“Le rebelle est impatient. ”
pepe dans : Le fond de l’air est psychotik. (prose salmigondinesque, où, à l’instar de la cuisine des restes, pour ne rien perdre, tout se mélange : individualisme, machisme, reggae, bouffoneries, morale de l’humilité et des têtes baissées…)
Ici, en Algérie, en Tunisie, là : patience ? soumission des êtres, des corps ? en attendant SANS fin sa fin dans la faim ?
Ainsi la prairie, à l’oubli livrée/ grandit et fleurit d’encens et d’ivraie/
.. .J’ai tant fait patience ,qu’à jamais j’oublie/craintes et souffrances aux cieux sont parties
Et la soif malsaine obscurcit mes veines
Qu’il vienne, qu’il vienne, le temps dont on s’éprenne.
A.D+ A.R
Quand les jeunes prolétaires se battent contre les flics, ils ne se présentent que comme ce que l’on voit: des jeunes prolétaires en fureur.
ni comme “en lutte permanente”, ni comme interventionnistes, ni comme rebelles écorchés vifs, ni comme éclaireurs dans la nuit des soumis. ils se battent et leur message est cristallisé dans leurs actes, leur théorisation est immédiate, en partie inconsciente d’ailleurs…..
AD+AR “Qu’il vienne, qu’il vienne, le temps dont on s’éprenne.”
Si demain est pour (tout) le monde un autre jour, cette année n’en est pas manifestement une autre pour AD. Aujourd’hui “ici, en Algérie, en Tunisie”, n’est pas un ailleurs, hier, en Abyssinie, et sa fin : abyss(in)ale ?
Quand les jeunes prolétaires se battent contre les flics, ils ne se présentent que comme ce que l’on voit: des jeunes prolétaires en fureur.: pepe
ILS ne se présentent pas du tout. Pas “comme des jeunes prolétaires…etc”, ça doit être “en partie inconscient”…et sûrement théorisé. ILS ne se présentent pas donc : ni comme (beaucoup de comme)”en lutte permanente” (leur vie est la lutte permanente), ni comme (idem) interventionnistes, bien sûr puisque ceux-là, s’ils existent comme (idem) cela, ce qui reste à démontrer doivent pouvoir se compter, conter et raconter eux-mêmes (une catégorie AD HOC pour les non-besoins avérés d’un discours théorico-idéologique, par côtoiement, prenant les comme pour des définitions ). Ni comme (..) “rebelles écorchés vifs”, mais n’est-ce pas plutôt” se prendre pour”, qui est en cause, et ce qui va avec; auquel cas quelle importance ?
Ni comme ( nos ôterons plus tard ces formalités) éclaireurs dans la nuit des soumis : évidemment, ça en jette, d’un côté la prétention arrogante et de l’autre la masse définie par eux, mais tout ça ne fait pas une émeute, un soulèvement, c’est rien que de la bouche, ou de la littérature. Est rebelle celui, et celle qui se rebelle, pas forcément celui qui a le blouson légendé, ou qui écoute Rebell Music. Je veux dire que je ne connais pas de rebelles professionnels, des fois quelques un, quelques unes se rebellent. parfois cela les marque, les démarque, pour un moment, parfois non.
Leur message est cristallisé dans leurs actes, dis-tu, pepe; moi je ne sais pas le message, je ne vois et ne comprend que cette rébellion, leur théorisation-serait- immédiate dis-tu aussi, là encore, je ne sais pas, les connais pas : ils en ont marre, ouala.
Demain, patlotch, n’existe pas, comme demain, je serai encore comme plus largué (ohéohéohé), manifestement comme aujourd’hui, ici ailleurs, c’est la crevaison pour le monde qui va comme il va, n’est-ce-pas…Allons comme il le faut. D’une année l’autre, c’est impressionnant, comme ça file, pendant ce temps : la patrie à l’oubli livrée (autre version). A.R. est le poète, ce sont ces poésies qui me plaisent, le reste…
j’aime bien Aragon, ou Eluard, leur façon de vivre et leur idiosyncrasie, m’en fiche…Alors le marchand- et le topographe- en Ethiopie, les armes, ou/et les esclaves, l’or dans la ceinture, cela enlève quoi à “Démocratie” ou à “Les Mains de Marie-Jeanne” ?
@Norman
Il y a d’autres moyens.
Une tour moyenne : 12 étages, face à l’immeuble d’où j’écris (face à l’immeuble, ou je crie )
Largement suffisant : une femme de policier à la retraite s’est jetée du 9, je crois, elle est morte sur le coup, c’est sûr.
Reconnais ce tour si gai, si facile.
