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Archives pour 03/2015

“une initiative”

28/03/2015 23 commentaires

“les auteur(e)s ne sont que des accidents de la pensée”

un texte de rupture dans la théorie de la communisation

http://www.patlotch.esy.es/text/488b2cdb(autosaved_autosaved_autosaved_autosaved_Patlotch2013)-723.html

“Des outres gonflées ne sort que du vent”

26/03/2015 9 commentaires

Brève réaction à un texte publié sur le site Palim Psao sous le titre : « Les vases vides font toujours beaucoup de bruit ».

http://www.palim-psao.fr/2015/03/les-vases-vides-font-toujours-beaucoup-de-bruit-a-propos-d-une-certaine-reception-de-la-critique-de-la-valeur-en-france-par-clement

« Le marxisme traditionnel, qu’il affirme la réunion nécessaire des conditions objectives (le marxisme orthodoxe, mécaniste et positiviste) ou qu’il fasse l’apologie des conditions subjectives pour cheminer vers la révolution (un marxisme qui s’est épanoui plutôt dans la seconde moitié du XXe siècle), n’a jamais aimé la théorie marxienne de la crise interne, c’est-à-dire l’idée que de par sa propre logique sans même l’intervention des classes, le capitalisme puisse de lui-même connaître une crise de décomposition (et pas de libération !). La phrase de Marx sur le fait que “le capital est lui-même sa propre barrière” et ses développements théoriques partiels à ce sujet, n’ont finalement jamais calé avec l’idéologie marxiste primaire et ce qu’elle prenait pour être la contradiction interne du capitalisme ».

Ainsi s’exprime Clément Homs en conclusion d’un entretien (« revu et corrigé ») en défense et illustration de la Wertkritik (« Critique de la valeur ») sur le site de Palim Psao.

Je ne me livrerai pas à une critique systématique de l’école dite « critique de la valeur », cela est inutile car il arrive parfois, de façon symptomatique, que les défenseurs eux-mêmes d’une théorie, comme les tueurs en série parsemant leurs crimes d’indices dans leur rêve de puissance et leur désir de se faire prendre, se laissent aller, ivres de leur supériorité intellectuelle, à glisser un signe de leur propre supercherie. Lire la suite…

Si la réponse est Syriza, alors ce n’était pas la bonne question

24/03/2015 Aucun commentaire

Texte paru le 5 mars dernier sur le site « Brooklyn rail »

http://www.brooklynrail.org/2015/03/field-notes/if-syriza-is-the-answer-then-the-question-was-wrong

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Par Cognord

Traduction du collectif Les Ponts Tournants

Les prédictions sont souvent difficiles. La complexité des problèmes, la diversité des éléments-clefs et le caractère imprévisible des sujets sociaux en interdisent la tentative et discréditent généralement ceux qui en font. Or, en acceptant ces difficultés, on a ouvert un espace dans lequel les gens se sentent libres de dire n’importe quoi sans que cela tire vraiment à conséquence. C’est ce qui est arrivé dernièrement avec Syriza : pendant que la Droite mettait en garde contre un « radicalisme » irresponsable, la Gauche a trouvé le point de ralliement qu’elle attendait depuis longtemps pour annoncer « la dernière chance de mettre fin à l’austérité ». Encore une fois, elles avaient  tort toutes les deux.

Ce qui était remarquable, sans toutefois être vraiment surprenant, c’est que quasiment aucun des partisans de Syriza n’avait pris le temps d’examiner son programme économique tel qu’il était énoncé. Il suffisait de répéter quelques formules-clefs pour faire de Syriza l’unique espoir pour l’avenir de la Grèce (et de l’Europe par la même occasion), toute analyse rigoureuse des remèdes proposés par Syriza se trouvant reportée dans un futur hypothétique[1]. C’était comme si la gauche estimait qu’il serait impoli de présenter Syriza comme un parti social-démocrate de sensibilité progressiste, considérant qu’un examen attentif de son programme serait superflu, voire importun. Lire la suite…

Questions pour les partisans de la communisation

18/03/2015 un commentaire

trouvé sur la toile

Le retour aujourd’hui à Francfort du couple Black Block / démocratisme radical est-il le symptôme de l’enlisement actuel des luttes et de l’incapacité conjointe du capital à se restructurer, situation dont la Grèce serait le paradigme ?

Ou juste une occasion de se fendre la gueule ?

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Violents incidents à Francfort en marge de l’inauguration du nouveau siège de la BCE

https://news.vice.com/fr/article/siege-bce-manifestations-francfort

Vous avez tout le temps que vous voudrez pour répondre, personne ne ramasse les copies. Lire la suite…

Ferguson : L’incendie impossible à éteindre ( suite)

12/03/2015 3 commentaires

A lire ou relire l’article sur la question raciale paru le 25 novembre dernier

http://dndf.org/?p=13862

Deux policiers ont été grièvement blessés par des tirs jeudi matin dans la ville de Ferguson (Missouri), théâtre d’émeutes l’été dernier après la mort d’un jeune Noir tué par la police de la ville, a indiqué la police.

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Le rapport qui accable la police de Ferguson

Le ministère américain de la Justice a publié un rapport ce mercredi 4 mars qui révèle les multiples violations des droits des Noirs par la police de Ferguson, six mois après le décès de Michael Brown.

