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28 thèses sur la société de classes
LA SOCIALE , de Montréal, a révisé et publié ce texte déjà paru en feuilleton sur dndf.
Les amies et les amis de la société sans classes
(Freundinnen und Freunde des klassenlosen Gesellechaft)
I. LA MARCHE TRIOMPHALE
DE LA SOCIÉTÉ DE CLASSES SANS CLASSES
1.
Le résultat provisoire de l’histoire du capital dans ses zones avancées est de se présenter comme une société de classes sans classes, dans laquelle le vieux milieu ouvrier a été dissous en une dépendance salariale généralisée : partout des individus prolétarisés, nulle part le prolétariat, ni comme groupe identifiable de gens, et certainement pas comme un acteur collectif, comme le côté négatif, en rupture, de la société. D’occasionnels conflits du travail ne se transforment pas en luttes de classe dans lesquelles le futur de la société est en jeu, puisque le vieux mouvement prolétarien a été absorbé sans laisser de traces dans l’ordre dominant, et qu’un nouveau mouvement n’est pas en vue. Lire la suite…
Dernière publications des éditions Senonevero
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(Attention, “Ouvriers contre le travail” est encore sous presse. On avertira à sa sortie en librairie….)
“Espace contre ciment”
Les luttes étudiantes dans la fin du «compromis éducatif » (Edu-deal)
Depuis la révolte étudiante massive en France, en 2006, contre le Contrat Première Embauche (CPE), et la « vague anormale »en Italie en 2008, la protestation des étudiants a cru dans presque toutes les régions du monde, suggérant une reprise de l’euphorie de 1968. Elle a atteint un crescendo à l’automne et l’hiver 2009, lorsque les grèves de campus et les occupations se répandent de la Californie à l’Autriche, l’Allemagne, la Croatie, la Suisse et plus tard, au Royaume-Uni. Le site Tinyurl.com/squatted-universities compte 168 universités (principalement en Europe) où des actions ont eu lieu entre le 20 Octobre et la fin de Décembre 2009. Lire la suite…
“Théorie des crises et le problème de la constitution”
‘Théorie des crises et le problème de la constitution’ a été écrit par Giacomo Marramao en 1975 pour la revue Telos. Ce texte présente la polémique, au sein du mouvement communiste des conseils dans les années trente, à propos de l’interprétation à donner aux théories des crises du capitalisme en lien avec la constitution d’un mouvement révolutionnaire. A l’heure où la crise systémique déploie ses effets, il nous a paru opportun de traduire ce texte. Il nous semble pouvoir nourrir un débat forcément d’actualité, par ailleurs ouvert (ou poursuivi) par l’entremise de textes de Bruno Astarian ‘La communisation comme sortie de crise’ et ‘C’est au présent qu’il faut parler de communisation‘ de Roland Simon sur Des nouvelles du front.
Des nouvelles de Montréal
5 à 7 LA SOCIALE : Lancement de 3 brochures et un poster.
un seul sujet : La révolution !
VENDREDI 9 AVRIL, dès 5 heures au Café Chaos, 2031 St-Denis
3 nouveaux textes seront lancés :
Les Mokers : texte et historique d’un groupe de chômeurs hollandais radicaux et anarchistes en 1920 mais toujours pertinents…
Le Tout sur le Tout : un «question-réponse» sur l’actualité et la faisabilité de la révolution…
28 Thèses sur la société de classes : par un collectif de Berlin qui analyse l’évolution de la lutte de classe, du prolétariat hier et aujourd’hui.
Et un poster théorique ??!!!
Nous invitons tous les camarades, amis-es et autres à venir prendre un verre dans la meilleure tradition du mouvement…
(ces textes et posters devraient normalement être disponibles au prochain salon
du livre livbertaire à Paris, sur le stand des éditions Senonevero. Note dndf)
C’est au présent qu’il faut parler de la communisation
A propos du texte : ” La communisation comme sortie de crise” de Bruno Astarian (ICI)
« Ce qui doit être est aussi en fait, et ce qui seulement doit être sans être n’a aucune réalité » (Hegel, Phénoménologie de l’Esprit, Ed Aubier, p.211).
