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Archives pour la catégorie ‘Du coté de la théorie/Around theory’

“Comme nous sommes obligés de le faire, nous le faisons très lentement…”

14/04/2016 Aucun commentaire

en écho au mouvement actuel sur le code du travail en France

“Comme nous sommes obligés de le faire, nous le faisons très lentement…

http://www.onda.la/2016/realslow

trabajoLe travailleur idéal: “Damned! Il semblerait que la boite ne fasse pas les bénéfices qu’elle devrait … eh bien, n’en disons pas plus! : demain je me barre sans compensation ni rien du tout … et comme je vais protester, j’appelle la police anti-émeute et qu’ils m’ouvrent la tête!”

À Los Angeles, être contre le Capital se présente généralement comme une position pro-travail ou pro travailleur. Le problème n’est jamais le travail lui-même, sa nature ou le fait que le travail soit salarié, mais plutôt l’extension du syndicalisme et l’augmentation des salaires. Prenons par exemple la campagne CLEAN Carwash, où les travailleurs des stations de lavage (qui sont surtout des hommes immigrants) sont syndiqués au local 675 des United Steelworkers. Bien que cette campagne apporte beaucoup d’améliorations des conditions travail et des salaires pour ces travailleurs, cela ne révèle pas que le travail d’un laveur de voiture peut et a déjà été automatisé. Mais bien sûr, le mouvement ouvrier affaibli n’est pas concerné du tout par le renversement du capitalisme ou l’abolition du travail. Ce rêve a été perdu avec le mouvement ouvrier.

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Classe, genre, race, éléments de contexte

12/04/2016 un commentaire

Une petite référence théorique dans le débat sur la racialisation, dans le “milieu”:

« Les grandes découvertes géographiques ont provoqué, au XVI° et XVII° siècle, de profonds bouleversements dans le commerce et accéléré le développement du capital marchand. Il est certain que le passage du mode féodal au mode capitaliste de production en fut lui aussi accéléré, et c’est précisément ce fait qui est à l’origine de certaines conceptions foncièrement erronées. La soudaine extension du marché mondial, la multiplication des marchandises en circulation, la rivalité entre les nations européennes pour s’emparer des produits d’Asie et des trésors d’Amérique, le système colonial enfin contribuèrent largement à libérer la production de ses entraves féodales. Cependant, dans sa période manufacturière, le mode de production moderne apparaît seulement là ou les conditions appropriées se sont formées pendant le moyen âge, que l’on compare la Hollande avec le Portugal, par exemple. Si, au XVI° siècle, voire, en partie du moins, au XVII° siècle, l’extension soudaine du commerce et la création d’un nouveau marché mondial ont joué un rôle prépondérant dans le déclin de l’ancien mode de production et dans l’essor de la production capitaliste, c’est parce que, inversement, cela s’est produit sur la base du mode de production capitaliste déjà existant. »

(Marx, le Capital, livre III, éditions Folio, page 1663)

« Une énigme très intéressante » (ou L’invention d’une catégorie)

31/03/2016 Aucun commentaire
Dernière mise en ligne sur le blog DDT21

 

Homo 02. « Une énigme très intéressante » (ou L’invention d’une catégorie)

Comment une pratique humaine s’est-elle trouvée catégorisée comme « l’homosexualité », cataloguée à part, hors-norme, puis reconnue et admise, sans cesser d’être traitée comme si elle définissait ceux et celles qui la pratiquent ? Voilà le but de cette série.

Dans la seconde moitié du 19e siècle, en cherchant à remplacer un vocabulaire méprisant ou injurieux, ceux que l’on allait bientôt appeler « homosexuels » ont voulu se nommer eux-mêmes pour se défendre. Un mot a contribué à construire une identité : tel est le thème de cet épisode qui, au contraire du précédent, traite de deux personnages quasiment dépourvus de lien avec le mouvement ouvrier ou la lutte de classes. On ne s’en étonnera pas : non seulement il y a plus dans la société que la lutte de classes, cela tout le monde le sait, mais il y a plus dans la lutte de classes que les classes. Un mouvement social n’existe comme force historique que s’il est capable de prendre en compte la vie de l’espèce humaine dans l’ensemble de ses dimensions. LIRE LA SUITE

Migrants et migrations – discussion avec Henri Simon

20/03/2016 un commentaire

Mardi 22 mars à 19h30


Migrants et migrations – discussion avec Henri Simon

Echanges et Mouvement | Dans le monde une classe en lutte

Le capitalisme basé sur l’exploitation de la force de travail a dû, pour naître et se développer, intégrer des masses de plus en plus importantes d’êtres humains prélevées dans les couches laborieuses des systèmes économiques préexistants, c’est-à-dire faire migrer des paysans et des artisons vers ses centres d’activité productrice. Jusqu’aux années 1970, l’émigration dans un cadre national et international de plus en plus large était un élément nécessaire et recherché du procès de production.
Avec le développement de l’automatisation dans ce procès, tout s’est inversé : les migrants sont devenus des indésirables, cela au moment où l’expansion mondiale capitaliste et le développement démesuré de ses nuisances accroissaient le nombre des laissés pour compte fuyant la misère et la mort. Mais des barrières se sont élevées pour endiguer leur nombre. Les « solutions » afin de limiter leur « production » sont aussi illusoires que celles préconisées dans d’autres domaines pour limiter les nuisances diverses du capital. Les limitations à ces flux migratoires ont amené d’une part le développement d’une sorte « d’industrie du migrant », devenue une source de profits énormes, et d’autre part elles sont la cause de déstabilisation politique tant dans les pays « fournisseurs de migrants » que dans les pays de « transfert » et ceux « d’accueil ».