Anonyme “A.R. est le poète, ce sont ces poésies qui me plaisent, le reste…
j’aime bien Aragon, ou Eluard, leur façon de vivre et leur idiosyncrasie, m’en fiche… Alors le marchand- et le topographe- en Ethiopie, les armes, ou/et les esclaves, l’or dans la ceinture, cela enlève quoi à “Démocratie” ou à “Les Mains de Marie-Jeanne” ? ”
Rimbaud, le poète, les poésies VS le marchand (d’esclaves, rien ni personne ne l’a prouvé, et le marchand ne fut pas des pires), on s’en fiche. Je suis plutôt d’accord, faudrait voir comment, mais ce n’est ni le sujet, ni le lieu. Ce n’est pas la contradiction qu’il y aurait entre le jeune et le moins jeune AR, entre le poète et le marchand, que je mets en question, mais l’utilisation qu’on fait généralement – ici AD -, relativement à la révolte, du poète Rimbaud. Révolte de la jeunesse s’entend, puisque, comme dit un de ses biographes, quand on est poète à 20 ans, c’est qu’on a 20 ans; quand on l’est à 60, c’est qu’on est poète. Si Rimbaud fut, peu ou prou, communard, ce n’est pas “en poète” qu’il le fut, même s’il en fit des poèmes. Je pense que rien ne l’aurait davantage irrité (c’était facile, de l’irriter), que d’entendre dire que la, sa, poésie, serait première par rapport à sa vie, sa lutte. Car, partant, il ne serait pas le poète qu’il fut, et si poésie reste, c’est qu’elle fut poésie de sa vie, de sa lutte. Elle reste actuelle, mais sûrement pas au service de la rebellion, la révolte, ou la révolution… comme on le fait. Quand on vit la révolte, on n’est pas “un rebelle” -professionnel ou pas-, ça n’a pas de sens.
Au soir de la prise de la Bastille par les insurgés Parisiens, Liancourt en informe Louis XVI qui lui demande : “Mais, c’est une révolte ?”… “Non Sire, c’est une révolution !”
On ne monte pas, ni ne monte sur, une barricade un poème à la bouche, ni un livre à la main, de poésie ou de théorie révolutionnaire. Faire parler Rimbaud à propos des émeutes en Algérie – et accessoirement contre tels propos de Pepe – je trouve ça non seulement décallé, mais proprement obscène.
La poésie est nulle politiquement, disait en substance Reverdy, et aussi qu’elle n’est pas dans les choses. Ça pourra choquer : je ne vois aucune poésie dans une émeute, une bagnole qui brûle… (beurk, cet esthétisme de Bertho à Jura Libertaire). Et encore moins la nécessité d’en rajouter une de l’extérieur, ce qui ne fait qu’étouffer leur cri, et leur sens. Sur les deux, une compréhension théorique sera toujours un meilleur “soutien”.
Que vienne le jour on l’on rengaine les rengaines… qu’elles soient poétiques, ou théoriques.
“Si Rimbaud fut, peu ou prou, communard, ce n’est pas “en poète” qu’il le fut, même s’il en fit des poèmes.”
“On ne monte pas, ni ne monte sur, une barricade un poème à la bouche, ni un livre à la main, de poésie ou de théorie révolutionnaire. ”
” proprement obscène.” patlotch
Pour la première de tes assertions, tu n’en sais rien, d’ailleurs ce que tu dis ne dit rien (A.R. a-t-il fait, peu ou prou, la Commune COMME(=en tant que )poète ou COMME A.R. ? Ou EN TANT QUE…?
Pour la deuxième, rien de moins sûr : en tout cas on y chante, parfois, sur les barricades ( Rue Gay Lussac les REBELLES n’ont que les voitures à brûler/ Que vouliez-vous donc la belle/ Qu’est-ce donc que vous vouliez ? Chanson de Mai 1968 ). On chanta aussi à Barcelona (Negras tormentas…), il donc probable que les émeutiers aient déclamé des vers, ou cité des oeuvres diverses.
Tu parles aussi à sa place – médium ?- “rien ne l’aurait davantage irrité”, c’est simplement absurde : Quoi, quand ? Si AR aurait été vivant, il aurait pas aimé…
Pour la propreté de l’obscène, chacun ses fantasmes salement délicieusement purs.
Tu parles d’esthétisme, et tu ne comprends pas ce qu’il y a de beau dans des voitures cramées et des vitrines explosées, des cars bleus attaqués: ce qui est beau c’est la situation, le renversement ( plusieurs mois de prisons et fortes amendes pour les retourneurs de voitures de Lyon). Tu ne vois aucune poésie dans une émeute. Mais as-tu, au moins une fois participé à quelque évènement du style ?
“Sur les deux, une compréhension théorique sera toujours un meilleur “soutien”.”
AH, mais bien sûr ! Soutien avec des guillemets de sorte que cela signifie encore moins que soutien sans, qui lui-même…Puis, pro domo à donfe. Le meilleur c’est la compréhension théorique”, d’ailleurs c’est ce que tu fais, tu comprends “théoriquement”…
AD “1. Si Rimbaud fut, peu ou prou, communard, ce n’est pas “en poète” qu’il le fut // Tu n’en sais rien” /// Tu parles aussi à sa place – médium ?- 2 “rien ne l’aurait davantage irrité”, c’est simplement absurde, quoi, quand…
Bien que je m’en fiche, comme (comme) dit Anonyme, je me suis un peu informé sur la vie de Rimbaud, et je pense 2. qu’elle témoigne d’une capacité de révolte, de rebellion, hors du commun, y compris contre son entourage immédiat, et sous des formes non apaisées. 1. C’est pour moi de l’ordre de l’évidence, et que si ça n’avait pas été comme ça, il n’aurait pu être un grand poète, cad d’abord un poète authentique.
