Deux nouvelles traductions en castillan de Théorie Communiste
Deux nouvelles traductions en castillan de Théorie Communiste, « La restructuration telle qu’en elle-même », et « Franchir le pas ».
Deux nouvelles traductions en castillan de Théorie Communiste, « La restructuration telle qu’en elle-même », et « Franchir le pas ».
Traduction d’une brochure trouvée sur la toile
« Ondulations et vagues
Notes sur l’Ukraine dans la longue crise »
« Que peut offrir la théorie communiste sur la crise et la guerre actuelles ? Ci-dessous, nous présentons quelques considérations qui dédramatisent le récit géopolitique dont les acteurs centraux sont l’OTAN et Poutine, en faveur de la considération du capitalisme dans sa totalité globale : une hydre impitoyable dont les nombreuses têtes sont condamnées à lutter les unes contre les autres dans un cycle sans fin d’auto-affliction. La fragmentation interne et les conflits sont des tendances séculaires du capital, qui s’efforce de gérer les crises sociales et écologiques et la montée de la révolte prolétarienne. La situation qui se déroule en Ukraine a des répercussions sur l’ensemble du monde capitaliste. Elle offre une fenêtre sur les recoins intérieurs du chaos et nous donne l’occasion d’analyser cette crise en tant que communistes. »
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Traduction automatique à partir du suédois.
Introduction
Le dixième numéro de riff-raff sort onze ans après le dernier. Cela ne manquera pas de faire sourire tous les lâches et les cyniques envieux qui peuplent la petite gauche extra-parlementaire suédoise, plutôt orientée vers le parlementarisme. Mais il n’y a pas grand-chose que nous puissions ou voulions faire à ce sujet.
Numéro 10 : Communisme et valeur
La question centrale de ce numéro est de savoir comment nous pouvons comprendre le communisme en relation avec les catégories de travail abstrait et de valeur de Marx. Sont-elles inséparables de la forme marchandise et de la société capitaliste ou, au contraire, continueront-elles à vivre sous le contrôle des producteurs associés ? Nous publions à la fois des traductions et nos propres textes sur ce thème, sur lequel nous travaillons depuis la parution du dernier numéro. Avec ce dixième numéro, nous clôturons également le projet qui a débuté il y a plus de vingt ans. Toutefois, nous sommes impatients de poursuivre la discussion dans d’autres contextes. Lire la suite…
Aux éditions NIET le 26 août 2022
« Contagion sociale
Guerre de classe et pandémie en Chine »
« Chuang est un collectif communiste international dont la plupart des membres vivent en Chine. Dans Contagion sociale, ils racontent l’histoire de l’épidémie de covid-19 dans le pays et se font le relais des luttes quotidiennes de la population, prise entre le marteau d’un virus létal et l’enclume d’un État répressif. La croissance économique rapide mais fragile de la Chine a créé le terrain social et biologique propice à l’apparition de nouveaux virus mortels, dont le covid-19 n’est que le dernier avatar. Au moyen d’entretiens, de récits et d’analyses de terrain, Contagion sociale offre une vision incisive de la réponse aussi draconienne qu’inefficace de l’État chinois, ainsi que des stratégies de survie et de l’auto-organisation des travailleurs. Chuang montre enfin comment la pandémie a permis l’émergence d’un nouveau mode de gouvernance contre-insurrectionnel et d’une théorie singulière de l’art de gouverner. »
Texte que l’on retrouve partiellement dans la préface du livre “Logique du genre”
ENTRETIEN AVEC MAYA GONZALEZ ET JEANNE NETON
Nous avons commencé à travailler sur « La logique du genre » à la fin de l’année 2011. Au sein du petit milieu marxiste qu’on appelle communément la « théorie de la communisation », et auquel nous appartenons, le genre a rarement constitué un sujet de discussion. Et aujourd’hui encore, dans ces cercles largement influencés par l’ultragauche historique — même lorsqu’ils prennent leur distance avec cet héritage — la question du genre est tenue pour étrangère au marxisme, quand elle n’est pas tout simplement considérée comme une distraction des vraies questions que sont les classes, l’économie, etc. Cette situation a changé lorsque le groupe français Théorie Communiste (TC), très influent dans ce milieu, a publié, en 2010, le texte « Distinction de genres, programmatisme et communisation ». Ce texte, qui a suscité bien des controverses, a placé le genre au centre des débats et est devenu une lecture préalable à toute tentative de comprendre le mode de production capitaliste et les lois de son mouvement. Pour nous deux, en tant que personnes qui s’identifient comme femmes (une petite minorité dans ce milieu à l’époque) ça a été un véritable soulagement. Bien que nous ayons nos propres désaccords avec le texte, il a ouvert la voie et a mis le genre au premier plan de toute discussion théorique au sein de notre cercle communiste.