Le Rémouleur
106, rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)

« la question chinoise »

18/03/2016 un commentaire

Si nous mettons en ligne deux nouveaux textes sur la Chine dont nous n’avons traduit que les présentations, ce n’est pas dans un soucis d’exotisme ou d’un subit engouement pro-chinois, mais parce que nous pensons nous aussicomme l’énonce très justement le camarade de la revue « Chuang » que :

 « la «question de la Chine » sera d’une importance cruciale pour les contradictions du système économique mondial et les potentialités de son dépassement. »

De l’illusion à l’ Empire: Chuang sur la création de l’économie chinoise

By Chuang . / 17 March 2016

https://t.co/3IHraHnXQt

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Chuang est un collectif de communistes qui considèrent que la «question de la Chine » sera d’une importance cruciale pour les contradictions du système économique mondial et les potentialités de son dépassement. Notre objectif est de formuler un corps de théorie lucide capable de comprendre la Chine contemporaine et ses trajectoires potentielles. Dans ce premier numéro, nous présentons notre cadre conceptuel de base et illustrons l’état actuel du conflit de classes en Chine. Nous incluons également des rapports traduits et des entretiens avec les prolétaires engagés dans ces luttes, associant ainsi notre théorie à des sources de premier niveau tirées de la dynamique de classes qui, sinon, pourrait rester abstraite.

La liste ci-dessous provient de l’article de notre pièce centrale sur l’ère socialiste, « Le Sorgho et l’acier: Le régime du développement socialiste et le façonnage de la Chine», le premier d’une histoire économique de la Chine en trois parties. Le premier numéro complet, comprenant cet article, sera publié sous forme imprimée et en ligne dans quelques mois. Pour en savoir plus, avec un extrait de ce numéro, visitez notre site Web.

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DDT 21 : « Marx, Engels et « l’inverti » »

25/02/2016 Aucun commentaire

dernier texte mis en ligne par le blog DDT21

« Marx, Engels et « l’inverti » » est le premier épisode de la série « « Homo » présentée par DDT21. Il est centré autour de la figure de Johann-Baptist von Schweitzer (1833-1875), dirigeant du mouvement ouvrier allemand aujourd’hui oublié (successeur de Ferdinand Lassalle) et des relations complexes et conflictuelles qu’il entretenait avec Marx et Engels.

Que viennent faire les pratiques sexuelles dans cette histoire ? Si on ne parle à l’époque pas d’« homosexualité » (car le mot n’existe pas encore), Schweitzer a toutefois été poursuivi par la justice, et emprisonné, pour « atteinte aux bonnes mœurs ». Quant à Marx et Engels, il serait donc bien anachronique de les qualifier d’« homophobes »… C’est que, contrairement au travail, la « question sexuelle » n’était pour les protagonistes qu’un à-côté, une question mineure, ce qu’elle ne peut plus être pour nous aujourd’hui.

Lire l’article ici : https://ddt21.noblogs.org/?p=827

Version PDF ici : https://ddt21.noblogs.org/files/2016/02/HOMO-01.Schweitzer.pdf

Présentation de la série « Homo » là : https://ddt21.noblogs.org/?p=815

Sur «l’illégitimité des revendications salariales” en Chine

16/02/2016 Aucun commentaire

http://chuangcn.org/2016/02/overcoming-mythologies-interview/

Un camarade du journal Chuang, qui va bientôt sortir en version papier, répond à quelques questions en réponse à « Ni marche en avant, ni marche arrière » La Chine à l’ère des émeutes »

Nous avons traduit tout particulièrement celle relative à «l’illégitimité des revendications salariales”

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Surmonter les mythologies: Une interview sur le projet Chuang

LFE: Si le pourcentage de travailleurs engagés dans des activités productives est en baisse, il semble néanmoins qu’en Chine, une part croissante de la population est entrée dans le rapport salarial (emplois à la fois productifs et non productifs). Le rétrécissement relatif de l’armée de réserve de main-d’œuvre chinoise explique assez bien la hausse impressionnante des grèves et des salaires que la Chine a vu dans les dernières années. N’y a t-il pas une tension entre ces éléments de preuve et votre affirmation selon laquelle les revendications salariales et les formes connexes de lutte sont d’une importance secondaire par rapport aux émeutes? L’absence de mouvement coordonné de la main-d’œuvre n’est-elle pas plus facilement explicable par la répression de l’Etat et le monopole légal de la représentation des travailleurs par le syndicat contrôlé par l’Etat, plutôt que par l’«illégitimité des revendications salariales » – puisque ces revendications salariales sont tout de même là? Et si le niveau élevé de la répression étatique est également expliqué par le peu de marge de manœuvre pour plus de concessions salariales (étant donné la faible rentabilité), n’est-ce pas une preuve supplémentaire que les revendications salariales sont d’une importance critique? 