Le texte La communisation comme sortie de crise annonce dans ses quelques lignes d’introduction que sera mise de côté comme non essentiel (puisque dans le choix de faire bref, cet élément n’est pas retenu) la critique du programmatisme « déjà faite abondamment ». Quelques références aux textes où on peut trouver cette critique n’auraient pas été superflues dans la mesure où ce n’est certainement pas dans les pages d’Echanges qu’on la trouve. Laisser de côté la question du programmatisme, c’est choisir de ne pas historiciser la question de la révolution comme communisation. Lire la suite…
“Nous ne demandons rien”
Texte reçu d’un camarade américain
« De Chino à Paris, d’Australie à Athènes, de New York à San Francisco, ce n’est qu’un échantillon mondial de révoltes qui ont progressivement abandonné le désir de « revendiquer quelque chose ». Pour la presse bourgeoise, l’absence de revendications est considérée comme un symptôme d’irrationalité, une certaine folie ou une pathologie qui frappe les déchus du droit de vote. Pour la gauche radicale, l’absence de revendications est perçue comme une immaturité politique, une rage naïve qui ne peut s’évacuer qu’en de brefs éclats. Mais à ceux qui ont partagé de tels actes ensemble, à ceux qui ont vu leurs revendications devenir le moyen de leur propre étouffement, une telle tendance est un bon auspice des choses à venir]…[Comme les conditions de l’exploitation se développent, les luttes contre elle font de même, et par là le sens des luttes elles-mêmes change, exprimées non par les revendications mais par le contenu de l’activité elle-même. C’est cette activité sur laquelle nous nous penchons ci-après. » Lire la suite…
La crise en Californie
Nouvelle brochure du réseau Echanges & mouvement. 2 euros (BP 241, 75866 Paris Cedex 18 echanges.mouvement@laposte.net). Nous avions déjà diffusé la brochure en anglais. Le texte traduit de cette brochure est suivi de « Avis de décès: L’industrie automobile en Californie est morte » et de statistiques sur le taux de chômage aux États-Unis. L’abonnement à Échanges (15 € pour 4 numéros) comprend les brochures publiées dans l’année.
“Le Tout sur le tout”
Gilles Dauvé & Karl Nesic
“Nous publions ici les réponses, parfois un peu augmentées, à un questionnaire proposé par des camarades italiens, qui complète celui que nous avait adressé en 2007 le groupe allemand Revolution Times, publié par nous-mêmes sous le titre La Ligne Générale, et en anglais What’s It All About, textes disponibles sur notre site. Malgré leurs différences, les deux questionnaires obligent l’un et l’autre à trier entre vraies et fausses évidences. Revenir à quelques interrogations élémentaires, c’est relativiser ce qui doit l’être, mais aussi reprendre ce qui pour nous reste fondamental.” Lire la suite…
La communisation comme sortie de crise
Ce texte, paru dans Echanges n° 131, est une contribution à un débat concernant la crise et ses issues possibles.
La note qui suit est délibérément très résumée. Elle ne développe pas la critique du programmatisme – déjà faite abondamment – et ne fait qu’évoquer les aspects récents du mouvement social qui confortent la thèse communisatrice.
1. Immédiateté du communisme
1.1. Définition et origine
Ne pas confondre immédiateté et instantanéité. Par immédiateté du communisme, on pose que la révolution prolétarienne n’a plus pour objectif de créer une société de transition, mais le communisme directement. Du coup : plus de problème de prise du pouvoir politique, d’alliance avec d’autres couches sociales, ni d’effectuation de la transition sur le terrain (dépérissement de l’Etat, etc.). Lire la suite…
Rote Zora
Présentation rapide de l’ouvrage “En catimini…”, entièrement consultable en ligne ICI suvi d ‘une critique de Peter Vener
“En catimini… est le premier ouvrage en français consacré aux Rote Zora. Ce groupe de femmes en armes a été actif de 1977 à 1995. Peu connu en France jusqu’à présent, il a pourtant marqué l’histoire du féminisme en RFA tout autant qu’il a suscité un vif intérêt au sein de l’autonomie allemande alors en ébullition.
Leur pertinence, leur mode d’organisation et leur capacité à agir en pleine période de répression font de leur histoire une expérience qui n’a rien perdu de son actualité.