Pour évoquer l’incertitude du champ de bataille, Clausewitz parlait de « brouillard de guerre », le terme pourrait tout aussi bien s’appliquer à l’avalanche médiatique que, depuis le 24 février 2022, nous subissons à propos de l’Ukraine. Les deux camps se livrent à une guerre des propagandes et d’images assez classique renforcée de manière inédite par les réseaux sociaux. De ce point de vue, les Ukrainiens ont l’avantage ; beaucoup d’images sont disponibles de leur côté (prises par des civils ou des journalistes), beaucoup moins côté russe (pas de smartphone pour les soldats, pas de civils, peu de journalistes). D’où par exemple, au début, une surabondance de véhicules russes détruits. C’est ce que voient les Occidentaux (nous), mais il ne s’agit que d’une partie de la réalité. D’autant que les algorithmes accentuent la banalité de nos biais cognitifs respectifs, nous poussant à favoriser les informations qui confirment nos opinions et nos présupposés : c’est le « problème de Diagoras », mais en période de guerre ce lot quotidien devient excessif, étouffant. Il n’est pas aisé de conserver la distance nécessaire et une tête assez froide pour comprendre ce qui se déroule et, éventuellement, agir en conséquence ; ça l’est d’autant moins lorsque l’on vit dans un pays belligérant ou cobelligérant. Lire la suite…
IRAN : « Ils nous imposent la famine »
« des personnes ont attaqué des magasins et tenté d’incendier une mosquée »
Manifestations en Iran contre des hausses de prix
« Le président de la République islamique Ebrahim Raïssi a annoncé cette semaine une série de mesures pour faire face aux difficultés économiques, dont la levée des subventions sur le blé, et l’augmentation des prix de certaines denrées comme l’huile.
L’annonce de cette mesure, entrée en vigueur vendredi, a entraîné des rassemblements dans plusieurs villes du pays au cours des deux derniers jours, selon l’agence de presse Irna…
À Izeh, dans la province du Khouzestan (sud-ouest), des personnes ont attaqué des magasins et tenté d’incendier une mosquée. Des rassemblements ont également eu lieu dans d’autres villes iraniennes ainsi que dans la province de Téhéran, a ajouté Irna. »
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/manifestations-en-iran-contre-des-hausses-de-prix-20220513 Lire la suite…
Traduction d’un texte que nous avons trouvé intéressant.
« À la frontière de la blancheur ? Expropriation, guerre et reproduction sociale en Ukraine »
Cela fait sept semaines que j’écris et réécris cette courte réflexion. Des semaines passées à aider des parents et des amis à fuir l’Ukraine et à diriger des fonds de solidarité vers la résistance ukrainienne et l’organisation de l’aide mutuelle. Ayant arpenté les rues de Mariupol presque chaque été depuis mon enfance, et pour la dernière fois à l’été 2019 avant la pandémie – la tombe de mon père se trouve dans un village juste à l’extérieur de Mariupol – la réflexion est une tâche difficile. Dans des villes comme Mariupol, nous assistons à la destruction d’hôpitaux, d’écoles, de théâtres et d’infrastructures essentielles comme les routes et les chemins de fer. Ces dégâts équivalent à une extirpation directe des infrastructures publiques de l’ère soviétique par la machine de guerre de Poutine – un acte de “décommunisation” en effet. Ce qui a été pour les Ukrainiens de la classe ouvrière, trois décennies lentes et déprimantes de décomposition de classe, d’avilissement et de dépeuplement, s’est accéléré ces deux derniers mois en massacres, destructions et déplacements forcés. C’est la destruction, aussi, de l’histoire et de la mémoire. La guerre tend à annuler toutes les exceptions, les nuances, les discussions. J’espère que cette heure la plus sombre porte la tâche d’une critique nécessaire pour un avenir différent.
Traduction du dernier texte mis en ligne par les camarades de la revue Endnotes
“LA GRANDE PEUR DE 2020”
par Karl Heinz Roth
Le médecin et militant opéraiste Karl-Heinz Roth (né en 1942) est probablement plus connu pour son livre Die ‘Andere’ Arbeiterbewegung [L’autre mouvement ouvrier], une étude sur la racaille méprisée et multinationale qui s’est organisée en dehors du mouvement ouvrier classique.[1] Depuis, Roth a écrit une série d’ouvrages pertinents sur les crises capitalistes et la composition des classes au niveau mondial. Ces recherches constituent la toile de fond de son nouveau livre Blinde Passagiere, qui présente une analyse globale de Sars-Cov-2 et des mesures qui ont été prises à son encontre, y compris l’extraordinaire tentative d’enfermer la moitié de l’humanité.[2]
Nous publions ci-dessous l’interview de Roth par Lea Gekle, dans laquelle il présente son analyse de ces mesures, ainsi que ses critiques de la plateforme Zéro Covid défendue par une partie de la gauche allemande. Aujourd’hui, alors que le verrouillage sévère de Shanghai produit des émeutes de la faim désespérées, le livre de Roth est une intervention opportune. Nous espérons, comme il le suggère, qu’il pourra être le début d’un débat sérieux sur le retour de ce que lui et ses camarades des années 1970 décrivaient comme “l’état de crise”. Dans cet esprit, nous avons l’intention de publier prochainement un commentaire plus long sur le livre de Roth, ainsi qu’une réflexion sur la dynamique psychique de la “grande peur” par Florian Bossert.