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Après Ferguson

13/02/2016 Aucun commentaire

Stratégie Après Ferguson

La revue étanusienne «  Viewpoint Magazine»  a organisé une table ronde avec des groupes révolutionnaires après le soulèvement d’Août de 2014 à Ferguson qui  font partie de ce qui peut être un pôle de radicalité émergent dans la lutte pour la libération des Noirs.

Nous avons décidé de traduire l’un d’entre eux : « unité et luttes »

English version below

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Quelle est l’histoire de votre groupe? Quelles actions avez-vous organisé, comment votre groupe a changé, et quels sont vos plans pour le futur?

“Unity and Struggle” est un petit collectif communiste, principalement situé à Atlanta, Houston et New York City. Nous avons modifié et remodelé notre groupe de nombreuses fois au fil des ans, notre origine remontant à la Fédération anarchiste « Love and Rage » dans les années 1990. Notre groupe a évolué principalement autour des idées de Marx; nous avons passé les dernières années à nous fondre dans un cadre marxiste. “Unity and Struggle”  est avant tout un cercle de propagande, mais nous souhaitons que nos membres participent à l’organisation de projets et d’études. Nous avons participé à un grand nombre de luttes au cours des années, y compris les luttes étudiantes autour de la solidarité avec la Palestine, l’anti-austérité, et des campagnes travailleur / étudiant; luttes de libération Queer; organisations antifascistes; organisation de l’immigration; luttes de locataires, de quartier et du travail.

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“Ni marche en avant, ni marche arrière” La Chine à l’ère des émeutes

06/02/2016 un commentaire

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L’histoire est désormais familière : un matin, au printemps de 2011, un marchand ambulant est harcelé et tabassé par la police. Ce soir-là, des rumeurs circulent sur Internet : le marchand serait mort. Des centaines de personnes se rassemblent dans les rues, rendus furieux par l’apparent assassinat. Ils brûlent des voitures, pillent les distributeurs automatiques et attaquent la police antiémeutes envoyées pour les disperser. Mais ils ne se dispersent pas. L’émeute se poursuit sur plusieurs jours, avec des milliers de participants. Les journalistes qui viennent faire des reportages sur les événements sont bloqués par les forces de sécurité. La rumeur de l’insurrection se propage sur Internet même si le gouvernement utilise toutes ses ressources pour couper l’accès à l’information.

La suite ici 

Un nouveau site communiste : « From 2008 to 2012 »

03/02/2016 un commentaire

Des camarades grecs nous ont fait parvenir le texte de présentation de leur nouveau site

cropped-periodiko-2008-2012-1l’ adresse du nouveau site: http://2008-2012.net

English version below

Le « journal 2008-2012 » a été publié une première fois fin de Décembre 2012 comme un projet individuel pour comprendre le passé récent de la lutte des classes; sur cette base, il appelait ouvertement à une discussion théorique qui s’adressait à ceux avec qui il  partageait le sentiment que quelque chose de ce passé échappait à notre attention. Le site actuel est la continuation de cette tentative qui, dans l’intervalle, à travers la rencontre avec des camarades qui avaient soulevé des questions étroitement liées, avait acquis les caractéristiques d’un espace de discussion, d’un milieu si vous préférez.

En tant que co-administrateurs, du début de  2014 au début de 2015, et comme seuls administrateurs depuis le début de 2015 jusqu’à aujourd’hui du blog « communisation.espivblogs.net » (qui restera actif, mais dont le contenu ne sera plus renouvelé), nous mettons l’emphase sur la création d’un espace de discussion autour de l’argent, du contenu du communisme, de la révolution  et de la relation du prolétariat avec tout cela. Au centre de la création de ce milieu souhaité, il y a la théorie de la communisation, avec toutes ses tendances et ses extensions qui, à notre connaissance, sont parmi les très rares à continuer de soulever des questions de ce type aujourd’hui.

Indubitablement, la crise actuelle, ainsi que les formes de la lutte de classe qui l’accompagnent, ne laissent aucun espace à la réaffirmation de  l’identité ouvrière et à l’horizon d’une autre société envisagée par le mouvement ouvrier. À notre avis, il reste une question ouverte autour de ce que pourraient être les caractéristiques actuelles d’une théorie de la révolution qui ne contourneraient pas les questions de genre et de race internes à la formation sociale capitaliste, qui, en d’autres termes, élaboreraient à nouveau sur la relation entre l’Etat et la société civile.

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Nouveau texte sur DDT21 : ” Ennemi Intérieur : le Monstre sur le seuil”

03/02/2016 un commentaire

Nouveau texte sur DDT21 : ” Ennemi Intérieur : le Monstre sur le seuil”

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“La France n’est pas partie en guerre contre l’État islamique (EI) pour défendre les Droits de l’Homme ou ceux des femmes, mais pour préserver des intérêts (pas seulement pétroliers), et sa place de grande puissance. Que les attaques de l’EI en soient la riposte ou bien qu’elles visent « notre mode de vie » importe peu pour les victimes.
Quand les États font la guerre, leurs armées se combattent, mais prennent aussi pour cible la population de l’État adverse. Les habitants du territoire contrôlé par le Califat sont malgré eux victimes « collatérales » des bombes françaises. Les habitants du territoire contrôlé par l’État français sont malgré eux victimes des assassins au service du Califat.La différence, c’est que les avions de la coalition anti-E.I. ne visent pas systématiquement et délibérément les civils, alors que le 13 novembre 2015 les djihadistes voulaient tuer des Parisiens qui n’étaient ni militants ni soldats. Chaque État massacre comme il peut.”