AD “on y chante, parfois, sur les barricades”
Evidemment, et heureusement ! Mais ce n’est pas ce qui y fait monter, sinon ce ne serait rien d’autre qu’un spectacle – d’où ce côté parfois insupportable de la participation d'”artistes” en tant que tels (“nous ne sommes pas une marchandise”) à des luttes “radicales”, quand même l’artiste, le poète, n’est là que pour les mêmes raisons que tous les autres, non artistes, non poètes… Et que peut-être le compositeur, le poète, saura en faire quelque chose, après…
déplacé ? Obscène ? “Fantasme” ? On est censé parler ici de l’Algérie, et si l’on veut un lien de référence, on y envoya au bagne les communards qu’on avait pas assassiné. Pas en Abyssinie.
AD “Tu parles d’esthétisme, et tu ne comprends pas ce qu’il y a de beau dans des voitures cramées et des vitrines explosées, des cars bleus attaqués: ce qui est beau c’est la situation”
Je ne nie pas ce qu’il peut y avoir de beau, d’esthétique (tic-tac idéologique de l’art bourgeois), dans la destruction de toute cette merde, mais le poème, l’art, sont-ils dans un beau dont ils surgiraient ? C’est très situ, cette situation d’art renversé dans la vie – précisément parce qu’elle sort de sa quotidienneté aliénée, bla bla bla… Mais ça produit autant de merdes esthétisantes accompagnant la révolte, ou plutôt le discours sur la révolte, que les bagnoles sont moches avant de brûler. C’est effectivement un “renversement”, qui en soi, ne renverse rien d’essentiel. Du moins dans ses limites.
AD Mais as-tu, au moins une fois participé à quelque évènement du style ?
Tout n’est-il pas dans le choix du mot “style”. L’émeute est préférable, stylée. Sinon, toute lutte avec un enjeu vécu comme fort, à tort ou à raison, à laquelle j’ai participé fut pour moi une fête. C’est vrai qu’on sens une différence. Le tout est de ne pas prendre l’un pour l’autre, l’auto-mystification propre à ces moments-là, pris dans leur isolement, leur séparation dans le temps et l’espace.
Guillemets à “soutien” parce que s’il ne s’agit pas de soutenir, c’est quand même ce qu’on fait ici, et qu’auto-compréhension et compréhension théorique relèvent de la même nécessité, pour peu que l’on prenne la question au niveau global de la classe, et non de telle lutte particulière à laquelle on n’a pas participé, ou à laquelle on a participé sans en faire un enjeu explicitement révolutionnaire, de classe, cad contre sa propre existence de classe.
“. qu’elle témoigne d’une capacité de révolte, de rebellion, hors du commun, y compris contre son entourage immédiat, et sous des formes non apaisées.”
Comprends pas bien “formes apaisées ” de révolte…
Sinon je dirais plutôt “une capacité du commun à la révolte” car, en ce qui me concerne, une question , peut-être même la question essentielle est “Pourquoi hors du commun ?”, c’est-à dire : pourquoi si peu de révolte ? Alors que tout l’édifice idéologique et/ou théorique s’évertue à chercher pourquoi, il y en aura, plus tard, suffisamment pour produire le BIG ONE, non plus une, des révoltes, mais la révolution..
Je me fous que tu qualifies mes vues de “très situs”, dépassées, ou autre, je ne tiens pas à être au fait du fait de ce qu’il faut et comment il faut penser ceci ou cela, en adéquation avec le nec plus ultra de ce qui se fait de nos jours, où il faudrait que cela tienne avec “la communisation” ou “l’enjeu explicitement révolutionnaire” -c’est -à -dire, vraiment en pointe, réellement révolutionnaire, pas off, comme les autres (pour faire plaisir à Norman : l’Autre), peuchère larguées.
Le mot style, j’ai préféré à genre, mais je peux être direct : Une grève, même avec des bagarres contre la police, ce n’est pas une émeute, question diversité des acteurs, may be…
En ce qui me concerne : J’ai eu aussi vingt ans (et je laisserai dire à personne…), bien que je sois resté jeune de coeur et d’esprit, ça fait un bail. au cours des années 80, j’ai participé à “Mini émeute à ….”, tout à fait par hasard, j’étais là au moment où après la fermeture des bistrots, les jeunes provoqués par l’entêtement policier au sujet d’un simple sémaphore, ayant fait les frais d’une conduite alcoolisée, et que les cognes tenaient à réprimer ( la conduite et les conducteurs)….Résultat des courses : Police appelle à son secours gendarmes : voiture et fourgon pneus crevés ou dégonflés, uniformes souillés par les crachats, quolibets, insultes, questions à l’un des gendarmes ” Pourquoi tu fais ça, pourquoi tu fais le gendarme…”
Dégagement des fonctionnaires grâce au gaz largement aspergé.
Au final, j’ai été arrêté par la brigade de gendarmerie, ces fonctionnaires s’y sont mis à deux pour me cogner, pourtant je ne pèse que 50 kilos : gifles, coups de poing à l’estomac, coups sur la tête avec le bottin, pour d’autres amis l’affaire ne s’arrêta pas là : plusieurs mois de prison, fortes amendes; présence d’un chien menaçant pendant le tabassage…
c’est pour cela que je suis toujours à côté de la plaque depuis (les coups de bottin…), c’est pour ça que j’aime voir les gens me venger, et la peur changer de camp.
Au fait ,que me reprochait-on, ni d’avoir insulté, ni d’avoir crevé les pneus, ou craché sur ces faces hideuses, non ou peut-être oui, mais je n’ai été ni efficace, ni agressif, en vérité, j’ai bondi plusieurs fois, près des gendarmes, en criant ” Vive l’anarchie”. les flics me “connaissaient” et ils m’ont balancé, bien sûr.