« Des centaines de travailleurs se sont révoltés et ont affronté les gardes de l’usine Quanta à Shanghai (qui fabrique des MacBook Pro) jeudi soir après s’être vu refuser l’entrée dans les dortoirs, >100 ont sauté la porte. Enregistré sur vidéo et confirmé par Quanta. Une action industrielle de courte durée mais la plus importante depuis des années …
L’usine de Shanghai, qui appartient à la société taïwanaise Quanta Computer Inc. et fabrique des appareils pour Apple Inc. entre autres, est soumise à de sévères restrictions depuis le début du mois d’avril. Dans une vidéo partagée sur Twitter et YouTube, des ouvriers se sont précipités à travers des barrières et se sont heurtés à des gardes en tenue de protection blanche qui tentaient de les maintenir à l’intérieur. » Lire la suite…
« c’est le premier truc sur la Chine avant une anthologie de l’anarchisme chinois du début du siècle puis probablement un livre sur l’histoire de la famille et des politiques familiales… »
« LA SOCIÉTÉ DES PETITS COUTEAUX »
SUIVI DE L’ARMÉE TAIPING ÉCRASE LE CORPS DE MERCENAIRES OCCIDENTAUX
Éditions de l’Asymétrie
Date de sortie : 22/07/2022
« Au milieu du XIXe, les puissances occidentales se coalisent pour faire main basse sur les richesses de la Chine. Suite aux deux guerres de l’opium, le pouvoir impérial chinois se voit contraint de payer des indemnités de guerre faramineuses. Pour cela, il dut taxer drastiquement le peuple.
Face à cette situation, les classes laborieuses s’organisent. Venue du sud, la révolte des Taiping conquiert une grande partie du pays en 1851. Deux ans plus tard, la ville de Shanghai se soulève. Pour faire face à ces révoltes populaires prônant une redistribution des richesses, le pouvoir impérial s’allie aux forces occidentales. »
Voici quatre nouvelles traductions de « Théorie Communiste ». La 1ere appartient au livre de Benammin Noys (traduit à l’anglais pour Endnotes). Les autres sont « A fair amount of killing », « Réponse à Aufheben » et « Une séquence particulière ». Il y a déjà des traductions très mauvaises des deux premiers textes.
«Hablamos de comunización en presente»
En el curso de la lucha revolucionaria, la abolición del Estado, del intercambio, de la división del trabajo, de todas las formas de propiedad, la extensión de la gratuidad como unificación de la actividad humana —en una palabra, la abolición de las clases— son «medidas» de abolición del capital impuestas por las necesidades mismas de la lucha contra la clase capitalista. La revolución es comunización; no tiene el comunismo como proyecto y resultado, sino como su contenido mismo.
La comunización y el comunismo son cosas futuras, pero hay que hablar de ellas en el presente. Este es el contenido de la revolución venidera que anuncian las luchas —en este ciclo de luchas— cada vez que el hecho mismo de actuar como clase se presenta como una constricción externa, como un límite a superar. El hecho mismo de luchar como una clase se ha convertido en el problema, en su propio límite. De ahí que la lucha del proletariado como clase anuncie y produzca su propia superación como comunización. Lire la suite…
Editions Sans soleil
SORTIE EN LIBRAIRIE LE 13 MAI
« Qu’est-ce que le genre dans le capitalisme contemporain ? C’est à cette question qu’invite à répondre ce recueil, à partir d’une démarche théorique inspirée du féminisme et du marxisme. Il s’agit de penser, depuis une analyse systématique du rôle joué par le travail domestique et les violences de genre dans notre système économique, un monde au-delà de l’exploitation, et donc du genre et ses contraintes. Un communisme au présent, qui s’empare de tous ces questionnements, trop souvent ignorés dans l’histoire du mouvement ouvrier.
Jeanne Neton et Maya Gonzalez participent à la revue angloaméricaine Endnotes, dont le présent volume constitue la première traduction française. Elles se placent dans la lignéedu féminisme autonome italien (on songe à Silvia Federici, Leopoldina Fortunati ou Mariarosa Dalla Costa) pour proposer une contribution originale et stimulante. »
Lu sur fb, à propos de l’élection présidentielle en france…
« Entre deux (mauvais) tours : et si ce qui était le plus directement à craindre ce n’était pas tant la “bourgeoisie” que ce qu’on appelle “le peuple”, de quoi on aime à se réclamer au sein d’une certaine gauche, le peuple, c’est-à-dire plus généralement la société civile, qui constitue l’appui matériel de l’Etat, quel qu’il soit, et qui aujourd’hui se dresse face à nous comme le pire des ennemis : celui qu’on échoue ou hésite à nommer. L’ennemi, c’est cette société, ses rapports sociaux dans leur ensemble, tout ce qui la constitue et nous constitue comme ses sujets. Cette démocratie est la démocratie de cette société-là, celle qui existe – aussi – au travers de l’Etat, dans un rapport qui n’apparaît comme conflictuel que pour pouvoir mieux persister. Le résultat de son vote, quel qu’il soit, sera bien celui que cette société, ceux de cette société qui ont droit à la parole, auront choisi. Ce qui manque, ce n’est pas un meilleur vote, c’est une situation qui viendrait balayer tout vote en balayant tous les rapports sociaux.