POUR LIRE LA SUITE IL SUFFIT D’ALLER ICI : http://ddt21.noblogs.org/?page_id=797

On trouve le texte en version PDF ici : http://ddt21.noblogs.org/files/2016/02/Ennemi-int%C3%A9rieur-le-Monstre-sur-le-seuil-Copie.pdf

Bonne lecture !

De l’utilité des idiots séniles

28/01/2016 8 commentaires

(Badinter et la « réforme du code du travail »)

« La division du travail produit la spécialisation professionnelle ; chacun croit que son métier est le vrai. Sur le lien de leur métier avec la réalité, ils se font nécessairement des illusions, d’autant plus que la nature même du métier l’exige déjà. Dans la jurisprudence, la politique, les conditions sociales se changent en concepts dans la conscience ; comme ils ne franchissent pas les limites de ces conditions, les idées qu’ils en ont dans leur tête sont forcément des idées fixes : le juge, par exemple, applique le Code, et voilà pourquoi la législation est à ses yeux le vrai meneur actif. Leur marchandise inspire le respect, parce que leur profession a pour objet l’intérêt général » (Marx, L’Idéologie allemande, Ed. Pléiade, p.1035)

            Peu de documentation nécessaire préalable ici, la réfutation est interne à ce que l’on attaque : « Badinter remet les droits des salariés au cœur du code du travail » titre sur cinq colonnes Le Monde daté du 26 janvier 2016 au dessus de la photo d’un vieillard bienveillant et studieux.

Le Droit

            Nous savons que le Droit prend nécessairement la forme d’un système qui tend à la non-contradiction et à la saturation internes, il est aussi nécessairement formel. Sa saturation consiste en ce qu’aucun cas ne doit lui échapper et nous verrons que Badinter réalise le tour de force d’inventer la « saturation négative ». Sa formalité consiste à mettre entre parenthèses, dans le Droit lui-même, les contenus auxquels il s’applique, mais elle n’a nullement pour effet de faire disparaître ces contenus. Le formalisme du Droit n’a de sens qu’en tant qu’il s’applique à des contenus définis qui sont nécessairement absents du droit lui-même. Ces contenus sont les rapports de productions et leurs effets. Enfin le Droit est nécessairement répressif, il ne saurait exister sans un système corrélatif de sanctions. Dernière banalité en guise de synthèse : le Droit ne possède la forme du Droit, sa systématicité formelle, sa saturation et l’autolégitimation de la sanction, qu’à la condition que les rapports de production, en fonction desquels il existe, soient complètement absents du Droit lui-même. Bref : le Droit n’existe qu’en fonction d’un contenu dont il fait en lui-même totalement abstraction. Lire la suite…

“La cigarette sans cravate….”

19/01/2016 Aucun commentaire

Va paraitre en avril aux éditions Senonevero

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“La Cigarette sans cravate”, Theo Cosme.

Syriza, la dette, le boutiquier et les luttes de classes en Grèce

Au cours des émeutes de 2008, les deux fractions de la petite bourgeoisie, la moderne et la traditionnelle, étaient unies derrière la police contre les pratiques du prolétariat des chômeurs, des précaires, des travailleurs immigrés du secteur informel, ne leur manifestant qu’une sympathie idéale. En 2011, la « crise de la dette » si savamment construite par les grandes familles bourgeoises grecques avait assommé toute la société, les classes moyennes « indignées » rejoignirent le prolétariat sur les places, mais déjà elles avaient pris l’ascendant sur lui : il ne s’agissait plus que de peuple, d’injustice, de distribution, de crédits et de revenus. La crise était devenue celle de l’oppression étrangère, de la légitimité de l’Etat, elle était devenue une affaire nationale.

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A propos du “Droit à la paresse”

16/01/2016 Aucun commentaire

Dernier texte mis en ligne sur le blog Hic Salta – communisation

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“La note qui suit est un billet d’humeur contre le Droit à la Paresse. Il y a des années que je pense que ce texte ne mérite pas la réputation qu’il a. J’ai fini par y regarder d’un peu près pour vérifier si ma réaction épidermique était justifiée. La réponse est oui.” lire la suite…

Endnotes 4 enfin en ligne

09/01/2016 Aucun commentaire

Califat et barbarie (deuxième partie)

30/12/2015 Aucun commentaire

la suite de l’article paru sur le site DDT21

Califat et barbarie (deuxième partie)