La police de Ferguson a régulièrement violé les droits constitutionnels de ses résidents noirs” : c’est la conclusion du ministère américain de la Justice dans un rapport qui doit être publié ce 4 mars. Comme l’explique le quotidien américain The New York Times, ce rapport met en exergue les racines de tensions raciales qui ont atteint leur apogée l’été dernier avec la mort de Michael Brown, un jeune Africain-Américain tué par un policier blanc dans cette banlieue de Saint Louis, dans le Missour

“les statistiques sur la criminalité compilées au cours des deux dernières années semblaient suggérer que seules des personnes noires avaient enfreint la loi”, note le quotidien. La police a fait usage de la force presque exclusivement contre des personnes noires et a arrêté plusieurs d’entre elles sans cause probante

http://www.courrierinternational.com/article/2015/03/04/le-rapport-qui-accable-la-police-de-ferguson

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Grèce : Est-il possible de gagner la guerre après avoir perdu toutes les batailles?

06/03/2015 un commentaire

Texte paru initialement le 5 février dernier sur le site http://www.brooklynrail.org/2015/02/field-notes/is-it-possible-to-win-the-war-after-losing-all-the-battles

Traduction du collectif “Les Ponts Tournants”

L’auteur de ce texte a eu la malchance de naître en Grèce et la chance d’avoir participé aux mouvements sociaux qui tentèrent de mettre un terme à la dévalorisation capitaliste de ce pays. Peu après la fête d’adieu du mouvement (la magnifique grève générale et les émeutes intenses du 12 février 2012), il a quitté la Grèce et s’est installé ailleurs, dans le froid. A l’occasion, il écrit des articles sur son pays natal.

Préhistoire d’un succès

A peu près deux ans avant le terme du mandat du gouvernement de la coalition  Nouvelle Démocratie-Pasok,  des élections nationales sont annoncées en Grèce, ce qui a immédiatement suscité un regain d’intérêt pour ce pays du Sud de l’Europe mais de sa périphérie au niveau économique. Le silence relatif  des deux années précédant  ce regain était tout à fait  compréhensible, ne serait-ce qu’au niveau  médiatique. En effet, si la Grèce avait connu auparavant une période de gloire, c’était surtout à cause des mesures d’austérité sans précédent imposées par la troïka -la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI)- en contrepartie de nouveaux prêts, destinés à “aider” l’Etat grec suite à l’annonce officielle, en avril 2010, de son incapacité à rembourser sa dette souveraine, non viable (120 % du PIB à l’époque). Les réactions à la mise en œuvre du programme d’austérité ont aussi joué un rôle primordial en mettant la Grèce sous le feu des projecteurs: entre 2010 et 2012, les grèves générales, les manifestations violentes et le mouvement d’occupation des places ont mené tout droit à la remise en cause de l’avenir du “programme de consolidation budgétaire” de la Grèce (pour employer le jargon économique officiel).  En même temps que le Mémorandum imposé par la troïka, c’est la légitimité du système politique qui s’est trouvée contestée[1], engendrant des spéculations incontrôlées sur l’avenir de la Grèce au sein de la zone euro, ainsi que sur les conséquences imprévisibles que sa sortie pourrait avoir pour l’UE, sans parler de l’économie mondiale. Lire la suite…

A paraître en août 2015 : From Crisis To Communisation by Gilles Dauvé

05/03/2015 Aucun commentaire

http://secure.pmpress.org/index.php?l=product_detail&p=723

Une version française est prévue, ensuite bien sûr une publication aussi rapide que possible. 

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La « Communisation » signifie quelque chose de très simple : une révolution qui commence à changer immédiatement les relations sociales. Elle s’étendrait sur des années, des décennies, sans doute, mais dès le premier jour commencerait à en finir avec le salariat, le profit, la productivité, la propriété privée, les classes, les Etats, la domination masculine, etc.. Il n’y n’aurait aucune « période de transition » au sens marxien, aucune période pendant laquelle les « producteurs associés » continueraient de favoriser la croissance économique pour créer les bases industrielles d’un monde nouveau. Communisation signifie une insurrection créative qui amènerait le communisme, pas ses conditions préalables.

Dit ainsi, cela paraît assez simple. Les questions sont quoi, comment et par qui. C’est le sujet de ce livre.

La communisation n’est pas l’alpha et l’oméga qui résout tout et démontre la fausseté de tout le passé de la théorie critique. Le concept est né d’une période donnée, et nous pouvons le comprendre pleinement en revenant à comment les gens ont personnellement et collectivement vécu les crises des années 60 et 70. La notion se développe actuellement dans la tourmente d’une nouvelle crise, plus profonde que la dépression des années 1930, entre autres raisons à cause de sa dimension écologique, une crise qui a la portée et l’ampleur d’une crise de civilisation.

Ce n’est pas un livre glorifiant les luttes existantes comme si leur accumulation actuelle était suffisante pour aboutir à la révolution. La théorie radicale a du sens si elle répond à cette question : Comment la résistance prolétarienne à l’exploitation et à la dépossession aboutit à plus qu’aggraver la crise ? Comment est-ce que cela peut remodeler le monde ?