La gauche et la gauche de la gauche sont perdues dans des rêves d’antagonismes imaginaires, venus d’autres temps : le peuple contre la bourgeoisie, la société contre l’Etat, l’Etat contre le Capital, la vraie démocratie contre la fausse, etc. L’imaginaire politique semble s’être arrêté en 1830, les barricades, le peuple de Paris, le suffrage universel, etc. On rêve dans les termes de révolutions qui ont déjà eu lieu des révolutions qui ne se feront pas. On parle lutte des classes sans dire de quelles luttes ni de quelles classes, et ce que cela signifie. Il est évident qu’aucun rappel au réel ne se fera par les faits, qui n’ont jamais parlé d’eux-mêmes, quelle que soit la violence des coups qu’ils assènent et la force du démenti. Le déni sera toujours plus fort, quand la constitution du sujet en dépend, et le sujet “gauche” s’est constitué sur ces oppositions, comme le fascisme d’ailleurs, à sa manière. Evidemment, il faut de la théorie, il y en a et il y en aura. Mais pour ma part, je dois bien avouer que je ne sais plus comment faire, ni comment dire. Si quelqu’un a une idée… »
En traduction DeepL « La temperatura del sistema. Guerra e scongelamento della crisi globale »
Raffaele Sciortino – La température du système. Guerre et dégel dans la crise mondiale
Le monde que nous connaissions avant le 24 février 2022 n’existe plus aujourd’hui.
C’est à partir de ce constat, terrifiant de clarté, que nous avons voulu organiser le 2 avril dernier, à Modène, un moment de discussion sur le monde de demain, la guerre en Europe et le destin de la mondialisation, dont nous commençons aujourd’hui à rapporter les interventions. Deux invités exceptionnels : Raffaele Sciortino, auteur de “I dieci anni che sconvolsero il mondo. Crisi globale e geopolitica dei neopopulismi” (Asterios 2019) ainsi que de nombreuses autres contributions, et Silvano Cacciari, de la rédaction de “Codice Rosso” à Livourne et auteur de “La finanza è guerra, la moneta è un’arma” (bientôt publié par La Casa Usher). Une discussion de haut niveau donc – tout ou rien, à présent vous devriez nous connaître -, pour comprendre quelle est la “température” du système capitaliste mondial, net de réchauffement climatique et de “climatiseurs éteints” ; un “test de la fièvre” à une phase qui, avant même la précipitation ukrainienne, semblait torride, et que le défaut d’un nouveau conflit armé au sein de l’Europe, entre acteurs et puissances mondiales au bord de la crise de nerfs, ne peut qu'”accompagner” (cit.) jusqu’au point extrême de la fusion. Lire la suite…
Índice y enlaces del libro Rupture dans la théorie de la révolution. Textes 1965-1975. Présentés par François Danel (Ed. Senonevero, 2003). Descargar completo: https://entremonde.net/IMG/pdf/senonevero_rupture.pdf
En el sitio Fragments d’Historie de la gauche radicale se pueden encontrar todos los números escaneados de Informations Correspondance Ouvrières, Invariance, Le Mouvement Communiste, Négation, Archinoir y Le Voyou: https://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique16
TRADUCCIONES: Los enlaces están señalados con un asterisco (*). Advertimos que no son necesariamente la traducción de la versión incluida en el libro. Para ver el índice con mayor detalle ver el original.
RESEÑAS, Notice en el original. Presentación a las publicaciones y los autores de los artículos publicados. Altamente recomendable para una mayor comprensión de conjunto. Traducción: Federico Corriente
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Preface: La production de la rupture (La producción de la ruptura)
1965
Notice Informations Correspondance Ouvrières
Le mouvement des conseils en Allemagne
Le contre-planning dans l’atelier
1965
Notice Pouvoir Ouvrier
Le trotskisme et l’URSS
1969
Notice La Vieille Taupe
Idéologie et lutte de classes (*)
Le « rengát » Kautsky et son disciple Lénine (*)
Les débuts du mouvement ovrier en Russie (*)
Bail á céder pour cause de transfert urbi et orbi (*)
Perspectives sur les conseils, la gestion ovriére, et le gauche allemande (*)
Notice Lotta Continua
Lutte á Turin 1969
1969-1972
Notice Le Mouvement Communiste
Sur l’ideológie ultra-gauche (*)
Le mouvement communiste nº1 – Mai 1972
[La lutte de classes et ses aspects les plus caractéristiques ces dernières années] (*)
Capitalisme et communisme (M.C. n°2, 1972) (*)
Précisions sur la nature et la fonction actuelles du parti (*)
1970-1973
Notice Archinoir – Négation – Voyou
Lutte de classes et mouvement révolutionnaire
Le prolétariat comme destructeur du travail (*)
Contre-interprétation du «contre-planning dans l’atelier»
Théorie révolutionnaire et cycles historiques (*)
Le voyou: organe de provocation et d’affirmation communiste (*)
1971-1975
Notice Invariance
Note additive á «Transition» (*)
Errance de l’humanité – Conscience répressive – Communisme (*)
La révolution allemande et le spectre du prolétariat (*)
Prolétariat et révolution (*)
1972-1974
Notice Intervention Communiste et Théorie Communiste
La galerie des glaces
Prolétaires et communistes (*)
Les clasees (*)
Révolution et contre-révolution (*)
1973
Notice Lordstown 1972
Lordstown 1972 ou les déboires de la General Motors (*)
1974
Un conflit décisif – Les organisations syndicales combattent la révolte contre le travail
Notice Una tendance communiste
La révolution sera communiste ou ne sera pas
Chronologie
Table des matiéres
« Une partie de ce que nous avons vu, comme cette photo ici, est d’origine incertaine, mais c’est une expression assez claire de ce qui se passe sur le terrain. Le graffiti ici dit quelque chose comme « zéro covid mon cul ». Peut-être de Jilin, ou quelque part dans le nord-est sec, plutôt que la verte Shanghai »
« Nous avons vu de nombreuses photos et vidéos d’émeutes, de pillages, de violences policières et de troubles généraux en Chine au cours des deux derniers jours, alors que les restrictions pandémiques à Shanghai, Jilin et ailleurs deviennent insupportables pour d’innombrables personnes. Un bref tour d’horizon ci-dessous »
niet!éditions@NietEditions
9 avr.