La répression de toute opposition n’explique pas tout. Surtout pas la « réussite » de l’État islamique (EI), c’est-à-dire le soutien populaire qu’il rencontre. C’est qu’il s’agit davantage d’un processus de construction étatique que de l’occupation d’un territoire par une « groupe terroriste ».
Après des années d’un guerre civile impitoyable, l’arrivée des troupes de l’EI ne signifie pas seulement le remplacement d’un régime de terreur par un autre, maisaussi [voir la première partie] le retour d’un État de droit, un calme relatif, une amélioration du ravitaillement, la réparation d’infrastructures, le rétablissement de services publics, la mise en place rapide d’une administration… dans le meilleur ou le moins pire des cas, certes, mais les habitants peuvent préférer l’ordre au chaos. Que l’EI joue ainsi de ses capacités régaliennes, administratives, logistiques et financières explique qu’il ait pu être accueilli comme un libérateur dans plusieurs villes, puisse apparaître pour certains « comme un régime tout à fait respectable », ou que des tribus lui aient fait allégeance.
Mais ce n’est pas tout. Il va falloir rajouter une couche, celle d’un « espoir désespérant ». Celle de l’adhésion, au delà du pragmatisme, d’une partie de cette population au discours et au projet du Califat. Car l’EI peut compter sur la participation active de dizaines de milliers de militants, soldats ou fonctionnaires, mais aussi sur le soutien passif d’un certain nombre d’habitants d’Irak et de Syrie (et sur la passivité prudente ou indifférente de beaucoup d’autres).
Et puis il y a ces dizaines de milliers de jeunes, notamment beaucoup de prolétaires, qui traversent la planète pour vivre au Califat ou y mourir, tandis que tant d’autres en rêvent.

CET ARTICLE EN PDF
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EndNotes : “Dynamique et limites de la situation”

15/12/2015 Aucun commentaire

Traduction du texte discuté lors des deux réunions qui se sont tenues à Thessalonique et Athènes, les 27 et 28 novembre dernier autour des camarades d’EndNotes.

endnotes grec

Mise à jour de: “The Holding Pattern”

https://www.dropbox.com/s/w8ce97ciomy4crp/endnotes%20presentation_english.docx?dl=0

Présentations à Thessalonique et Athènes, 27 au 28 novembre 2015

Dans “The Holding Pattern”, dans EndNotes 3, nous avons suggéré que, tout comme les actions extraordinaires des états capitalistes depuis 2007 avaient réussi à geler le développement de la crise, les luttes de 2011-2013 étaient  bloquées et incapables de s’aventurer au-delà d‘un plus petit commun dénominateur  – le sentiment anti-austérité, anti-police et anti-corruption – dans le mouvement des places. Dans cet exposé, nous allons revisiter certains de ces thèmes.

Nous pouvons examiner la crise 2007/8 sous deux angles. D’un coté, ce fut vraiment la crise la plus profonde depuis la Grande Dépression. Une crise de proportions épiques. Mais d’un autre point de vue, cette crise ne fut rien de nouveau,  simplement la dernière d’une longue série. Depuis 1973, les récessions sont de plus en plus  longues et profondes, et les phases de croissance entre ces crises de plus en plus faibles. Les états ont mis en place des mécanismes pour gérer les crises récurrentes du capital, et ces mécanismes ont été rapidement mis en mouvement, encore une fois, en 2008. Ils ont misé sur les dettes privées comme sur les dettes publiques, comme ils l’avaient fait dans de nombreuses crises auparavant, mais cette fois à une échelle beaucoup plus grande: les sociétés financières se sont renflouées. Ils ont également dépensé de l’argent pour payer le chômage et d’autres prestations, comme ils l’avaient fait dans le passé, en dépit de la baisse des recettes de l’état. Pendant ce temps, les banques centrales  prenaient des mesures extraordinaires. Elles ont baissé les taux d’intérêt à 0 %, offrant essentiellement aux banques privées de l’argent gratuit,  puis elles ont commencé à prêter directement au secteur privé, soutenant  le marchés des valeurs mobilières en devenant “dealers en dernier recours”.

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Punk Islam

10/12/2015 un commentaire

le dernier texte mis en ligne par nos camarades italiens.Traduction à venir

 

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Punk Islam

Dopo gli attentati di Parigi del 13 novembre

Il Lato Cattivo

Con buona pace tanto di Hollande che di Al-Baghdādī, nessuno scontro fra civiltà eterogenee e irriducibili l’una all’altra è in corso, ma nient’altro che uno scontro intestino, che mostra una volta di più la plasticità di un modo di produzione – quello capitalistico – che sebbene trovi nella democrazia parlamentare la sua traduzione politica più adeguata, è capace di adagiarsi, almeno in via contingente, su quasi tutte le forme di governo, di organizzazione politica e di ideologia, masticando, digerendo e rimettendo in circolazione ogni tipo di materiale o sedimentazione storico-sociali. […] I kalashnikov di Daesh sono la «follia» di un mondo la cui «ragione» è un F-16. Ora, ribadire simili verità è sacrosanto, ma è d’altronde il «minimo sindacale»: a questo stadio, non abbiamo – nel migliore dei casi – fatto che enunciare delle generalità, ancora al di qua di una vera analisi materialistica di ciò che si sta svolgendo sotto i nostri occhi, qui da noi come in Medio Oriente. Limitarsi a questo, servirà al massimo a scandire qualche scialbo slogan, utile, nel migliore dei casi, a épater la bourgeoisie.