Dans une première partie de l’ouvrage, deux textes reviennent sur trois décennies de politique sécuritaire et mettent en perspectives le parcours des Rote Zora et des Cellules révolutionnaires (RZ) auxquelles elles sont liées. Dans un second temps, la parole est donnée aux Rote Zora elles-mêmes au travers d’un texte de présentation de leur groupe, d’une interview et d’une sélection de communiqués d’actions. Ainsi, un tour d’horizon des multiples thématiques abordées témoigne de l’indissociabilité des luttes dans une perspective révolutionnaire.” Lire la suite…
Autogestion: la question se pose encore?????
Article est en deux parties:
un article d'”Alternative Libertaire” au sujet de la lutte de Philipps à Dreux d’abord.
Ensuite, la reproduction de la deuxième partie de l’analyse parue dans le N° 3 de la revue Négation en 1974, sous le titre « Lip et la contre-révolution autogestionnaire ». Dans ses limites, qui sont celles de la théorie de l’autonégation du prolétariat, cette analyse a le double mérite d’avoir été faite à chaud et de n’être pas trop normative. Ses fondements sont exposés dans « le Prolétariat comme destructeur du travail » reproduit dans l’anthologie Rupture dans la théorie de la révolution – Textes 1965-1975 parue aux éditions Senonevero. Lire la suite…
Les editions SENONEVERO ré-éditent leur best-seller!!!!!
Devant le succès de leur excellente somme critique sur l’Ultragauche, les éditions Senonevero récidivent!
Enfin paru!!
Luttes de classes dans la Chine des réformes (1978-2009)par Bruno Astarian
(Acratie, octobre 2009). 176 pages
Résumé:
Reconstitution de la situation sociale actuelle en Chine, telle qu’elle résulte de trente ans de réformes. Il examine d’abord chaque classe en elle-même, puis la lutte entre le prolétariat (agricole, urbain, migrant) et le capital. A travers ces réformes, le capitalisme d’État chinois a aidé le capitalisme mondial à lutter contre la pénurie de plus-value, conclut l’auteur. Lire la suite…
Invisible Politics – An Introduction to Contemporary Communisation – John Cunningham
On a reçu ça …
Chers camarades,
Nous vous envoyons des salutations sans réserve de la part de notre groupe « Tridni valka » (Guerre de Classe en français ou Class War en anglais, mais nous n’avons rien de commun avec le groupe britannique du même nom). Nous sommes plutôt un tout petit groupe, qui s’est formé récemment, un groupe de militants communistes (anti-léninistes). Vous pouvez visiter notre blog sur http://tridnivalka.tk, la plupart de nos matériaux sont publiés en tchèque, cependant beaucoup sont en anglais, et nous avons aussi essayé de faire un effort pour avoir des traductions en français, même si ce n’est pas une langue que nous pouvons vraiment parler. Lire la suite…
“Questions sans réponses” : dernier éditorial de la revue Echange…
En Argentine, en décembre 2001, les mesures drastiques prises pour résoudre la faillite de l’Etat et de tout le système économique déclenchent un double mouvement : la radicalisation d’un mouvement des chômeurs préexistants – les piqueteros – avec des méthodes de lutte radicales et une révolte des classes moyennes touchées par les mesures financières. Les deux mouvements s’unissent dans des manifestations violentes spontanées, notamment dans la capitale, mais leur répression dans le sang les divise à nouveau avec d’un côté des assemblées de quartier et de l’autre les barrages et actions de récupération des piqueteros. Lire la suite…
Théorie(s) des crises: une discussion.
Dans son texte, RS tente de réconcilier deux explications opposées de la crise.
A mon avis, il n’y parvient pas. Il ne démontre pas la nécessité d’une telle
réconciliation (pour moi la théorie de Mattick reste suffisante – bien que, je
l’admets, je ne l’aie pas relu depuis pas mal de temps). Pour ceux qui posent
que c’est nécessaire, sa proposition ne parvient pas à réconcilier Mattick et
les sous-consommationnistes.
Ce qui suit n’est que des notes de lecture pour la discussion.