“laissez tomber les poèmes et devenez trafiquant d’armes” Norman
Et d’autres démêlées survinrent que je ne compterai pas, c’est pourquoi, désarmé, je trafique les poèmes sans laisser tomber.
La faiblesse du coming out était forte, comme “goûter”, je n’ai pas pris un kilo depuis, pourtant j’ai pas essayé.
A ;–D
\O/
AD :
“. qu’elle témoigne d’une capacité de révolte, de rebellion, hors du commun, y compris contre son entourage immédiat, et sous des formes non apaisées.”
Comprends pas bien “formes apaisées ” de révolte…
Sinon je dirais plutôt “une capacité du commun à la révolte” car, en ce qui me concerne, une question , peut-être même la question essentielle est “Pourquoi hors du commun ?”, c’est-à dire : pourquoi si peu de révolte ? Alors que tout l’édifice idéologique et/ou théorique s’évertue à chercher pourquoi, il y en aura, plus tard, suffisamment pour produire le BIG ONE, non plus une, des révoltes, mais la révolution..
Je me fous que tu qualifies mes vues de “très situs”, dépassées, ou autre, je ne tiens pas à être au fait du fait de ce qu’il faut et comment il faut penser ceci ou cela, en adéquation avec le nec plus ultra de ce qui se fait de nos jours, où il faudrait que cela tienne avec “la communisation” ou “l’enjeu explicitement révolutionnaire” -c’est -à -dire, vraiment en pointe, réellement révolutionnaire, pas off, comme les autres (pour faire plaisir à Norman : l’Autre), peuchère larguées.
Le mot style, j’ai préféré à genre, mais je peux être direct : Une grève, même avec des bagarres contre la police, ce n’est pas une émeute, question diversité des acteurs, may be…
En ce qui me concerne : J’ai eu aussi vingt ans (et je laisserai dire à personne…), bien que je sois resté jeune de coeur et d’esprit, ça fait un bail. au cours des années 80, j’ai participé à “Mini émeute à ….”, tout à fait par hasard, j’étais là au moment où après la fermeture des bistrots, les jeunes provoqués par l’entêtement policier au sujet d’un simple sémaphore, ayant fait les frais d’une conduite alcoolisée, et que les cognes tenaient à réprimer ( la conduite et les conducteurs)….Résultat des courses : Police appelle à son secours gendarmes : voiture et fourgon pneus crevés ou dégonflés, uniformes souillés par les crachats, quolibets, insultes, questions à l’un des gendarmes ” Pourquoi tu fais ça, pourquoi tu fais le gendarme…”
Dégagement des fonctionnaires grâce au gaz largement aspergé.
Au final, j’ai été arrêté par la brigade de gendarmerie, ces fonctionnaires s’y sont mis à deux pour me cogner, pourtant je ne pèse que 50 kilos : gifles, coups de poing à l’estomac, coups sur la tête avec le bottin, pour d’autres amis l’affaire ne s’arrêta pas là : plusieurs mois de prison, fortes amendes; présence d’un chien menaçant pendant le tabassage…
c’est pour cela que je suis toujours à côté de la plaque depuis (les coups de bottin…), c’est pour ça que j’aime voir les gens me venger, et la peur changer de camp.
Au fait ,que me reprochait-on, ni d’avoir insulté, ni d’avoir crevé les pneus, ou craché sur ces faces hideuses, non ou peut-être oui, mais je n’ai été ni efficace, ni agressif, en vérité, j’ai bondi plusieurs fois, près des gendarmes, en criant ” Vive l’anarchie”. les flics me “connaissaient” et ils m’ont balancé, bien sûr.
@AD
“Je me fous que tu qualifies mes vues de “très situs”, dépassées, ou autre, je ne tiens pas à être au fait du fait de ce qu’il faut et comment il faut penser ceci ou cela, en adéquation avec le nec plus ultra de ce qui se fait de nos jours, où il faudrait que cela tienne avec “la communisation” ou “l’enjeu explicitement révolutionnaire” -c’est -à -dire, vraiment en pointe, réellement révolutionnaire, pas off,”
alors ça, ça me plaît !
AD “pourquoi si peu de révolte ? Alors que tout l’édifice idéologique et/ou théorique s’évertue à chercher pourquoi, il y en aura, plus tard, suffisamment pour produire le BIG ONE, non plus une, des révoltes, mais la révolution..”
S’il est vrai que le problème se posera d’un seuil quantitatif en deça duquel est impossible une remise en cause généralisée par les prolétaires de leur existence comme êtres du capital, “l’édifice idéologique et/ou théorique”, à supposer qu’il s’agisse des théories de la communisation et plus particulièrement de Théorie communiste, ne le conçoit certainement pas comme une accumulation de révoltes indépendamment de ce contenu. La multiplication des écarts portant ce contenu n’est pas une simple montée en puissance de révoltes, émeutes et toutes formes considérées comme radicales pour elles-mêmes (par ex le blocage plus que la grève). Bref, le problème est quantitatif ET qualitatif, et le dépassement (la révolution) dépend de la qualité (contenu) de ce qui s’ajoute, à savoir, dès maintenant, des écarts qui portent ce changement qualitatif, des luttes remettant en cause l’appartenance de classe. Mais encore sera-t-il nécessaire que ces luttes ne se produisent pas chacune dans son coin, qu’elles soient à même de recomposer transitoirement un commun au niveau mondial, une dynamique telle que le rapport de force bascule, entre ceux qui se donneront le but de leur abolition comme prolétaires et ceux qui voudront le rester dans la réconciliation des intérêts du travail et du capital.