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Califat et barbarie (première partie)

07/12/2015 2 commentaires

Nouvel article sur DDT21 : Tristan Leoni, « Califat et barbarie. Première partie :de l’État ».

ddt21

La naissance d’un État n’est ni fréquente, ni attendrissante. Et le prématuré, le proto-État, bien que très fragile, est déjà nuisible. Avec l’actuelle restructuration du Proche-Orient, nous assistons à la constitution de nouvelles entités, les plus connues étant l’État islamique (EI) et le Rojava (Kurdistan occidental). Celui-ci, parangon de démocratie et de féminisme, serait un rempart contre la barbarie du premier. Car l’État islamique est un monstre, les images le prouvent. Tout le prouve. Il faudrait d’ailleurs le nommer « Daech » car il ne mériterait pas le « noble » qualificatif d’État et n’aurait « rien à voir » avec l’islam. L’explication devrait suffire. Elle n’est pourtant pas suffisante pour comprendre pourquoi et comment, depuis des mois, huit à dix millions de personnes vivent dans un territoire en guerre contre le reste de la planète. Les jours du Califat sont sans doute comptés, mais la question, elle, demeurera : Pourquoi ça marche ?

LIRE LA SUITE SUR http://ddt21.noblogs.org/

ARTICLE EN PDF ICI : http://ddt21.noblogs.org/files/2015/12/Califat-et-Barbarie.Premi%C3%A8re-partie-Copie.pdf

Pétrification partielle de la lutte des classes ?

06/12/2015 Aucun commentaire

Traduction de l’éditorial de Endnotes n°4

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english version below

Depuis la dernière édition d’EndNotes en 2013, le train-épave de l’économique mondiale a avancé en cahotant. Pas de vraie reprise, mais pas non plus de retour à des conditions ressemblant à la dépression. On ne sait pas combien de temps cette période intérimaire va durer. L’emballage de mesures exceptionnelles a été décrété à plusieurs reprises, le plus récemment en Septembre 2015, où l’on attendait que la Réserve fédérale américaine relève son taux directeur (ce mouvement aurait mis fin à une séquence de six ans pendant laquelle le taux des fonds fédéraux était à zéro). Mais cela fut également annulé à la dernière minute. Dans une scène désormais familière, des technocrates qui s’agitent sur scène, quelques papiers froissés, puis l’agitation à nouveau. Un autre cycle d’assouplissement quantitatif est prévu. Avec peu de changement, les économies des pays à revenu élevé continuent de tourner au ralenti. Pendant ce temps, l’incertitude et la turbulence économique s’étendent eux-mêmes des pays à revenu élevé à ceux à faible revenu, qui ne sont plus pensés comme le lieu d’une éventuelle “dissociation” économique. Aujourd’hui, les nouvelles en provenance du Brésil paraissent sombres, et les nouvelles de la Chine s’assombrissent chaque mois. Ceci a déjà un impact à travers le monde sur les économies à faible revenu, tant celles ci dépendent de la demande de la Chine pour les matières premières. Sommes-nous sur le point de voir une autre «crise de la dette du tiers monde”, comme nous l’avons vu en 1982?

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“Va te faire foutre, Google!”

04/12/2015 Aucun commentaire

Trouvé sur le blog de nos camarades de Endnotes 

https://twitter.com/endnotesjournal

http://www.criticatac.ro/lefteast/fuck-off-google-interview-with-nick-dyer-witheford/ …

“Va te faire foutre, Google!” Entretien avec Nick Dyer-Witheford

L’interview a été réalisée à Kiev, Ukraine, suite à une conférence donnée par Nick Dyer-Witheford à l’Université technique nationale d’Ukraine “Kiev Polytechnic Institute” (NTUU KPI). Nous tenons à remercier ceux qui ont permis à cette conférence et ce texte d’exister, à savoir Dergunov Youri, Volodymyr Ishchenko, Serhiy Odarych, Alona Liasheva et bien sur Nick Dyer-Witheford.

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Le marxisme et la cybernétique

S’agissant d’une l’époque à forte sociologie marxiste développée, y compris le structuro-fonctionnalisme, les approches communicatives, l’école de Francfort, etc. À votre avis, dans quelle mesure est-il sensé d’utiliser l’approche dialectique de Marx pour l’analyse des phénomènes de la robotisation, la communication de masse, la révolution de l’information, développements que Marx et ses disciples ne pouvaient même pas imaginer, en prenant particulièrement en compte les mécanismes de direction, de contrôle et la violence concentrés dans les mains de la classe dirigeante? Cette approche est-elle universelle,  peut-elle être fondée sur la solidarité universelle de toutes les personnes, indépendamment de leur classe?

Oui, je pense que oui. Voilà pourquoi je travaille au sein de la tradition marxiste. Je pense que le marxisme que nous avons aujourd’hui n’est pas le même que celui que nous avions quand Marx terminait le capital. Parce qu’il est non seulement une tradition révolutionnaire permanente, mais aussi une tradition continue de connaissance. Si bien que la validité du marxisme se poursuit seulement si le capitalisme perdure comme mode de production dominant. Évidemment, il y a des aspects qui pourraient aller au-delà ce que Marx a observé en son temps. Mais de nombreux aspects de son analyse de la logique du système persistent, si bien que le marxisme contemporain doit être un mélange de choses qui restent et de choses qui changent constamment. Ce qui change, je crois, doit le faire radicalement. Le marxisme d’aujourd’hui est, par exemple, un marxisme qui a été  profondément influencé par le féminisme, l’écologie, probablement parce que, dans ces deux domaines, le genre et les relations avec la nature, Marx était surtout un homme de son époque, le 19e siècle. Mais la révision peut être un processus profond. Je crois qu’il y a encore énormément à apprendre de lui en ce qui concerne la logique de base du capitalisme.