B.A., Juin 2009. Lire la suite…
Crise et théories des crises
Schématiquement, la tradition marxiste s’est séparée en deux grandes tendances : les théorie sous-consommationistes liées ou non aux théories du déséquilibre entre les sections de la production capitaliste dans la reproduction du capital ; les théories du fonctionnement valeur du capital fondée sur la suraccumulation du capital par rapport à sa valorisation, c’est-à-dire sur la baisse tendancielle du taux de profit. D’un côté, toute l’orthodoxie ou la dissidence sociale-démocrate de Bernstein à Rosa Luxembourg en passant par Kautsky et Hilferding1, de l’autre une minorité de francs-tireurs théoriques comme Grossman et Paul Mattick2.
Si cette crise nous oblige à ce retour théorique c’est que nous sommes confrontés à une double évidence contradictoire : d’un côté la seule théorie marxiste cohérente des crises est celle développée par Paul Mattick3, c’est-à-dire celle fondée sur la baisse tendancielle du taux de profit ; de l’autre cette crise est une crise de sous-consommation (elle est et non « apparaît comme »). Notre principale confrontation théorique en tant que confrontation productive ne peut s’engager qu’avec les thèses de la suraccumalation de capital par rapport à ses capacités de valorisation, c’est-à-dire avec Mattick et ses deux principaux ouvrages sur la question : Marx et Keynes (Ed Gallimard, 1972) et Crises et théories des crises (Ed. Champ libre, 1976).
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- Boukharine et Lénine refusent les thèses sous-consommationnistes au profit du déséquilibre entre les sections de production et en dernière analyse au profit de la contradiction entre le caractère social de la production et l’appropriation privée. ↩
- Il faudrait également ajouter dans cette tendance, l’école dite du Capitalisme Monopoliste d’Etat (CME) enmenée par Paul Boccara. ↩
- Lorsque nous ne précisons pas, il s’agit de Paul Mattick (1904-1981) et non de son fils nommé également Paul Mattick (junior, Jr) qui est, également, un théoricien de l’économie marxiste. ↩
Lutte à Ssangyong, suite
Les grévistes de Ssangyong, qui avaient annoncé leur détermination de se battre “jusqu’à la mort” (sic) ont eu la bonne idée de ne pas mourir au cours de leur lutte — du moins pas directement.
La grève a duré 77 jours et a montré une véritable tactique de guerre de classe, de chaque côté — même si de la part de l’État, il n’y a rien de nouveau. Le niveau de violence n’est pas le facteur essentiel de cet affrontement.
Ils ont tout de même subi une répression féroce des forces de police, qui ont effectué un siège de l’usine, et notamment du “dernier carré” occupé longuement suite à la première intervention d’expulsion. La vidéo qui suit montre le lynchage que les flics exercent au moment de leur intervention.
A la suite un diaporama d’images de la lutte et un récit/analyse de Loren Goldner (en anglais, sera traduit bientot).
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Roland Simon: “Crisis Theory/Theories”
Crisis Theory/Theories
Schematically, the Marxist tradition separated into two large tendencies: on the one side, underconsumptionist theories linked or not to theories of disequilibrium between departments of capitalist production in the reproduction of capital; on the other, theories of the value-functioning of capital founded on the overaccumulation of capital vis-à-vis its valorisation, that is to say on the tendency of the rate of profit to fall. On the one side, all the social democratic orthodoxy or dissidence from Bernstein to Rosa Luxemburg passing through Kautsky and Hilferding, on the other, a minority of theoretical snipers like Grossman and Paul Mattick. If this crisis obliges us to return to these theories, it is because we are confronted by two obvious facts which seem to contradict each other: on the one hand the only coherent Marxist theory of crises is the one developed by Paul Mattick, i.e. the one based on the tendency of the rate of profit to fall; on the other hand thiscrisis is a crisis of underconsumption(it israther than “appears as” such). Our principal theoretical confrontation, as productive confrontation, can only engage with the theses of overaccumulation of capital vis-à-vis its capacity to valorise itself, i.e. with Mattick and his two main works on the question: Marx and Keynes: The Limits of the Mixed Economy (1969) and Economic Crisis and Crisis Theory(1974). Lire la suite…
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