“Pourquoi” il y aura des révoltes s’explique assez par celles qui sont déjà là et se multiplient, puisqu’il n’existe aucune possibilité d’amélioration d’ici l’éclatement de la crise économique (qui vient). La question est comment les luttes produiront une remise en cause du système qui interdise sa reproduction. La question majeure, avec son poids de luttes portant leur théorie, devient la recomposition transitoire de classe pour s’abolir.
Tant qu’on n’a pas l’émergence consciente, explicite de cette problématique, il me paraît effectivement difficile de parler de luttes théoriciennes auto-critiques. C’est pourquoi une des tâches essentielle de la théorie est de contribuer à cette émergence. En ce sens, on peut parler d’intervention théorique au sein de la lutte de classes, étant entendu qu’elle se vide alors de son sens d’intervention extérieure. En ce sens, on ne peut plus faire de la théorie comme avant.
L’individu dans sa singularité la plus immédiate n’est pas un donné subsistant par lui-même enserré ensuite dans des formations sociales de plus en plus générales, aucun « je » n’existe d’abord pour lui-même avant d’être en rapport. Il n’est une singularité qu’en étant toujours en rapport avec d’autres singularités et en existant comme singularité dans ces rapports, dans une totalité de rapports (« tout rapport à soi n’existe que comme rapport aux autres »)
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“Le rebelle est impatient. ”
pepe dans : Le fond de l’air est psychotik. (prose salmigondinesque, où, à l’instar de la cuisine des restes, pour ne rien perdre, tout se mélange : individualisme, machisme, reggae, bouffoneries, morale de l’humilité et des têtes baissées…)
Ici, en Algérie, en Tunisie, là : patience ? soumission des êtres, des corps ? en attendant SANS fin sa fin dans la faim ?
Ainsi la prairie, à l’oubli livrée/ grandit et fleurit d’encens et d’ivraie/
.. .J’ai tant fait patience ,qu’à jamais j’oublie/craintes et souffrances aux cieux sont parties
Et la soif malsaine obscurcit mes veines
Qu’il vienne, qu’il vienne, le temps dont on s’éprenne.
A.D+ A.R
Quand les jeunes prolétaires se battent contre les flics, ils ne se présentent que comme ce que l’on voit: des jeunes prolétaires en fureur.
ni comme “en lutte permanente”, ni comme interventionnistes, ni comme rebelles écorchés vifs, ni comme éclaireurs dans la nuit des soumis. ils se battent et leur message est cristallisé dans leurs actes, leur théorisation est immédiate, en partie inconsciente d’ailleurs…..
@A.D.
AD+AR “Qu’il vienne, qu’il vienne, le temps dont on s’éprenne.”
Si demain est pour (tout) le monde un autre jour, cette année n’en est pas manifestement une autre pour AD. Aujourd’hui “ici, en Algérie, en Tunisie”, n’est pas un ailleurs, hier, en Abyssinie, et sa fin : abyss(in)ale ?
Quand les jeunes prolétaires se battent contre les flics, ils ne se présentent que comme ce que l’on voit: des jeunes prolétaires en fureur.: pepe
ILS ne se présentent pas du tout. Pas “comme des jeunes prolétaires…etc”, ça doit être “en partie inconscient”…et sûrement théorisé. ILS ne se présentent pas donc : ni comme (beaucoup de comme)”en lutte permanente” (leur vie est la lutte permanente), ni comme (idem) interventionnistes, bien sûr puisque ceux-là, s’ils existent comme (idem) cela, ce qui reste à démontrer doivent pouvoir se compter, conter et raconter eux-mêmes (une catégorie AD HOC pour les non-besoins avérés d’un discours théorico-idéologique, par côtoiement, prenant les comme pour des définitions ). Ni comme (..) “rebelles écorchés vifs”, mais n’est-ce pas plutôt” se prendre pour”, qui est en cause, et ce qui va avec; auquel cas quelle importance ?
Ni comme ( nos ôterons plus tard ces formalités) éclaireurs dans la nuit des soumis : évidemment, ça en jette, d’un côté la prétention arrogante et de l’autre la masse définie par eux, mais tout ça ne fait pas une émeute, un soulèvement, c’est rien que de la bouche, ou de la littérature. Est rebelle celui, et celle qui se rebelle, pas forcément celui qui a le blouson légendé, ou qui écoute Rebell Music. Je veux dire que je ne connais pas de rebelles professionnels, des fois quelques un, quelques unes se rebellent. parfois cela les marque, les démarque, pour un moment, parfois non.
Leur message est cristallisé dans leurs actes, dis-tu, pepe; moi je ne sais pas le message, je ne vois et ne comprend que cette rébellion, leur théorisation-serait- immédiate dis-tu aussi, là encore, je ne sais pas, les connais pas : ils en ont marre, ouala.