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“Note de lectures à propos du 13 novembre”

28/11/2015 12 commentaires

Ce long commentaire de RS aurait du prendre place à la suite du commentaire N° 33 de Lobo, à la suite du texte « Un monde immonde engendre des actes immondes ». Sa longueur et son intérêt nous le font publier ici.  Les soutiers

Je viens de lire les textes dont la lecture était préconisée par Lobo dans son commentaire (n° 33) du 26/11/15. Il est bien évident, comme je l’ai dit dans un précédent courrier, que le texte de Saïd Bouamama est critiquable, mais encore faudrait-il le critiquer dans son contenu et non dans sa signature (je signale également une interview du même, intitulée L’immigration et les banlieues en lutte, publiée le 32/1/2007 sur le site de Acontresens).

            Voyons donc des textes « infiniment plus instructifs » (Lobo).

* Sur le blog de Paul Jorion
Quelques explications géopolitiques assez banales, en deçà de ce que l’on peut lire dans le Monde Diplomatique et, à coup sûr, moins « instructifs » que les articles que l’on peut lire actuellement dans Le Monde (quotidien) sur les contradictions de la politique au coup par coup américaine et les zigzags et revirements de la politique française. Bien évidemment quelques remarques sur la «misère» qui ne sont pas un « ramassis de clichés » (Lobo) pour la bonne raison que la «misère» n’y est à aucun moment territorialement, socialement, historiquement et « racialement » spécifiée. Lire la suite…

Communisation in Greece

23/11/2015 Aucun commentaire

“Un monde immonde engendre des actes immondes”

16/11/2015 49 commentaires

malcolm-x

Trouvé sur la toile, ce que nous avons trouvé de meilleur pour le moment….

Un monde immonde engendre des actes immondes : Ne pas renoncer à penser face à l’horreur

Saïd Bouamama

15 novembre 2015

A l’heure où nous écrivons le bilan des tueries parisiennes est de 128 morts et de 300 blessés. L’horreur de cette violence injustifiable est absolue. La condamnation doit l’être tout autant, sans aucune restriction et/ou nuance. Les acteurs et/ou commanditaires de ces meurtres aveugles ne peuvent invoquer aucune raison légitime pour justifier ces actes immondes. La tragédie que nous vivons débouchera sur une prise de conscience collective des dangers qui nous menacent ou au contraire sur un processus de reproduction dramatique, en fonction de notre capacité collective à tirer les leçons de la situation qui engendre un tel résultat. L’émotion est légitime et nécessaire mais ne peut pas être la seule réponse. La réponse uniquement sécuritaire est également impuissante. C’est justement dans ces moments marqués par l’émotion collective que nous ne devons pas renoncer à la compréhension, à la recherche des causes et à la lucidité face aux instrumentalisations de l’horreur.

l’article complet ici:

https://bouamamas.wordpress.com/2015/11/15/un-monde-immonde-engendre-des-actes-immondes-ne-pas-renoncer-a-penser-face-a-lhorreur/

Jacques Camatte et «le chaînon manquant» de la critique sociale contemporaine.

05/11/2015 2 commentaires

Traduction du texte de Federico Corriente: Titre original «Jacques Camatte y el eslabón perdido de la crítica social contemporánea. »

http://hommodolars.org/web/spip.php?article5295

L’œuvre de Jacques Camatte, publiée depuis 1968 dans les séries successives de la revue INVARIANCE[1], surprend tant par l’extension, la richesse et la variété de sa thématique, que par la faible diffusion dont, à première vue, elle a été l’objet. La série I, consacrée principalement à la colossale tâche de divulgation et d’analyses des inédits, ou des textes inaccessibles du jeune Marx et des Gauches Communistes en rupture avec la III Internationale (le KAPD allemand, Gorter, Pannekoek, Bordiga) suffit à elle seule à placer INVARIANCE et son principal animateur à une place de choix au sein du panorama de la critique sociale contemporaine. Si l’on y ajoute la longue et innovatrice étude sur le célèbre Chapitre IV inédit du Livre I du Capital, publiée pendant des années sous le titre de Capital et Gemeinwesen, en sus des analyses fouillées et exhaustives sur l’histoire du mouvement Communiste, de l’évolution du capitalisme contemporain et des mouvements de révolte sociale les plus notables de l’époque, la perplexité et l’étonnement envers la méconnaissance entourant J.Camatte ne peuvent que croître.

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L’abolition de la valeur – discussion avec Bruno Astarian

02/11/2015 6 commentaires

L’abolition de la valeur – discussion avec Bruno Astarian, auteur d’un « feuilleton sur la valeur et son abolition »

Vendredi 13 novembre à 19h30 

Le Rémouleur 
106, rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)

La théorie marxienne de la valeur est marquée par les luttes du mouvement ouvrier d’alors, notamment les coopératives ouvrières. Dans le communisme de Marx, le travail est peu différent de ce qu’il est dans le capitalisme, sauf qu’il est planifié. Les conditions d’aujourd’hui amènent à penser que l’abolition de la valeur travail est aussi celle du travail. Ce qui donne la possibilité de mettre au concret la théorie de la valeur, et d’avoir un nouveau point de vue sur ce que pourrait être la valeur abolie.