Shanghaï (confinée) : pillage collectif de supermarché suite à pénurie alimentaire dans le quartier de Jiu Ting à Songjiang…
Les deux vidéos consécutives à l’instant provenaient du quartier de Jiuting à Songjiang, Shanghai.C’est également le cas où le supermarché de Jiuting a été saccagé par des personnes affamées.
Dans notre rubrique “dndf,Télérama de la communisation”, saluons la parution d’un premier ouvrage des toutes nouvelles éditions Sans Soleil, “L’internationale noire”.
Les éditions Sans soleil annoncent également, pour le mois de mai, la sortie de «Logique du genre» de Maya Gonzalez et Jeanne Neton
“Premier volet paru sous forme de feuilleton de la saga de George S. Schuyler (1895-1977), L’Internationale noire est un véritable sommet de fiction spéculative, mêlant thématiques afro-futuristes et problématiques socio-politiques. Dans la tradition des littératures de genre de la première moitié du XXe siècle, ce roman d’aventures et d’anticipation met en scène un groupe révolutionnaire radical noir, dirigé par le charismatique Dr Belsidus, qui se donne pour objectif de libérer l’Afrique des puissances impérialistes européennes.
Un texte qui frappe par sa modernité esthétique et le caractère prophétique de certaines de ses intuitions – critique du colonialisme, anti-racisme, anti-impérialisme.”
Le blog ddt21 publie un nouvel article de Tristan Leoni et Céline Alkamar
« La fin du début ? Covid, passe sanitaire et critique radicale »
« Il est plus méritoire de découvrir le mystère dans la lumière que dans l’ombre. »
Marie Lowitska, Maintenant, 1915
Un monde où chaque jour, à de multiples reprises, il est nécessaire de scanner un petit objet à l’entrée d’un bar, d’une boutique, d’une bibliothèque, d’une rue, juste pour vérifier que, en fonction de divers critères, nous avons bien le droit d’y pénétrer… Accepté, ou refusé. Pour notre bien, notre bien-être, notre santé, notre sérénité… Un monde où, si l’État veille et surveille, chaque citoyen est aussi auxiliaire de police. Tel est le cadre d’une dystopie décrite par l’écrivain Ira Levin en 1970, Un bonheur insoutenable ; pas de lutte des classes à l’horizon, et pourtant… Mais qu’en est-il en France en ce début de nouveau siècle ? Lire la suite…
Un nouvel épisode de la série des camarades de Hic Salta communisation
« Accouchement difficile – Épisode 4 : L’inflation, ultime tentative de sauvetage du statu quo ? »
Il y a un an (avril 2021), nous avions conclu le troisième épisode de notre feuilleton sur la crise-Covid avec des projections sur les scénarios envisageables pour le développement ultérieur de cette crise. Parmi ces scénarios, il y avait celui de « l’inflation qui revient ». Nous écrivions :
« Si elle [l’inflation, ndr] est trop forte, elle remettra en cause les équilibres du statu quo et enclenchera une dévalorisation massive du capital réel et fictif. »
Aujourd’hui le retour de l’inflation ne fait plus de doute, même s’il y a débat pour savoir combien de temps cela va durer. Dans cet épisode, il s’agira non seulement d’analyser ses causes profondes, mais également d’en saisir les implications, notamment du point de vue de la dévalorisation massive (et de la crise sociale concomitante) que nous envisagions. L’inflation actuelle est-elle susceptible d’entraîner une décongélation/aggravation de la crise, contrariant la trajectoire de sortie de la récession ? Est-elle porteuse d’une reprise d’envergure des luttes sur les lieux de travail, seul déclencheur possible de la restructuration majeure dont le capital semble avoir tant besoin aujourd’hui ? Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre sur la base des éléments structurels qui, au-delà de ses facteurs les plus immédiats et superficiels, provoquent l’inflation actuelle : la baisse brutale du taux de profit et la crise de la péréquation baisée du taux de profit. Lire la suite…
Traducción al español a continuación del texto. dndf
« La chute du régime soviétique amènerait infailliblement celle de l’économie planifiée et, dès lors, la liquidation de la propriété étatisée. Le lien obligé entre les trusts et entre les usines au sein des trusts se romprait. Les entreprises les plus favorisées seraient livrées à elles-mêmes. Elles pourraient devenir des sociétés par actions ou adopter toute autre forme transitoire de propriété telles que la participation des ouvriers aux bénéfices. Les kolkhozes se désagrègeraient en même temps et plus facilement. La chute de la dictature bureaucratique actuelle sans son remplacement par un nouveau pouvoir socialiste annoncerait ainsi le retour au système capitaliste avec une baisse catastrophique de l’économie et de la culture. »
(Trotski, La révolution trahie, éd. Grasset 1936, p.283 – traduction Victor Serge).
