) a servi de base à un atelier lors d’une rencontre internationale organisée en août 2010 par les animateurs de cette même revue.
Le premier de ces textes a fait l’objet d’une critique dans le numéro 23 de Théorie Communiste (mai 2010), critique dont je reprendrai ici certains éléments. Cependant, le second texte justifie une révision substantielle de cette critique. En effet, alors que le premier se limite à un exercice que l’on peut qualifier de « communisation-fiction », c’est-à-dire de description de la révolution et du dépassement à venir du mode de production capitaliste (exercice vain quand il est effectué pour lui-même), le second répond en partie aux critiques qui étaient faites en cherchant à ancrer le dépassement communiste du capitalisme dans les luttes actuelles et l’époque présente du mode de production capitaliste. Lire la suite…
A.C.A.B.
Lycéennes et lycéens de LLuis Vives, Valencia, en Espagne
Réforme du travail : des centaines de milliers d’Espagnols dans les rues
Un demi-million de manifestants à Madrid, 400 000 à Barcelone, 150 000 à Valence, selon les syndicats* : une marée humaine, agitant des drapeaux rouges, a envahi les villes espagnoles dimanche pour protester contre la réforme du travail. Alors que quelques centaines de personnes défilaient à Athènes contre de nouvelles mesures d’austérité, Mardrid s’est mobilisée en masse pour lutter contre la politique du nouveau gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. Afin de lutter contre un chômage de près de 23% -un record parmi les pays industrialisés-, cette réforme adoptée le 11 février prévoit des mesures pour l’emploi des jeunes, mais aussi davantage de flexibilité et des indemnités de licenciement réduites. Lire la suite…
Chroniques grecques : “La conscience révolutionnaire en gestation”
Il n’y aura pas eu de deuxième soir d’insurrection à Athènes, de nombreuses petites manifestations ont eu lieu dans la plupart des villes, des attaques de banques, des occupations d’hôtels de ville, des procès en accéléré (on dénombre 70 arrestations au total), mais la capitale connaîtra la terreur répressive : les migrants coursés dans les rues par les flics un peu partout, des arrestations sans aucun prétexte, des perquisitions, un quadrillage sévère autour d’Exarchia avec des coups de tension (un bâtiment a cramé sur la bordure pour les tenir en respect). La moindre tentative de rassemblement a donné lieu à des arrestations, tandis que la ville « panse ses plaies » comme aime à dire la démocratie bourgeoise : des bâtiments fumaient encore en journée, avec plusieurs brigades de pompiers qui parvenaient enfin à maîtriser le « sinistre », et c’est le recyclage des traces de combat. Lire la suite…
Un hôpital grec sous contrôle ouvrier
Voila qui pourra relancer le débat sur l’autogestion, socialisation VS communisation, auto organisation comme première étape de la communisation etc, etc. (dndf)
L’hôpital de Kilkis en Grèce est maintenant sous contrôle ouvrier. Les travailleurs hospitaliers ont déclaré que les problèmes du Système national de santé (ESY) duraient depuis trop longtemps et ne pouvaient être résolus.
Les travailleurs ont réagi à l’orientation fasciste du régime en occupant l’hôpital et le plaçant sous leur contrôle total et direct. Toutes les décisions seront dorénavant prises par une Assemblée générale des travailleurs.
L’hôpital a considéré que « le gouvernement ne s’est pas acquitté de ses responsabilités financières. Si ses revendications n’étaient pas satisfaites, les travailleurs se retourneront vers la communauté locale et au-delà pour avoir le soutien le plus large possible afin de sauver l’hôpital, défendre la santé publique et gratuite, renverser le gouvernement et toute politique néolibérale. » Lire la suite…
“Après autant d’années de silence, pouvez vous encore vous souvenir de hurler?”