Marx e la comune agricola russa: cui prodest?

30/10/2015 Aucun commentaire

 

Traduction du texte de décembre 2014 paru sur le blog de nos camarades italiens

illatocattivo

http://illatocattivo.blogspot.fr/2014/12/marx-e-la-comune-agricola-russa-cui.html

Marx et la commune agricole russe: cui prodest?

Il Lato Cattivo

[ décembre 2014 ]

La crise actuelle du mode production capitaliste est, bien compréhensiblement, porteuse d’un nouveau intérêt pour Marx. Dans la profusion des publications – académiques ou non – qui apparaissent un peu partout, aux USA et en Europe mais pas seulement, certains travaux d’un certain intérêt ne tardent pas à percer. Il y a par contre, comme cela advient à chaque fois qu’une étude touche à la «marxologie», le défaut de vouloir découvrir et faire découvrir le vrai Marx, contre les faux Marx d’un passé généralement associé aux méchants souvenir du «socialisme réel». Enfants d’une téléologie qui voit dans l’histoire l’affrontement du Vrai et du Faux, des telles ambitions, bien qu’elles puissent parfois être fécondes, nous disent davantage sur les fantasmes des auteurs en question et sur leur époque que sur Marx lui-même. Chaque génération, comme l’écrivit Karel Kosík dans Dialectique du concret (Maspéro 1970), cherche et découvre dans le texte marxien ce qui est nécessaire pour exercer une prise théorique sur son présent et, par conséquent, met en relief certains aspects de Marx pour en écarter d’autres; chaque génération, en somme, s’abreuve à la source originelle pour la traduire (la trahir) une fois de plus. Le Marx évolutionniste et progressiste de la Seconde Internationale était-il une simple falsification? Ou était-ce plutôt la lecture plus naturelle que l’on pouvait donner de Marx, dans les conditions de la Belle Époque qui précédèrent la Première Guerre mondiale? Engels n’écrivit-il pas que la période des bouleversements violents, au moins pour les pays capitalistes les plus développés, était terminée?

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“Pris au piège dans une fête dans laquelle personne ne vous aime..”

23/10/2015 Aucun commentaire

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Trapped at a Party
Where No One Likes You

traduction de l’intro et de la présentation d’un texte rédigé au printemps dernier (mis en ligne sur le site « SIC ») du groupe de discussion « Surplus Club » basé à Francfort, en Allemagne qui tente de démêler l’énigme de ce que cela signifie d’être à la fois voulu et rejeté dans le même temps au sein de la totalité de la relation capital-travail dans le moment présent.

“Pris au piège dans une fête dans laquelle personne ne vous aime..”

Lorsque l’on considère le chômage, l’exclusion sociale ou la précarité, il est insuffisant de trouver refuge dans la question empirique des groupes qui vivent dans ces conditions. Les identités sociologiques contemporaines sont elles-mêmes des formes de l’apparence, des moments de la totalité de la reproduction du rapport capital-travail et ceci dans le contexte de la dévaluation de la marchandise force de travail qui se déroule actuellement au travers de la catégorie de prolétariat surnuméraire.

Introduction
Au début de 2015, quiconque espère une reprise des marchés du travail doit réduire ses attentes. [1] Les apologues spécieux du redressement élastique du taux de chômage et de la création d’emplois se heurtent aux prévisions de croissance continuellement révisées reflétant l’inertie à la fois des pays à hauts PIB et des économies émergentes. Au niveau mondial, la période écoulée depuis la crise de 2007-08 a connu, au mieux, une activité économique tiède malgré une relance monétaire et une injection de liquidités sans précédent. L’investissement des entreprises reste essentiellement stagnant, plus récemment, avec les coupes spectaculaires dans le capital investit chez les producteurs d’énergie. [2] Lire la suite…

Kosmoprolet #4 est sortie

20/10/2015 un commentaire

un oubli que nous réparons

Disponible à partir de Septembre 2015 | 208 pages | € / 6 5 CHF

Edité par les «amis et les amies de la société sans classes” (Berlin), «Ice Age» (Suisse) et “La Banda Vaga” (Freiburg)

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■ Editorial

■ Abseits des Spülbeckens. Fragmentarisches über Geschlechter und Kapital

■ Reflexionen über das Surplus-Proletariat. Phänomene, Theorie, Folgen

■ Elend und Schulden. Zur Logik und Geschichte von Überschussbevölkerungen und überschüssigem Kapital

■ Moloch und Heilsbringer. Zur Geschichte und Kritik des Sozialstaats

■ Israel, Palästina und der Universalismus

■ Leiharbeit. Ende der Identifikation mit der Ausbeutung oder doch nur Waffe des Kapitals?

■ Zwischen Eigentor und Aufstand. Ultras in den gegenwärtigen Revolten

ENDNOTES 4 vient de sortir

18/10/2015 Aucun commentaire

Le numéro 4 de la revue « Endnotes » vient de sortir,mais les articles ne sont pas en ligne à ce jour 

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UNITY IN SEPARATION

  • 20TH CENTURY BALANCE SHEET
  • BLACK LIVES MATTER
  • BALKAN SPRING
  • A SUBURBAN VENDÉE
  • ABJECT SUBJECTS