Ukraine 2022
L’invasion de l’Ukraine par la Russie n’est pas une guerre mondiale, mais c’est une guerre au niveau mondial.
Dans la crise, la restructuration est en panne
Chaque phase du mode de production capitaliste inclut sa mise en forme militaire, le rapport d’exploitation comme lutte des classes est tout autant économique que politique et militaire. Dans la subsomption réelle du travail sous le capital, toutes les guerres opposent non seulement deux ennemis poursuivant des buts antagoniques, mais surtout deux ennemis constitués et construits par la polarisation d’une même contradiction, chacun en représentant un pôle et chacun ayant en lui-même l’existence et la nécessité de l’autre. Lire la suite…
A lire le premier épisode de nos Lettres d’Ukraine. Un entretien au long cours avec A., un jeune révolutionnaire ukrainien, à propos de la guerre et de ses répercussions.
★ LETTRES D’UKRAINE // PARTIE 1 ★
18.03.2022
Le traitement médiatique mainstream de l’invasion de l’Ukraine par la Russie ne nous convient pas. Las des grandes analyses géopolitiques, des débats à propos des rôles joués par l’OTAN, l’U.E. et le concert des nations en général, nous avons voulu expérimenter un nouveau format. Nous avons donc préféré prendre le temps de donner longuement la parole à A., un jeune ukrainien, étudiant en informatique, féru d’histoire, de pensée critique et passionné de révolution. Nous entamons aujourd’hui avec lui une série d’entretiens qui paraîtra sur Tous Dehors chaque semaine jusqu’à ce que la conversation s’épuise. Ce qui ne semble pas être pour bientôt tant ce qu’il nous livre dans ce premier entretien nous a paru profondément marquant. Lire la suite…
Dernier texte mis en ligne sur DDT21
« Covid, crise et résilience capitalistes »
En 1919, la grippe dite espagnole, qui entre 1918 et 1921 tua entre 20 et 50 millions de personnes, tenaient peu de place dans les débats des délégués venus du monde entier pour préparer ce qui allait devenir le Traité de Versailles. Début 2022, on approche de 5,8 millions de morts du Covid. Les pandémies d’autrefois pouvaient être plus graves (le sida a fait 33 millions de victimes), mais leurs effets sur la politique mondiale étaient nettement moindres: il a fallu le développement capitaliste au cours du XXe siècle pour unifier véritablement la planète.
En 2020, pendant quelques semaines, voire davantage, 3 milliards d’adultes se sont trouvés oisifs ou en télé-travail, et 1,6 milliard de jeunes ont vu leur scolarité interrompue. Plutôt que de lockdown (confinement), l’historien Adam Tooze préfère parler de shutdown (arrêt, ou coupure) : dès la fin février, avant les mesures gouvernementales, la circulation des capitaux avait ralenti, on enregistrait un choc financier, une chute boursière, une baisse des investissements, et la fermeture d’entreprises ou leur passage au temps partiel. Selon Tooze, le lockdown étatique aurait moins précédé que suivi le shutdown économique. En tout cas, la contraction mondiale du commerce et de la production a été plus rapide qu’au lendemain du krach de 1929. Lire la suite…
Traduction d’une nouvelle série publiée sur le blog de la revue Chuang
« La question chinoise »
« Lorsque l’on parle d'”économie”, il est depuis longtemps nécessaire d’acquérir au moins une connaissance de base de la Chine. Ces dernières années, cela est devenu de plus en plus inévitable. Aujourd’hui, il n’est pas exagéré de dire que presque aucune conversation politique ne peut avoir lieu sans qu’il soit nécessaire de “peser” sur ce que nous appelons la “question chinoise” – qui est en fait une série de questions relatives au caractère actuel de l’État chinois, aux luttes sociales qui existent dans le pays, aux perspectives de l’économie chinoise, au déclin supposé de l’hégémonie américaine, au rôle des investissements chinois dans les pays pauvres, à l’impact que tout cela aura sur l’environnement, etc. Ce phénomène est particulièrement visible dans les médias, où un certain genre de « sino-futurisme » sombre, basé sur la manie du click, s’est imposé. Ici, les tropes orientalistes classiques du “péril jaune” sont reformatés en mythes d’un État totalitaire omnipotent cherchant à coloniser le monde avec ses industries d’État suralimentées et sa population massive, lavée au cerveau dans un nationalisme irréfléchi. Vous êtes probablement familier avec le genre. Lire la suite…
Trouvé sur le FB de AC, dndf
« Il n’y a pas de « on »
« A l’usage de ceux qui se réjouissent des sanctions économiques prises contre la Russie, il est peut-être bon de rappeler que l’inflation et la récession, si elles peuvent éventuellement « augmenter le mécontentement populaire » et affaiblir le pouvoir en place, ont pour première conséquence de rendre plus cher et donc de diminuer ce qu’il y a dans le fameux « panier de la ménagère », et ce d’abord chez tous ceux dont la première préoccupation n’est pas de sauvegarder leurs économies, mais de manger tous les jours, qu’ils soient Ukrainiens ou Russes. Et desquels on va attendre, en plus de ça, qu’ils descendent dans la rue pour faire le ménage politique, ça commence à faire de grosses journées pour les bons « peuples ».