3° communiqué des occupants de la fac de droit à Athènes
Laissez-nous clarifier ceci : nous ne recherchons pas notre ennemi dans la face de Papademos, en Allemagne, au FMI, chez les impérialistes ou les banquiers. Aucun gouvernement ne pourra nous représenter parce que nous cherchons la fin de toute autorité. Pour nous l’autorité ce n’est pas seulement l’État et le Capital, mais aussi les façons dont les structures de domination (école, famille, patriarcat, religion, sexe) sont produites dans la vie de tout les jours et dans les relations inter-personnelles, de manière forcée ou volontaire, institutionnelle ou non-statutaire. Lire la suite…
“Transformons l’explosion sociale en révolution”
Deuxième communiqué de la faculté de droit occupée à Athènes
L’ère de la “prospérité” est terminée. Le rêve d’accès à la consommation et à la promotion, comme l’exprime le triptyque « m’as-tu-vu, consommation, carrière » est soudainement devenu le cauchemar suprême.
Mais maintenant il n’y a aucun retour possible.
Les temps où les employeurs confinaient les étrangers dans les fermes et les chantiers, les temps où vous vous avanciez comme fier volontaire des Jeux Olympiques, ou vous aviez à la maison des femmes de ménage comme esclaves, ne reviendront jamais.
Vous apercevez la place ou votre racisme mettait les migrants depuis le début, devenir la votre et celle de vos enfants.
Et cela vous fait peur. Lire la suite…
Indonésie : fronde ouvrière dans le « nouvel atelier du monde »
Les ouvriers indonésiens multiplient les actions spectaculaires pour améliorer un salaire souvent limité à une centaine d’euros par mois, inquiétant des employeurs qui rêvent de faire de leur pays le nouvel « atelier du monde », avec une main-d’œuvre encore meilleur marché qu’en Chine.
Dix heures de bouchon : même pour la mégapole Djakarta, habituée à une circulation infernale, l’immense embouteillage a fait monter la moutarde au nez de plus d’un automobiliste. C’était l’effet recherché par les quelque 20.000 ouvriers travaillant à Bekasi, dans la banlieue de la capitale indonésienne, qui ont déposé leurs outils pour bloquer une autoroute à péage. Lire la suite…
La Grèce au bord de l’explosion
Dans le contexte de la grève générale autour du dernier plan d’austérité, un texte de l’Assemblée ouverte de la faculté de droit occupée
Pour nous libérer de la dette, il nous faut détruire l’économie
Le spectacle politique et financier a maintenant perdu toute confiance en lui-même. Ses actes sont totalement convulsifs. Le gouvernement « d’urgence » qui a pris en charge le maintien de la cohésion sociale est un échec tant pour la reproduction de la main-d’œuvre, que pour la consommation de la population. Les nouvelles mesures, avec lesquelles l’État vise à assurer la survie de la nation grecque dans le monde financier international, conduit à une suspension complète des paiements dans le monde du travail. L’abaissement du salaire minimum, maintenant lui aussi en fausse monnaie, est cohérent avec la suspension totale de toute forme de salaire direct ou social.
Tout coût pour notre reproduction disparaît. Les structures de santé, les lieux d’enseignement, le «welfare» les allocations et tout ce qui nous rend productifs dans le système dominant est maintenant chose du passé. En nous pressurant totalement ils nous jettent maintenant directement dans la faim et la paupérisation. Lire la suite…
Première phase d’affrontements à Athènes
Rapidement :
La grève générale de 48 heures a débuté ce matin. Environ 25’000 personnes à Athènes dont 12-15’000 staliniens, 3-4000 anarchistes avec qui se sont fédérés les combattants trotskistes anti-staliniens et le reste population de diverses tendances.
Des affrontements ont éclaté et duré plus de trois heures dans le centre d’Athènes avec deux zones de combat principales. Cocktails contre grenades explosives ont tonné au bas de la place Syntagma (et non devant le Parlement) suite à une offensive répressive alors que l’initiative émanait des combattants anarchistes qui ont tenté d’incendier le ministère des Finances. Lire la suite…
“la contradiction de classe EST contradiction de genre” … et réciproquement!
Le surtravail ( par rapport au travail nécessaire) étant la source de toute richesse dans les sociétés de classes (1) (c’est à dire , en gros, dans toute l’histoire humaine ou presque….)