Demain, patlotch, n’existe pas, comme demain, je serai encore comme plus largué (ohéohéohé), manifestement comme aujourd’hui, ici ailleurs, c’est la crevaison pour le monde qui va comme il va, n’est-ce-pas…Allons comme il le faut. D’une année l’autre, c’est impressionnant, comme ça file, pendant ce temps : la patrie à l’oubli livrée (autre version). A.R. est le poète, ce sont ces poésies qui me plaisent, le reste…
j’aime bien Aragon, ou Eluard, leur façon de vivre et leur idiosyncrasie, m’en fiche…Alors le marchand- et le topographe- en Ethiopie, les armes, ou/et les esclaves, l’or dans la ceinture, cela enlève quoi à “Démocratie” ou à “Les Mains de Marie-Jeanne” ?
Je n’ai pas encore trouvé la plus haute tour !
@Norman
Il y a d’autres moyens.
Une tour moyenne : 12 étages, face à l’immeuble d’où j’écris (face à l’immeuble, ou je crie )
Largement suffisant : une femme de policier à la retraite s’est jetée du 9, je crois, elle est morte sur le coup, c’est sûr.
Reconnais ce tour si gai, si facile.
@Anonyme
Anonyme “A.R. est le poète, ce sont ces poésies qui me plaisent, le reste…
j’aime bien Aragon, ou Eluard, leur façon de vivre et leur idiosyncrasie, m’en fiche… Alors le marchand- et le topographe- en Ethiopie, les armes, ou/et les esclaves, l’or dans la ceinture, cela enlève quoi à “Démocratie” ou à “Les Mains de Marie-Jeanne” ? ”
Rimbaud, le poète, les poésies VS le marchand (d’esclaves, rien ni personne ne l’a prouvé, et le marchand ne fut pas des pires), on s’en fiche. Je suis plutôt d’accord, faudrait voir comment, mais ce n’est ni le sujet, ni le lieu. Ce n’est pas la contradiction qu’il y aurait entre le jeune et le moins jeune AR, entre le poète et le marchand, que je mets en question, mais l’utilisation qu’on fait généralement – ici AD -, relativement à la révolte, du poète Rimbaud. Révolte de la jeunesse s’entend, puisque, comme dit un de ses biographes, quand on est poète à 20 ans, c’est qu’on a 20 ans; quand on l’est à 60, c’est qu’on est poète. Si Rimbaud fut, peu ou prou, communard, ce n’est pas “en poète” qu’il le fut, même s’il en fit des poèmes. Je pense que rien ne l’aurait davantage irrité (c’était facile, de l’irriter), que d’entendre dire que la, sa, poésie, serait première par rapport à sa vie, sa lutte. Car, partant, il ne serait pas le poète qu’il fut, et si poésie reste, c’est qu’elle fut poésie de sa vie, de sa lutte. Elle reste actuelle, mais sûrement pas au service de la rebellion, la révolte, ou la révolution… comme on le fait. Quand on vit la révolte, on n’est pas “un rebelle” -professionnel ou pas-, ça n’a pas de sens.
Au soir de la prise de la Bastille par les insurgés Parisiens, Liancourt en informe Louis XVI qui lui demande : “Mais, c’est une révolte ?”… “Non Sire, c’est une révolution !”
On ne monte pas, ni ne monte sur, une barricade un poème à la bouche, ni un livre à la main, de poésie ou de théorie révolutionnaire. Faire parler Rimbaud à propos des émeutes en Algérie – et accessoirement contre tels propos de Pepe – je trouve ça non seulement décallé, mais proprement obscène.
La poésie est nulle politiquement, disait en substance Reverdy, et aussi qu’elle n’est pas dans les choses. Ça pourra choquer : je ne vois aucune poésie dans une émeute, une bagnole qui brûle… (beurk, cet esthétisme de Bertho à Jura Libertaire). Et encore moins la nécessité d’en rajouter une de l’extérieur, ce qui ne fait qu’étouffer leur cri, et leur sens. Sur les deux, une compréhension théorique sera toujours un meilleur “soutien”.
Que vienne le jour on l’on rengaine les rengaines… qu’elles soient poétiques, ou théoriques.
“Si Rimbaud fut, peu ou prou, communard, ce n’est pas “en poète” qu’il le fut, même s’il en fit des poèmes.”
“On ne monte pas, ni ne monte sur, une barricade un poème à la bouche, ni un livre à la main, de poésie ou de théorie révolutionnaire. ”
” proprement obscène.” patlotch
Pour la première de tes assertions, tu n’en sais rien, d’ailleurs ce que tu dis ne dit rien (A.R. a-t-il fait, peu ou prou, la Commune COMME(=en tant que )poète ou COMME A.R. ? Ou EN TANT QUE…?
Pour la deuxième, rien de moins sûr : en tout cas on y chante, parfois, sur les barricades ( Rue Gay Lussac les REBELLES n’ont que les voitures à brûler/ Que vouliez-vous donc la belle/ Qu’est-ce donc que vous vouliez ? Chanson de Mai 1968 ). On chanta aussi à Barcelona (Negras tormentas…), il donc probable que les émeutiers aient déclamé des vers, ou cité des oeuvres diverses.
Tu parles aussi à sa place – médium ?- “rien ne l’aurait davantage irrité”, c’est simplement absurde : Quoi, quand ? Si AR aurait été vivant, il aurait pas aimé…
Pour la propreté de l’obscène, chacun ses fantasmes salement délicieusement purs.