La guerre économique tue aussi, un peu plus lentement que les bombes, mais tout aussi sûrement. L’économie, d’ailleurs, contrairement aux chars d’assaut, n’a même pas besoin de la guerre pour tuer, cela aussi est bon à rappeler.
Quoi qu’il en soit, d’accord a minima pour dire « Non à la guerre », mais alors à toutes les guerres, et en étant d’abord avec ceux qui les subissent au premier chef, de tous les côtés de toutes les frontières. Et s’il faut finalement prendre les armes, que ça ne soit jamais au nom d’un drapeau.
Mais je ne vois pas en quoi nous serions, comme prolétaires, ou disons sujets du capital, et/ou a fortiori comme communistes, en devoir de chercher ou choisir une « alternative satisfaisante » à cette lutte entre l’aire européenne d’accumulation, ses règles douanières et ses accords commerciaux sous domination franco-allemande et l’aire d’accumulation eurasiatique sous domination russe. Il n’y a pas de « contre-pouvoir » au niveau des Etats, que du pouvoir, ou alors on pense que la police est là pour nous protéger, c’est la même logique. C’est leurs affaires, leurs bombes, leurs capitaux, on se les prend en travers de la gueule sous formes de bombes ou de restrictions, prolétaires ukrainiens, russes, et demain (allez, aujourd’hui) si le prix du gaz explose encore plus, et celui des denrées de base avec, prolétaires français, allemands, etc. On nous gave en ce moment H24 avec des problèmes géopolitiques qui ne sont pas les nôtres, et CA précisément c’est le nationalisme, et c’est le pourquoi du nationalisme et de la propagande dans toutes les guerres : faire qu’on pense comme si on était du côté du manche. Le problème des prolétaires ukrainiens, ce n’est pas la Russie et l’agression russe, mais leur gouvernement et leur bourgeoisie, et le fait d’être pris au centre d’une guerre économique pour savoir par qui et comment ils vont être exploités, toute autre logique ne conduit qu’à la justification du nationalisme et de toutes les guerres capitalistes.
La question n’est pas « on fait quoi face à l’agression russe », on n’a pas à répondre à cette question parce qu’elle ne nous est pas posée mais imposée, par les Russes, par l’Europe, par l’Etat ukrainien, c’est-à-dire au bout du compte par le capital. Il n’y a pas de « on ». Les réponses ne nous appartiennent pas plus que les questions une fois qu’on est entrés dans cette logique. Il faudrait trouver nos propres questions avant d’être débordés par celles des autres, et ça ça serait vraiment urgent. Ca n’est pas gagné, on dirait.”
La chaine ARTE présente, les 1° et 2 mars 2022, une série de reportages et d’entretiens sur les mémoires diverses de la guerre d’Algérie, « En guerre(s) pour l’Algérie ».
Comme dans tout reportage, le montage a sélectionné tel ou tel moment des témoignages des participant(e)s, au grè de la pertinence jugée par les réalisateurs.trices. L’INA propose sur son site l’intégralité de ces témoignages.
Il se trouve que parmi ces témoins se trouve un de nos camarades dont le parcours complètement atypique et exceptionnel peut intéresser beaucoup de monde autour de nous….
Stive, pied noir de Tunisie, puis engagé volontaire, parachutiste, embarqué dans la guerre d’Algérie, devient mercenaire sur divers théâtre de guerres sales dans le monde. Au début des années 70, devenu salarié, il change de vie et milite à l’extrême gauche. En 90 il rompt avec le gauchisme et rejoint les gauches communistes, avec un regard critique acéré sur ses engagements passés.
Il est aujourd’hui un compagnon de route de la revue « Théorie Communiste » et de dndf. Son témoignage est passionnant, tant sur un plan historique que personnel. Vous le trouverez ici en intégralité.