“Pas de surtravail sans travail , pas de travail sans population comme principale force productive; là où nous avons exploitation, nous avons la création de la catégorie femme et l’asservissement de toutes les femmes par tous les hommes.
La construction simultanée de la contradiction de genre et de classe (la structure même du rapport d’exploitation), introduit les clivages de chacune de ces catégories dans l’autre, mais aussi les contradictions propres à la construction sociale de chacune de ces catégories qui deviennent des contradictions inhérentes à l’autre”
Extrait d’un document de travail de la revue Théorie Communiste
Il y a des jours comme ça, on tombe sur des phrases lumineuses……… Lire la suite…
L’Espagne en crise franchit la barre historique des 5 millions de chômeurs
MADRID (AFP) – Le nombre de chômeurs en Espagne dépasse désormais la barre historique des 5 millions, soit un taux de 22,85%, un record en près de 17 ans, alors que le pays, au bord de la récession, multiplie les mesures de rigueur pour assainir ses comptes.
La progression est dramatique chez les moins de 25 ans, dont plus d’un sur deux (51,4%) est sans travail, tandis que plus d’un million et demi de foyers ont tous leurs membres au chômage.
Sur les trois derniers mois de 2011, ce sont près de 300.000 personnes qui ont rejoint les rangs des sans-emploi, qui sont 5.273.600.
La situation s’aggrave: au troisième trimestre, le nombre de nouveaux chômeurs était inférieur de moitié (148.000), et au deuxième le chômage avait même légèrement reculé. Lire la suite…
Lecture et compréhension des textes parus dans SIC
Lecture et compréhension des textes parus dans SIC (revue internationnale pour la communisation).
Les premiers rendez- vous sont:
Le samedi 28 janvier à 15h : Comment peut-on encore revendiquer quand aucune revendication ne peut être satisfaite.
Le samedi 4 février à 15h : Qu’est ce que la communisation ?
Le samedi 11 février à 15h : Le moment actuel. Lire la suite…
“Liberté pour les inculpées de Labège”
Non à l’EPM, non à toutes les prisons En taule pour des tags et du lisier ? [lettre d’un inculpé]
La répression des mouvements « subversifs » comme moment d’une totalité
Ce texte n’a aucune prétention particulière, si ce n’est proposer un retour sur l’affaire du 15 novembre et une rapide analyse d’un moment de la totalité, d’un moment de la lutte de classe au sein du mode de production capitaliste, dans le contexte historique à la lisière d’une crise de la valeur jamais apparue auparavant. Le titre peut paraître trompeur mais il n’est en aucun cas question, dans ce texte d’indignation face à une quelconque démesure judiciaire mais plutôt d’une réflexion par démonstration autour de l’utilissation de la symbolique et de diverses formes idéologiques dont la bourgeoisie se munit afin d’assurer la reproduction des rapports sociaux capitalistes. La Justice en est un exemple. Lire la suite…
“Il democratismo radicale: una controrivoluzione che ci “riguarda””
Editoriale di «Théorie Communiste», n.14, dicembre 1997
La ristrutturazione del modo di produzione capitalistico si avvia verso il proprio compimento; nuove modalità di accrescimento dello sfruttamento si fanno strada. È ciò che alcuni definiscono “nuovi compromessi”.
Tutte le caratteristiche del processo di produzione immediato e della riproduzione della forza-lavoro, tutto ciò che faceva della classe una determinazione della riproduzione del capitale (ancoraggio dell’accumulazione alle aree nazionali, “ripartizione dei guadagni di produttività”, inflazione strisciante, servizi pubblici), tutto ciò che poneva il proletariato, tanto socialmente quanto politicamente, come un interlocutore nazionale – in breve, tutto ciò che fondava un’identità operaia – viene a essere eroso o sovvertito.
La Banque mondiale redoute une récession générale
Les difficultés des pays développés pénalisent les pays émergents qui «doivent se préparer au pire» souligne la banque mondiale.
La croissance mondiale est réduite à 2,5% en 2012 et une baisse absolue n’est pas exclue.