Tu parles d’esthétisme, et tu ne comprends pas ce qu’il y a de beau dans des voitures cramées et des vitrines explosées, des cars bleus attaqués: ce qui est beau c’est la situation, le renversement ( plusieurs mois de prisons et fortes amendes pour les retourneurs de voitures de Lyon). Tu ne vois aucune poésie dans une émeute. Mais as-tu, au moins une fois participé à quelque évènement du style ?
“Sur les deux, une compréhension théorique sera toujours un meilleur “soutien”.”
AH, mais bien sûr ! Soutien avec des guillemets de sorte que cela signifie encore moins que soutien sans, qui lui-même…Puis, pro domo à donfe. Le meilleur c’est la compréhension théorique”, d’ailleurs c’est ce que tu fais, tu comprends “théoriquement”…
Rengainez donc.
@AD
AD “1. Si Rimbaud fut, peu ou prou, communard, ce n’est pas “en poète” qu’il le fut // Tu n’en sais rien” /// Tu parles aussi à sa place – médium ?- 2 “rien ne l’aurait davantage irrité”, c’est simplement absurde, quoi, quand…
Bien que je m’en fiche, comme (comme) dit Anonyme, je me suis un peu informé sur la vie de Rimbaud, et je pense 2. qu’elle témoigne d’une capacité de révolte, de rebellion, hors du commun, y compris contre son entourage immédiat, et sous des formes non apaisées. 1. C’est pour moi de l’ordre de l’évidence, et que si ça n’avait pas été comme ça, il n’aurait pu être un grand poète, cad d’abord un poète authentique.
AD “on y chante, parfois, sur les barricades”
Evidemment, et heureusement ! Mais ce n’est pas ce qui y fait monter, sinon ce ne serait rien d’autre qu’un spectacle – d’où ce côté parfois insupportable de la participation d'”artistes” en tant que tels (“nous ne sommes pas une marchandise”) à des luttes “radicales”, quand même l’artiste, le poète, n’est là que pour les mêmes raisons que tous les autres, non artistes, non poètes… Et que peut-être le compositeur, le poète, saura en faire quelque chose, après…
déplacé ? Obscène ? “Fantasme” ? On est censé parler ici de l’Algérie, et si l’on veut un lien de référence, on y envoya au bagne les communards qu’on avait pas assassiné. Pas en Abyssinie.
AD “Tu parles d’esthétisme, et tu ne comprends pas ce qu’il y a de beau dans des voitures cramées et des vitrines explosées, des cars bleus attaqués: ce qui est beau c’est la situation”
Je ne nie pas ce qu’il peut y avoir de beau, d’esthétique (tic-tac idéologique de l’art bourgeois), dans la destruction de toute cette merde, mais le poème, l’art, sont-ils dans un beau dont ils surgiraient ? C’est très situ, cette situation d’art renversé dans la vie – précisément parce qu’elle sort de sa quotidienneté aliénée, bla bla bla… Mais ça produit autant de merdes esthétisantes accompagnant la révolte, ou plutôt le discours sur la révolte, que les bagnoles sont moches avant de brûler. C’est effectivement un “renversement”, qui en soi, ne renverse rien d’essentiel. Du moins dans ses limites.
AD Mais as-tu, au moins une fois participé à quelque évènement du style ?
Tout n’est-il pas dans le choix du mot “style”. L’émeute est préférable, stylée. Sinon, toute lutte avec un enjeu vécu comme fort, à tort ou à raison, à laquelle j’ai participé fut pour moi une fête. C’est vrai qu’on sens une différence. Le tout est de ne pas prendre l’un pour l’autre, l’auto-mystification propre à ces moments-là, pris dans leur isolement, leur séparation dans le temps et l’espace.
Guillemets à “soutien” parce que s’il ne s’agit pas de soutenir, c’est quand même ce qu’on fait ici, et qu’auto-compréhension et compréhension théorique relèvent de la même nécessité, pour peu que l’on prenne la question au niveau global de la classe, et non de telle lutte particulière à laquelle on n’a pas participé, ou à laquelle on a participé sans en faire un enjeu explicitement révolutionnaire, de classe, cad contre sa propre existence de classe.
“. qu’elle témoigne d’une capacité de révolte, de rebellion, hors du commun, y compris contre son entourage immédiat, et sous des formes non apaisées.”
Comprends pas bien “formes apaisées ” de révolte…
Sinon je dirais plutôt “une capacité du commun à la révolte” car, en ce qui me concerne, une question , peut-être même la question essentielle est “Pourquoi hors du commun ?”, c’est-à dire : pourquoi si peu de révolte ? Alors que tout l’édifice idéologique et/ou théorique s’évertue à chercher pourquoi, il y en aura, plus tard, suffisamment pour produire le BIG ONE, non plus une, des révoltes, mais la révolution..
Je me fous que tu qualifies mes vues de “très situs”, dépassées, ou autre, je ne tiens pas à être au fait du fait de ce qu’il faut et comment il faut penser ceci ou cela, en adéquation avec le nec plus ultra de ce qui se fait de nos jours, où il faudrait que cela tienne avec “la communisation” ou “l’enjeu explicitement révolutionnaire” -c’est -à -dire, vraiment en pointe, réellement révolutionnaire, pas off, comme les autres (pour faire plaisir à Norman : l’Autre), peuchère larguées.