https://entretiens.ina.fr/guerres-algerie/Stive-Modica/stive-modica
Lu sur facebook
Voici la version complète, revue et augmentée de l’article :
« SUR L’UTILITÉ (OU LA FUTILITÉ) DES APPELS INTERNATIONALISTES – POST-SCRIPTUM »
« Une dernière considération : nous sommes aujourd’hui confrontés à un conflit doublement asymétrique. D’une part, la confrontation entre la Russie et l’Ukraine est impitoyable, tant sur le plan économique que sur le plan de la puissance militaire – une raison de plus, dit en passant, pour que les prolétaires ukrainiens désertent la guerre (l’intention de l’Occident de faire de l’Ukraine une sorte de nouvel Afghanistan est évidente, dans l’espoir que la Russie finisse par s’y enliser, prolongeant ainsi indéfiniment le massacre). D’autre part, l’Ukraine représente la tête de pont de l’impérialisme euro-américain, dans sa tendance désormais historique à étendre son influence vers l’est, en réduisant la Russie à des conseils plus doux (lire : politique de *confinement*). Il ne faut cependant pas oublier que les deux pays directement impliqués dans le conflit, la Russie et l’Ukraine, sont pour le moins en retrait sur le marché mondial et dans la division internationale du travail : l’Ukraine, après des années de traitement “sang et larmes” imposé par les plans d’ajustement structurel du FMI, est réduite au statut de pays sous-développé du sud du monde (économie ruinée, salaires de misère, taux de chômage et d’émigration très élevés). Quant à la Russie, elle n’est aujourd’hui guère plus qu’un exportateur de matières premières – à l’exception des industries militaire, nucléaire et pharmaceutique – aux mains d’une oligarchie de magnats (sans oublier qu’elle dispose d’un arsenal nucléaire qui n’est surpassé que par celui des États-Unis). Dans ce contexte, exhorter au défaitisme, voire le lier à une perspective révolutionnaire – dans l’éternelle et immuable répétition du schéma de 1917 – est non seulement assez stérile en soi, mais aussi un peu ridicule. »
UKRAINE « Du moins, si l’on veut être matérialiste. »
SUR L’UTILITÉ (OU L’INUTILITÉ) DES APPELS ANTI-GUERRE INTERNATIONALISTES
Les appels à la désertion, au défaitisme et au sabotage de la guerre des deux côtés, lancés ces jours-ci par de nombreux milieux, sont certainement la seule position viable, du point de vue de la classe. Elles sont donc louables et partageables – et certainement beaucoup plus dignes que l’anti-impérialisme unilatéral de ceux qui se sentent obligés à chaque fois de soutenir l’impérialisme “plus faible”. Cela, du moins, en principe. Mais de tels appels risquent d’être, en substance, sinon “idéologiques”, du moins complètement stériles. Il y a essentiellement deux raisons à cela, mais en réalité elles peuvent être réduites à une seule :
1)Il n’existe pas aujourd’hui, contrairement à 1914, de mouvement ouvrier organisé – entendu comme l’ensemble des revendications politiques et syndicales d’une classe ouvrière qui se perçoit comme une entité sociale distincte, ayant des intérêts distincts (au moins en partie) des autres classes – auquel s’adresser. Nous nous trouvons, au contraire, dans une situation beaucoup plus proche de celle de 1939, où le prolétariat révolutionnaire, dans les pays où il s’était manifesté, était depuis longtemps vaincu – ses tentatives insurrectionnelles écrasées dans le sang par des gouvernements démocratiques et même sociaux-démocrates – et le mouvement ouvrier réformiste anéanti (Allemagne, Italie) ou définitivement intégré à l’État capitaliste. À cette époque, à quelques exceptions louables mais minoritaires, tous – mais vraiment tous – les courants historiques du mouvement ouvrier international, y compris les anarchistes et les trotskistes, ont pris le train en marche de l’impérialisme anglo-russe-américain, au nom de la “lutte contre le fascisme”. La grande différence, par rapport à aujourd’hui, est que non seulement nous ne nous dirigeons pas vers une troisième guerre mondiale – du moins dans un avenir immédiat – mais les raisons de l’absence d’un mouvement ouvrier organisé au sens propre sont beaucoup plus “structurelles”.
2) Historiquement, l’écrasante majorité des prolétaires, à l’occasion de chaque conflit guerrier, se sont alignés sur leur capital national et le front impérialiste dont ils faisaient partie (à l’époque de l’impérialisme, tout capital national est potentiellement impérialiste, de même que toute guerre est par définition impérialiste). Ce n’est que lorsque le conflit s’est prolongé – au-delà des attentes des mêmes gouvernements qui l’avaient promu – au point de faire sentir lourdement ses effets sur les conditions de vie et de travail, qu’ils s’y sont opposés plus ou moins vigoureusement (et pas toujours : pensez à la période 1943-45, en Italie). Les gouvernements le savent bien, et c’est la raison pour laquelle leur idéal de guerre est la “blitzkrieg”. Qui est toujours resté, précisément, un idéal.
Du moins, si l’on veut être matérialiste
D’un cde italien de « Il lato Cattivo »
« VOUS payez pour la guerre de Poutine, les impôts, les frontières fermées, la pauvreté, les services bloqués, le black-out de l’information. Non à la guerre ! »
« YOU Pay for Putin’s War, Taxes, Closed Borders, Poverty, Blocked services, Information blackout. No to War! »
Poster seen in Moscow Lire la suite…
Article publié dans la revue
« stoff répond à stoff »
février 2022
Un retour critique sur notre article en deux volets intitulé « Substance du capital et lutte des classes », suivi de quelques précisions sur les raisons de nos divergences avec la Critique de la valeur.
Première partie Deuxième partie
« Jusqu’à présent les hommes se sont toujours fait des idées fausses sur eux-mêmes, sur ce qu’ils sont ou devraient être. Ils ont organisé leurs rapports en fonction des représentations qu’ils se faisaient de Dieu, de l’homme normal, etc. Ces produits de leur cerveau ont grandi jusqu’à les dominer de toute leur hauteur. Créateurs, ils se sont inclinés devant leurs propres créations. Libérons-les donc des chimères, des idées, des dogmes, des êtres imaginaires sous le joug desquels ils s’étiolent. Révoltons-nous contre la domination de ces idées. Apprenons aux hommes à échanger ces illusions contre des pensées correspondant à l’essence de l’homme, dit l’un, à avoir envers elles une attitude critique, dit l’autre, à se les sortir du crâne, dit le troisième et — la réalité actuelle s’effondrera. » (Marx et Engels, L’idéologie allemande, Préface) Lire la suite…
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