Les pays émergents ne sortiront pas indemnes de la crise que traverse la zone euro. Dans ses nouvelles prévisions pour 2012 et 2013, la Banque mondiale s’attend à un net infléchissement de la croissance dans le monde, qui ne serait que de 2,5% cette année et 3,1% l’an prochain (au lieu de 3,6% dans les prévisions annoncées l’été dernier). Lire la suite…
Des villes chinoises relèvent le salaire minimum
La Chine enregistre depuis quelques semaines plusieurs mouvements de mécontentement de travailleurs. Ici, un millier d’employés de la firme Hi-P International ont fait grève début décembre à Shanghaï.
Confrontées au manque de main d’œuvre ou aux troubles sociaux qui touchent certaines régions chinoises, plusieurs métropoles ont décidé de relever le salaire minimum.
A Shenzhen, grande métropole du Sud frontalière de Hongkong, le salaire minimal sera relevé de près de 14 % à 1 500 yuans (185 euros) à compter du mois de février, selon un communiqué du gouvernement local. A Pékin, il a progressé de presque 9 % à compter du 1er janvier pour atteindre 1 260 yuans par mois (155 euros), tandis que dans la province intérieure du Sichuan (Sud-Ouest), les hausses de salaire atteignent au moins 23 %, selon l’agence Chine nouvelle. Lire la suite…
Pratiques ouvrières en Chine…
Délocalisation, revendiquer pour le salaire, grèves sauvages…. en Chine et au Cambodge
Culture Monde du 16/01/2012
sur France Culture
“Ne pas quitter Longview des yeux: une attaque contre un est une attaque contre tous”
Un texte qui vient de tomber, de Loren Goldner…. (cité sur le site des IWW de Montréal)
Nous vous écrivons pour vous informer du sérieux affrontement de classe qui se déroule sur la côte nord-ouest des USA à Longview (Etat de Washington) (1)
Dans cette petite ville, une compagnie céréalière internationale EGT , possédée conjointement par trois firmes ( Bunge North America (américaine),Itochu (japonaise) et STX Pan Ocean (Coréenne), a investi 200 millions de dollars (160 millions d’euros) dans la construction d’un nouveau terminal céréalier dernier cri.
Alors que débutaient les travaux, ECT avait annoncé qu’il emploierait les 225 adhérents du syndicat local « ILWU local 21 » de Longview, conservant ainsi les liens avec la solide implantation du syndicat ILWU (International Longshore Workers Union) depuis les années 1930 dans les ports de la côte ouest des USA .
Mais, quand la construction du terminal fut achevée, EGT s’adressa à un syndicat « jaune » -General Construction and Operating Engineers local 701 , avec l’intention de contraindre les dockers d’ILWU à accepter un « bon » contrat qui, d’après les estimations réduirait les coûts annuels du travail sur le terminal d’un million de dollars par an (800 000 euros) Lire la suite…
Un nouveau site italien sur la communisation….
Le communisme est et reste le seul dépassement possible de la société capitaliste; cependant sa forme et son contenu ne sont pas invariants, mais ils sont historiques et discontinus. Une époque – celle du mouvement ouvrier – s’est terminée, et ne reviendra plus. L’héritage théorique des luttes passées ne manquera pas de manifester son obsolescence. Il s’agit alors, pour ceux qui se posent le problème de la révolution, d’en tirer toutes les conséquences. Il s’agit de comprendre le rapport qui actuellement existe entre les luttes quotidiennes du prolétariat, la révolution et le communisme. Il s’agit néanmoins de saisir finalement cette compréhension comme un élément qui est entièrement à l’intérieur de ce rapport: sans lutte, pas de théorie; sans théorie, pas de révolution. Lire la suite…
“qui sommes nous?”
Une présentation plus complète sur le site “tant qu’il y aura de l’argent….”
QUI SOMMES NOUS ?