Le mot style, j’ai préféré à genre, mais je peux être direct : Une grève, même avec des bagarres contre la police, ce n’est pas une émeute, question diversité des acteurs, may be…
En ce qui me concerne : J’ai eu aussi vingt ans (et je laisserai dire à personne…), bien que je sois resté jeune de coeur et d’esprit, ça fait un bail. au cours des années 80, j’ai participé à “Mini émeute à ….”, tout à fait par hasard, j’étais là au moment où après la fermeture des bistrots, les jeunes provoqués par l’entêtement policier au sujet d’un simple sémaphore, ayant fait les frais d’une conduite alcoolisée, et que les cognes tenaient à réprimer ( la conduite et les conducteurs)….Résultat des courses : Police appelle à son secours gendarmes : voiture et fourgon pneus crevés ou dégonflés, uniformes souillés par les crachats, quolibets, insultes, questions à l’un des gendarmes ” Pourquoi tu fais ça, pourquoi tu fais le gendarme…”
Dégagement des fonctionnaires grâce au gaz largement aspergé.
Au final, j’ai été arrêté par la brigade de gendarmerie, ces fonctionnaires s’y sont mis à deux pour me cogner, pourtant je ne pèse que 50 kilos : gifles, coups de poing à l’estomac, coups sur la tête avec le bottin, pour d’autres amis l’affaire ne s’arrêta pas là : plusieurs mois de prison, fortes amendes; présence d’un chien menaçant pendant le tabassage…
c’est pour cela que je suis toujours à côté de la plaque depuis (les coups de bottin…), c’est pour ça que j’aime voir les gens me venger, et la peur changer de camp.
Au fait ,que me reprochait-on, ni d’avoir insulté, ni d’avoir crevé les pneus, ou craché sur ces faces hideuses, non ou peut-être oui, mais je n’ai été ni efficace, ni agressif, en vérité, j’ai bondi plusieurs fois, près des gendarmes, en criant ” Vive l’anarchie”. les flics me “connaissaient” et ils m’ont balancé, bien sûr.
@AD
“j’ai bondi plusieurs fois, près des gendarmes, en criant ” Vive l’anarchie”. les flics me “connaissaient” et ils m’ont balancé, bien sûr.”
maintenant que vous avez gouté la faiblesse du coming out
laissez tomber les poèmes et devenez trafiquant d’armes
“laissez tomber les poèmes et devenez trafiquant d’armes” Norman
Et d’autres démêlées survinrent que je ne compterai pas, c’est pourquoi, désarmé, je trafique les poèmes sans laisser tomber.
La faiblesse du coming out était forte, comme “goûter”, je n’ai pas pris un kilo depuis, pourtant j’ai pas essayé.
A ;–D
\O/
@AD
“Je me fous que tu qualifies mes vues de “très situs”, dépassées, ou autre, je ne tiens pas à être au fait du fait de ce qu’il faut et comment il faut penser ceci ou cela, en adéquation avec le nec plus ultra de ce qui se fait de nos jours, où il faudrait que cela tienne avec “la communisation” ou “l’enjeu explicitement révolutionnaire” -c’est -à -dire, vraiment en pointe, réellement révolutionnaire, pas off,”
alors ça, ça me plaît !
@AD
AD “pourquoi si peu de révolte ? Alors que tout l’édifice idéologique et/ou théorique s’évertue à chercher pourquoi, il y en aura, plus tard, suffisamment pour produire le BIG ONE, non plus une, des révoltes, mais la révolution..”
S’il est vrai que le problème se posera d’un seuil quantitatif en deça duquel est impossible une remise en cause généralisée par les prolétaires de leur existence comme êtres du capital, “l’édifice idéologique et/ou théorique”, à supposer qu’il s’agisse des théories de la communisation et plus particulièrement de Théorie communiste, ne le conçoit certainement pas comme une accumulation de révoltes indépendamment de ce contenu. La multiplication des écarts portant ce contenu n’est pas une simple montée en puissance de révoltes, émeutes et toutes formes considérées comme radicales pour elles-mêmes (par ex le blocage plus que la grève). Bref, le problème est quantitatif ET qualitatif, et le dépassement (la révolution) dépend de la qualité (contenu) de ce qui s’ajoute, à savoir, dès maintenant, des écarts qui portent ce changement qualitatif, des luttes remettant en cause l’appartenance de classe. Mais encore sera-t-il nécessaire que ces luttes ne se produisent pas chacune dans son coin, qu’elles soient à même de recomposer transitoirement un commun au niveau mondial, une dynamique telle que le rapport de force bascule, entre ceux qui se donneront le but de leur abolition comme prolétaires et ceux qui voudront le rester dans la réconciliation des intérêts du travail et du capital.
“Pourquoi” il y aura des révoltes s’explique assez par celles qui sont déjà là et se multiplient, puisqu’il n’existe aucune possibilité d’amélioration d’ici l’éclatement de la crise économique (qui vient). La question est comment les luttes produiront une remise en cause du système qui interdise sa reproduction. La question majeure, avec son poids de luttes portant leur théorie, devient la recomposition transitoire de classe pour s’abolir.
Tant qu’on n’a pas l’émergence consciente, explicite de cette problématique, il me paraît effectivement difficile de parler de luttes théoriciennes auto-critiques. C’est pourquoi une des tâches essentielle de la théorie est de contribuer à cette émergence. En ce sens, on peut parler d’intervention théorique au sein de la lutte de classes, étant entendu qu’elle se vide alors de son sens d’intervention extérieure. En ce sens, on ne peut plus faire de la théorie comme avant.