Depuis 2008, nous sommes rentrés dans une crise du capitalisme d’une ampleur comparable à la crise de 1929. Si une série de phénomènes déjà bien présents : endettement massif, pauvreté, chômage, etc, s’accélèrent, la perspective de changements importants et rapides de notre mode de vie s’ouvrent dans une mesure qu’il est encore difficile d’estimer. Une chose est sûre : comme le récitaient en cœur les médias britanniques durant les émeutes de l’été 2011, le business doit continuer. Si la crise de 1929 a conduit à la plus grande guerre de l’histoire, une autre guerre est maintenant au programme de la relance : la guerre contre le prolétariat. Lire la suite…
Présentation de la revue SIC à Athènes
Traduction de la présentation faite à Athènes par un camarade de Blaumachen lors de la soirée consacrée à SIC à Athènes et distribuée à Paris.
Éléments communs dans l’élaboration théorique effectuée par les participants au projet SIC
La théorie de l’abolition du capital comme théorie de la production du communisme et communisation.
Dans le cours de ses luttes revendicatives le prolétariat s’attaquera concrètement aux moyens de production en tant que tels, c’est-à-dire à leur rôle de moyens de production (comme le font par exemple les ouvriers au Bangladesh au même moment qu’ils revendiquent leur salaire; on peut s’imaginer la généralisation d’une telle situation). Si la révolution continue comme une réaction en chaîne, comme révolution dans la révolution, cette attaque mènera à l’abolition des moyens de production comme valeur, à leur décapitalisation.
C’est l’attaque des banques, où les prolétaires possèdent des comptes avec leur argent, qui va inévitablement poser la question de comment sera une vie sans argent; il ne s’agira pas d’une décision d’abolir l’argent.
L’attaque des commissariats va poser la question de l’armement de la révolution afin qu’elle puisse faire face aux conséquences de ses actes.
L’occupation des réseaux des télécommunications ou de transport va poser la question de la communication des insurgés ou du blocage de la communication entre les forces de répression.
L’attaque des magasins et le pillage des marchandises va poser la question de l’absence d’échange et de distribution à un niveau primaire, pour un laps de temps qui sera petit mais critique.
La continuation de la lutte dans l’espace public, l’impossibilité du retour à la maison, va mettre en question la distinction entre sphère privée et publique et va poser la question du genre. Lire la suite…
“Cent ans de violence de classe en Amérique”
LOUIS ADAMIC: ” DYNAMITE ! Cent ans de violence de classe en Amérique”
“Le polar est l’histoire de la criminalité et du gangstérisme, c’est-à-dire histoire de la violence obligée des pauvres après la victoire du capital. Vous croyez que j’exagère ? Lisez donc Dynamite, de Louis Adamic (il faudrait vraiment que quelqu’un traduise ce texte passionnant). On y voit lumineusement comment le syndicalisme américain s’est transformé en syndicalisme criminel quand la possibilité de la révolution a disparu et quand, par conséquent, la question n’a plus été que celle des fameuses ” parts du gâteau”. On y voit comment des militants ouvriers radicaux ont pu devenir racketters et bootleggers puisqu’il n’y avait plus d’autre moyen de jouir.”Jean-Patrick Manchette, octobre 1979 Lire la suite…
La lutte de classes aux Etats-Unis depuis le krach de 2008
L’article suivant a été rédigé à New York pour la revue allemande Wildcat.
Depuis juillet [2011], les médias dominants parlent de plus en plus fréquemment d’une « récession » « à double plongée » aux Etats-Unis. Mais nous pouvons affirmer sans crainte que, pour la plupart des travailleurs, la « récession » n’a jamais pris fin, et qu’elle va s’aggraver.
ANTÉCÉDENTS
Pour comprendre la lutte des classes aux Etats-Unis depuis la crise financière de 2007-2008, il nous faut d’abord rappeler brièvement l’histoire des quatre décennies précédentes, depuis la fin de l’insurrection des dernières années 1960 et du début des années 1970. Comme on le sait, depuis 1973 environ, l’histoire de la classe ouvrière américaine est celle d’une régression et d’une suite quasiment ininterrompue de défaites. On l’a décrite comme « une guerre des classes au cours de laquelle un seul camp se battait ». Pendant cette période, les salaires réels ont baissé de 15 % au bas mot et dès 1960 on a assisté à la disparition de la famille ouvrière vivant sur un salaire unique. Lire la suite…
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